De MEKNES ? ...IMASSINE, sac ? dos et godillots, mules , dromadaires ...et 4/4.

Mririda N'AIT ATTIK

Le chemin de l'oubli.

Mririda N'AIT ATTIK

Prière pour une source tarie

Mririda N'AIT ATTIK

Mélopée de la fileuse

Voici une photo qui vous transportera sûrement au coeur du village dont Mririda est originaire et dont Luzavait publié quelques images.
Bleon, Amen, que le crateur t'entende.
Photo Philippe Lafond ( Haut Atlas l'exil de pierres)
Pièces jointes:

Et pour s'y rendre, l'inévitable Tassaout, avec l'inévitable mule.
Photo, toujours le même artiste Philippe Lafond même ouvrage Haut Atlas, l'exil de pierres avec des textes de Tahar Benjelloun.
Pièces jointes:

Le CV de l'artiste
Pièces jointes:

Voici l'ouvrage à partir duquel j'ai scanné quelques images.
On voit ici la bergeère dans son enclos, en plus des chèvres, un petit bout de chou est aussi là. Ici ce n'est pas fromage ou dessert c'est les deux mon général.
Pièces jointes:

OGZILAL

Nous avons plusieurs livres sur le Haut-Atlas, mais pas celui-ci. Quelle est la date de publication du livre "Haut-Atlas, l'exil de pierres" ?
On note que le village de Magdaz s'est beaucoup agrandi, si on compare la photo du livre avec celles que nous avons prises.
Nos amitiés.

Bonsoir Luz,ogzilal,bleon et Vancouver,


Ces merveilleux reportages sur le paysage montagneux du Haut Atlas est intèrèssant de voir la façon de vie de ses habitants,bien isolés du Monde moderne.


Un vrai dépaysement dans ces bélles contrées,qui laissent des souvenirs inoubliables.


tarzancasa

Luz
Voici la date parution de l'ouvrage, ce qui laisse penser que les photos sont encore antérieures à cette date.
Pièces jointes:

Voici la première page de l'ouvrage avec le style que l'on connait de Tahar Benjelloun:
Pièces jointes:

Ogzilal

Merci pour toutes ces précisions. Je pense que ce livre , édité en 1982, est devenu introuvable.
Les pages choisies sont très belles : elles traduisent bien la rudesse de la vie dans ces montagnes, la sobriété et la noblesse des habitants exposés aux rigueurs du climat. Une adaptation parfaite au milieu... qui traduit la grande intelligence des tribus, vivant pratiquement en autarcie.
Nous avons rencontré dans le Jbel Siroua un homme centenaire. Malade, il refusait d'être transporté à Marrakech : il n'avait jamais quitté sa vallée, il n'acceptait pas l'idée de "marcher sur le goudron"... Il préférait attendre la fin chez lui.

Bonjour,

Ogzilal - Tres jolie couverture de ce livre "Haut-Atlas, l'exil de pierres". Les pages de Mr. Tahar Benjelloun que tu nous fais partager sont tres belles et comme dit LUZ "elles traduisent bien la rudesse de la vie dans ces montagnes, la sobriete et la noblesse des habitants exposes aux rigueurs du climat". Merci encore.

Luz
En googlant un peu comme on dit, j'ai trouvé ce lien, à voir si ce n'est pas des livres d'occasion.

Vancouver, lui aussi il a senti venir la tempête, il quitte le âzib ( enclos de transhumance ), il rentre au village, et comment ? En prenant le Bus N° 11 qu'on disait quand j'étais gamin, le 11, faisant bien sûr allusion au nombre formé pars 2 grandes jambes maigrichonnes.
Pièces jointes:

Ogzilal - Oh merci pour cette impressionante photo et le commentaire que tu nous donnes au sujet du bus #11. J'en apprends des choses. Et quand je pense que ca fait une semaine que je chiale au sujet de notre neige et froid ici (nous n'avons pas l'habitude de ce cote du Canada). Il n'avait pas de 4x4 lui et ne se plaignait surement pas!

ogzilal

Cette photo montre bien les dures conditions de vie des bergers du Haut-Atlas. La température peut chuter brutalement de 20°, et il faut se sauver pour ne pas mourir de froid, sans doudoune, sans parka, les jambes nues dans les bottines. Pas un seul d'entre nous survivrait dans de telles conditions...

Bien remarqué Luz, jambes nues et bottines caoutchouc sanas chaussettes sûrement, pas des après ski.
Dans ces contrées, on va chercher les ressources non pas à l'extérieur mais au fond de soi, là où ils sont sûrs de trouver, c'est ça qui les aide à tenir.
Un autre détail, vous remarquerez qu'il marche à côté du chemin, ce n'est pas parce qu'il ne le voit pas. C'est là où il y'a le plus d'adhérence et par conséquent moins de risques de glisser sur une plaque de verglas et de chuter, avec une entorse à gérer dans le meilleur des cas, dans le pire, ne plus pouvoir se relever ad vitam aeternam. Il ne manquerait plus que ça.
Le chemin piétonnier ou muletier du fait de l'érosion sert de canal d'écoulement à l'eau issue de la fonte des neiges dans la journée, et dès la chute des températures, le gel commence à se former sur les petites flaques le long du chemin. Les montagnards connaissent très bien ce phénomène et marchent souvent à côté du chemin.
Autre détail, seuls les plus endurcis ou familèrement les plus blindés sont autorisés à partir en solo comme ça à l'approche de la tombée de la nuit. D'habitude, ils sont au moins deux, le risque guette, sait-on jamais.

OGZILAL

Merci pour toutes les précisions contenues dans ton message. Comme tu le dis si bien, ces personnes vont chercher au fond d'elles-mêmes, les ressources nécessaires pour survivre.
Au cours des années 50, de nombreux Meknassis de tous âges, ont émigré au Québec... Certains d'entre eux n'étaient jamais allés à Ifrane. Ils ont travaillé sur des chantiers, par moins 25°, exposés au blizzard qui souffle du Pôle Nord. Les Canadiens étaient persuadés que ces émigrés allaient geler sur place.
Quelques-uns sont revenus en France , après leur premier hiver...Mais d'autres sont restés et vivent là-bas depuis 50 ans.
Les "rabatteurs" avaient promis aux candidats "que personne ne travaillait à l'extérieur en hiver"...

Bonjour a toutes et tous,

J'espere que vos fetes de fin d'annee se sont tres bien passees.

Luz - C'est vrai ce que tu dis au sujet des europeens qui sont venus au Quebec apres l'Independance du Maroc. Tres peu sont repartis en Europe, certains ont appris l'anglais et sont venus de ce cote du pays mais la plupart sont restes au Quebec et ont travaille tres dur,dans un froid incroyable et ont survecu. Comme ces courageux berberes dans le Haut Atlas. Et bien vrai ce que dit Ogzilal "Dans ces contrées, on va chercher les ressources non pas à l'extérieur mais au fond de soi, là où ils sont sûrs de trouver, c'est ça qui les aide à tenir."

Bonne année à tous
Pendant ce temps là, les plus chanceuses ont dressé leur métier à tisser ( asetta, le même terme berbère est utilisé pour désigner la toile d'araignée). Au programme, soit une couverture, soit un coupon pour une djellaba ou bien un burnous ou encore pour un amandil ( expèce de plaid décoré, avec ajout de paillettes argentées pour les femmes, coquetterie oblige ).
Je dis les plus chanceuses car tout le monde n'a pas les moyens de tisser, la laine est chère quand on n'a pas son propre troupeau, ensuite il faut l'avoir lavée pendant la période clémente de l'année, filée et stockée, Mririda ne l'a pas chanté pour rien. On ne fait pas un saut chez le commerçant du coin à la dernière minute. La gestion des projets est aussi existe aussi dans ces coins reculés.
Tisser en duo et chanter ou raconter des histoires
Photo Philippe Lafond, voici l'image de gauche
Pièces jointes: