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Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...

Envoyé par eva 
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
15 mai 2009, 04:09
Excellente initiative, pour ceux qui veulent retirer leurs sous, y a les guichets automatiques et les autres agences ...
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
16 mai 2009, 13:02
Voila un excellent marche a propecter pour les tres performantes entreprises israeliennes de high-tech.
En Israel, pas un seul kiosque a tabac-journaux-boissons qui ne soit equipe d'un systeme de surveillance.
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
16 mai 2009, 16:16
Oui mais le dispositif ne doit pas être le même entre un kiosque et une agence bancaire.
Et ah que ce serait bien le jour où des échanges pareils seraient possibles ...
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
19 mai 2009, 10:45
C.Q.F.D..... MANIF. AU MAROC thumbs down
Pièces jointes:
ij8dzb28.jpg
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
19 mai 2009, 10:48
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
19 mai 2009, 11:23
lah i3tik se7a ya la voyante! tu es une vraie fassie!
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
19 mai 2009, 21:23
Nee a Fes,mais aujourd'hui je suis fiere de faire partie de ce beau pays qu'est ISRAEL !!
Pièces jointes:
fleur-de-figue-de-barbarie-pt.jpg
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
21 mai 2009, 00:33
Calligraphies sacrées au musée du judaïsme

· Message de paix et de tolérance

· Prix compris entre 2.000 et 10.000 DH


Le musée du judaïsme marocain présente, jusqu’au 14 juin, une exposition, dans le cadre de la Journée internationale des musées célébrée le 18 mai. Il expose une centaine de «calligraphies sacrées» de l’artiste Abderrahman Al Ali. Ce dernier les a réalisées avec passion au cours des dix dernières années. Après avoir lu et étudié en totalité le Coran, la Bible et la Torah, l’artiste calligraphe a choisi les passages similaires et les a transcrits de manière calligraphique et artistique sur des supports ayant un lien avec la terre, notamment la pierre, le bois et la poterie. «Nous provenons de la terre et c’est dans la terre que nous retournerons», souligne l’artiste pour justifier son choix.
La plupart des passages qu’il a reproduits ont comme thème les valeurs humaines, telles que l’amour du prochain, la fraternité, le pardon…
«A travers mon travail, j’ai voulu montrer que les musulmans, les juifs et les chrétiens croient tous en un même Dieu unique et en des religions qui prônent les mêmes valeurs. J’essaye donc de véhiculer des messages de paix, de tolérance et d’égalité entre les peuples», souligne-t-il.
Abderrahman Al Ali, 47 ans, est né à Azilal. Il a appris la calligraphie en autodidacte, à l’âge de 22 ans. Aujourd’hui, il vit et exerce son métier d’enseignant de langue arabe à Berrechid. Certaines de ses œuvres resteront dans sa collection privée, mais la plupart sont proposées à la vente, à des tarifs variant de 2.000 à 10.000 DH.
Quelques-unes ont demandé dix mois de travail, d’autres, les moins chargées, n’ont nécessité que quelques jours. En tout cas, l’exposition vaut le détour. Par la même occasion, il est intéressant de visiter les trois salles d’expositions permanentes du musée, ouvertes au public tous les jours du lundi au vendredi.
A rappeler que ce musée a ouvert ses portes en 1997, à l’initiative de la communauté juive de Casablanca. C’est un musée ethnographique qui vise à préserver et sauvegarder le patrimoine juif marocain. De nombreux objets et pièces sont disposés avec soin derrière des vitrines et des tables vitrées.
L’on peut y admirer, entre autres, de belles collections de bijoux berbères réalisés par des artisans juifs de différentes régions du Maroc, des robes de mariée juive, appelées «kessoua kbira», des lampes de Hanouka.
Le musée présente aussi un grand nombre de photographies de sites historiques du judaïsme marocain (synagogues, mellah, cimetières juifs et tombes de rabbins).
Le prix d’entrée est de 25 DH pour la visite simple et 40 DH pour la visite guidée.

Nadia BELKHAYAT

IL NE FAUT PAS COMPTER LES MOTS !! IL FAUT LES PESER !! salomon/LES ROIS
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
21 mai 2009, 12:35
Au Maroc, l'envers du royaume
[www.lemonde.fr]


Rude cadeau d'anniversaire ! Pour ses dix ans de pouvoir, le roi du Maroc, Mohammed VI, se voit offrir par l'un de ses "sujets" un livre au vitriol. L'auteur, Ali Amar, l'une des plumes les plus acérées du royaume, dresse un bilan sans concession de cette première décennie de règne.
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Dans les toutes dernières années du règne d'Hassan II, ce journaliste a fondé, avec Aboubakr Jamaï, aujourd'hui exilé aux Etats-Unis, un magazine d'opposition, Le Journal (qui deviendra plus tard Le Journal hebdomadaire). Contre toute attente, c'est sous Mohammed VI que Le Journal a le plus souffert, subissant à intervalles réguliers les foudres du régime. D'où, sans doute, l'absence totale d'aménité d'Ali Amar.

Rien n'a grâce à ses yeux. Pour lui, le "nouveau Maroc" est une supercherie. Il n'y a pas eu de transition démocratique, comme tendraient à le faire croire les médias occidentaux, attachés, dit-il, à l'image d'un roi jeune et moderne et d'un "Maroc, pays de cocagne pour investisseurs étrangers".

Sous ce vernis se cacherait un régime "archaïque", engoncé dans les pesanteurs "de son apparat et de son faste", dirigé par un "roi épicurien", à la tête de l'une des fortunes les plus élevées du monde (quelque 2 milliards de dollars). Mohammed VI mène un "un train de vie de sultan des temps modernes", alors que le PIB par habitant ne dépasse pas les 1 500 dollars au Maroc (un peu moins de 1 200 euros)... Quant à l'opposition, elle a été laminée. Récupérés les uns après les autres, les refuzniks d'hier sont devenus "les nouveaux courtisans".

Bien que non distribué dans le royaume, Le Grand Malentendu y soulève une vive polémique. Plusieurs de ses protagonistes, en particulier le prince Moulay Hicham, cousin germain de Mohammed VI et deuxième dans l'ordre de succession au trône, ont craint, en effet, d'être soupçonnés d'en avoir inspiré certaines pages. Le "Prince rouge", comme on le surnomme, car il a toujours appelé à une réforme de la Constitution et à une plus grande démocratisation du royaume, a même tenu à rejeter les remerciements dont le gratifiait l'auteur à la dernière page du livre. Moulay Hicham dit avoir coupé tout contact avec Ali Amar depuis deux ans, "en raison de doutes sur son intégrité", et regrette que le journaliste "juge de façon aussi expéditive" des membres de la famille royale autant que de la société civile, "sans jamais leur donner l'occasion de présenter leur part de vérité".

Mohammed VI, Le Grand Malentendu, Ali Amar, Calmann-Lévy, 334 pages, 17 €.

Florence Beaugé
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
21 mai 2009, 14:27
News: ISRAEL MAROC - La contribution low-tech des juifs marocains dans l'économie marocaine.

[www.israelvalley.com]

Par Israelvalley Desk
Rubrique: Economie & commerce
Publié le 19 mai 2009 à 01:19

Dans le contexte actuel de développement du Maroc en termes de construction de pôles d’excellence dans différents secteurs comme l’Offshoring, le textile, l’électronique, l’aéronautique, l’automobile, les biotechnologies ou les nanotechnologies, la communauté juive marocaine reste attachée aux industries low-tech comme le textile, le cuir, la bijouterie ou l’imprimerie dans le cadre d’une tradition qui se perpétue de génération en génération.

Les enfants de l’actuelle génération de la population juive marocaine quittent leur pays pour émigrer vers des pays comme les Etats-Unis, la France, le Canada ou Israël. Leur attachement au Maroc demeure certain comme en témoignent leurs fréquents retours mais leur contribution à l’essor économique et culturel du Maroc reste quasi inexistant.

Quelques initiatives sporadiques existent ça et là mais les potentialités dans plusieurs domaines restent encore inertes et inexploitées.
Après leurs études à l’étranger dans les meilleures écoles de commerce francophones ou universités anglo-saxonnes, les jeunes diplômés juifs marocains décident le plus souvent de commencer leur carrière professionnelle en dehors du Maroc et rares sont celles et ceux qui décident d’entreprendre au Maroc dans le cadre de projets en haute technologie dits “High-Tech”.

Aujourd’hui, dans le cadre de son programme FINCOME (Forum International des Compétences Marocaines à l’étranger), le gouvernement entend bien inciter les expatriés marocains à revenir au Maroc pour s’y installer et faire du business.

La tâche est ardue mais n’en est pas moins intéressante compte tenu du vivier de compétences qui existe actuellement en dehors du Maroc, et la communauté juive marocaine de la diaspora en fait partie …—
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
23 mai 2009, 06:25
C'est aujourd'hui que prend fin le Festival Mawazine des Musiques du Monde. Line-up impressionnant pour cette édition 2009. Tenez vous bien :
- Kylie Minogue
- Al Di Meola
- Emir Kusturica
- Amadou & Mariam
- Sergio Mendes
- Alicia Keys
- ...

Bref, il y en a eu pour tous les goûts, des plus pointus aux plus "commerciaux" ...

Et pour clôturer cette édition 2009, Stevie Wonder se produire ce soir à Souissi.

[www.festivalmawazine.ma]
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
04 juin 2009, 04:43
A PROPOS, QU'ADVIENT-IL DE NOS PAUVRES RESCAPES ?
JE PARLE DES DERNIERES INTEMPERIES.
LEURS MAISONS ONT-ELLES ETE RECONSTRUITES ?
Pièces jointes:
aid-158613_0.jpg
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
05 juin 2009, 08:53
TOUT LE MONDE S'EN FOUT !!
c'EST VRAI AUSSI QU'ILS NE PEUVENT RIEN FAIRE....
ALORS POUR S'OCCUPER, ON SE MELE DES AFFAIRES DES AUTRES PAYS.thumbs down
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
06 juin 2009, 09:38
PEUT-ETRE QUE CES GENS LA POURRONT AIDER ?
CA SE PASSE CHEZ VOUS !
Pièces jointes:
ph_doss_250209.jpg
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
06 juin 2009, 11:23
Mohammed VI décore plusieurs personnalités juives d'origine marocaine

Fès : Le roi Mohammed VI du Maroc a décoré mercredi, à l'occasion du 9e anniversaire de son accession au trône, plusieurs personnalités juives d'origine marocaine dont l'ancien ambassadeur d'Israël en France.


Né à Boujad (130 km au sud-est de Casablanca), Yehuda Lancry, qui fut ambassadeur d'Israël en France de 1992 à 1995 puis député à la Knesset, est devenu Officier du Wissam Al-Arch.

Par ailleurs, le Grand rabbin de Paris, David Messas, né à Meknès (centre), a été élevé au rang de Grand Officier du Wissam alaouite. Il est le fils de l'ancien Grand rabbin du Maroc Chalom Messas.

En outre, le souverain a décoré le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Khan, du Grand Cordon du Wissam alaouite.

Strauss-Khan a passé son enfance au Maroc qu'il a quitté au début des années soixante.

Sur les 300.000 juifs qui vivaient au Maroc dans la première moitié du 20e siècle, il n'en reste plus que quelques milliers.

[www.emarrakech.info]



Modifié 1 fois. Dernière modification le 06/06/2009 11:24 par Wolf.
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
06 juin 2009, 12:15
GENIALE !
Pièces jointes:
khalti.jpg
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
08 juin 2009, 09:21
Ah la bonne nouvelle ! smiling smiley

Maroc: taux de croissance de 5,6%


Le Maroc a enregistré un taux de croissance de 5,6% en 2008, contre 2,7% en 2007, a-t-on appris aujourd'hui auprès du Haut Commissariat au Plan (HCP).Ces chiffres, officiels, dépassent de 0,2 point les estimations effectuées par le HCP en avril dernier.

Cela s'explique notamment, a indiqué le HCP, par une "hausse de 16,3% en volume de la valeur ajoutée agricole, non compris la pêche, après une baisse de 20,8% en 2007".
En 2008, souligne encore le HCP, "la croissance a été tirée principalement par la demande intérieure".

Le HCP a d'autre part noté une "baisse des exportations de biens et de services" de 1,1% en volume et une "hausse des importations" de 10,9%.Les autres points soulignés par le HCP sont un "recul des transferts" des Marocains résidant à l'étranger et une "régression du taux d'épargne nationale", qui est passé de 29,7% en 2007 à 28,6% en 2008.

[www.lefigaro.fr]
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
08 juin 2009, 09:38
QUAND ON CHERCHE BIEN ON TROUVE .thumbs up
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
10 juin 2009, 08:50
Bonsoir,

Un peu long, mais à lire !


Cette année, Pessah a un goût amer pour la communauté juive marocaine. Particulièrement pour la famille Amar. Elle pour qui cette fête de la Pâque juive était une double célébration. Celle de voir leur fille unique, Nathalia, 26 ans, endosser la toge d’avocat après de longues et brillantes années d’études en Droit à Paris, mais aussi celle d’être, enfin, réunie autour du couscous de la Maïmouna. Sauf que le destin en a voulu autrement.
Nathalia Amar et sa mère sont arrivées à Casablanca par le premier vol, mais leurs coeurs étaient loin d’être à la fête. Leur cher père et époux, Joseph Amar, est mort. Et de quelle manière. Des plus cruelles. Pour une poignée de dirhams, un loubard des bas-fonds de l’ancienne médina lui a pris la vie.
Casablanca, la nuit du 3 au 4 avril 2009. Ce soir-là, ce bijoutier à la retraite, 68 ans, est invité à dîner chez une connaissance habitant le boulevard El Massira. Sa femme, Hannah, étant à Paris pour se soigner d’une fracture de l’épaule, Joseph en profite pour rendre visite à ses amis. Histoire d’échapper à la solitude. Après avoir partagé avec ses hôtes leur repas et évoqué les bons vieux souvenirs, Joseph décide de rentrer à pied. Il est 1 h10. L’heure tardive ne le décourage pas. Joseph Amar est un habitué de la marche nocturne. Les 20 minutes qui le séparent de chez lui, il les attaquerait bon pied bon oeil. Ne craint-il pas pour sa sécurité? Nullement. Pour être né et avoir vécu à Casablanca, l’homme croit avoir apprivoisé la ville ogresse.
Joseph Amar a, en effet, vu le jour au mellah, quartier juif de l’ancienne médina. Il passe là-bas la plus grande partie de sa jeunesse avant de déménager dans un petit appartement sur le boulevard Bordeaux, au ciquième étage d’un immeuble au-dessus du cinéma Verdun. Un quartier qui jadis abritait la plupart des Juifs casablancais. En attestent les cinq synagogues et le Cercle de l’Alliance Israélite, centre culturel juif, qui s’y trouvent toujours. D’ailleurs, ce quartier était surnommé, à l’époque coloniale française, la petite Tel Aviv, en référence à la capitale de l’Etat hébreu.
Le commerce de bijoux de Joseph Amar, par contre, se trouvait à l’ancienne médina, sur la rue de Rabat. Il était fermé depuis quelques années déjà, l’orfèvre n’ayant pas réussi à faire face à la concurrence féroce de ses jeunes rivaux installés eux aussi dans ce quartier de bijoutiers.
Réseau
Jusqu’à sa mort brutale, Joseph Amar gagnait sa vie en achetant des lots d’occasion de montres, de bijoux et d’objets d’antiquité dans les marchés informels, qu’il écoulait ensuite dans son réseau relationnel constitué essentiellement de Marocains de confession juive.
De l’avis de tous ses compagnons, Amar n’a jamais réussi à faire fortune. Il vivait modestement et bouclait difficilement ses fins de mois. Autant d’épreuves à surmonter qui ont marqué son visage et forgé son caractère. Introverti et peu loquace, Joseph Amar souriait rarement. Mais, tous s’accordent à dire qu’il ne reculait devant rien et ne se laissait pas impressionner. Dans sa jeunesse, il avait pratiqué plusieurs sports de combat, en particulier, le catch. Sa corpulence visible le prouve.
Cette nuit-là, son audace le trahit.
Sur le chemin de retour, à quelques pas de sa maison, il s’arrête au niveau d’une cabine téléphonique au coin d’une ruelle donnant sur le boulevard de Bordeaux pour téléphoner à son frère résidant aux Etats-Unis. De l’autre côté de l’Atlantique, le soleil venait de se coucher.
À peine le temps de décrocher le combiné que le sexagénaire sent un souffle dans son dos. Il se retourne et se retrouve nez-à-nez avec un jeune homme plutôt menu, au visage long et aux joues creuses. Il porte un survêtement rouge et chausse des espadrilles.
Sous la menace d’un couteau de cuisine d’une lame de trente centimètres, il ordonne à Joseph Amar de lui remettre son portefeuille.
Il en faut plus pour intimider le vieil homme. Lui qui s’est mesuré à la star du catch dans les années soixante et soixante-dix, en l’occurrence Haj Fennane, une légende urbaine, ne se laissera pas faire. Surtout pas par un petit voyou et de surcroît dans son fief, Verdun. Autrefois commerçant et bien paisible, ce quartier s’est transformé en un véritable coupe-gorge, comme tout le centre historique de Casablanca.
Mais Joseph Amar y habite depuis une quarantaine d’années. Tout le monde ici le connaît. De l’épicier, qui le salue tous les matins, au cafetier, qui lui sert son petit noir quotidien, en passant par le marchand de fruits du coin. Jamais il n’aurait cru qu’il serait attaqué dans des lieux aussi familiers.
Indice
Joseph Amar tente de dissuader son agresseur. Peine perdue. Le délinquant au regard fuyant ne veut rien savoir. Il s’approche dangereusement du vieil homme et le somme de donner son portefeuille. Ce dernier refuse d’obtempérer.
«Jamais je n’aurais cédé!», s’était exclamé Joseph Amar apprenant que son ami Robert E., victime d’une agression quelques semaines plus tôt devant chez lui, au quartier Gauthier, avait abandonné bijoux et argent à ses assaillants. Et, pourtant...
Le jeune adolescent, les nerfs à vif, perd patience et porte deux coups à Joseph Amar. L’un au coeur et le second au dos, au niveau du rein.
Avant de s’écrouler par terre, Joseph Amar pousse trois cris stridents. Alertée, une voisine ouvre la fenêtre, mais ne voit rien de la scène. C’est un gardien de voiture qui découvrira son corps peu de temps après, baignant dans une mare de sang, la tête contre la roue d’une voiture et les jambes sous un camion. Il appelle les secours. Menés par le commissaire Mounir, les policiers de 2ème arrondissement, en permanence cette nuit-là, arrivent aussitôt avertis. L’enquête commence. L’identité de la victime n’est pas connue. Il ne portait sur lui aucune pièce d’identité. Les premiers éléments d’enquête montrent que c’est un Marocain de confession juive, Joseph Amar était coiffé d’un béret comme le veut la tradition hébraïque.
Cet indice change la donne. L’alerte générale est déclenchée. Et si ce fait-divers cachait un crime antisémite ou un attentat terroriste? La machine sécuritaire s’ébranle. Le mobile de cet assassinat doit être élucidé dans les plus brefs délais pour couper court à toute spéculation. D’autant plus que le Bureau de lutte anti-terroriste israélien a diffusé, à la mi-mars juste avant Pessah, une liste noire des pays représentant un risque potentiel pour les touristes israéliens désirant s’y rendre. Et le Maroc y figurait en bonne place. De quoi décourager les 800.000 Juifs marocains que compte l’Etat hébreu et ceux de la diaspora qui viennent, chaque année, célébrer la Maïmouna, et à l’occasion, pour beaucoup, se recueillir sur les tombes de leurs ancêtres et de leurs saints.
Alerte
D’aucuns doutent que cette alerte émise par les services israéliens à la veille de chaque grande fête juive n’est qu’une machination destinée à briser une double allégeance dérangeante pour l’Etat hébreu.
Quoiqu’il en soit, les autorités marocaines ne veulent pas que les rumeurs sur le meurtre de Joseph Amar s’amplifient. Surtout que l’assassinat d’Albert Rebibo par des mains obscures islamistes est toujours dans les esprits.
Ce commerçant de 55 ans a été tué le 11 septembre 2003, par balles à bout portant, par deux individus cagoulés, appartenant au mouvement intégriste de la Salafia Jihadiya, alors qu’il fermait son magasin dans le souk populaire El Korea. C’était le jour anniversaire des attentats du 11 septembre aux Etats-Unis.
Plus loin encore. La tentative d’assassinat de l’homme d’affaires également de confession juive Baby Azencott, en juin 1996 au quartier Belvédère à Casablanca, et qui avait été touché par une balle à l’épaule. Douze ans après, l’affaire n’a toujours pas été élucidée, malgré la découverte en mars 2008 de l’arme du crime à Nador dans le cadre du démantèlement du réseau islamiste Belliraj. C’est dire combien il est urgent pour la police casablancaise d’élucider les circonstances de l’assassinat de Joseph Amar.
L’affaire a été confiée aux fins limiers de la sixième brigade de la Police judiciaire de la préfecture Casa-Anfa, conduite par le commissaire Chabab, dont on vante volontiers les compétences.
Psychose
Le 6 avril 2009 à 17 h, moins de vingt-quatre heures après la mort de Joseph Amar, un suspect est identifié. Il s’agit de Mourad Jaâfari, 24 ans, un récidiviste fiché par les services de police pour des délits mineurs.
Des témoins l’ont vu traîner sur le boulevard de Bordeaux la nuit du crime. Il est aussi connu dans le quartier pour sa passion pour le football. Il entraîne même les enfants du voisinage moyennant une petite somme d’argent.
Des informations parvenues aux enquêteurs révèlent qu’il se trouve chez sa grand-mère, à la rue Goulmima, dans l’ancienne médina, non loin de l’endroit de l’homicide. Celle-ci les informe que son petit-fils est, en effet, passé la voir, mais qu’il est reparti après avoir changé ses vêtements. La vieille dame n’a rien remarqué d’inhabituel chez son rejeton.
Les policiers se rendent alors dans la maison de ses parents à la rue Lehjajma, dans le même quartier. Ils y trouvent sa mère et son oncle, qui les informent que Mourad ne tardera pas à venir. En effet, celui-ci arrive, quelques instants plus tard, vêtu d’une tenue de sport grise. Emmené dans les locaux de la PJ, il avoue son délit sans grande difficulté.
Mourad a tué Joseph Amar avant de lui prendre les 400 dirhams qu’il avait en poche. L’assassin reconnaît qu’il a également déposé son survêtement rouge taché de sang chez le teinturier pour effacer les traces de son forfait.
Malgré l’arrestation du coupable et la découverte du mobile du meurtre, la communauté juive marocaine n’est pas rassurée pour autant. Des questions subsistent . Un scepticisme non sans fondement. Ce n’est pas la première fois qu’un crime crapuleux sème la panique parmi les Marocains israélites.
L’assassinat du Rabbin Elie Aferyat, 75 ans, le 13 septembre 2003 à Meknès, par deux individus après lui avoir volé 150 dirhams, a autant secoué les juifs marocains.
Depuis les attentats du 16 mai 2003 de Casablanca, qui ont visé le Cercle de l’Alliance Israélite et l’ancien cimetière juif de Méhara aux abords de l’ancienne Médina, un climat de psychose s’est installé. Les citoyens marocains de confession juive, qui ne sont plus que 2.500, se sentent menacés malgré le renforcement de la sécurité devant les lieux de culte et les établissements scolaires et culturels hébraïques.
Sauf que Joseph Amar ne s’est jamais senti concerné par ces combats politiques ou ces idéologies extrémistes. Pour lui, le conflit israélo-palestinien ou la menace terroriste étaient bien loin. Avant tout, le Maroc était son pays. C’est là qu’il a vu le jour, vécu et fondé une famille. Et c’est là qu’il aurait voulu mourir. Mais certainement pas de cette manière atrocement tragique qui a plongé tout le Maroc en émoi.
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
11 juin 2009, 02:55
En parcourant comme chaque matin le site de l'Economiste, je suis tombé aujourd'hui sur une bannière publicitaire inattendue sur un site d'information économique marocain. C'est ça aussi la magie de Google Adsense winking smiley Regardez en bas ... c'est peut-être un bon présage smiling smiley
Pièces jointes:
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