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Je suis un miracule de la catastrophe d’Agadir

Par Claude, propos recueillis par Arielle.b

 

 

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envoi André

   

 

  

Je suis né à Agadir, j’ai fait mes études à l’Alliance Israélite puis au lycée d’Agadir.
En 1960, j’avais 17 ans, je travaillais et je poursuivais mes études en parallèle. J’habitais avec mes parents, nous étions 9 enfants, 5 garçons et 4 filles. Je partageais ma chambre avec mon petit frère et ma grand-mère.

Une semaine avant la catastrophe, il y avait eu une petite secousse mais personne n’avait prêté attention.
Le 29 février 1960 a midi, il y a eu une première secousse. Une fois de plus personne ne la prit au sérieux.
Habituellement, je dormais près de la fenêtre mais ce soir là, sans raison précise, je décidais de changer de place avec ma grand-mère. Vers minuit, tout a commencé à trembler et d’un coup les murs se sont effondrés. Ma chance a été que les murs se soient effondrés en se croisant et que le plafond ne soit pas tombé entièrement sur moi. J’étais coincé sous les décombres, je ne pouvais pas bouger. Je ne comprenais pas ce qui se passait, je criais de toutes mes forces, j’appelais mes parents mais personne ne répondait. Au bout d’un moment j’ai entendu la voix de mon jeune frère qui dormait dans la même chambre que moi, lui aussi était bloqué sous les décombres. C’est alors que j’ai compris que c’était grave et que si mes parents ne répondaient pas c’est qu’ils ne pouvaient pas répondre…
Je suis resté ainsi immobilisé jusqu'à 6 heures du matin. A ce moment la, par bonheur, j’ai entendu la voix de mon oncle qui nous cherchait. Il a appelé du secours et des personnes nous ont aidés à sortir des décombres. Je me suis retrouvé en pyjama au milieu de la rue, mais quasiment indemne.
Mon frère avait des blessures et il a été soigné mais aucun de nous deux n’a été hospitalisé. Malheureusement ni mes parents ni ma grand-mère ni mes autres frères et sœurs ne sont ressortis vivants de cette catastrophe.
Nous sommes restés un ou deux jours chez mon oncle à Agadir, puis nous sommes partis à Casablanca ou nous avons été recueillis par de la famille. Mon grand frère habitait Casablanca et il s’est occupé de nous. C’est lui qui est retourné à Agadir faire les démarches administratives et organiser les enterrements.
Pendant des années je ne voulais pas retourner à Agadir. Je n’y suis allé qu’une seule fois, alors que j’étais déjà marié, pour pèleriner avec ma femme sur les tombes de ma famille.

Le temps a passé, j’ai travaillé, j’ai fondé une famille. Nous avons quitté Casablanca pour Paris en 1981. Maintenant j’ai 2 enfants et 5 petits enfants.
Je suis un miraculé de la catastrophe d’Agadir mais c’est un traumatisme que je n’oublierai jamais.

Le tremblement de terre d'Agadir photos, histoires

Propos recueillis par Arielle.b - Tous droits réservés

 

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Repas traditionel du chabbat, ce mets a base de ble, pois chiches et viande etait cuit toute la nuit dans un four ferme a basse temperature. Le mot vient de l'Arabe dafina/adafina qui veut dire "couvert, etouffe".

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