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Scandale ? Agadir! Pornographie et abus de confiance

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Scandale ? Agadir! Pornographie et abus de confiance
31 mai 2005, 06:44

À Agadir, un touriste européen fait circuler des photos porno sans l’autorisation des figurantes. Plus de 80 femmes, toutes marocaines, seraient concernées. 7 sont déjà en prison, et le touriste a disparu. Enquête sur un scandale en passe de devenir national.

[www.telquel-online.com]

Tout est parti de la plainte déposée par Samira*. S’il n’y avait pas eu de plainte, il n’y aurait pas eu d’affaire, ni de personnes jetées en prison" (ndlr : un homme, sept femmes dont la plaignante !). C’est une source très proche du dossier qui nous
fait cette surprenante déclaration. Le 22 avril, Samira, une institutrice de 42 ans, célibataire, résidant au quartier populaire de Sidi Youssef à Agadir, apprend, par l’une de ses amies, qu’un CD comprenant des photos pornographiques, dont les siennes, est mis en circulation, au prix de 25 dh. Samira se rend chez un certain Hassan, censé graver et revendre le fameux CD. Elle ne trouve pas le CD, mais on lui indique une adresse internet à partir de laquelle toutes les photos ont été prises. Pas de chance, le site en question, www.marocsluts.tk ("sluts" veut dire "putes" en anglais) est désormais fermé et Samira finit quand même par se procurer une copie du CD de l’une de ses proches. Le prix est déjà descendu à 10 DH, tout le quartier ne parle plus que du CD, et Samira choisit alors de prendre les devants, en adressant une plainte au parquet d’Agadir, au sujet "de photos pornographiques la concernant, prises et commercialisées sans son consentement". Le procureur saisit immédiatement la police judiciaire d’Agadir qui convoque la fille et investit le local du revendeur.
Le 28 avril, déjà, l’affaire prend un tour nouveau. Samira change son témoignage : "Oui, ces photos ne sont pas truquées, elles ont été prises avec mon consentement par un touriste belge de 36 ans, qui s'est présenté sous le nom de Philippe Sarfati, et se disait journaliste au quotidien "Le Soir" (…) J’ai connu Philippe en janvier 2001, via un banal Chat internet. Il m’a promis le mariage et s’est déplacé jusqu’à Agadir, quelques semaines plus tard pour y passer son congé. Nous sommes beaucoup sortis, nous faisions l’amour librement, je me pliais à toutes ses demandes". Un an plus tard, Philippe revient à Agadir, revoit Samira et lui demande, cette fois, de poser pour lui, dans des positions clairement pornographiques. "J’ai accepté, raconte Samira, parce qu’il m’a convaincu que ces photos étaient destinées à lui exclusivement, pour se rappeler de moi quand il serait en Belgique…". L’histoire d’amour, et de sexe, s’étale ainsi sur deux années, pendant lesquelles Philippe effectue plusieurs allers-retours à Agadir. "Même quand il était chez lui, dans son pays, il m’envoyait des mails pour entretenir notre histoire et je m’ouvrais à mon tour à lui pour lui raconter tous mes secrets. Je ne me suis jamais doutée de rien et, pour me prouver sa bonne foi, il est allé jusqu’à m’envoyer, une fois, l’une des photos qu’il avait prises de moi. Je l’ai cru jusqu’au jour où j’ai découvert, presque par hasard, grâce à l’un de ses SMS téléphoniques, qu’il était de nouveau à Agadir".
Le récit de Samira ouvre le bal pour les enquêteurs qui découvrent, pour commencer, un CD compilant pas moins de 193 photos. Samira passe rapidement en jugement et écope d’une année de prison (pour "débauche et conception d’images pornographiques par l’exposition des organes et l’exercice d’activités sexuelles"winking smiley assortie de 3000 dh d’amende. Le revendeur et son frère héritent, chacun, d’une amende de 5000 dh. Mais l’affaire ne fait que commencer. Une équipe de sept policiers de la PJ d’Agadir décortique les photos, ratisse le terrain et multiplie convocations et interrogatoires. "D’après nos premiers éléments, admet cette source policière, l’affaire concerne au bas mot 80 filles, d’âges et de conditions sociales très différents. Plusieurs appartements, villas ou chambres d’hôtels semblent avoir été utilisés". Les policiers font appel à leurs informateurs habituels pour déterminer les identités des unes et des autres. Ils multiplient les convocations ou font du porte-à-porte, montant parfois la garde autour des lieux de passage habituels des filles identifiées. Les premières filles repérées habitent presque toutes aux quartiers de Sidi Youssef, Al-Massira, ou Sidi Bouknadel, tous assez pauvres. En dix jours, onze filles sont identifiées dont sept sont jugées en un temps record, les quatre autres ayant pris la fuite sans laisser de traces. Deux cas retiennent particulièrement l’attention. Celui de Manal, pour commencer. 24 ans, ouvrière dans l’une des conserveries de poisson de la ville, Manal est draguée un jour, dans la rue, par un touriste du nom de Philippe. "Il m’a dit qu’il était européen, qu’il aimait le Maroc, et qu’il voulait m’épouser pour m’emmener plus tard en Belgique". La rencontre a eu lieu en 2004. Comme les autres filles, Manal est parfaitement consentante. Philippe lui fait l’amour d’abord "classiquement" avant de passer aux prises photo et aux fantasmes les plus excentriques. "Un jour, Philippe m’a demandé avec insistance de me présenter à lui, vêtue à la traditionnelle, avec jellaba et foulard. Je suis allée chercher tous ces vêtements chez moi". C’est pratiquement en "voilée", la tête basse, que Manal subit les assauts de Philippe, debout, en plein exercice d’éjaculation faciale. Quelques plans plus tard, la même Manal, cette fois sans jellaba ni voile, mais avec une laisse autour du cou, des pinces sur les mamelons, et un crachoir au niveau du bas-ventre, subit de plein fouet un jet d’urine de Philippe… "Les filles nous ont expliqué qu’elles étaient en confiance, analyse cette source impliquée dans l’enquête. Elles ont accepté sans hésitation d’exécuter des fantasmes et de prendre des risques (celui de se laisser prendre en photo) qu’elles refusent habituellement à leurs partenaires marocains. Comme un boxeur en face d’un adversaire qui ne lui ferait aucun mal, elles ont baissé la garde". Manal, pourtant aux revenus très modestes, n’a jamais demandé d’argent à son partenaire de quelques semaines. "Pour moi, comme pour lui d’ailleurs, il n’a jamais été question d’argent. Je lui ai offert mon corps, j’ai exécuté toutes ses volontés, j’ai accepté qu’il prenne des photos de moi, j’ai tout fait parce qu’il m’a rapidement convaincue qu’il m’aimait, qu’il comptait se marier avec moi et m’emmener, un jour ou l’autre, en Belgique, le pays où il disait résider". Manal révèle au passage ce que tout Agadir, et quelques initiés à travers tout le Maroc et peut-être aussi ailleurs, savaient déjà : les photos sont en circulation sur Internet depuis trois mois, déjà. "Oui, avoue-t-elle aux enquêteurs, on m’a dit que ces photos existaient depuis trois mois, mais je ne pensais pas y figurer, je l’aurais su plus tôt si un membre de mon entourage, ou quelqu’un qui me connaît, était tombé dessus".
Le cas d'Amina est encore plus stupéfiant. Cette jeune fille qui se trémousse fiévreusement autour de Philippe est âgée de 17 ans à peine. Une mineure. Elle est, en plus, mariée depuis 2001, soit depuis ses 14 ans ! La jeune femme est passée, mardi, en jugement devant le tribunal pour mineurs d’Agadir. La séance était à huis clos, mais des échos ont filtré au-delà de l’enceinte du tribunal. "J’ai eu des problèmes dans mon couple, ma belle-famille m’a chassé de la maison et mon mari multipliait les séjours à l’hôpital psychiatrique. J’avais besoin d’argent pour survivre, Philippe m’en donnait…". Amina, qui vend occasionnellement son corps, avait entamé une procédure de divorce qui allait aboutir à la date du 2 juin 2005. Elle a été arrêtée quelques semaines avant.
Une autre fille risque de rater un rendez-vous important à cause du scandale d’Agadir : Hafida, la trentaine, dont le mariage, après une longue préparation, était prévu en juin 2005. Hafida, une enseignante parfaitement bien dans sa peau, s’est littéralement évaporée dans la nature depuis deux semaines. Elle ne supportait plus les remarques, les chuchotements de ses collègues, de ses élèves, de sa direction, etc. Le plus dramatique, c’est que Hafida n’apparaît que dans deux photos "normales", seule, habillée, en pleine rue, sans aucune connotation sexuelle. Sa présence sur le site, et sur le CD, n’est peut-être que le résultat d’une affreuse plaisanterie…
Fatéma est encore un cas particulier. 23 ans, sans profession, issue d’un milieu modeste, c’est une fille "qui sort" selon la formule consacrée. "Un jour, je me baladais avec ma copine Bahija dans le centre-ville quand un touriste européen s’est présenté à nous. C’était un journaliste belge. Il nous a draguées avant de nous donner rendez-vous plus tard, pour l’accompagner dans un studio qu’il louait au centre-ville. Nous y sommes allés tous les trois, il nous a prises toutes les deux en photo, nous a donné plusieurs cadeaux dont une chemise de nuit et a choisi de faire l’amour avec mon amie, pendant que je les attendais au salon. Les photos étaient juste des souvenirs personnels dont il disait avoir besoin pour son album-souvenirs…". Fatéma a écopé, vendredi dernier, de quatre mois de prison ferme, assortis d’une amende de 3000 dh. Sa copine Bahija est en fuite.
Habiba, 25 ans, divorcée, ne se rappelle pas exactement des circonstances dans lesquelles elle a connu Philippe. "J’ai connu beaucoup de touristes. Depuis mon divorce, j’ai atterri à Agadir et, faute de travail, je sors avec les hommes, surtout les étrangers de passage dans la ville". Habiba a eu besoin de voir ses photos sur le fameux CD pour rattraper un vague souvenir de ce qui s’est passé. "Je me rappelle de la résidence où ces photos ont été prises. Il (le touriste) disait que c’était pour lui, comme un souvenir. Mais je ne me souviens pas de lui, c’était un étranger, c’est tout…".
Bien que le coup de filet de la police n’ait touché que sept filles sur "plus de 80", les grandes lignes de l’enquête se dessinent déjà. Toutes les filles ne sont pas des prostituées, loin de là. Sur les sept déjà en prison, seule une semble exercer ouvertement le plus vieux métier du monde. Tous les âges sont représentés, de 17 à 45 ans. "Nous avons l’impression, révèle cet enquêteur, d’avoir affaire à quelqu’un qui a soigneusement étudié la rue marocaine, pour fantasmer sur toutes les possibilités qu’elle offre, sans exception". D’où, probablement, la présence de la jeune, de la "mûre", la blonde, la brune ou la noire, la grosse, la fine, la belle, la quelconque, la grande, la petite, la voilée, la délurée, l’écolière, l’enseignante, l’instruite, l’analphabète, la divorcée, la mariée... Sans doute le fait du hasard, celui du Chat sur Internet, ou de la rue, qui peut vous faire rencontrer une large mosaïque de la gent féminine au Maroc.
Les "prises de vue" de Philipe sont étalées sur trois ans au moins, entre 2001 et 2004. Ce qui suppose que l’homme a eu le temps de trier les résultats de son "travail", et de garder peut-être quelques clichés sous le coude. Les enquêteurs n’écartent pas non plus l’hypothèse d’un film tourné avec les mêmes filles, ou avec d’autres. Mais rien n’atteste, pour le moment, l’existence d’un éventuel réseau, ni même d’intermédiaire. Philippe, d’après les sept filles déjà arrêtées, prenait lui-même ses photos à l’aide d’un petit appareil numérique, parfois d’un portable. "Même si le cadrage des photos peut paraître très bon, nous explique-t-on, cela veut simplement dire que Philippe a gardé les meilleures photos et rejeté celles qui étaient mal cadrées". Plausible. Mais il est clair que c’est le même Philippe qui s’est amusé à créer un site Internet pour héberger ses photos, dans lesquelles les traits de son visage sont systématiquement gommés. Il gomme aussi les yeux, parfois le visage de certaines partenaires, ou simplement de femmes prises en photo. Parmi elles, l’une semble être connue à Agadir pour ses activités d’entremetteuse…
Autre détail : la présence, sur certains plans, d’un partenaire de couleur, en pleine activité sexuelle avec les conquêtes de Philippe. "Il s’agit d’un sub-saharien", s’entend-on répondre ici et là. Mais rien n’est moins sûr, l’homme est noir et il pourrait tout aussi bien être Arabe, Européen ou Américain. Aucune des filles arrêtées ne l’a reconnu… et aucune question le concernant n’a encore été posée par les enquêteurs.
Reste le contenu des photos, qui promet de constituer, dans les jours qui viennent, un véritable casse-tête pour les enquêteurs. "Même dans le genre hard, c’est très poussé, commente presque malgré elle cette source proche de l’enquête. Philippe use et abuse des rapports de domination et de l’avilissement de ses partenaires, a priori toutes consentantes. Les éjaculations faciales deviennent systématiquement des maculations faciales, même l’urine est de la partie dans des mises en scène très élaborées. Sans parler de l’utilisation excessive du voile et des prises à quatre pattes dont certaines évoquent vaguement des positions de prière". Troublant, en effet. C’est cet aspect des fantasmes mémorisés par le touriste à la gâchette facile qui préoccupe le plus la police à Agadir, et probablement encore à Rabat. Rabat, justement, qui a donné des consignes strictes pour que l’enquête avance vite et que "les filles en action" soient rapidement traduites en justice. Au rythme où vont les choses, onze condamnations dont huit à des peines privatives de liberté, le tout en deux semaines à peine, les consignes sont exécutées avec encore plus de célérité que prévu.

* Tous les prénoms figurant dans cet article ont été changés pour protéger les intéressées

Philippe Sarfati. Le mystérieux touriste belge

Philippe Sarfati ne s’appelle peut-être pas Philippe Sarfati. Et il ne travaille probablement pas au quotidien belge "Le Soir". Les filles qui l’ont connu se souviennent presque toutes d’un "Philippe Sarfati, belge, journaliste au ‘Soir’". Impossible, pour le moment, de recouper l’information. Au quotidien "Le Soir", ce nom n’évoque rien à priori. Le seul Philippe Sarfati existant, dans l’absolu, est un directeur local d’une vague association pro-israélienne. Et il est Français ! Mais le plus étonnant, c’est que l’enquête de la police n’a, pour le moment, pas creusé la piste du touriste européen. Elle semble même soigneusement l’éviter. "Nous avançons pas à pas, mais on finira par déterminer l’identité du touriste", assurent les enquêteurs. Rien n’est moins sûr. Sur les PV des interrogatoires, aucune question sur le descriptif du personnage, notamment les traits de son visage, si soigneusement cachés dans les photos, n’est soulevée. Aucun portrait-robot n’a été dressé alors que la police semble en avoir largement les moyens. Aucun recoupement, non plus, n’a encore été effectué auprès des hôteliers d’Agadir, de la police des frontières et de l’ambassade de Belgique. Le meilleur témoin, le concierge qui sous-louait l’un des appartements qui ont servi à "Philippe", est en prison, déjà jugé et condamné à quatre mois de prison ferme (et une amende de 5000 dh). "Il s’appelait Philippe, et la sous-location se fait généralement en absence d’une pièce d’identité", s’est-il contenté de répondre aux enquêteurs qui n’ont pas cherché, eux non plus, à aller plus loin…
"Philippe Sarfati" a la quarantaine. Il est Belge ou Français. Brun, il porte un signe distinctif au bas du dos et au niveau de la jambe droite, et il a effectué plusieurs séjours au Maroc, depuis janvier 2001 ou même avant. Dans l’absolu, il est même possible qu’il se trouve au Maroc, même si l’une des victimes a affirmé au cours de l’enquête : "Philippe m’a contactée il y a quelques jours, pour me dire qu’il était en Belgique, et qu’il est au courant de la tournure prise par les événements… Il m’a dit qu’il était désolé et il m’a promis de m’aider, me proposant même un mariage en Iran quand tout rentrera dans l’ordre". En Iran ?!


Rumeurs. Peur sur la ville

Agadir ne parle que de ça, évidemment. Il n’est pas rare de s’entendre dire, ici et là, "Oui, oui, il y en a une de mon quartier sur le CD". Tout le monde parle du CD, acheté, selon le niveau social des quartiers, à 10 ou 25 dh. Mais rares sont ceux qui reconnaissent se l’être passé ou repassé en entier. Même les premières concernées. "En principe, avertit cette source policière, toute personne possédant le CD est passible, au moins, d’être entendue par la police judiciaire". La condamnation à 4 mois de prison des frères H., qui auraient gravé et commercialisé le premier lot des CD coupables a agi comme un avertissement général. Curieusement, même les mosquées locales, pourtant promptes à rebondir sur ce genre d’affaire, semblent observer le même mutisme. "Il n’y a pas que la peur de la police, observe ce notable de la ville, les gens estiment que le CD n’est que la partie visible de l’iceberg, que des films ont peut-être été tournés, que de nouvelles filles, de nouvelles familles pourraient être éclaboussées". A Agadir, personne n’a oublié ce premier montage photographique, probablement réalisé en 2003, diffusé sous la table, montrant "un couple arabe" en pleins ébats sexuels. Personne n’a oublié, non plus, ce film X amateur "avec des Arabes en action", et dont la diffusion, heureusement, n’a jamais atterri sur le réseau Internet. Pour le reste, les commentaires et les rumeurs les plus malveillants alimentent la chronique quotidienne. Sur les appartements et les hôtels qui semblent figurer sur les photos, sur les filles ("Je savais qu'unetelle était une kamikaze du sexe"winking smiley, sur ce qu’on pourrait découvrir demain. Déjà, les premiers concernés, hommes et femmes, ont choisi, pour ceux qui peuvent se le permettre, de signer des congés maladie prolongés. D’autres ont quitté précipitamment la ville. Ceux qui restent ont du mal à répondre aux saluts et aux regards inquisiteurs, aux nouvelles blagues qui font le tour de la ville. Exemple de cette boutade lancée à un Gadiri par ses amis d’un soir : "Hé, il te suffit de prendre l’une de ces photos et de la commercialiser pour nous offrir une tournée générale au bar de l’hôtel le plus cher !".


Dernier mot. Hypocrisie (par Karim Boukhari)

Le scandale d’Agadir en un mot : désolant. Comment peut-il en être autrement ? Début 2005, quelqu’un met en ligne une série de photos pornographiques que d’autres ont gravées et diffusées. Le site aurait été fermé en avril, mais les images ont fait le tour d’Agadir, et bien au-delà. Et il a fallu que l’une des victimes porte plainte pour qu’elle soit elle-même arrêtée, entraînant dans sa chute une dizaine de personnes pour le moment, sans parler de ces dizaines d’autres, dont la liberté et l’honneur restent en suspens… Et voilà comment la vie intime des gens, parfaitement assumée même quand elle déborde des standards de la "normalité", devient une (mauvaise) affaire publique quand des mains et des regards indiscrets s’en mêlent. Voilà aussi comment des victimes (les filles) qui ont cru aux mirages du mariage ou de l’émigration se retrouvent derrière les barreaux.
Philippe Sarfati n’a pas mis le doigt que sur l’intimité de certaines Gadiries, mais aussi sur un système judiciaire totalement hypocrite. Ce ne sont pas les actes (une sexualité exubérante, à l’expression par moments étrange) qui ont fait condamner les filles, mais l’existence et la diffusion des photos les mettant en scène. Plus inquiétant encore est le peu d’empressement dont la police, et la justice, font preuve dans la quête de l’identité véritable de Philippe Sarfati. Qui peut croire que le Maroc est incapable de déterminer, quatre ans après les faits, l’identité de ce visiteur, ses traces dans les divers établissements hôteliers, ses nombreux passages par les aéroports du royaume, etc ? Cette affaire n'est pas finie. Espérons-le, en tous cas.


© 200

message modifie 01 juin 2005



Modifié 1 fois. Dernière modification le 01/06/2005 05:22 par Dafouineuse.
Re: Scandale ? Agadir! Pornographie et abus de confiance
01 juin 2005, 04:37
A Mozilla,


Quel est le but de recopier un article pareil dans ce forum???



je te suggère une autre fois que tu trouveras un article sur un journal que tu aimerais partager avec nous, de te contenter à en indiquer le lien, tout simplement.

"A"

Re: Scandale ? Agadir! Pornographie et abus de confiance
03 juin 2005, 17:04
Re: Scandale ? Agadir! Pornographie et abus de confiance
08 juin 2005, 08:54
mozilla a l'air de se delecter de tous les details de cet article
Re: Scandale ? Agadir! Pornographie et abus de confiance
11 juin 2005, 09:19
CHERS AMIS (es) BONJOUR

UNE PRESION DE TALLE. PLUS HAUT VOUS PARLEZ D'UN PHILLIPE SARFATI MIS EN CAUSE DANS CETTE SALE AFFAIRE DE CD PORNOGRAPHIQUE APRES ENQUETE IL S'AGIT D'UN PHILLIPE SERVATY QUI EST MIS EN CAUSE ET QUI EST (ETAIt) JOURNALISTE AU QUOTIDIEN BELGE.
Re: Scandale ? Agadir! Pornographie et abus de confiance
15 juin 2005, 07:59
Cher Bendav,
Je saisis la balle au vol. Est ce qu'on essaye de ternir l'image de nos concitoyens ? Sarfati est une famille des plus anciennes au Maroc.
Franchement, j'ai des doutes à l'endroit des médias. Est ce que cette affaire est une première, je ne crois pas. Et toutes celles qui passent dans l'ombre !!!! Rappelez vous l'affaire de Tabit, Eh bien, ils sont légions. Et puis, on doit se pencher sur le fond du problème, et aller trouver les solutions à cette jeunesse perdue, lever tous les tabous, donner une éducation sexuelle saine à nos enfants,etc. Plus de démocratie et de justesse sociale. et qu'on cesse de jeter l'opprobe sur les étrangers.Le mal nous ronge de l'intérieur.

Salutations

Moadib

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