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DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT, discution, photos, temoignages.....etc...

Envoyé par royrol 
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
03 novembre 2014, 10:21
UN BOUGAINVILLIER au jardin Triangle de Vue.



J'empruntais durant toute mon enfance (années 50-60) ce jardin Triangle de vue pour aller de la rue Henri Popp vers
l'avenue Mohamed V où se situé les cinémas
Royal, Colisé,Marignan,Renaissance, j'arrête la nostalgie me surprend.

roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
05 novembre 2014, 06:22
LE PAIN " JUIF " DE MA MÈRE.


Ma mère a pétri souvent le pain.
Que ce soit avant à Rabat, ensuite à Paris et à Nice.
Elle se levait très tôt le matin et commençait à pétrir la pâte qu'elle laissait lever longuement.
Puis elle couvrait et laissait lever le pain, plus léger et meilleur il était.

Le pain de tous les jours était façonné simplement tandis que celui du
Chabbat et les fêtes était plus élaboré et décoré.

On le portait au four et je me suis toujours demandé comment faisait le boulanger
pour se rappeler du nombre de pains qu'il y avait sur chaque tôle et à qui
appartenaient-ils. Et bien, il disposait ces planches dans le même ordre qu'il
enfournait le pain puis chaque famille s'appliquait à la façonner de différentes
manières et ainsi, il ne pouvait se tromper.

Le pain inspirait un respect total.
Personne n'en jetait et si on n'en trouvait
un morceau dans la rue , on le ramassait, l'embrassait et on le posait dans
un petit coin.

Ma mère disait toujours que le pain est la bénédiction
de la terre et la base de la vie.






Et la dafina n'en parlons pas, c'est la meilleure du monde.
Elle l'a fait encore à 94 ans.
Toujours les mêmes gestes de préparation et de fabrication.




roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
06 novembre 2014, 02:07
OUI ROLAND IL Y A BEAUCOUP DES GENS QUI ATTENDENT CETTE REUNION AVEC IMPATIENCE CAR IL Y A DES DIZAINES QUI VEULENT SE RENCONTRER ET MOI JE SUIS PRES A AIDER A CETTE ORGANISATION AVEC BON COEUR ET LA OU VOUS VOUDREZ ET SI VOUS PREFEREZ EN ISRAEL CELA CERA POUR BEAUCOUP (MINHA HAZ OMINHA ZIARA) A VOS SOUHAITS ET MERCI
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
06 novembre 2014, 11:08
Des pluies torrentielles se sont abattues aujourd’hui sur la ville Rabat.
La ville, la gare de Rabat sous les eaux.Ainsi que le tramway qui fonce.

Cliquez sur ce lien.

[www.dailymotion.com]

roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
16 novembre 2014, 07:08
Je vais vous parler de mon parcours, ensuite de mes ancêtres. Leurs parcours, leurs voyages, les exodes, etc...

Nous voici parti en juillet 1967 de Rabat. De Tanger où nous avons embarqué ma mère nous montre l'Europe, Gibraltar,
l'Espagne, ensuite la France, Paris pour un an et enfin le soleil de Aix en Provence, puis Nice.Mon père à gauche et moi au centre.
Moi je ne réalisais pas encore qu'on partait définitivement du Maroc. Dans ma tête on allait en vacances comme on le faisait tous les ans
soit en Espagne, soit en France.



La suite en bas.


roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
16 novembre 2014, 07:16
La suite de mes origines.

GENEALOGIE DES DESCENDANTS DE LA TRIBU DES " BENJAMIN ".

Descendance lointaine des Hébreux et de l'une des 12 tribus.
BENJAMIN qui signifie Fils De Ma Main Droite.



Le nom de Benjamin désigne la tribu issue de ce fils de Jacob: (Benjamin).
Au moment de l’Exode, Benjamin était presque la plus petite tribu (après Manassé) pour ce qui est du nombre des hommes.
Ma généalogie depuis les ancêtres BENJAMIN,Leur parcours jusqu'à aujourd'hui (siècle 2000).
Descendance lointaine des Hébreux et de l'une des 12 tribus.
BENJAMIN
La Migration des Tribus Perdues d'Israël

La migration des Tribus Perdues d'Israël montre la dispersion de l'héritage du Droit d'aînesse physique à travers tout ce qui est maintenant l'Europe, la Grande-Bretagne et l'Afrique du Nord.

Cette grande migration a pris environ 1200 ans. Elle a commencé en 721 et a couvert le Moyen-Orient, toute l'Europe et l'Afrique du Nord.

En commençant en 721, les Tribus d'Israël se sont déplacées vers le Nord-Est à travers l'Assyrie jusqu'à la Parthie, où elles se sont installées pour environ 900 années.

Vers 200, les mouvements principaux se sont produits vers le Nord-Ouest à travers l'Europe à ce qui est maintenant les parties du nord des Pays-Bas et de l'Allemagne. Les tribus s sont déplacées en Europe pour les deux ou trois siècles suivants.

Entre 400 et 500, la Migration s’est déplacée vers le nord dans la Scandinave qui était la résidence des Finlandais qui faisaient la partie des Magyar ou horde de Huns qui avait envahi l'Europe 1200 ans avant. La migration vers l'ouest était en Grande-Bretagne avec ses Angles, Saxons et Jutes.

Au Sud-Est, les Lombards, qui étaient une tribu subalterne des Anglo-Saxons et des Ostrogoths, a migré dans ce qui est maintenant l'Italie. En même temps, il y avait aussi un mouvement vers le Sud-Ouest à travers l'Ibérie.
Les Suèves se sont établis dans ce qui est maintenant le Portugal et les Visigoths dans ce qui est maintenant l'Espagne en déplaçant les Vandales qui se sont déplacés en Afrique du nord une révolte là.
Les Hérules se sont déplacés en Dalmatie et ce qui est maintenant la Croatie.



Donc cette grande migration a pris environ 1200 ans.

Elle a commencé en 721 et a couvert le Moyen-Orient, toute l'Europe et l'Afrique du Nord.

La tribu des BENJAMIN est allée faire quoi en Europe. Chassée de toute part dans son pays.

Car après la fuite de l' Egypte et l'installation dans le pays de Canaan se crée le royaume d'Israël, dont la période la plus florissante est décrite sous le règne du roi Salomon et qui regroupe les 12 tribus.

Par la suite, le royaume d'Israël se limite à la partie nord du territoire (10 tribus), tandis que le royaume de Juda (2 tribus) occupera le sud du territoire centré autour de Jérusalem et du Temple.

On date la fin du royaume d'Israël lors de l'assaut des Assyriens en 721 av. J.-C. et la déportation de la population, et la fin du royaume de Juda en 597~586 avant J.-C. lorsque le roi de Babylone, Nabuchodonosor II, s'empare de Jérusalem.

C'est vers l'an 1000 à peu près que la diaspora juive quitte l'Europe du nord pour l'Europe du sud, l'Espagne.

La condition des Juifs d'Al-Andalus a varié au cours du temps.
En général, on distingue deux périodes : avant et après le début des invasions Almoravides (vers 1086). La première coïncide avec l'émirat indépendant (756 - 912), le califat de Cordoue (912 - 1031) et le début des royaumes des Taifas (1031-1086).
Il s'agit de l'âge d'or de la présence juive en Espagne musulmane, en particulier de l'époque d'Abderramán III. De nombreux Juifs atteignent une haute position économique ou sociale, et leur culture, fortement influencée par la culture arabe connaît un véritable âge d'or.
Avec l'arrivée des Almoravides et des Almohades, leur situation change radicalement. Ces dynasties, d'origine berbère, ont une conception de l'Islam beaucoup plus rigoureuse et, par conséquent, sont beaucoup moins tolérantes à l'égard des Juifs.
En Espagne, vivant en bonne entente avec les musulmans et les Chrétiens, les juifs ont participé activement au rayonnement de Al-Andalus. A l'époque où l'Europe entière vit dans la barbarie gothique, Cordoue est au VIIe siècle la ville la plus importante et attire médecins, scientifique, et artistes.

Averroes, traducteur d'Aristote réintroduit la philosophie grecque et son élève juif Maïmonide, théologien et médecin à la cour de Saladin, publie le "Guide des Egarés" où il tente de concilier religion et science. Il est aussi l'auteur d'une importante pharmacopée qui restera une référence jusqu'au siècle dernier.

Pendant les siècles qui suivirent, les Juifs commercent et circulent librement entre le Maroc et l'Espagne. La communauté de Fès, très active, donne naissance à de nombreux érudits qui publient des ouvrages juridiques, médicaux, mathématiques.
N'oublions pas que beaucoup de nos ancêtres ne parlaient pas en espagnol lors des écritures d'actes (démarche administrative qui était sans doute le moins de leur soucis).
Ils signent en hébreu d'ailleurs. Un interprète était présent mais lui mème pouvait déformer les noms qu'il ne connaissait pas. De plus, les officiers des états civils pouvaient écrire phonétiquement les noms.
Nos ancêtres se sont petit à petit intégrés, ont appris leur nom en espagnol avec une certaine écriture, une certaine phonétique, puis l'ont transmis autour d'eux avec des déformations et petit à petit on trouve des noms complètement modifiés.
Surement l'origine du nom BENJAMIN a été déformé en:
BEN ZAKEN, BENZAKEN, BENZAQUEN, BENZAKIN, BENZAKINE, BENYAMIN, BENJAMIN...
L'arrivée massive au Maroc de Juifs d'Espagne (sépharades) à partir de 1492.

va entraîner un accroissement important du commerce et des implantations sur les côtes méditerranéennes et atlantiques du Maroc. L'accès se fait par Salé qui est le grand port d'émigration et de commerce.

Les mégorashim, expulsés d’Espagne et les toshabim qui étaient déjà au Maroc, ont des cultures différentes. Plus nombreux, ceux arrivés d’Espagne, vont imposer un dialecte judéo-arabe marocain truffé d’espagnol et influencer les lois et les pratiques des juifs marocains.

Vivant dans des ghettos fermé ou ouverts, la situation des juifs au Maroc est plus ou moins favorable selon les dynasties régnantes. Persécutions et périodes calmes se suivent jusqu'au XIXe siècle.

Vers la fin XIXe siècle et le début du XXe, des petites émigrations de juifs marocains vont avoir lieu vers l'Amérique du Nord, surtout à New-York et en Amérique du Sud.

L'Argentine qui organise milieu XIXe siècle une immigration économique afin de mettre en valeur ses immenses terres, attire quelques centaines de familles.

Le boom du caoutchouc en Amazonie en 1890 va entraîner une importante immigration de Juifs marocains, mais l'effondrement en quelques années de ce marché va pousser les Juifs à quitter les bord du fleuve pour s'installer dans les villes comme Manaus, Iquitos, ou Belem.

Une partie d'entre eux retourneront au Maroc, d'autres familles y vivent encore de nos jours.


La suite du parcours de mes ascendants, exode, exode, que d'exodes...

roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
16 novembre 2014, 07:25
Suite du parcours et exode de mes ascendants BEN ZAKEN.

BEN ZAKEN, BENZAKEN, BENZAQUEN, BENZAKIN, BENZAKINE, BENYAMIN, BENJAMIN, descendent de l'une des 12 tribus des Hébreux, la tribu des BENJAMIN, un des douze fils de Jacob.
L'éxode a débuté vers 721.



Moïse Ben zaken mon arrière grand père a vécu de 1860 à 1919 à Oran.
(il arrive a 8 ans avec sa famille de Tétouan au Maroc).
Il avait 67 ans quand il a quitté définitivement cette ville pour Rabat au Maroc avec sa famille.

Un peu d'histoire:

Départ de Tétouan dans le Rif marocain vers 1860.

En 1859, l'Espagne déclare la guerre au Maroc.

Aussitôt, près de quatre mille juifs de Tétouan et d'autres ports marocains, se réfugient à Gibraltar.

Là, ils apprennent le saccage de la «judéria» (quartier juif) de Tétouan par les rifains peu avant la prise de la ville par les espagnols.
Le gouvernement de Gibraltar, avec l'accord des autorités françaises, organise l'immigration de ces juifs vers Oran ; souvent aidés par des compatriotes déjà établis dans la ville, les Tétouanais s'installent à Oran et dans toute la région : Sidi-bel-Abbès, Mascara, Mostaganem...

La crise passée, la réussite économique et le climat de liberté que représente pour eux la France, les retiendront en Oranie.


La suite du parcours de mes ascendants.


roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
16 novembre 2014, 07:31
Suite du parcours et exode de mes ascendants BEN ZAKEN.

LES JUIFS D'ORAN. HISTOIRE ET CHRONOLOGIE.

A Oran, en 1220, la situation des juifs est à ce point précaire qu'il n'existe plus de synagogue officielle. En fait, subsiste une petite communauté qui fait les frais de chaque montée de fièvre.
En 1287, un premier groupe de juifs de Majorque arrive à Oran après la conquête de l’île par Jacques 1er d'Aragon : c'est le début d'un événement capital pour l'histoire du judaïsme en Afrique du Nord.
En effet, les relations entre chrétiens et juifs de la péninsule ibérique deviennent de plus en plus difficiles et en 1391 commencent les premiers massacres en Castille, en Aragon et aux Baléares.
Le 2 août 1391, trois cents juifs de l’île de Majorque périssent avec leur rabbin, tandis que huit cents autres réussissent à s'enfuir et à gagner les côtes de l'Afrique.
Le 30 mars 1492, Ferdinand d'Espagne et Isabelle la catholique décident que, le 30 juillet suivant, il ne devra plus rester un seul juif dans leur royaume d'Aragon et de Castille ainsi que dans les îles de Sicile et de Sardaigne.
Et, le mardi 31 juillet 1492, c'est 200 000 personnes qui s'expatrient et un millier d'entre eux vers le Maghreb ; Oran en recevra la plus grande part.

Ces juifs espagnols s'installent à Fès, Meknès, Marrakech, Debdou, Tanger, Tétouan, Salé, Arzila, Larrache, Rabat, Safi, Tlemcen et Oran.
Leur arrivée ne se fait pas sans heurts ; ces nouveaux venus amènent avec eux une civilisation, une mentalité et des connaissances différentes de celles du milieu autochtone ; certains ont pu emporter une part de leurs richesses, qui, ajoutée à leur compétence commerciale, leur avance technique et scientifique, fait d'eux de redoutables concurrents pour les juifs déjà installés et qui depuis des siècles au contact des arabes leur ont pris leur coutumes et parlent leur langues.
Ainsi, par exemple, le rabbin Amram Mérouas Ephrati essaie de combattre la coutume, empruntée aux musulmans, des sept jours de lamentations dans les cimetières.
Cependant, les sages des deux parties ont à cœur de maintenir l'unité et à l'occasion, les espagnols porteurs de bérets, sauront revêtir le turban.
Les espagnols occupent Oran jusqu'en 1708 ; ils vont en faire une ville fortifiée car ils seront continuellement harcelés par les arabes des provinces alentours et parfois même étroitement bloqués derrière leurs fortifications.
Etant donné l'isolement de la ville, le pouvoir de Philippe II est amoindri et une certaine tolérance vis-à-vis des juifs est d'abord instaurée : les juifs sont les intermédiaires entre ces chrétiens et les musulmans ; ils sont négociants et contrôlent l'approvisionnement de la garnison ; ils écoulent le butin provenant des razzias espagnoles et servent quelquefois d'intermédiaires dans le commerce des esclaves.
Ils sont aussi soldats et touchent une solde du roi d’Espagne tel Salomon Cansino qui tua le chef des algérois Mustapha à l'occasion d'un des nombreux sièges de la ville. Ils occupent aussi les métiers traditionnels tels que teinturiers, cordonniers ou orfèvres.
Enfin, avec la connaissance qu'ils ont, ils vont acquérir des positions importantes comme interprètes officiels ou agents de renseignements, tels Jacob Cansino ou le célèbre rabbin Jacob Sasportas.
La population juive vit dans un quartier séparé du quartier espagnol, entouré de murailles et gardé par un escadron de soldats en armes.
Les femmes ne sortent qu'en de rares occasions ; elles ont une réputation de réserve et d'honnêteté.
Les plats du Shabbat sont portés au four public des chrétiens par des esclaves arabes.
Les juifs ont l'obligation de rester enfermés dans leur quartier pendant la semaine dite «sainte» ; ils ont l'interdiction d'agrandir leur synagogue et nous l'avons vu plus haut, l'interdiction de prier trop fort dans la synagogue (on peut se demander si l'habitude de déclamer et de chanter à voix très haute dans les synagogues algériennes n'est pas une sorte de revanche posthume contre cette interdiction).
Dans la «très chrétienne Espagne», Oran constitue la seule enclave où les juifs sont appréciés. Cette situation va susciter des attaques, les brimades contre eux reprennent et le 31 mars 1668, un arrêt d'expulsion est prononcé.
Le rabbin Aaron Siboni raconte que le 16 avril, premier jour de Pessah, un orage providentiel oblige le bateau transportant les juifs bannis à revenir dans la rade de Mers el-Kébir. Le 22 avril, quatre cent soixante six juifs sont expulsés et se dispersent dans les villes de Livourne, Villefranche et Nice.
En 1669, le marquis de Los Velez expulse tous les juifs d'Oran.
De 1708 à 1732, la ville passe aux mains des turcs, les juifs reviennent nombreux. Ils sont autorisés à construire une nouvelle synagogue ; ils pratiquent librement leur religion et s'organisent en juridiction autonome.
Ils deviennent suffisamment nombreux et importants pour avoir leurs propres dayanim (juges rabbiniques) qui sont successivement : Joseph Chouchana, Isaac Chouraqui et Moïse Israël.
De 1735 à 1738, les espagnols occupent à nouveau Oran et les juifs sont de nouveau expulsés ; ils s'exilent vers Tlemcen ou Mascara.
Seuls quelques uns comme Moïse Delmas, David Soliman ou Jacob Cohen-Solal restent dans la ville et rendent leur présence suffisamment indispensable pour qu'en 1734, ils soient officiellement invités à se réinstaller dans la ville.
Très peu profiteront de cette offre et attendront des circonstances plus favorables, ce qui certainement leur sauvera la vie.
Car, la mémoire populaire a conservé le souvenir de la tragédie du tremblement de terre, surtout parmi les vieilles familles juives de Tlemcen, de Sidi-bel-Abbès, de Mascara et de Mostaganem.
En effet, des familles comme les Bacri,
les Benzaken,
les Bénichou, les Darmon et d'autres qui avaient été chassées par les Espagnols et leur inquisition, n'attendaient qu'une bonne occasion pour y revenir et de ce fait, s'intéressaient de très près à la vie de la cité.
1792 marque la naissance d'une nouvelle communauté juive à Oran ; elle ne connaîtra plus ni arrachement, ni exil avant 1962.
Si les juifs algériens n'ont pas été trop maltraités par les arabes, les turcs par contre, se sont montrés cruels et injustes ; partout les juifs sont enfermés dans le Mellah, ce ghetto hors duquel ils ne peuvent s'établir.
Ils n'ont, par exemple, pas le droit de porter des lanternes et s'ils doivent circuler la nuit, se contentent de bougies. Comme la loi fait interdiction de circuler sans lumière, ils sont en infraction au moindre courant d'air.
En revanche, d'autres juifs occupent le sommet de l'échelle sociale et même du pouvoir politique.
Ces juifs sont dit «francs», comme Mardochée Darmon (agent commercial et diplomatique du Bey) ou Bacri et Busnach (qui seront mêlés de près à l'affaire du coup d'éventail à l'origine de la venue des français).
Livournais pour la plupart, ces juifs sont considérés comme étrangers et traditionnellement placés sous la protection du Consul de France.
En 1794, des pèlerins venus de la Mecque apportent une nouvelle épidémie de peste et la ville redevient pratiquement déserte.
Afin de peupler la ville, le Bey distribue à bas prix des terrains situés entre le Château Neuf et le Fort Saint André, le long du rempart Est, dans la ville haute, à des juifs venus de Nedroma, Mostaganem, Tlemcen et Mascara. Il concède, également gratuitement, un terrain pour leur cimetière.
A l’arrivée des français, la population musulmane, impuissante à lutter par les armes contre ces envahisseurs, rend les juifs responsables de la capitulation et décide de se livrer au pillage et au massacre de toute la communauté avant de fuir la ville.
Selon la tradition, les juifs se réunissent alors dans les synagogues pour une nuit de prières.
Le lendemain, les musulmans ont quitté la ville, chassés par la nouvelle de l'arrivée imminente des français.
Le 6 Av, date de cet événement, est considéré comme jour de fête : c'est le Pourim d'Oran. Le Rabbin Messaoud Darmon compose pour la circonstance un hymne en vers : ce poème sera lu dans toutes les synagogues d’Oran, tous les Shabbat précédant le 6 Av, jusqu'en 1962.
Les 40 premières années de l'occupation française, l'histoire de la communauté juive est celle d'une assimilation voulue avec beaucoup de lucidité et d'énergie par des dirigeants qui ont vu où est l'avenir et dont l'influence sur la masse est déterminante.
En 1832, le recensement indique que pour une population de 3 800 habitants, 2800 israélites vivent à Oran. En 1843, la population juive est de 4287 personnes (1531 hommes, 1356 femmes et 1400 enfants) et en 1850 elle est passée à 5073 âmes (1217 hommes, 954 femmes et 2902 enfants)
Dès 1831, Ange Amar organise une garde nationale juive.

En 1840, les autorités religieuses juives organisent des écoles où l'enseignement se fait en français. Les rabbins, successeurs des anciens dayanim sont en effet souvent très cultivés, ainsi le Rabbin Cohen-Scali qui écrit des «responsa» ou le Rabbin Moshé Sébaoun qui réunit une collection de près de cinq mille ouvrages hébraïques.
Mais, dès qu'ils en auront la possibilité, les jeunes juifs fréquenteront l'école communale, puis le lycée. Les meilleurs achèveront leurs études en France, avant de revenir s'installer en Algérie comme médecin ou avocat.
En 1840, soixante dix enfants juifs à Alger et vingt à Oran, fréquentent les écoles françaises. Le premier bachelier juif algérien fut Enos Aïnouz à Alger en 1854, et Isaac Bénichou le second à Oran en 1861. La population juive se répartit comme suit : six mille soixante cinq juifs à Alger, deux cent quatre vingt treize à Bône, cinq mille six cent trente sept à Oran, six cent quatre vingt dix huit à Mostaganem, mille cinq cent huit à Tlemcen, trois mille cent cinq à Constantine, six cent vingt cinq à Médéa, et cent douze à Miliana.
D’ici à 1831, cette population va tripler.
Grâce à l'école, la langue française pénètre rapidement dans la masse ; mais entre eux, les juifs continueront longtemps à parler la langue qu'ils se sont faite : le judéo arabe.
En 1870, le français et l'hébreu se partagent encore les colonnes du journal «l'israélite algérien» publié par Moïse Netter. D'autres journaux paraissent encore dans la communauté juive d'Oran : «la jeunesse israélite», un journal franco hébraïque, paraissant tous les jeudis et dont le directeur gérant se nomme Elie Karsenty ; il comprend une page en français et trois en judéo arabe.
Le même Elie Karsenty publie aussi tous les vendredis «Maguid Micharim» un journal en judéo arabe dont le siège se trouve au 41 rue de Wagram et au 19 rue de l'Aqueduc.
«La voix d'Israël» est le bulletin officiel de l'Association cultuelle israélite du département d'Oran et parait le premier de chaque mois sous la direction de Moïse Setrouk.
Le 9 novembre 1845, c'est la mise en place de deux consistoires provinciaux.
Quelques grandes familles sont omnipotentes comme les Karoubi, les Kanouï, les Lasry. Mais, pour la masse de la population juive, l'existence est précaire : les petits artisans réussissent tout juste à survivre dans les centres de l'intérieur du pays ; dans les grandes villes ils végètent : il y a dix mille sept cent cinquante et un juifs indigents à Oran dont quatre mille cinq cent vingt trois secourus ; sur vingt deux mille vingt deux juifs à Oran, quatre mille neuf cent quatre vingt quatorze sont ouvriers, colporteurs ou domestiques.

(LIEN: REGARD SUR ORAN)



La suite du parcours de mes ascendants.


roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
16 novembre 2014, 07:37
Suite du parcours et exode de mes ascendants BEN ZAKEN.

INFOS DEPUIS PREMIERES GENERATIONS CONNUE. 1795.

OUI, ils sont presque tous nés à Oran, sauf Moïse Ben zaken, né à Tétouan Rif Maroc.
Les autres au Maroc.



MOÏSE BEN ZAKEN.1852-1940.
Est né à Tétouan dans le Rif (Maroc Espagnol)
Il est Juif séfarade descendant des juifs d'Espagne expulsés en 1492, réfugié au Maroc Espagnol.

Il épouse Rachel COHEN . Couturière.
Mariage à Oran le 20 décembre 1882.

Les noms espagnols de MÉLILLIA et TÉTOUAN au Nord du Maroc (cette partie restant espagnole) ont abrité de nombreuses communautés juives d'ESPAGNE.

A la suite de la guerre entre l'Espagne et le Maroc en 1860, près de 4000 Juifs de TÉTOUAN s'installeront à ORAN.

Ils ont eu 6 enfants Salomon (mon grand père), Zohar, Isaac, Samuel, dont 2 décédés à 2 ans (Samuel) et à 4 ans (Abraham).


roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
16 novembre 2014, 07:55
Suite du parcours et exode du Maroc.

C'ETAIT LE GRAND DEPART DES JUIFS DU MAROC.

Départ du Maroc pour la Terre Promise, via ville de transit Marseille par un bateau vers 1955.

Départs pour ces habitants depuis les villes et les villages pour rejoindre d'autres horizons, en particulier la France, le Canada et Israël.

Les populations juives, grâce aux écoles de l'AIU, ont su parler et écrire le français.
Ils ont pu alors quitter "les mellahs", accéder aux meilleurs emplois et avoir l'accès aux quartiers européens.

Départ pour ma grand mère Zohara Riboh. Son époux (mon grand père) vient de décéder. Elle doit prendre un car qui l'emmènera au port.



Elle a déja trois enfants au pays, on les appelle les pionniers partis depuis longtemps.

Ma grand mère Zohara au centre a Rehovot avec des copines.



La jeunesse quittant les villes du Maroc.



Il est loin le temps où elle vivait à Casablanca pendant 3 ans et elle a toujours vécu à Midelt et étant née à Fés.

Ma grand mère enceinte de ma mère Alice.



roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
16 novembre 2014, 08:25
Suite du parcours et exode de mes ascendants BEN ZAKEN.
CHRONOLOGIE.



MOÏSE BEN ZAKEN.Mon arrière grand père.
Fils de Salomon et Messaouda Ben Yacob.
Il est né en 1852 à Tétouan au Maroc.
Il quitte Tétouan avec sa famille en 1860 pour Oran en Algérie. Il a 8 ans.
Bar Mitzva à Oran en 1865. Il a 13 ans.
Mariage le 20 décembre 1882 à Oran avec Rachel Cohen. Il a 30 ans.
Profession: portefaix. (Homme dont le métier était de porter des fardeaux).
Il a 6 enfants dont 2 décédés à 2 et 4 ans.
Il quitte Oran en Algérie en 1919 pour Rabat au Maroc avec sa famille. Il a 67 ans.
Il décède le 17 septembre 1940 à Rabat au Maroc. Il a 88 ans.



RACHEL COHEN.Mon arrière grand mère.
Fille de Samuel Cohen et de Djoar Djian.
Elle est née le 8 mai 1852 à Oran en Algérie.
Mariage le 20 décembre 1882 à Oran avec Moïse Benzaken. Elle a 30 ans.
Profession: couturière. (confection de vêtements).
Elle a 6 enfants dont 2 décédés à 2 et 4 ans.
Elle quitte Oran en Algérie pour Rabat au Maroc avec sa famille. Elle a 67 ans.
Elle décède le 21 janvier 1928 à Rabat au Maroc. Elle a 76 ans.

Le 7 septembre 1884 naît leur fille Zohar. Ils sont âgés de 32 ans.

Le 9 août 1887 naît leur fils Salomon. Ils sont âgés de 35 ans.

Le 10 août 1889 naît leur fils Samuel. Ils sont est âgés de 37 ans.

Le 7 août 1891 naît leur fils Isaac. ils sont âgés de 39 ans.

Le 1 septembre 1891 leur fils Samuel décède. Ils sont âgés de 39 ans.

Le 11 juin 1893 naît leur fils Samuel. Ils sont âgés de 41 ans.

Le 10 novembre 1895 naît leur fils Abraham. Ils sont âgés de 43 ans.

Le 22 avril 1899 leur fils Abraham décède, Ils sont âgés de 47 ans.



SALOMON BEN ZAKEN.Mon grand père.
Fils de Moïse Ben zaken et de Rachel Cohen.
Il est né le 9 aout 1887 à Oran en Algérie.
Bar Mitzva à Oran en 1900. Il a 13 ans.
Mariage le 3 février 1909 à Oran avec Zahra Korchia. Il a 22 ans.
Profession: cocher. (personne qui conduit une voiture à cheval).
Il a 8 enfants dont 1 fille décédéé à 4 mois. (4 enfants nés à Oran-4 enfants nés à Rabat).
Service militaire à Oran en Algérie en 1908.Il a 21 ans.
Salomon BEN ZAKEN est naturalisé le 9 août 1908, il a 21 ans.
Acquit la nationalité française conforme aux dispositions de l'article 8-4 du code civil.
Incorporé au 12° régiment d'artillerie à compter du 7 octobre 1909.
Décorations : médaille commémorative et médaille interalliée.
Mobilisé à la grande guerre de 14-18 en France. Reçoit une citation.
Carte d'ancien combattant. Démobilisé fin 1918, il rentre à Oran.Il a 31 ans.
Il quitte Oran en Algérie en 1919 pour Rabat au Maroc avec sa famille. Il a 32 ans.
Il décède le 6 septembre 1948 à Rabat au Maroc. Il a 61 ans.



ZAHRA KORCHIA.Ma grand mère.
Fille de Moïse Korchia et de Esther Benhamou.
Elle est née le 9 décembre 1885 à Oran en Algérie.
Mariage le 3 février 1909 à Oran avec Salomon Benzaken. Elle a 24 ans.
Profession: (sans).
Elle a 8 enfants dont 1 fille décédée à 4 mois. (4 enfants nés à Oran-4 enfants nés à Rabat).
Elle quitte Oran en Algérie en 1919 pour Rabat au Maroc avec sa famille.Elle a 34 ans.
Elle décède le 28 septembre 1969 au Kremlin-Bicêtre (94-France). Elle a 83 ans.


Passeport Zahra Ben zaken (elle a 34 ans) permettant le départ définitif de Oran (Algérie) vers Rabat (Maroc),
en 1919 avec mon père Henri-1918 (1 an) dans ses bras.



Départ avec ses 3 autres enfants (Esther-1910,Rachel-1912,Moïse-1915) et son mari Salomon Ben zaken (il a 32 ans).
Naîtront ensuite à Rabat Fortunée-1920-2013, Anna-1923-1923, Annette-1924- 2012 et Jeanne-1928-2012.

Zahra et Salomon se marient le mercredi 3 février 1909, il a 22 ans,elle a 24 ans.

Le 12 mars 1910 naît leur fille Rachel. Salomon a 23 ans.Zahra a 25 ans.

Le 10 août 1912 naît leur fille Esther. Salomon a de 25 ans.Zahra a 27 ans.

Le 11 mars 1915 nait leur son fils Moîse. Salomon a de 28 ans.Zahra a 30 ans.

Le 16 avril 1916 naît leur fils Henri. Salomon a de 29 ans.Zahra a 31 ans.

Le 11 septembre 1920 naît leur fille Fortunée. Salomon a de 33 ans.Zahra a 35 ans.

Le 23 janvier 1923 naît leur fille Anna. Salomon a de 36 ans.Zahra a 38 ans.

Le 19 mai 1923 leur fille Anna décède, Salomon a de 36 ans.Zahra a 38 ans.

Le 4 avril 1924 naît leur fille Annette. Salomon a de 37 ans.Zahra a 39 ans.

Sa mère Rachel décède le 21 janvier 1928, Salomon a de 41 ans.Zahra a 43 ans.

Le 9 juin 1928 naît leur fille Jeanne. Salomon a de 41 ans.Zahra a 43 ans.

Son père Moîse décède le 17 septembre 1940, Salomon a de 53 ans.Zahra a 55 ans.

Salomon BEN ZAKEN décède le lundi 6 septembre 1948 à Rabat, il a 61 ans.Zahra a 63 ans.


roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
19 novembre 2014, 09:21
JE FAIS TOUJOURS DES RECHERCHES GÉNÉALOGIQUES, ET NON ARCHÉOLOGIQUES.
PAS BESOIN DE GRATTER DE LA TERRE ET DES OS.

UN CAS PARTICULIER concernant un drôle de bonhomme qui n'est que mon arrière grand père maternel
HAÏM BENSAMOUN.


Petite histoire racontée par ma mère au sujet de Haïm Bensamoun.
Sa 1ère épouse s'appelait Rahel née Mamane.



Fés 1904.Elle doit aller à Oran toucher un héritage et étant sourde et muette, c'est son mari Haïm Bensamoun (43 ans) qui se charge d'aller à sa place.
Il touche l'héritage et ne revient plus jamais à Fés. Il rencontre sa 2ème épouse à Oran qui s'appellait Saadia Korchia (dit yaya).



Sa 1ère épouse Rahel a eu ma grand mère (Zohara) avec Haïm Bensamoun.
Haïm étant parti à Oran, Rahel a eu une fille à Fés de père inconnu.
Une fille Messoda (épouse Assor).



A Oran on l'appelait Haïm Elmoghribi.
Avec l'héritage de sa 1ère épouse Rahel, il ouvrit une affaire de vente de fruits et primeurs.

VOICI SA VIE.
HAÏM BENSAMOUN
(ou BENSAMOU ou SAMOUN)
Né à Fés en 1861. Décédé à Oran en 1951. 90 ans.
Photo Oran vers 1945. Il a 84 ans.



En allant chercher un héritage à Oran vers 1904 à 43 ans, il laisse sa 1ère épouse Rahel (Mamane) à Fés et un enfant, une fille Zohara de 3 ans (ma grand mère maternelle).
Il rencontre sa 2ème épouse Saadia (Korchia) ici à Oran et aura 4 enfants.
___
1 enfant 1er mariage à Fés:
ZOHARA 1901-1972 épouse de Moïse Riboh.
___
5 enfants 2ème mariage à Oran:
JACOB dit Coco 1906-1975
DAVID dit Davico 1908-
RACHEL (ou Rahel) 1911-1995
JOSEPH dit Zouzou 1901-1977
MOSHE 1888-1910
___
MESSODA épouse Assor est la demi soeur de Zohara.


Photo prise à Oran vers 1945.
De gauche à droite:
David 37 ans, Henriette Riboh (épouse Bencheton) 23 ans (leur nièce de Midelt née en 1922), Jacob 39 ans, ses 2 enfants et Rose Benzaken 3 ans.



Visite à Oran de Henriette Riboh/Bencheton (de Midelt), la petite fille de Haïm Bensamoun vers 1945.
Ainsi que mes parents Alice Riboh, Henri Benzaken et Rose Benzaken.
Ma tante Henriette Riboh et mes parents décidèrent d'aller rendre visite de Rabat vers Oran à Haïm Bensamoun leur grand père et leurs familles.




Photo de Famille. Oran vers 1935.




HAÏM BENSAMOUN.
Né à Fés en 1861. Décédé à Oran en 1951.
Il y a une relation familiale par alliance de mes parents Henri Benzaken et Alice Riboh.
Henri Benzaken fils de Zahra Korchia et de Salomon Benzaken.
Alice Riboh fille de Zohara Bensamoun et de Moïse Riboh.



LES 3 SOEURS KORCHIA:
Leurs parents étaient:
Moïse Korchia et Esther Benhamou.De Oran Algerie.

Zahra Korchia épouse de Salomon Ben zaken (1885-1969)
dit mémé Zari. Ma grand mère.Mère de mon père Henri Benzaken.




Mémohré Korchia épouse de ?
dit Mimoh. Je fais des recherches à son sujet.



Son mari Monsieur ??? époux Mémohré née Korchia.




Saadia Korchia 2ème épouse de Haïm Bensamoun.
dit yaya.



Les 2 soeurs Mimoh et Zahra Korchia à Rabat vers 1960.



roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
20 novembre 2014, 03:00
Plus haut je vous ai parlé de ma tante Henriette Riboh épouse Bencheton, la soeur à ma mère Alice Riboh épouse Benzaken.

Plus connue sous le nom de Henriette Bencheton.
Beaucoup de personnes s'en souviennent, Elle était institutrice à l'école Semah à Casablanca.

Voici une photo quand elle enseignait à cette école.
Cours préparatoire 1952.





Mr Bassan Joseph était le directeur de l'école Sémah vers les années 1960.
Il était aussi le beau-frère de Henriette Bencheton.



Une vieille photo prise à Midelt où il avait enseigné vers les années 40-50 dans une école de l'AIU.



roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
20 novembre 2014, 05:16
Mr Bassan Joseph le directeur de l'école Sémah en 1960.

Une certaine personne a écrit ceci à son sujet:

Ce Mr. Bassan a fait la terreur des élèves de son école.
D'ailleurs, il y en a qui se souviennent de la chanson qu'ils chantaient à la fin de l'année:

...Gai gai l'écolier, c'est demain les vacances,
...Gai gai l'écolier, c'est demain 14 juillet...

...Adieu Mr. Bassan qui mange du poisson

...Les verbes et les dictées,
...Tout ça, c'est de la bêtise,
....Allons nous amuser !...

Ce Mr. Bassan à mettre aux premières loges. Franchement, c'est un genre de directeur comme on n'en fait plus aujourd'hui !
Sévérité et rigueur toute la journée ! Quel personnage ce bonhomme, lui et Mme Hanania de l’école de filles juste a coté !
Enseignant à Midelt école AIU.Directeur école Sémah à Casablanca.





MONSIEUR BASSAN JOSEPH, ne l'oublions pas.
Né en 1905 à Edirne/Andrinople.Turquie.
Décédé à Aix en Provence en 1979.

Un peu d'histoire:
Présents depuis l’antiquité, une mosaïque de communautés juives, ashkénazes, karaïtes, romaniotes, misrahim, sépharades, espagnols, italiens, marranes..., existe en Turquie.
En 1492, les Juifs sépharades ou "Espagnols", sont chassés d’Espagne, puis du Portugal par les rois catholiques.
Le Sultan turc Bayezid II demande de les accueillir.
Suite aux grandes persécutions de 1391, des juifs s’installent en Turquie. À Andrinople (Edirne), Isaac Tsarfati (Sarfati), un juif ashkénaze, écrit au XVe siècle en ces termes aux juifs de Souabe, de Styrie, de Moravie, de Hongrie et des pays rhénans : « Moi, Isaac Tsarfati, bien que d’ascendance française, je suis né en Allemagne où j’ai grandi aux pieds de mes vénérés maîtres. Je vous le dis, la Turquie est un pays d’abondance où, si vous le voulez, vous trouverez le repos. D’ici, la route vous est ouverte vers la Terre sainte. Ne vaut-il pas mieux vivre sous la domination des musulmans plutôt que des chrétiens ?
Lire la suite dans un reportage:
Les Juifs en Turquie, immigration et sauvetage - [Cercle d'étude de la Déportation et de la Shoah - Amicale d'Auschwitz]


Réunion de famille en 1970 à Aix en Provence.
Joseph et Berthe Bassan ont passé leur retraite à Aix en Provence.



roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
20 novembre 2014, 07:09
Vous vous rappelez du groupe les MISSILES vers les années 60.

Les Missiles est un groupe de chanteurs, natifs d'Oran (Algérie), dans les années 1960, célèbre pour une chanson Sacré dollar en 1963. Le groupe est formé de Bernard Algarra au chant et à la guitare solo, Emmanuel Gonzalez à la guitare rythmique, Robert Suire à la guitare basse et Bernard Segura à la batterie.



Après la foudroyante épopée menée,
dès 1961, par les Chaussettes
Noires et les Chats Sauvages, la
première vague des groupes rock’n’
twist s’essouffle en 1963. Cette
même année voit l’arrivée d’une
relève, moins spectaculaire mais
qui ne manque pas de talent,
avec les Lionceaux et, débarqués
d’Oran, avec les rapatriés d’Algérie,
les Dauphins et les Missiles. Ce
groupe va aussitôt s’imposer à
l’automne 1963 avec un supertube,
«Sacré Dollar», évoluant dans
un style folk-rock bien servi par
leur accompagnement vocal. Un
genre qui va leur permettre d’évoluer
avec une efficace reprise de
«Fun, Fun, Fun» des Beach Boys
tout en lorgnant sur les Animals
grâce à une version de «Boom !
Boom !» bien musclée. Retour sur
la trajectoire de ces Missiles venus
de l’autre côté de la Méditerranée.

Ecoutez une chanson:

[dai.ly]


roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
24 novembre 2014, 08:38
Il y a des personnes dont on y pense et que l'on voudrait les mettre en vedette.
Moi je vais vous reparler de ce MONSIEUR;
Monsieur JOSEPH BASSAN;
Vous allez me dire qui est ce bonhomme?

Moi je l'ai connu car il était le beau frère de ma mère Alice Benzaken, née Riboh.
JOSEPH BASSAN époux de BERTHE BASSAN
Né en 1907 à Edirne/Andrinople.Turquie.
Décédé à Aix en Provence vers 1982.
Joseph et Berthe Bassan ont passé leur retraite à Aix en Provence.

Je parle de lui plus haut, mais faisant des recherches, j'y ai appris beaucoup de choses sur lui.


Joseph Bassan est né et a passé sa jeunesse à Edirne/Andrinople.Turquie.
Présents depuis l’antiquité, une mosaïque de communautés juives, ashkénazes, karaïtes, romaniotes, misrahim, sépharades, espagnols, italiens, marranes..., existe en Turquie.
En 1492, les Juifs sépharades ou "Espagnols", sont chassés d’Espagne, puis du Portugal par les rois catholiques.
Le Sultan turc Bayezid II demande de les accueillir.
Suite aux grandes persécutions de 1391, des juifs s’installent en Turquie à Andrinople (Edirne).
Les sépharades "Turkinos" parlent le djudezmo (djudyo ), judéo-espagnol, ou ladino.
L’Alliance israélite universelle, AIU, créée en 1860 pour défendre les juifs persécutés et les valeurs des Lumières, fonde des écoles et des centres pour apprentis, forgeron, ébéniste, serrurier, où l’on y enseigne le français.
Cela contribue à la formation du "judéo-fragnol" chez les sépharades. Les enfants juifs ne sont plus à l’école avec les Turcs et perdent l’usage de la langue turque.
Des journaux paraissent en français. L’Alliance joue un rôle dans la politisation des juifs. Des conflits éclatent avec les rabbins.
Vers 17 ans en 1924, il quitte Edirne/Andrinople. Il est envoyé par l'AIU à Paris, la France afin de faire des études.

Joseph Bassan était étudiant à Paris vers les années 1925.

Photos de ses amis de classes.
FRANCE Paris 1925 - Albert Cuenca et Elie Alazraki dans le parc de l’ENIO en 1925.
Derrière eux, le bâtiment qui donne sur la rue d’Auteuil. Il comprend :
- en sous-sol : le réfectoire, l’office, la cuisine
- au premier étage : le bureau du directeur, des classes et la grande salle d’étude
- au deuxième étage : des classes
- au troisième étage : le logement du directeur.
Photo : Joseph Bassan, Aix-en-Provence.



FRANCE Paris 1925 - Albert Cuenca et Narcisse Aranias dans le parc de l’ENIO en 1925.
Photo : Joseph Bassan, Aix-en-Provence.



FRANCE Paris 1925 - Albert Cuenca et S. Sabétay dans le parc de l’ENIO en 1925.
Photo : Joseph Bassan, Aix-en-Provence.



Fini ses études à Paris, il est envoyé au Maroc comme instituteur dans les écoles de l'AIU. (Alliance Israelite Universelle).
Enseignant à Mogador, Taroudant, Midelt dans les écoles de l' AIU vers les années 1928 à 1950.
Directeur école Sémah à Casablanca vers 1950 et 1960.
Sa belle soeur Henrielle Bencheton, née Riboh était institutrice à l'école Sémah à Casablanca.


Ecoles Israelites universelles au Maroc. AIU.
Le premier directeur et instituteur a été Monsieur Joseph Bassan, né à Andrinople en 1907. Avant d'arriver à Taroudant, il avait enseigné à Mogador depuis 1927.
70 ans après l'ouverture de la première école de l'Alliance au Maroc, à Tétouan en 1862, les instituteurs et institutrices étaient en grande majorité d'origine étrangère.
Ils provenaient pour la plupart de l'ancien Empire Ottoman et des pays Balkaniques et ont suivi une formation pédagogique et idéologique à l'Ecole Normale Israelite Orientale d'Auteuil à Paris.
Pour eux les juifs du Maroc étaient des" indigènes", avec toute la condescendance, le paternalisme et parfois même le mépris, que ce terme signifiait alors pour ces missionnaires laïcs, imbus qu'ils étaient de l'importance de leur mission éducative, civilisatrice et même salvatrice, qu'ils exerçaient au sein d'une population juive qu'ils considéraient le plus souvent comme arriérée sinon primitive.
Il fallait donc "régénérer" ces communautés en y dispensant aux enfants et aux adolescents les lumières et la rationalité des savoirs généraux spécialisés, les préceptes et les convenances des formes de vie et de pensée européennes ainsi qu'un endoctrinement idéologique focalisé sur les valeurs et les affaires françaises, métropolitaines ou coloniales.

Aix en Provence 1971. Avec Clara Bassan, son Frère Joseph Bassan et son épouse Berthe Bassan. Alice, Karen et Henri Benzaken. Hotel du Centre rue Espariat.



Une des filles cadettes s'appelait Michelle Bassan. Un dimanche en forêt, Rabat 1954.



roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
25 novembre 2014, 06:27
A RABAT DES ANNÉES 50-60 et même avant, nos ancêtres et surtout les femmes à l'occasion de fêtes et soirée
de hénné s'habillaient de merveilleux caftans.

Le caftan est une “réminiscence de l’époque andalouse”, dixit l’ouvrage.
C’était la tenue d’apparat commune des musulmanes et juives d’“Al Andalous”.

L’expulsion des juifs d’Espagne au 15ème siècle contribue d’ailleurs à populariser le caftan auprès de leurs coreligionnaires du Maroc, où il devient le costume des Marocaines toutes confessions confondues.

Les femmes juives se mettent notamment à porter des caftans lors de la Mimouna, une fête célébrée à l’occasion de la Pâque juive et truffée d’emprunts aux coutumes berbères et musulmanes.

Pour l’occasion, elles ajoutent une petite touche personnelle à leurs tenues : “Les boutons étaient ornés d’étoiles
à 6 branches ou des colombes”.

Photo, ma mère Alice et une tante en pleine soirée de mariage à Rabat en 1967.





roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
25 novembre 2014, 06:55
QUE SONT DEVENUS NOS ANCIENS DE RABAT.

Cette photo montre mes amis de MONTREAL:

Beaucoup de nos camarades de Rabat sont partis vers Montreal depuis les années 60 et 70.

Jean-Pierre Salomon Ruimy et Roger Azuèlos aujourd'hui en 2014.Roger patron du magasin Emmanuel.



A Rabat à l'époque des copains.

Il y a Roger Azuèlos.



Et ici Jean-Pierre Ruimy à sa bar mitzvah au milieu, je suis tout à fait à droite.



Le fiston de la ibense.



Beaucoup d'autres sont ici à Montréal, je vous parlerai d'eux une autre fois.


roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
25 novembre 2014, 10:00
LES JUIFS DU MAROC PARTIS IMMIGRER AU CANADA.



À la fin des années 1950, des milliers de Juifs séfarades d’Afrique du Nord, principalement des francophones du Maroc, sont venus immigrer au Canada et se sont établis principalement dans le sud du Québec.



La communauté sépharade au Québec compte aujourd’hui près de 25 000 âmes dont la majorité est arrivée au Canada à partir de la fin des années 50.
Toutefois, les premiers Juifs maghrébins s’installèrent au Canada depuis le début du XIXe siècle : Les Pinto, les Sabbag-Montefiore et les Corcos.
Ces familles s’intégrèrent alors à la communauté juive sépharade du Bas-Canada (ce n’est qu’au milieu du XIXe siècle que les premiers Juifs ashkénazes commencèrent à arriver).

(L’identité juive marocaine à Montréal, par David Bensoussan).


roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
25 novembre 2014, 10:03
C'ETAIT LE GRAND DEPART DES JUIFS DU MAROC.

Départs pour ces habitants depuis les villes et les villages pour rejoindre d'autres horizons, en particulier la France, les USA, le Canada (Montreal) et Israël.

Les populations juives, grâce aux écoles de l'AIU, ont su parler et écrire le français.
Ils ont pu alors quitter "les mellahs", accéder aux meilleurs emplois et avoir l'accès aux quartiers européens.



ADIEU PAYS. Les départs.
La jeunesse quittant les villes du Maroc.



roland benzaken
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