1907/1934 RESISTANCES BERBERES

la jonction sous un autre angle
Pièces jointes:

soumission de hassan , l'un des fils du grand MOHA en 1920 ; hassan sera tué en 1923
Pièces jointes:

Le general POEYMIRAU à l'origine de la chute du grand chef MOHA OUHAMMOU est mort en 1924 à la suite d'une crise d'apendicite ...UN MAUVAIS SORT ??

Le general GUILLAUME precedemment cité , auteur d'un ouvrage publié en 1946
Pièces jointes:

DEVINETTE :

lors de la fameuse jonction de TAZA un jeune sous lieutenant , fils de gendarme , est déja present depuis 1912 dans ce secteur( GUERCIF) au sein des tirailleurs marocains .
Il deviendra marechal de FRANCE...

element supplementaire pour la devinette :

ce militaire est de la " promo FEZ " de SAINT CYR , la meme que de GAULLE...
Entre 1929 et 1933 cet officier est nommé chef de cabinet militaire du Resident General du MAROC Lucien SAINT ...
Bon là ça devient plus facile ?

alphonse , pierre JUIN né à BONE ( ALGERIE )
il a également combattu dans le RIF et le TAFILALET entre 1923 et octobre 1925
Pièces jointes:

LES " SOUMISSIONS ",

Quelques exemples :

Henri BLET dans son "Histoire de la colonisation" (edition ARTHAUD 1950) cite l'occupation d' OUJDA en mars 1907 par LYAUTEY , alors haut commissaire des confins algero- marocains , apres l'assassinat à MARRAKECH du docteur MAUCHAMP (ce motif n' était probablement qu'un prétexte ) ;
BLET précise que LYAUTEY fut autorisé à occuper OUJDA et ses environs (dans un rayon de 10 kms ) à titre de "gage" …Mais le "rayon" a été très rapidement élargi …Officiellement à cause du soulévement des BENI – SNASSEN que " LYAUTEY isole dans leur zone montagneuse les obligeant , par la force , à se soumettre ; LYAUTEY leur réclame le paiement d'une forte amende et la remise de 1200 fusils " .
BRET souligne alors que LYAUTEY restitua finalement les armes aux " rebelles "soumis.
Les effets de cette premiére " soumission " doivent etre tempérés puisque les BENI – SNASSEN , ou tout au moins une partie d'entr'eux , ont repris les armes contre les coloniaux début 1908 …

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En 1912 le soulévement est quasi general aussi des "colonnes"et"groupes" mobiles se mettent en marche en direction des foyers de resistance. C'est le cas de la colonne du colonel MANGIN qui de l'automne 1912 au 13 juin 1913 se déploie dans la zone de EL BOROUDJ , BOUJAD , OUED ZEM, CASBAH TADLA, et KSIBA.
De tres nombreux combats , couteux en vies humaines , ont lieu contre les BENI AMIR commandés par Abdallah ben DJABEUR et Abbou ben AMMOU , les AIT ROBOA dont l'un des chefs est le caid MOHA ould ARIMOU , les tribus AIT ATTA , AIT OUIRRA qui suivent le grand chef (AMGHAR) MOHA ou SAID , son fils BENNACER et son frére RAHO , les BENI MOUSSA, AIT BOUZID , AIT ATTAB avec à leur tête Mohamed OU SAID EL ATTABI , beau frére de SALA AOURAGH , caid des ENTIFA…et bien d'autres tribus des AIT HAMOU ABDESLAM , AIT MOHAMED , AIT IKOU , AIT CHOLOCAN , AIT AIAD etc…
Quel est le résultat en termes de soumisions de cette expédition militaire de 9 mois ?
n soumission des caids BENI MADA (fraction des AIT ROBOA)
n soumission d'une fraction des BENI AMIR le 10 mai 1913 ; le chef Abdellah ben DJABEUR réclame et obtient la restitution de ses troupeaux ainsi que le maintien de ses fonctions caïdales.

Le résultat , a priori , paraît bien maigre …d'autant que ces soumissions partielles ne sont pas garanties !


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On a vu la premiére soumission de 1907 voyons quelques unes des derniéres de 1933 dans le HAUT ATLAS :
ASSU OUBASLAN , fils de Ali U BA SLAM , est devenu chef supreme (amghar n ufella) des tribus de l' ADRAR n SAGHRO . Acculé par les troupes coloniales il se réfugie avec ses guerriers et toutes les familles , femmes et enfants inclus , dans le BOUGAFER où, après des semaines de résistance héroique sous le feu nourri de l'artillerie et de l'aviation , il se rend. La soumission est négociée , comme on l'a vu précedemment…Il réclame et obtient le maintien du droit coutumier (AZREF) et de ses responsabilités de chef de son clan.

Quelques mois plus tard c'est au tour de ZAYD OUSKOUNTI chef des AIT MORGHAD de se retrancher avec ses guerriers ainsi que des résistants AYT HDIDOU(chef SIDI ben HAMED) dans les montagnes du JBEL BADDOU. La encore face à la puissance de feu de la troupe coloniale il se rend et accepte la soumission à condition que le prix des armes remises soient payées afin d' éviter l' humiliation et de rester chef (caid) des ait MORGHAD du haut GHERISS .

JBEL SAGHRO
Pièces jointes:

Que se passe –t- il en cas de non respect d' un engagement de soumission?

Parmi les reponses possibles citons le cas de l'embuscade tendue le 14 mars 1916 à un convoi militaire au nord de BOUDNIB , à EL GORANE le long de l'oued GUIR .
Environ 300 guerriers , principalement des AIT HAMMOU surprennent les coloniaux , tuant 75 d'entr'eux …
Il ressort de l'enquete militaire que les ksouriens et nomades locaux dont le loyalisme paraissait acquis non seulement n'ont pas donné l'alerte mais pour certains d'entr'eux se sont joint aux assaillants …En consequence de quoi les AIT MESROUH puisque c'est d'eux qu'il s'agit se virent infliger une amende de 20 000francs ou 1000 moutons ; de plus leur exemption au paiement de l'impot serait levée l'année suivante .
Le ksar fut comdamné à verser 5000 francs pour son manque de réactivité dans la défense des arabas et des peines de prison infligées à ceux qui avaient en charge la garde des crêtes d'IGHESDIS .

CE QUI SE DIT MOINS …

Une étude de Daniel RIVET assistant à LYON II parue dans le mensuel " histoire" de décembre 1980 dénonce " le maintien du travail forçé qui engendre ça et là d' intolérables petits bagnes coloniaux . Des otages sont raflés chez les indomptables BENI OUARAÏN et AIT TSERROUCHEN de la région de TAZA . Ils édifient , les pieds entravés par des fers , le ballast de la "voie impériale" reliant FES à l'ALGERIE . "

En cherchant bien on trouvera probablement d'autres exemples de ce type…

prisonniers
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un autre prisonnier bien encadré
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Comment apprehender les rapports de force sur le théatre des opérations militaires ?

Prenons un exemple en 1913 …une "colonne" est partie de CASA à l' automne 1912 en direction du MOYEN ATLAS sous les ordres du colonel MANGIN …
En avril la colonne qui approche de CASBAH TADLA compte 4000 hommes de troupe , 1300 chevaux et mulets , 800 chameaux ( 8 jours de vivres ) …La force de frappe est composée de 5 sections de mitrailleuses et surtout de batteries de canons de 65 ( artillerie de montagne ) et de 75 ( artillerie de campagne) .Cette artillerie tire des obus à balles et explosifs sur toutes les formations rebelles qui avancent sur la colonne souvent à des distances voisines de 2000 métres ; dés lors le rapport de force devient rapidement inéquitable et l' occupation "provisoire " du terrain par l'armée coloniale se fait parfois sans combat rapproché … C' est le cas le 7 avril à MECHRA NEFAD prés de RHORM el ALEM après le pilonnage (800 obus) du camp des troupes de MOHA ou SAID…Les 26 et 27 avril à SIDI ALI BOU BRAHIM 670 obus sont tirés sur les forces résistantes de MOHAMMED OU SAID el ATTABI renforcée par la harka de casbah BENI MELLAL du chef MOHA ou SAID …Le combat rapproché a quand meme lieu ; la troupe coloniale compte 13 tués et 18 blesses … Mais, selon les chiffres avancés par l'armée,les résistants berbéres ont perdu ,sous le feu de l'artillerie puis de l'infanterie qui a utilisé 65 000 cartouches , plus de 500 guerriers…
Quel était l'armement des résistants berbéres ?…"fusils de petit calibre, fusils à tir rapide de toutes provenances , fusils à pierre; des hommes étaient meme armés uniquement de couteaux.Un cadavre de femme chleuh portant une musette remplie de poudre a été trouvé sur le lieu du combat"…
En juin lors des attaques de KSIBA prés de 2 000 obus sont tirés dont 500 explosifs et 150 000 cartouches utilisées . Les coloniaux totalisent 50 morts et 118 blessés…Mais combien de morts et de blessés chez les résistants ? 500, 1000, 1500…?

Ajoutons que la colonne MANGIN benéficiait de l'appui d'un avion de reconnaissance biplace piloté par le lieutenant de LAMORNAIS . En plus de ces missions de reconnaissance cet aviateur et son second ont lançé le 28 mai 1913 50 bombes incendiaires dans les récoltes des AIT ROBOA dans la région de Casbah BENI MELLAL car ces derniers refusaient de se soumettre …

Le canon de 75 utilisé par les Groupes d'Artillerie de Campagne d'Afrique (GACA) est né en 1897 ; d'une capacité de tir de 20 coups minute a été d' une efficacité redoutable . Il tirait des obus dits SHRAPNEL (7 kilos chacun) à balles de plomb (261 balles) et des obus
"explosifs" à base de MELINITE (portée de tir de 8 kms) puis , à partir de 1917, à base de schneiderite et de melinite ( portée = 11 kms). Le 75 pouvait également tirer des obus "toxiques".
Les canons de 75 , contrairement aux canons de 65 des troupes de montagne transportés à dos de mulets, étaient tirés par un attelage de 6 chevaux, souvent les fameux chevaux "BARBE" (padawan essalem)…Pour une batterie de 4 canons de 75 il fallait 174hommes, 168 chevaux…..Chaque cheval tirait , environ, 328 kilos (canon+avant train, munitions et 6 servants)… Il ne fallait évidemment pas oublier de leur donner 11 kilos de foin et d'avoine par jour ainsi que 20 litres d'eau ….

CANON de 65 d'artillerie de montagne modéle 1906 exposé à HAIFA
Pièces jointes:

CANON DE 75
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FETE DU 75
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AVANT TRAIN DU 75
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UN ARTILLEUR
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