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Commemoration de la rafle du vel d'hiv

Envoyé par Dafouineuse 
Commemoration de la rafle du vel d'hiv
17 juillet 2005, 10:16
De la part de Simon S.:
Commemoration de la rafle du vel d'hiv aujourd'hui a paris
[aolinfo.aol.fr]
Re: Commemoration de la rafle du vel d'hiv
17 juillet 2005, 10:45
Merci simon ,de nous representer l'aaziz dialna.

En ces temps d'emeutes et de violence, plus que jamais la mémoire et la vigilance nous appelent à agir pour éviter la répétition du malheur.


notre coeur sera toujours aupres de ses victimes mortes pour rien,a cause d'une haine sans base.

soly
Re: Commemoration de la rafle du vel d'hiv
17 juillet 2005, 12:41
Le devoir de mémoire et de repentance nous concerne tous.

Il est le rempart le plus solide contre les risques de tragédies génocidaires et contre notre déshumanisation.
Re: Commemoration de la rafle du vel d'hiv
17 juillet 2005, 13:14
La rafle du Vélodrome d'Hiver



Durant l'été 1941, 4 000 personnes ont déjà été arrêtées. En juillet 1942 les autorités Allemandes décident de lancer une gigantesque rafle dans plusieurs pays, sous le nom de code de "Vent Printanier". 9 000 policiers et gendarmes Parisiens participent à l'opération. La police Française fournit un fichier détaillé des Juifs de la capitale qu'elle avait établi en 1940. A 4 heures du matin, le 16 juillet 1942, 12 884 Juifs sont arrêtés dont 4051 enfants et 5802 femmes. Cependant certaines personnes, prévenues de la rafle, parviennent à s'enfuir.

Ils n'ont le droit de prendre avec eux qu'une couverture, un pull, une paire de chaussures et deux chemises. Les familles sont séparées. Les directives précisent que "les opérations doivent être effectuées avec le maximum de rapidité, sans paroles inutiles et sans aucun commentaire". Après avoir été arrêtées la moitié des personnes raflées sont emmenées dans des autobus à plate-forme vers le camp de concentration de Drancy, au Nord de Paris. Les autres personnes sont conduites rue Nélaton, dans le XVème arrondissement de Paris, au vélodrome d'hiver. Ils sont environ 7 000. Il faut noter que ce terrain de sport avait déjà servit de lieu de regroupement lors d'une rafle en été 1941. Pendant 5 jours ils vont vivre sans nourriture, avec un seul point d'eau et 2 médecins. Quelques personnes parviennent à s'enfuir, d'autres se suicident(près de 100 se suicideront). Les internés du Vel' d'Hiv' sont ensuite conduits à Drancy, Beaune-la-Rolande et Pithiviers. Les pouvoirs Français décident d'envoyer aussi les enfants dans les camps alors que les consignes Allemandes ne l'avaient pas prévu.

En 1942, 42 000 personnes seront déportées du territoire Français vers Auschwitz. 811 reviendront des camps de la mort en 1945.


Autocars qui vont emmenener les personnes juives raflees:


Pièces jointes:
ww2167a.jpg
Re: Commemoration de la rafle du vel d'hiv
17 juillet 2005, 13:17
Desole,


me suis trompe de photo...la voici:


les autocars stationnes en face du velodrome d'hiver a Paris. Si je me souviens bien il se trouve pres du la station de metro" les filles du calvaire"
Pièces jointes:
rafleparis.jpg
Re: Commemoration de la rafle du vel d'hiv
17 juillet 2005, 13:24
Une des rares photographies de l'intérieur du vélodrome après la rafle. Femmes et enfants y sont parqués . Sur les 13000 personnes arrêtées les 16 et 17 juillet 1942 lors de la rafle du Vel d'Hiv, une quarantaine d'hommes seulement ont survécu à la Déportation. Aucune femme et enfant n'échappera à la mort dans le camp d'Auschwitz.




Les familles resteront plusieurs jours dans le vélodrome dans des conditions épouvantables, car rien n'avait été prévu pour elles, ni sanitaires, ni eau, ni nourriture, ni matelas. Les gens, qui n'avaient eu le droit d'emporter que deux bagages dont un de vivres, s'entassaient sur les gradins parmi les pleurs des enfants et les odeurs d'excréments.




Pièces jointes:
vel14.jpg
Re: Commemoration de la rafle du vel d'hiv
17 juillet 2005, 13:37
Bon je me suis encore trompe...c'est dimanche et...difficile de se concentrer, je ne sais pourquoi.

Bref, c'est bien sur le cirque d'hiver qui se trouve pres du metro Temple ou Filles du calvaire et non l'ancien velodrome d'hiver de Paris.Peut etre que ce Calvaire qu'ont endure nos compatriotes il y a 63 ans m'ont fait penser a cette station de metro.
Enfin voici un petit resume de ce velodrome de malheur..


A l'exception d'une simple plaque commémorative apposée en 1946 sur la façade du Vélodrome d'Hiver et, aujourd'hui placé au numéro 8 du boulevard de Grenelle, il n'existait pas, jusqu'à une date récente, de lieu du souvenir de la plus grande rafle menée par la police française contre les juifs parisiens, le 16 et 17 juillet 1942.

Avec la destruction dans les années soixante du Vélodrome d'Hiver et, à la place, l'édification d'un bâtiment du Ministère de l'Intérieur (Bld. de Grenelle- rue Nélaton), dans un quartier en pleine refonte urbaine (création des immeubles de Beaugrenelle), le risque de voir disparaître toutes traces matérielles de cet événement était important.





Pièces jointes:
vel22.jpg
Re: Commemoration de la rafle du vel d'hiv
17 juillet 2005, 13:42

Le vélodrome d'Hiver était un stade utilisé ordinairement pour les courses cyclistes
sur piste. Rien n'y était prévu pour recevoir pendant plusieurs jours un si grand nombre de personnes. Ici une peinture d'Alexandre GANESCO, "les six jours".
Musée Carnavalet, Paris.





Pièces jointes:
vel13 coureurs.jpg
Re: Commemoration de la rafle du vel d'hiv
17 juillet 2005, 13:45

Les 6 jours cyclistes au Vélodrome d'Hiver de Paris. Affiche de 1935.






Pièces jointes:
velodrome, 6 jours.jpg
Re: Commemoration de la rafle du vel d'hiv
17 juillet 2005, 13:48
la rafle du Vel d'Hiv


Il y a soixante trois ans, les 16 et 17 juillet 1942, 13.152 juifs parisiens, dont 4.115 enfants, étaient arrêtés par la police française au cours d'une opération baptisée cyniquement "vent printanier". La plupart d'entre eux mourront à Auschwitz.

Passée dans l'histoire sous le nom de "rafle du Vélodrome d'hiver", du nom du lieu où une partie d'entre eux ont été conduits avant leur transfert vers les camps d'internement de Drancy, Beaune-la-Rolande ou Pithiviers, cette vague d'arrestations ne fut ni la première, ni la dernière. Mais elle a été la plus massive.

Les premières rafles ont eu lieu le 14 mai 1941, les dernières au printemps 1944. En tout, 76.000 juifs de France ont été déportés vers les camps nazis, dont bien peu sont revenus.

4.500 policiers, selon les chiffres généralement retenus, 7.000 selon l'écrivain Maurice Rajsfus (dans "La rafle du Vel d'hiv", Que sais-je) ont pris part à l'opération des 16 et 17 juillet organisée à la demande des autorités d'occupation, mais sans leur participation. En outre une cinquantaine d'autobus de la compagnie du métropolitain ont été réquisitionnés avec leurs conducteurs.

La rafle devait en principe concerner les seuls juifs étrangers (la déportation des juifs de nationalité française viendrait plus tard) dont une liste avait été dressée mais les autorités françaises ont pris l'initiative d'y adjoindre les enfants, et devant l'insuffisance de la "prise" (la police tablait sur 22.000 arrestations) on s'est parfois montré peu regardant sur la nationalité.

La rumeur circulait depuis quelque temps d'une telle opération parmi la population juive, mais certains pensaient qu'elle ne concernerait que les hommes comme les précédentes, d'autres ne pouvaient pas y croire, la plupart de toutes façons n'avaient pas où aller.

La circulaire du directeur de la police municipale Emile Hennequin précisait que les opérations devaient être effectuées "avec le maximum de rapidité, sans paroles inutiles et sans aucun commentaire". Les enfants ne devaient pas être confiés aux voisins mais emmenés en même temps que les parents.

Les célibataires et les couples sans enfants ont été conduits directement au camp de Drancy, ouvert en août 1941, en vue d'une déportation rapide vers Auschwitz, tandis que les familles étaient dans un premier temps emmenés au vélodrome d'hiver.

Elles y resteront plusieurs jours dans des conditions épouvantables, car rien n'avait été prévu pour elles, ni sanitaires, ni eau, ni nourriture, ni matelas. Les gens, qui n'avaient eu le droit d'emporter que deux bagages dont un de vivres, s'entassaient sur les gradins parmi les pleurs des enfants et les odeurs d'excréments.

La collaboration de la police française à la chasse aux juifs décidée par les nazis dans la zone d'occupation avait été facilitée par la politique résolument antisémite adoptée par le régime de Vichy dès son installation: il instituait un "statut des juifs" le 3 octobre 1940, interdisait toute une série de professions (avocat, médecin, magistrat etc.) aux juifs, créait le 29 mars 1941 un "commissariat aux questions juives"...

En zone occupée le port de l'étoile jaune avait été imposée aux juifs le 7 juin 1942. Dès lors, pour ceux qui n'avaient pas eu les moyens de fuir, ou qui n'avaient pas pu éviter de se faire recenser en octobre 1940, il n'y avait plus d'échappatoire.


Pièces jointes:
etoile.gif
Re: Commemoration de la rafle du vel d'hiv
17 juillet 2005, 13:51
Cérémonie d'hommage aux victimes de la rafle du Vel d'Hiv

Communiqué de M. Bertrand DELANOË



» 15/07/2005
Cérémonie d'hommage aux victimes de la rafle du Vel d'Hiv

Par M. Bertrand DELANOË
Bertrand Delanoë, maire de Paris assistera à la cérémonie d'hommage aux victimes de la rafle du Vel d'Hiv, présidée par Dominique de Villepin, Premier ministre,


Le dimanche 17 juillet 2005

à 11h

Square des Martyrs juifs du Vélodrome d'Hiver (15e)



Dans le cadre du 60e anniversaire de la libération des camps de concentration et du retour des déportés, la Mairie de Paris a inauguré le 21 juin dernier une exposition hors les murs, « Paris 1945 - Ils reviennent ! », sur 26 colonnes mémoires réparties sur 10 sites parisiens symboliques (Gares, Hôtel Lutétia, Mémorial de la Cité, quai Branly...). Cette exposition se tient jusqu'en octobre.



Les trois colonnes du quai Branly rappellent les terribles rafles de 1941 ainsi que celle du Vel d'Hiv, les 16 et 17 juillet 1942. Elles présentent des documents originaux rares et jamais exposés jusqu'à aujourd'hui, qui retracent cette tragédie.










Re: Commemoration de la rafle du vel d'hiv
17 juillet 2005, 13:56
Rafle du Vel d'Hiv': Pour le Premier ministre, la mémoire doit être une leçon de lucidité

Dominique de Villepin s'est rendu au Mémorial de la Shoah dimanche 17 juillet avant de présider à la commémoration de la rafle du Vel' d'Hiv'. En présence de Simone Veil, de Bertrand Delanoë, du grand rabbin Joseph Sitruk et de Roger Cukierman, le Premier ministre a affirmé la détermination de son gouvernement à lutter contre l'antisémitisme et la xénophobie: "Dans ce domaine, toute attaque physique ou verbale, toute atteinte, toute négation est inacceptable. Ce sont des fautes contraires à l’esprit de la République."

Le discours du Premier ministre

Monsieur le Maire de Paris,
Monsieur le Président,
Chère Simone Veil,
Monsieur le Grand Rabbin,
Mesdames, Messieurs,

C’est avec une émotion profonde que je prends la parole aujourd’hui devant vous. Avant de venir à votre rencontre, j’ai tenu ce matin à faire le chemin du Mémorial de la Shoah. J’ai tenu à me recueillir devant le Mur des noms, celui des 76 000 juifs déportés de France. J’ai tenu à allumer la bougie du souvenir.

Les 16 et 17 juillet 1942, 4 500 policiers et gendarmes français arrêtaient à leur domicile 12 884 juifs pour les conduire au Vélodrome d’Hiver. Parmi eux, 4 051 enfants furent emmenés seuls, séparés de leurs parents, dans les camps de transit de Pithiviers puis de Drancy. Pas un seul de ces enfants ne revint. Devant leurs vies brûlées, dont ne restent que les noms, je veux d’abord faire silence.

Les 16 et 17 juillet 1942, la France livrait à la détresse et à la cendre ceux qui étaient sa lumière et sa vie. Aux premières heures du matin, elle bafouait les plus essentielles de ses valeurs pour se faire la complice des bourreaux. Prévenant les ordres de l’occupant, Laval assisté de Bousquet et de Darquier de Pellepoix, recommandait de n’épargner personne. Il y a dix ans, le Président de la République Jacques Chirac, au nom du peuple français tout entier, l’a reconnu : "La France, ce jour-là, accomplissait l’irréparable".

Vous tous ici rassemblés aujourd’hui, vous nous avez appris la vérité : les familles brutalement arrachées à leur sommeil, les portes enfoncées, les escaliers qu’on dévale pour un voyage inconnu, les bus parisiens et les fourgons de la préfecture de police réquisitionnés pour la besogne, les heures d’attente, les journées dans la chaleur atroce du Vel d’Hiv, sans jamais savoir pourquoi, sans jamais imaginer jusqu’où. Vous nous avez appris aussi les gestes d’héroïsme ou d’humanité de trop rares policiers français qui ont permis à des enfants d’échapper, dans un coin d’ombre, au détour d’une rue, à un malheur qu’ils ne pouvaient pressentir.

Pas de photo. Pas de trace. Ce jeudi noir, "der fintzerer Donnerstig", aurait pu rester un jour blanc si vous n’aviez été là pour lui rendre un visage. Votre témoignage a tiré l’impensable de l’oubli. Vous avez su affronter votre mémoire, avec tout ce qui remue encore en elle de secret, d’incompréhensible et de déchirant, pour éclairer la nôtre.

Je veux rendre hommage ici à votre courage. Je veux saluer la patience et la détermination des historiens qui ont recueilli un à un les témoignages, les rapports administratifs, les portraits, les notices biographiques. Tous ces documents qui font foi, toutes ces images bouleversantes que Serge Klarsfeld a rassemblées dans son Mémorial des enfants juifs déportés de France.

Je voudrais citer aussi ces lettres d’inconnus, internés au Vel d’Hiv et à Drancy, qui sont partis dans un ciel, comme le dit Celan, où l’on est moins à l’étroit. Leurs mots travaillent à jamais nos consciences. Clara, 14 ans, déportée à Auschwitz par le convoi n°16 du 7 août 1942 : "Hier on nous a donné du lait pour les enfants de moins de dix ans, une tartine de pain, une tablette de chocolat, une madeleine, des pâtes. Je ne sais pas si on pourra supporter encore longtemps ceci. Maman n’en peut plus." Marc Moïse, onze ans, dans un billet jeté du train qui l’emmène vers les camps : "Je suis dans un train pour où ? Je vous jure que ce n’est pas par imprudence que je suis là." Des lettres de tous âges, de toutes conditions, qui commencent simplement par : "Ma chère maman", "Papa chéri", et qui n’auront trouvé d’autres dépositaires que nous. Ces mots lancés à l’aventure, abandonnés à une main amie ou sur un banc pour être lus, pour rassurer des proches, des parents, mais qui pour la plupart seront dispersés sur la terre sèche de l’été 42, je souhaite que nous en gardions à jamais au fond de nous la détresse infinie et l’espoir fou.

Nous sommes à un moment décisif de l’histoire de la commémoration de la rafle du Vel d’Hiv. A l’heure où la mémoire brûlante des vivants peut encore faire surgir pour nous les images de ce qu’ils ont vécu. A l’heure où une parole, votre parole, est encore possible.

Aussi plus que jamais, restons fidèles à la source première, à cette exigence de transmission qui vous a guidés depuis plus de soixante ans. Rien ne doit s’effacer de cette lente maturation des consciences. Pour que vive notre histoire commune, vos paroles doivent être entendues. Vos regards doivent veiller en chacun de nous. Ils doivent être nos avertissements pour demain. Je sais que beaucoup d’entre vous trouvent encore la force de se rendre dans les classes d’écoles pour raconter ce qu’ils ont vécu. Je veux vous dire ici ce matin que votre témoignage est irremplaçable. Qu’y a-t-il de plus fort que la voix de celui qui a vu et qui parle, de celui qui a vécu et qui partage ?

A vous qui portez témoignage, nous devons répondre par la certitude de la mémoire, qui fait la vie plus grande, qui fait la vie plus vraie. Elle représente la seule vraie revanche contre tous ces peut-être qui ont été votre lot durant les jours de drame et de désarroi. A l’effritement du temps doivent répondre la prière du chemin, la révérence de l’aube qui sont au cœur de votre héritage. Vous, juifs de France, devez avoir la certitude que vos enfants, vos petits-enfants, vos proches, pourront à leur tour raconter et rappeler. Vous devez avoir la certitude que les livres d’histoire garderont l’empreinte de ce qui devait rester secret, que chaque citoyen, que chaque enfant portera gravé au fond de lui votre témoignage. Je veux vous dire que les autorités de votre pays se porteront garantes du souvenir et du respect. Contre ce qui ronge, nul n’oubliera vos bagages d’ombre et les visages à claire-voie. Votre histoire et celle de la République, que vous avez toujours servie, ne font qu’un.

Pour chacun d’entre nous, qui regardons avec lucidité notre passé, qui voulons savoir, qui voulons comprendre, la mémoire est un souffle perpétué. Même dans le malheur et la honte, nous avons connu des heures de courage et de grandeur. Rappelons-nous que l’année 1942 marque aussi le début du sursaut, le rejet des lois antisémites par beaucoup de nos compatriotes et l’entrée pour certains dans la résistance. Rappelons-nous que de nombreuses familles, des fondations, des religieux, prirent le risque dans ces années de fer de cacher des juifs pour les soustraire à la traque de l’occupant et de la Milice.

Nous avons connu l’égarement et la souffrance. L’idée que nous nous faisons de la France s’apprécie à l’aune de ses valeurs comme de sa capacité à reconnaître et à dire ses fautes. La mémoire n’est jamais d’une pièce. Elle est le rendez-vous de la conscience. Notre volonté est de l’accepter tout entière pour en faire le lieu d’un rassemblement et d’un dépassement.

Car il n’y a de mémoire que vivante et active. Nous devons apprendre avec elle à éviter les pièges d’un fanatisme qui malgré les leçons du passé ne désarme jamais tout à fait. Nous devons trouver en elle la force de construire le monde. Votre mémoire ne sera pas un tombeau mais une lumière qui transperce la nuit.

Contre toutes les formes d’antisémitisme, de racisme ou de xénophobie, qui sont autant d’atteinte à la dignité de chaque homme, luttons sans relâche. Dans ce domaine, toute attaque physique ou verbale, toute atteinte, toute négation est inacceptable. Ce sont des fautes contraires à l’esprit de la République. Mon gouvernement les combattra avec la plus grande sévérité.

Contre la haine, toutes les haines, contre le terrorisme, qui ensanglante nos capitales et fait peser une menace sur tous les peuples, affirmons nos principes et le respect de l’Etat de droit. La plus grande fermeté, oui. La plus grande vigilance, oui. La coopération la plus étroite entre tous les Etats, oui. Ne donnons pas aux terroristes la satisfaction de semer la peur et le doute dans nos esprits. A force de volonté et de justice, nous gagnerons ce combat.

Contre le terrible ressassement de la violence, qui n’épargne aucune région du monde, faisons preuve d’audace et d’imagination. Ne laissons pas les situations se détériorer sans fin. Je ne crois pas à la fatalité du mépris. Des hommes et des femmes se dressent pour dire non, par fidélité à un idéal, par refus de la répétition du malheur.

Oui, votre mémoire est un appel.

Rien n’est jamais comparable dans l’histoire des hommes. Et aucune expérience n’est moins réductible à une autre que celle de la Shoah. Que grandisse la promesse ! Que votre mémoire murmurée de proche en proche, à vos enfants, à vos amis, à tous vos descendants, que votre mémoire partagée avec chacun de nos compatriotes, fasse écho et soit un appel à dénoncer sans relâche l’injustice et l’irréparable. Qu’elle soit une incitation à écarter l’étau de la résignation pour ouvrir un horizon nouveau. Qu’elle reste pour nous, face à l’aveugle des jours, une leçon de lucidité.

Je vous remercie.




Re: Commemoration de la rafle du vel d'hiv
22 juillet 2005, 13:43
Merci ELIE pour le resumé de cette journée solennel .

Pendant cette journée de commémoration , il y eut des moments forts !! surtout a l'instant ou Monsieur De VILLEPIN ,Premier ministre ,prit la parole et rappela dans ce désastre de la Shoa ,les mots du petit Marc Moise . Un temps d'arret , une eternité pour les présents ,qui étions de tout coeur avec le premier ministre qui est venu encouragé toute une communauté en ce jour de tristesse .

Pour moi , qui après mes 35 ans passés en Israel et fort de mon experience de journées de deuils , ce jour sera marqué pour toujours.Un jour ou j'ai signé de ne rien oublier, de me porter garant pour etre la voix de ceux qui ne sont pas revenus .

Ala mémoire de mon grand-oncle AVNER/DINAR DRIHEM mort en déportation .Il arriva à Bordeaux DU Maroc et fut brocanteur . Il fut deporté a Drancy pour finir ces jours à AUSCHWITZ .

Simon S.
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