Dafina.net Le Net des Juifs du Maroc




Un proverbe en yiddish dit que trop de modestie est une forme de vanite :

en ces temps troubles ouvrez nous votre coeur et creusez votre memoire:
racontez meme sans donner trop de details vos bons gestes : racontez
vos bonnes actions elles nous rechaufferons le coeur .

racontez celles de vos parents et de vous meme au maroc ou ailleurs : c'est peut etre le grand maillon qui nous nous permet de nous voir devant un mirroir et de nous dire " voila la preuve que je suis reste marocain "

allez-y : racontez chaque franc euro shekel ou dollars :ils ont permit pas seulement a une personne de s'acheter un pain mais lui ont renouvele sa foi dans la nature humaine .

j'ai ete emerveille de rencontrer des marocains qui pratiquaient admirablement la tsedaka et le plus amusants c'est qu'il se disaient loin de toute religion ou traditions !!!!
Heureux ce peuple qui a des athees pareils !!!!
un jour un religieux m'a appris que le mot natan ( donne) en hebreu se lisait pareil dans les 2 sens( en francais et hebreu ) : en donnant on recoit .
je veux dedier ce sujet a mon beau frere G.F Z"L dieu ait paix a son ame ,decede ce mois ci et qui a tant fait pour aider des gens dans le besoin .
merci de me lire
jbarros
Cher Jbarros
Une des plus belles actions du judaisme est le "Matan beseter"., dont sa modestie fait sa grandeur.

Vous invitez les autres a raconter leurs bienfaits.a mon avis, il serait etonnant que quelqu'un devoile ses bienfaits sur ce site.

En revanche je propose d'inviter les dafouineurs de glorifier la memoire de ceux qui ne sont plus parmi nous et qui ,malgre leurs actes de bonne volonte sont restes inconnus .

Je voudrais faire un hommage a ma mere Hanna Eben-haim (Abenhaim) Dieu ait pitie de son ame .

Apres son deces j'ai entendu des recits incroyables sur ses bienfaits.Je voudrais en apporter deux ci-dessous

1.:Apres le deces de ma mere deux femmes d'even yehuda ou elle

habitait m'on devoile que ma mere reglait tous les mois leurs dettes

chez l'epicier de la region.

Elle etait loin d'etre riche mais elle avait un cœur d'or.

2. Mon pere Elie avait fait un peu de tous les metiers :Il savait

reparer presque tout a la maison.

Plus d'une fois ma mere lui avait demande d'aller chez des voisines

pour leur construire une armoire ou quelque autre meuble en lui

montrant des billets d'argent

Sous pretexte que cet argent lui a ete remis par ces voisines comme

paiement d'avance pour son service.

C'est durant la "SHIVAA" que j'ai appris que ces bonnes femmes

n'avaient pas les moyens d'acheter un meuble et c'etait la raison pour

laquelle ma mere avait intervenu

Il y a encore beaucoup de recits a son sujet .Je me contenterai de

citer ce que j'ai ecrit sur sa tombe:

ASHRENOU SHE ZACHINOU LIHIOT HABAAL ,HAYELADIM VEHANECHADIM SHELACH.

àùøéðå ùæëéðå ìäéåú äáòì,äéìãéí,åäðëãéí ùìê




.

cher Felix Abenaim
quelle joie ! 1 heure apres avoir ecrit ce sujet je recoit votre reponse .
je vous ai ecris un mail avec mes coordonnees .
permettez moi d'exprimer mon admiration devant des parents comme les votres .
je suis abonne a la chaine Historia sur les cables et j'ai ete emerveille de voir que comme pour vos parents les enfants d'immigres juif aux etats unis appellaient leur parents des GEANTS .
et j'en pense de meme....

Mon metier d'enseignant m'a malheureusement appris que la modestie et la discretion sur ce sujet merveilleux sont un desastre pour les nouvelle generations .
vous etes comme dans la Hagada de Pessah le fils intelligent qui soupconne et qui pose la question "je m'en doute et je me demande qui mes parents ont aide ?"
la nouvelle generation sera comme le fils qui ne sait meme pas poser la question ......
un autre sujet que je voudrais creer un jour sera les epitaphes que l'on a marque sur les tombes des parents .il nous revelent beaucoup de choses que l'on ne soupconnais guere


je suis persuade que nous allons avoir une avalanche d'experiences comme la votre sur ce sujet .
je vous en prie vous vous devez a vous meme et a la memoire de vos parents
a vos enfants et petits enfants .
et a notre fierte de marocains n'importe qu'elle miette d'information sur ce sujet.
äåà ôùåè éçîí àú äìá
il nous rechauffera le coeur
ne vous contentez pas : contez nous ces geants qui sont un flambeau qui nous eclaire leur lumiere est parfois la seule qui scintille .

hum.... a propos vous m'avez l'air d'etre bien le fils fier de vos parents.
je vous en prie racontez en general vos bienfaits et j'aimerai ne pas attendre votre epitaphe a 120 ans( surtout si je suis plus age que vous....)
merci a vos parents et merci d'avance a vous. rappellez NOUS comme il est bon d'etre juif d'origine marocaine .
ashrenu be dafina she hearta ete enenu
heureux nous sommes a dafina que vous ayez ouvert nos yeux !!!
Bien cher cousin Jaco,

Comme le dit notre ami Felix,je serais etonnee que quelqu'un devoile ses bienfaits sur le site.

Comme tu le sais, ma mere et la tienne Z"L avaient leurs maisons ouvertes et leur main etendue a n'importe qui sans importance de religion ou de race, mais elles etaient aussi discretes, ce qui fait que je ne saurais jamais ce qui s'est passe au maroc ou ailleurs...

Je me souviendrais seulement de ces quelques mots:

"Si quelqu'un s'est abbaisse, humilie, pour te demander l'aumone, tu dois le relever en la lui donnant, meme si tu n'as pas grand chose"

Je voudrais aussi honorer notre cher G.F qui nous a quitte ce mois-ci
et nous a laisse un vide et beaucoup de chagrin.

Je t'embrasse, Shabat Shalom a tous.


chere cousine Emeraude.
bien tetu de nature (barros) je ne cesserais de precher a nous tous de raconter .
pour donner l'exemple voici mon cas .
il y a quelques annees j'avais pris l'habitude de faire (comme ma mere z"l) aux environs des fetes de faire partager mes achats a une famille dans le besoin.
(fouh !!!!c'est dur de raconter , mais voila c'est fait )

j'espere que je vous ai donne l'exemple de ce que je pense que l'on doit raconter .
a toi chere cousine Emeraude qui sait que je suis ne quand mes parents etaient ages tu comprendras ce que j'ai du faire comme pirouette et interroger beaucoup de personnes , pour savoir et reconstituer leurs faits de tsedaka . la tante Hnina z"l etaient une source intarissable : je passais des heures a discuter avec .
sans elle je n'aurai jamais rien su .
sans ce sujet sur dafina la tsedaka marocaine risque de disparaitre a jamais .
c'est tres dur de raconter j'en convient .au moins chere cousine racontes sur ta mere z"l (que j'ai rencontre 1 seule fois....)
tu detiens dans ta memoire une cle d'une richesse d'une valeur inestimable .nul ne saurait comprendre notre culture sans cette precieuse memoire .
shabbat shalom
cher jacob barros
etant donne que l'objectif est de memorialiser les bienfaits des originaires du maroc et du nord de l'Afrique,je me suis permis de publier l'article suivant dans le site de COUSCOUS ou se rencontre les originaires du maroc.
l'article qui suivra je l'ai intitule:
amri manensak jamais je ne t'oublerai


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òîøé îîðñà÷

îø éò÷á áàøå JACOB BARROS ôøñí áàúø DAFINA îàîø áå äåà îæîéï ëì

àçã ìñôø òì îòùéå äèåáéí ëãé ìùîø åìôàø àú éäãåú îøå÷å .

úâåáúé ìîàîø äééúä ùéäéä îàåã ÷ùä ìùëðò àðùéí èåáéí ìôøñí áøáéí àú äîöååú ùäí òåùéí áâìì ä÷ãåùä ùáîúï áñúø.

áî÷åí æàú äöòúé åàðé îöéò ëàï ìëúåá òì àìä ùâéãìå àåúðå áçåí,úåê ä÷øáä òéìàéú,ääåøéí ùìðå,äãåãéí äèåáéí ,äñáåú åäñáúåú ,

åìñôø âí òì àìä ùàéðí àéúðå åâí òì àìä ùééáãìå ìçééí àøåëéí .

ìñôø òì äîòùéí äðôìàéí ùìäí ,ùì äãåø äæä ùàðå ùåàáéí òøëéí åãåâîà îîðå,éäãåú îøå÷å äîåôìàä.

äæãîðåú æå ðéúðú âí ìàìä ùîñéáåú ùåðåú ùäâåøì ëéååï àçøú,ìà äñúãøå òí äåøä àçã ,ìöòøðå âí æä ÷åøä.

àí ääåøä àéðå òåã áçééí àå òãééï òîðå,æå ääæãîðåú ìôééñ àú ðùîúå ,ìäåãåú á÷ùéçåú òåøó ìà øàåéä,åì÷áì àú áøëúå îäùîééí åîäàøõ ìäîùê äãøê.



áøùåúëí àñôø îòè òì àîé çðä àáï-çééí (÷ñèéàì) æ"ì .



îìáã äéåúä çøåöä åòåáãú ÷ùä ìôøðñú äáéú ,ëàùø àçã î÷øåáé äîùôçä äéä æ÷å÷ ìä ,àí æä äéä áöôú àå áàéìú äéà äééúä îåãéòä ìàáé ùäéà ðåñòú.

æä äéä ôòí ëãé ìàôåú òåâåú ìùîçåú,ôòí ëãé ìúôåø ùîìú ëìä ì÷øåáú îùôçä,úçåí ùäéä äúîçåúä äòé÷øéú,ôòí ëãé ìúîåê åìúú òæøä ìçåìéí áîùôçä,ôòí ëãé ìäùëéï ùìåí áéï æåâåú áîùáø,ôòí ëãé ìèôì áîùôçä àùø àáãä é÷éø.,åîä ìà ?

òì ðãáðåúä åòì îúï äñúø ùìä ìà éãòðå îàåîä òã ìéåí îåúä

á 12/12/1986. áâéì 69.



áùáòä ùîòðå áòì äîëåìú äùëåðúéú ùñéôø ùàîé ðäâä ëì çåãù ìùìí àú çåáï áîëåìú ùì ùúé ùëðåú ùìðå àùø ìà äéä áéãí ìùìí àú äçåá.

åàîé ìà äééúä òùéøä ëìì.



îëååï ùàáé ,ùéáãì ìçééí àøåëéí åèåáéí äúðñä áçééå áî÷öåòåú øáéí ,äåà äéä îñåâì ìú÷ï ëì ãáø ùäú÷ì÷ì ááéú åáðåñó òñ÷ áðâøåú.



áùáòä äúáøø ìðå ùìà ôòí àîé ðåôôä áéãéä áùèøåú ëñó àùø ëáéëåì ðîñøå ìä òì éãé ùëðä ëúùìåí îøàù òáåø áðéú àøåï àå ëì øäéè àçø òáåø äùëðä ,ëãé ìòåãã àú àáé ìáðåú àú äøäéè ìîòùä ììà úîåøä ìàåúä äùëðä.



îëååï ùàðé éåãò ùáôé øáéí îëí ñéôåøéí ðôìàéí ãåîéí òì àáåúéðå äîéåçãéí ,àñúô÷ áàîåø ìòéì åàòáéø ìëí àú äòè,ìà ìôðé ùàñééí áîä ùëúáúé

òì îöáú ÷áø àîé æ"ì:

"àùøéðå ùæëéðå ìäéåú äáòì,äéìãéí,åäðëãéí ùìê.".


cher Felixj'ai recu votre mail et je vais bientot y repondre
cela fait enormement plaisir : dans votre traduction en hebreu je retrouve des details plus amples que ceux que vous avez ecrit en francais .

J'admire votre courage et je dois avouer que moi non plus je n'ai pas encore tout raconte (c'est plus facile de dire aux autres ......)
mais enfin je promet que je me prendrais en main .
si votre mere z"l payait les notes de certaines familles dans le besoin dans son epicerie je suis sur qu'elle a du payer assez souvent .
en plus elle a fait participer votre pere (que D... le garde en vie )a des mitzvots .

A mon tour de continuer a raconter .
dans l'ecole ou je travaillais a Bat Yam j'ai eu l'occasion d'entendre parler de mr Vishingrad Z"L : decede l'annee derniere ce tsadik avait passe des accords avec des boulangeries et des patisserie : a la fin de la journee il passait chez eux et recevait tous les pains et les gateaux qu'il devait jeter .
ET CELA NE LEUR COUTAIT RIEN
Vishingrad avait avec lui des volontaires qui passaient distribuer les pains a des familles dans le besoin .dont une prof Ruti Tandorski : marocaine qui passait chaque jour distribuer
en ces temps la je m'occupais des familles originaires d'Ethiopie et on ne peux s'imaginer les conditions difficiles dans lequels elles vivaient .(des enfants qui n'ont pas de chaussures pour aller a l'ecole ect.....) et jusqu'a aujourd'hui je continue a recevoir et a faire des distributions d'habits (on ne s'imagine pas ce qui se jette )

j'avais eu la joie de rencontrer un rabbin dont je ne connais pas le nom : court de taille ,les yeux petillants d'intelligence qui passait avec une valise sur roues entre le differentes familles .
je l'ai vu encore cette semaine il a un restaurant pour familles dans le besoin ( bet tamhoui)
qu'elle joie c'est la a mon avis que l'on retrouve le plus l'esprit du judaisme marocain : il faut le mettre a jour le publier ( en respectant la vie privee des gens dans le besoin ) ve higadta le binha
le raconter a nos enfants si vous voulez sans entrer dans le detail .

Mais qu'ils sache que cela a existe SINON.......??????

Voila mes chers amis :
avant la rentree du shabbat je voudrais rechauffer nos coeurs en racontant cette semaine pleine d'evenements au sujet de la tsedaka .
il y a quelques annees j'avais travaille dans le projet des moadoniot( sorte de petits clubs ) d'apres midi dans les ecoles primaires .

ces petits clubs sont dans des ecoles ou il y a beaucoup de familles dans le besoin.les enfants y recoivent des cours , de l'aide dans les devoirs un repas (qui est parfois le seul repas normal de la journee ) cekui ou j'ai travaille etait dans l'ecole Tsipori dans la ville de Batyam et etait dirige par cette femme que j'admire Mme Yaffa Kaper .qui continue a me conseiller bien qu'il y a longtemps que je ne travaille plus chez elle .

Ce projet accompagne surtout les enfants de famille d'origine ethiopienne
c'est un merveilleux projet de la fondation Rashi Sexta francaise.

aujourd'hui je continue a temps partiel a suivre les familles avec lesquelles j'ai ete en contact .

et voici que cette semaine il y a eu une grande distribution de dons telle que on a jamais connu .

chaque famille dans le besoin a recu un cheque pour achat d'habits neufs .
en moyenne 400 euros par famille je vous assure que c'etait un evenement dans la vie de ces gens .j'ai suivi une de ces familles dans leurs achats

(j'ai vu de mes propres yeux qu'ils ne savait meme pas qu'il
y a des cabines d'essayage )
dans le jours prochains chaque famille recevra des meubles neufs ainsi que des machine a laver , des fours , et autres .

on m'a dit que cette fondation a ete cree par un juif ne au Maroc et je n'arrive pas a avoir plus de details
renseignez si vous savez quelque chose : ils n'ont meme pas de ma connaissance de site internet .

Il est temps de raconter le bienfait de cette fondation aussi et ceci a voix HAUTE
j'ai decouvert leur site internet

en hebreu [www.sacta-rashi.org.il]

en anglais [www.sacta-rashi.org.il]
Cher cousin,

Tu as bien de qui tenir, je suis fiere de toi!!

Je t'embrasse,



On ne peux parler de charite au Maroc sans parler de Monsieur et Madame Carciente.
Il faudrai que Ariel revienne sur le forum pour nous expliquer la fonction officielle de ses parents a Casablanca, mais je n'oublierai jamais Madame Carciente qui allait visiter toutes les familles en difficulte dans le mellah. Madame Carciente se deplacait en solex je crois, et on croisait cette petite dame infatigable, perchee sur son solex dans les rues de Casa.
Madame Carciente ne conduisait pas et elle allait souvent voir les personnes internees a Berechid ou en prison. Pour cela elle etait exceptionnelle pour arriver a convaincre ses dames "aisees" de Casa a l'accompagner. Je me rappelle de ma mere qui revenait bouleversee, qui disait "jamais plus je n'accompagne Madame Carciente, c'est trop dur" mais qui recommencait des que celle ci le lui demandait.
Comme elle etait sur tous les fronts, elle s'occupait aussi de ramasser des fonds pour les necessiteux , et pour cela aussi sa force de conviction etait inegalable.
Hommage a vous Madame Carciente qui n'etes plus la.




Modifié 2 fois. Dernière modification le 26/06/2005 23:26 par Dafouineuse.
merci Arielle pour cette information precieuse.
sans vous nul n'aurait jamais entendu parler de cette merveilleuse dame et de son mari .comme promis j'en parle a ma famille et aux gens autour de moi : la plupart sont des braves gens qui ne se doutent meme pas de ces beaux gestes humains .

comme vous j'attends impatiemment d'entendre Ariel parler de ses parents .
Petits petit j'arrive a convaicre mes amis religieux ( meme les plus modestes ou les plus fervents )de parler de la charite .
la confidence et le secret dans la situation actuelle sont tout simplement un desastre pour le generations nouvelles .

A un ami qui me disait que par principe il refuse de donner de l'argent j'ai explique que rendre visite et donner un cours de math ou d'anglais a un enfant d'une famille necessiteuse une fois par mois fera le bonheur de cet enfant et n'exige pas un don monetaire .un de mes amis religieux qui habitait a jerusalem pres de l'hopital hadassah avait coutume de faire un kiddoush et benir le pain pour les malades

Chacun a sa maniere peut, quand il voudra faire un geste quelconque
et ce geste la , une petite pause dans le mode de vie moderne nous fait revivre notre patrimoine le plus cher
merci Arielle
Bonjour jbarros.

Tres impressionne par ton sujet, tu n'as pas oublie.

Des exemples, il y en a beaucoup.

Je vais bien sur essayer de me rappeler tous ces gestes de Tsedaka que nos peres ont pratique a Rabat, ma ville natale et dans les autres endroits du Maroc ou j'ai sejourne durant mes vacances.Une periode de 16 ans et demi en tout.
Tout d'abord a mon esprit me vient le celebre Docteur Medioni de Rabat qui avait son cabinet a la rue de Marseille.
Il etait notre docteur de famille.
Ce grand monsieur se devouait a sa profession et ne s'arretait pas de soigner tous les malades qui frappaient a sa porte. Bien sur tous les malades juifs et pauvres , demunis etaient soignes benevolement par lui a leur domicile au mellah, souvent apres ses heures normales de travail. Le docteur Medioni faisait passer la visite medicale a tous les juifs de Rabat qui emigraient clandestinement en Erets Israel.
Apres le protectorat il du quitter le Maroc rapidement a cause de ses activites sionistes clandestines et alla s'etablir a Paris.
Je continuerai plus tard avec d'autres recits.
A bientot et amities,

elie cohen
merveilleux sujet que celui la

Je crois que chez nos ainés, c'était une évidence , la tsedaka faisait partie intégrante de leur vie.

Je voudrais ici pérpétuer le souvenir de mon père Maurice Perez Z"l

Nous n'étions pas riches et étions une famille nombreuse, dans mon lointain souvenir , quand mon père se rendait le vendredi au cimetière pélériner ses parents, il revenait avec un nécessiteux , à qui ma mère laissait la salle de bains pour se laver, lui donnait des vêtements propres , à manger ,et un peu d'argent.
c'était régulier, et ça je ne l'ai jamais oublié.

Plus tard quand nous étions adultes, et lui âgé, il nous disait :
Tu sais ta mère ne m'a pas laissé d'argent, peux tu me donner qq chose?
ce à quoi nous répondions avec générosité s'agissant de notre papa.
que faisait-il avec cet argent ? TOUT SIMPLEMENT LA TSEDAKA.

nous l'avons su au moment de son décès par le rabbin de jérusalem à qui il les remettait.

je suis sure que j ignore beaucoup de ses bienfaits. que son souvenir soit béni.

nous essayons de suivre son exemple et j'essaye aussi de transmettre à mes enfants , c est notre devoir .

Marcelle PEREZ
merci infiniment a vous Marcelle et Cohenelie .
j'ai vraiment eu peur qu'a force de modestie ce sujet ne meure dans ce magnifique forum .si je dois decrire le sujet de Dafina qui me tient le plus a coeur c'est celui ci :
il contiens la richesse de coeur de beaucoup de familles du Maroc .

cher Marcelle tu me rappelles la les mendiants qui venaient pour le circoncisions et a qui on donnait des parts .
je n'ai jamais compris comment ils savaient ils etaient la et on leur remettait un repas
cher Elie l'exemple du docteur Medioni prouve que ce n'est pas toujours que l'on doit donner de l'argent .un petit geste peut contenir un grand fait .
Rappelons Marcelle encore une fois le nom de ton pere Maurice Perez Z"L:
ces yehoudim yekarim qui me reconcilient avec la vie : leur gestes nobles et leur modestie me les fait imaginer des annees apres avec une lueur secrete qui emanait de leur visages .
cette lueur la nous guide tous .
la Kabbale dit que un bienfait n'est pas seulement un bienfait : il renforce l'harmonie de toute les spheres qui gere l'univers et par la renforce ni plus ni moins que D... LUI MEME !!!!!
Jbarros

Je te remercie pour toutes ces belles paroles qui me touchent énormément, et merci de rappeler le nom de mon père,il représentait le juif marocain , humble , généreux , et d'une grande tolérance malgré son érudition dans la tora et la cabale . tous étaient ses amis , juifs , arabes ou chrétiens il ne faisait pas de différence.

tu te souviens aussi de ces mendiants qui venaient aux fêtes et c'était normal , il fallait les recevoir comme tous les autres invités sinon mieux.
j avais fait un pelerinage à essaouira avec rabbi david Pinto ( alav chalom) et tout un groupe de Paris , il avait invité les mendiants pour le chabat et pour la hiloula et avait insisté pour que nous fassions de même pour nos fêtes de famille.NE JAMAIS LES OUBLIER , c est par la que commence la mitsva d'une fête.

IL FAUT CONTINUER CE SUJET ET PARLER DE TOUS CES GENS QUI ONT FAIT DES MITSVOT ET RAPPELER LEUR NOMS.

merci à toi encore jbarros
Bonjour,

C'est samedi soir a Rabat, l'annee est 1954, j'ai cinq ans.Je suis avec mon pere et ma mere.Mon pere me dit a mon oreille, voici quatre rouleaux de pieces de cinq francs( anciens c-a-d centimes d'aujourd'hui).Nous sommes a la synagogue Dar R'Bi, R'bi Chalom Zaoui, il est 18 heures passees et la salle de prieres est bien sur archi-pleine d'hommes chantant les tehilim pre-havdala.
Comme a l'accoutumee, nous sommes debouts dans la cour avec toutes les femmes et tous les hommes qui arriverent un peu tard.Le Hazane, le meilleur de toute la ville entame le piyout d'avant le kiddoush de sa belle voix qui me faisait penser plus tard a Jo Amar.On distribue les feuilles de citronelle ou d'oranger pour la benediction sur les plantes ( minei bessamime).Les femmes et les hommes repondent tous ensemble en chantant uniformement les reponses au Kiddoush. Celui-ci se termine par les yous yous enflammes de nos meres qui nous exaltent et nous transportent et nous dirigent vers l'allumoir pour allumer nos bougies du samedi soir.Les hommes de la synagogue sortent du sanctuaire et ceux de la cour y entrent afin d'aller embrasser l'Arone hakodesh , son rideau et pour les plus braves qui se sont aventures a ouvrir la belle armoire renfermant les Sepharim, toucher la belle couverture de ces rouleaux et l'embrasser.
C'est a ce moment precis que mon pere Aaron Cohen m'initia a ce qui devait par la suite devenir mon circuit, ma route , ma routine de tous les samedis soirs passes a Rabat jusqu'a l'age de quatorze ans,cette periode durant laquelle tous les gens pauvres du mellah avaient ete envoyes en Israel ,ce pays ou la mendicite n'existait pas, du moins a cette epoque.
Apres la priere, mon pere me fit sortir de la synagogue, et a l'exterieur par terre , accoudes contre le mur de Dar R'Bi , des dizaines de mendiants juifs etaient assis et attendaient l'aumone.
Mon pere me dit, " ton frere Charles a quinze ans et c'est maintenant ton tour de prendre sa place. Voici tous les mendiants du Mellah de Rabat assis ici et qui attendent l'aumone de personnes comme nous, comme toi. C'est ton moment de prendre la releve de cette Tsedaka que ton grand frere a accomplie avec beaucoup de devouement et j'attends la meme chose de toi. Je vais t'indiquer les plus demunis de parmi ces mendiants. A certains tu donneras cinq francs, a d'autres dix francs etc.. et tu devras te rappeler leurs visages."
Timidement le premier samedi soir je suivis mon pere et appris a donner la Tsedaka, et puis en continuant notre pelerinage du samedi soir jusqu'a la synagogue de R'bi Issraye ( Israel Revah a la petite porte du mellah), il y avait des fois quelques individus sur le parcours que mon pere m'indiqua et a qui je devais donner un certain montant d'argent, ainsi que deux vieilles tantes a mon pere qui habitaient chacune deux chambres, solitairement, et mon pere me donna deux cents francs pour elles.
C'etait mon devoir, je l'ai accompli avec amour. Ces pauvres gens m'attendaient, me benissaient et j'avais le coeur gonfle de les voir dans cet etat. Mais c'etait une necessite, cette Tsedaka, que mon pere se devait d'accomplir, et se devait d'en faire mon apprentissage , et me demanda de faire la meme chose pour mes futurs enfants, ce que j'ai fait.
Faire la Tsedaka , y prendre conscience a un age si jeune a ete probablement la raison mere de ma sensibilite pour les demunis de notre monde.Ressentir la peine, l'anxiete , le besoin des pauvres gens ont fait de moi , grace a mon pere l'homme que j'ai ete et que je suis toujours.
C'etait la un recit tres personnel, bien sur et je vais essayer de me rappeler de faits de Tsedaka faits par d'autres gens dans ma ville et ailleurs au Maroc.

A bientot,

elie cohen
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