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Hassan II a eu la meilleure note des isra?liens et Abraham Serfaty n?a rien de juif

Envoyé par jero 
Hassan II a eu la meilleure note des isra?liens et Abraham Serfaty n?a rien de juif
02 juin 2005, 08:35
Robert Assaraf à Emarrakech : Hassan II a eu la meilleure note des israéliens et Abraham Serfaty n’a rien de juif

Abdelilah Bouasria* - En trois parties, le dernier écrit de Robert Assaraf s'institule "Une certaine Histoire des juifs du Maroc". De "la fin du vieux Maroc" (1860-1912) aux "Retrouvailles manquées avec Mohammed V et Hassan II", l'auteur parcourt l'histoire des juifs du Maroc. Entretien avec Emarrakech.



Robert Assaraf - Ph M.H.
Quelle est l’idée majeure de votre livre « Une Certaine Histoire Des Juifs du Maroc » ?

Après 1860, guerre de Tétouan avec les espagnols, le Maroc s’est ouvert à l’occident et pour les juifs du Maroc c’était une ouverture de la civilisation occidentale après plusieurs siècles d’enfermement religieux.

La communauté juive au Maroc a vécu plusieurs siècles dans la monarchie Marocaine avec un sultan commandeur des croyants qui lui a fait profiter de la dhimma, protection religieuse du Makhzen. Tout juif avait son protecteur, et la vie des juifs au Maroc s’est faite dans une véritable paix et convivialité avec la population. Le mellah est le quartier juif fermé qui avait été construit avant tout pour la séparation religieuse de la population musulmane des juifs mais c’était en réalité pour le makhzen une protection des juifs.

Vous avez fait la description de l’exode des juifs dans votre livre comme un devoir religieux. Ne croyez vous pas que l’aspect politique a un peu caractérisé l’exode forcé des juifs surtout que le dissident juif marocain Abraham Serfaty a dit que le roi défunt Hassan II avait vendu les juifs du Maroc. N’avez vous pas dressé dans votre livre un portrait romantique de l’exode ?

Premièrement, Abraham Serfaty n’a rien de juif. Il a quitté le judaïsme depuis très longtemps pour aller dans l’extrême gauche pour devenir un Maoïste qui a déserté non seulement la société juive mais également la société marocaine. Il peut raconter ce qu’il veut, il ne représente rien pour nous. L’explication du départ des juifs du Maroc n’a pas commencé après l’indépendance du Maroc mais dés 1953. Il y avait une organisation Israélienne après la destitution du roi Mohamed V qui a supervisé l’immigration des juifs du Maroc en rejetant les malades, les vieux et les handicapés. L’aspect politique est alors présent mais il y a aussi dans la religion juive le souvenir de la destruction du temple de Jérusalem. Troisièmement, pendant les deux premières années de l’indépendance du Maroc les jeunes juifs sont revenus au Maroc pour faire partie de la restructuration de leur pays alors qu’ils n’ont jamais été invités pour participer au mouvement de libération nationale.

Est-ce que les juifs marocains n’ont pas participé de leur gré au mouvement de libération nationale ou ont-ils été écartés par les nationalistes du Maroc?

On ne peut pas dire qu’ils aient été écartés, mais les nationalistes musulmans de l’époque notamment le parti de l’Istiqlal n’ont pas pensé à faire appel aux juifs car ils étaient vus comme proches des Français. En plus il y avait le conflit en Palestine qui était dans l’esprit des nationalistes musulmans marocains. Seuls les communistes ont participé au combat pour la libération du Maroc. Dans la loi de la dhimma, un juif n’avait pas le droit d’occuper des postes dans l’administration marocaine, mais après 1958 le gouvernement de Balafrej a adhéré à la ligue arabe, et le Maroc a interdit aux juifs de continuer d’avoir toute relation avec Israël. Tout d’un coup, les juifs ont été mis dans une situation à laquelle ils ne pensaient plus et la langue Arabe est devenue une langue nationale sur une base politique. Les juifs craignaient alors l’assimilation. L’interdiction de visiter Israël a crée un mouvement d’immigration clandestine par des organisations israéliennes. Jamais les juifs n’ont vécu aussi bien au Maroc qu’au temps du roi Mohamed V qui aimait les juifs mais leur interdisait quand même de devenir Israéliens.

Nombreux sont ceux qui ne comprennent pas pourquoi les juifs Marocains d’Israël penchent vers l’extrême droite avec le parti Shas en dépit de la tolérance envers les juifs au Maroc, Pourquoi?

Le Shas est un mouvement religieux orthodoxe excessif crée par la rupture des religieux orthodoxes entre les ashkénazes et les Sépharades. Les juifs originaires du Maroc n’ont jamais pu oublier leur affection pour Mohamed V et pour leur pays d’origine, le Maroc. Grâce à Hassan II, l’acceptation de l’idée d’Israël fut possible. J’ai pu accompagner le grand rabbin d’Israël, chef du monde Sépharade qui a fait la demande dès son élection pour aller bénir le roi du Maroc et ce vœu fut exaucé. Le roi Mohamed VI l’a reçu dans son palais de Tanger pour le bénir lui, le prince Moulay Rachid et le prince Moulay Hassan. Nous avons crée en 1985 le rassemblement mondial des juifs Marocains pour vivre en toute convivialité entre juifs et Musulmans. Quand Hassan II est mort, on a fait des sondages qui ont montré qu’il était le chef d’état dans le monde qui a eu la meilleure note de l’opinion Israélienne avant même le président des Etats Unis.

Quel est le lien entre les berbères et les juifs au Maroc vu que les deux composantes subirent l’hégémonie panarabe?

Il y a parmi les juifs du Maroc une partie qui n’a jamais vécu ailleurs que dans les villages berbères. La plupart d’entre eux ne parlaient que le berbère et aujourd’hui il y a parmi ces berbères des gens qui se disent en faveur de l’alliance avec les musulmans berbères. Même en Israël, on appelle ces gens des chleuhs. Il n’ y a pas que les gens de Fès, de Meknès ou de Rabat qui n’oublient pas leurs villes mais il y a beaucoup de juifs qui n’ont pas pu oublier leurs villages.



*Abdelilah Bouasria, chercheur en politique, Washington DC
Si je comprends bien M. Assaraf, on ne peux pas être juif et maoïste ????
Bizarre, vous avez dit bizarre....
Re: Hassan II a eu la meilleure note des isra?liens et Abraham Serfaty n?a rien de juif
03 juin 2005, 12:29
Robert Asseraf est devenu tellement GAGA que meme ses exclusions du judaisme n'interessent personne.
Abraham Serfaty n'a pas a "prouver" son judaisme en embrassant les pieds (et le reste) de Hassan II.
Pendant que Robert Asseraf entassait millions sur millions a la tete de l'ONA (Omnium Nord Africain), Serfaty organisait la prise de conscience du proletariat marocain dans les mines et parmi les ouvriers exploites par Asseraf.
Que Serfaty se soit trompe en meconnaissant le sionisme, cela n'empeche pas son appartenance pleine et entiere au Peuple juif.
YBN
Balafrej, Ben Barka et Isra?l
08 juin 2006, 05:13
Balafrej, Ben Barka et Israël
Réponse de Yigal Bin-Nun à la lettre d’Anis Balafrej
publiée dans Le Journal Hebdomadaire, N°169, Casablanca, juillet 2004

Anis Balafrej semble extrêmement gêné par les relations harmonieuses qui ont toujours existé entre son pays et Israël, tous partis confondus. Je dois à l’occasion informer le fils de l’ancien Premier ministre marocain de quelques détails trouvés dans de nombreuses archives concernant les relations amicales qu’entretenait son père Ahmed Balafrej avec la communauté juive locale, avec les émissaires d’organismes juifs internationaux et avec des Israéliens.
À ma connaissance, Balafrej n’a jamais eu de contacts avec des agents du Mossad. Contrairement à Mehdi Ben Barka qui sollicita de l’aide aux Israéliens pour prendre le pouvoir par la force au Maroc et instaurer un régime progressiste, Balafrej a de tout temps servi docilement le Palais. Lors d’une rencontre avec Jo Golan à Paris en février 1959, il s’est plaint devant son ami israélien que par sa conduite irresponsable, Ben Barka risquait d’entraîner une scission au sein de la nation marocaine.
En effet, Balafrej avait entretenu des relations très amicales avec Jo Golan, (en photo serrant la main à Balafrej) qui n’était nullement un membre de la communauté juive locale comme le prétend Anis Balafrej, mais un Israélien, conseiller de Nahum Goldman, président du Congrès Juif Mondial. À ce titre il rencontra maintes fois Ahmed Balafrej à New York avant l’indépendance du Maroc. Le 15 août 1955, Balafrej déclara à Golan et à Alexandre Easterman, du même organisme, qu’il était favorable au droit à la libre circulation des Juifs marocains et que tout organisme qui soutient la communauté juive soutien aussi l’indépendance du Maroc. En effet, les dirigeants du CJM ont très tôt soutenu le Mouvement National Marocain, contrairement à la position officielle du gouvernement israélien, lié d’amitié avec la France. En juillet 1956, c’est Balafrej qui conseilla à Golan et à Easterman de rencontrer son ami Allal Alfassi à Fès au domicile d’Ahmed Mekouar, « la conscience de l’Istiqlal », afin de trouver une solution au problème de l’évacuation du camp de transit de réfugiés juifs près d’Eljadida, qui voulaient émigrer en Israël. En décembre 1957, il invita un autre délégué du CJM, Maurice Perlzweig au Maroc et lui déclara son accord au libre départ de Juifs du Maroc, mais à condition que cela ne se transforme pas en émigration de masse. Dans ce sens, il s’entretint avec Golan et Gerhart Riegner en novembre 1957.
Durant ses deux mandat comme ministre des Affaires Etrangères, d’avril 1955 à mai 1958, au moins trois hauts fonctionnaires juifs servirent Balafrej dans le département économique, entre autres Georges Berdugo. Lors d’une visite dans une synagogue le Yom Kippour il déclara solennellement que les musulmans marocains ne pouvaient en aucun cas prétendre avoir des droits sur le Maroc plus que ses sujets juifs.
Balafrej a participé au moins à deux reprises (en octobre 1958 et en mai 1961) aux Conférences de Florence pour une paix israélo-arabe organisées par Jo Golan. Selon les rapports d’André Chouraqui, délégué de l’Alliance Israélite Universelle, alors que les Israéliens voyaient en lui « un conservateur éclairé », Ben Barka prétendait en mars 1959 que Balafrej et Allal Alfassi ne représentaient qu’un quarteron de bourgeois dont la force ne provenait que du fait que les biens de l’Istiqlal étaient inscrits au nom de Balafrej depuis l’époque coloniale où le parti était clandestin.
Dans une lettre datant d’octobre 1958 envoyée du Maroc par Golan à son président Goldman, il relate la visite au Maroc d’un certain Anouar Sadat, membre des jeunes officiés qui avaient renversé la monarchie en Egypte. Sadat essaya d’établir des relations d’affinités idéologiques entre les partis politiques marocains et le nassérisme panarabe. Il rencontra une certaine sympathie chez Mohamed Hassan Ouazzani, mais fut confronté à une opposition flagrante de la part de Ben Barka et aussi de Balafrej qui s’identifiait avec un « occident musulman » plutôt qu’avec le panarabisme anti-monarchique nassérien.
D’après le témoignage de Jo Golan, Ben Barka non seulement effectua un voyage secret en Israël, mais a aussi reçu un salaire mensuel de la part du CJM, malgré quelques réticences de la part du ministère des Affaires Etrangères à Jérusalem. Ces relations idylliques avec Israël commencèrent à ternir lorsque Ben Barka parla ouvertement de prendre le pouvoir par la force au Maroc et demanda non seulement de l’argent, mais aussi des armes à Israël, lors de sa rencontre avec Yaaqov Caroz, le bras droit de Isser Harel chef du Mossad. De là, la rupture progressive entre le Mossad et lui, qui explique ses propos contre la présence d’Israël dans les pays d’Afrique et d’Asie lors d’un discours qu’il a tenu au Caire en avril 1965 devant des étudiants palestiniens.
Quelques années au paravent, en avril 1960, il avait tenu des propos tout à fait pro israéliens à la Conférence de l’OSPAA à Conakry. Hormis ce seul et célèbre discours au Caire, Ben Barka était enchanté par le modèle de développement israélien. Il demanda à ses interlocuteurs de l’ambassade d’Israël à Paris des livres pour apprendre l’hébreu, des comptes-rendus hebdomadaires ou quotidiens de la presse hébraïque ainsi que de la documentation concernant le développement rural et agricole en Israël afin de s’en inspirer au Maroc. Il demanda aussi d’envoyer des stagiaires marocains de son parti à l’Institut Afro-asiatique de la Histadrut à Tel-Aviv.
Les officiels israéliens étaient pour le moins surpris par les propos venimeux de Ben Barka contre la monarchie marocaine à la solde du féodalisme. Le leader de l’opposition ne daigna même pas demander à ses interlocuteurs de garder en secret ses intentions. Les Israéliens essayèrent de le persuader de contenir ses projets belliqueux, de collaborer avec ses adversaires et de ne pas s’aventurer dans une lutte armée contre le Palais qui risquait d’échouer et de mettre le Maroc en sang. Malgré ces requêtes, il ne faut surtout pas voir en Ben Barka, comme le souligne Anis Balafrej, un « agent du Mossad » puisqu’il n’a rien fourni à ce service mais plutôt sollicita son aide pour accéder au pouvoir.
Quant à l’argent perçu à plusieurs reprises par Ben Barka, provenant de divers pays, s’agissant d’un chef de parti en exil, il avait besoin d’argent pour sa lutte politique, argent qu’il demanda à Nasser, aux Algériens à Tito, à Mao, aux Israéliens et au CNRS. Comme beaucoup d’hommes d’états, Ben Barka a aussi commis des erreurs en faisant un excès de zèle pour servir le Palais au début de l’indépendance, lorsqu’il pensait que bientôt le Palais n’aurais plus qu’un pouvoir symbolique. Voulant asseoir trop vite son pouvoir, il se débarrassa parfois de ses ennemis par des moyens trop violents, et pas seulement dans le cas de Abbas Messaadi.
À moins de vouloir à tout prix démoniser Israël, quoi qu’elle fasse, le fait que Ben Barka affichait, au moins jusqu’au début de son deuxième exil, une grande admiration pour Israël, ne doit en aucun cas le discréditer aux yeux de ses admirateurs mais plutôt faire preuve de sa lucidité, de son courage et de son intelligence. Ses relations avec des officiels israéliens ont de loin précédé ceux que le Mossad avait entretenu officiellement avec Mohammed Oufkir et avec Hassan II à partir de février 1963. Les relations de Ben Barka avec Israël ne doivent en aucun cas ternir son image de marque d’un homme intègre qui aurait pu, en d’autres circonstances, conduire son pays vers le progrès et la modernité.
Il est vrai qu’actuellement il est de bon ton d’accabler Israël de tous les maux. Il est vrai aussi qu’à une époque où le manichéisme et la pensée unique surplombent les medias, il n’est pas politiquement correct de tenir des propos favorables à Israël. A mon avis, la classe dirigeante marocaine et ses intellectuels peuvent être fiers de la politique menée par leurs leaders historiques, aussi bien de gauche que du Palais, qui eurent le courage de mener une politique raisonnable de médiation pour résoudre un conflit, au lieu de suivre aveuglement une politique animée par des slogans de haine et de racisme.





Re: Hassan II a eu la meilleure note des isra?liens et Abraham Serfaty n?a rien de juif
18 juin 2006, 10:42
Bonjour. Je m'excuse, Abraham Serfaty appartient aussi au peuple marocain.
Re: Hassan II a eu la meilleure note des isra?liens et Abraham Serfaty n?a rien de juif
18 juin 2006, 10:49
Bonjour. Votre analyse est très intéressante. Une association israelo-bèrbère vient de voir le jour cette semaine au Maroc. Elle a été créée par des enseignants bèrbères.Je pense sérieusement y adhérer. Salutations. bermust@hotmail.com
Re: Hassan II a eu la meilleure note des isra?liens et Abraham Serfaty n?a rien de juif
19 juin 2006, 13:42
c'est une excellente idée à encourager cette association
NON MESSIEURS, BRAHIM SEFATY EST EXCLU DE LA COMMUNAUTE JUIVE ET MEME SA MAJESTE LE ROI HASSAN II L'AVAIT D2CHU DE LA NATIONALITE MAROCAINE ALORS QUE RESTE-T-IL DE NOS AMOURS ?
QUANT A ROBERT ASSARAF JE L'ADMIRAIS EN TANT QUE CHEF DE CABINET MINISTERIEL ET ACTUELLEMENT IL OCCUPE UNE EXCELLENTE PLACE A PARIS CHEZ RADIO CHALOM
Re: Hassan II a eu la meilleure note des isra?liens et Abraham Serfaty n?a rien de juif
20 juin 2006, 10:52
Abraham Serfaty est bien marocain. Il n'a rien à voir avec Robert Asserraf. Le parcours de Serfaty est bien connu. Opposant de 1er ordre, "élément très subversif" dans l'esprit de certains à l'époque, co-fondateur du mouvement "Ilal Amam"(Aller de l'avant), il est tout à fait normal qu'il soit considéré comme l'ennemi public No1 d'HassanII et bien d'autres.Ca n'a rien à voir avec Robert Asserraf qui était lui de l'autre bord, et bien assis. Aujourd'hui, Serfaty est réhabilité.
Réhabilité de quoi ? D'avoir été un godillot du bloc soviétique et d'avoir prôné la violence ? C'est plutôt un amnistié.

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