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Islamisation

Envoyé par gil009 
Re: Islamisation
08 juin 2006, 08:41
DERNIER AVERTISSEMENT

Ce forum est destine a la discussion sur des sujets qui concernent les Juifs du Maroc, leur histoire et leur culture.

Tous ceux ou celles qui pensent pouvoir utiliser la liberte et la serenite de ces pages pour y creer un forum de haine se trompent lourdement.

- Si vous propagez des paroles de haine, VOUS SEREZ EXCLU(E) !!

- Si vous attaquez un autre intervenant au lieu de repondre a des propos sur des sujets acceptes, VOUS SEREZ EXCLU(E) !!


Merci de respecter ces consignes qui seront appliquees SANS AUTRE AVERTISSEMENT !!


Jero, Webmaster



Modifié 1 fois. Dernière modification le 08/06/2006 08:56 par jero.
Re: Islamisation
09 juin 2006, 04:47
DERNIER AVERTISSEMENT

Ce forum est destine a la discussion sur des sujets qui concernent les Juifs du Maroc, leur histoire et leur culture.

Tous ceux ou celles qui pensent pouvoir utiliser la liberte et la serenite de ces pages pour y creer un forum de haine se trompent lourdement.

- Si vous propagez des paroles de haine, VOUS SEREZ EXCLU(E) !!

- Si vous attaquez un autre intervenant au lieu de repondre a des propos sur des sujets acceptes, VOUS SEREZ EXCLU(E) !!


Merci de respecter ces consignes qui seront appliquees SANS AUTRE AVERTISSEMENT !!


Jero, Webmaster

Pas tous apparemment,j'espère que les juifs conscients apprécieront
et feront comme moi,s'ils ont encore de l'amour-propre.
Re: Islamisation
09 juin 2006, 06:14
GIL009
Il faut résister dans l'adversité
et ne pas céder à la moindre attaque
Je reviens de Massada .. Rappelle toi


<font color=brown><i>"La religion est une réaction défensive de la nature contre la représentation, par l'intelligence, de l'inévitabilité de la mort."(Henri Bergson - 1932)</font color></i>
Pièces jointes:
Massada3.jpg
Re: Islamisation
20 juin 2006, 11:16
d'apres attajdid organe du pjd 10 conversions à l'islam ont lieu chaque jour en France.
no coment
Re: Islamisation
01 juillet 2006, 17:43

Rien à faire. Les islamistes revent et continueront toujours à rèver de convertir toute la planète à l'islam.Ils disent(on bien ils croient) que l'islam est la dernière et la bonne religion.J'ai discuté personnellement(et je continue à le faire) de ce problème avec des islamistes.Quand on leur dit que toutes les religions monothéistes sont bonnes et que les prophètes Abraham,Moise,Jésus Christ et Mohamed sont tous des envoyés de Dieu,ils vous répondent que le Judaisme et le Christianisme sont des religions qui ont été falsifiées etque l'Islam est venu corriger tout celà, donc c'est la bonne religion...Donc, dans l'esprit de tous les musulmans,celui qui n'est pas musulman n'est qu'un mécréant...

Par ailleurs, je crois personnellement, que s'il n'y avait pas cette histoire de religions, le conflit israelo-arabe serait déjà résolu il y a belle lurette.
Re: Islamisation
03 juillet 2006, 06:50
Haifa
la gauche avait des idées autres que religieuses elle a finalement compris et a reconnu Israel, les islamistes sont venus et ils n'ont tiré aucune leçon du passé ils veulent refaire leur propre experience au prix de milliers de morts pour se retrouver au point de depart sinon pire.
Re: Islamisation
04 juillet 2006, 09:02
Sondage Pew sur] Les opinions des Musulmans
par Daniel Pipes
New York Sun
27 juin 2006

Version originale anglaise: [Pew Poll on] How Muslims Think

Adaptation française: Alain Jean-Mairet

Que pensent les Musulmans dans le monde?

Pour le savoir, le Pew Research Center for the People & the Press (Centre de recherche Pew pour le public et les médias) effectua ce printemps un vaste sondage intitulé «The Great Divide: How Westerners and Muslims View Each Other» (Le grand fossé: comment se voient les Occidentaux et les Musulmans). Le Centre Pew interrogea des Musulmans dans deux types de pays: six d'entre eux ont une population à majorité musulmane de longue date (Égypte, Indonésie, Jordanie, Nigéria, Pakistan et Turquie) et quatre autres, situés en Europe occidentale, ont des populations musulmanes minoritaires (France, Allemagne, Grande-Bretagne et Espagne).

Ce sondage, qui examine également les opinions occidentales sur les Musulmans, livre des résultats consternants sans être vraiment surprenants. On peut les classer en trois rubriques.

Propension au conspirationnisme. Aucune des populations musulmanes interrogées ne pense en majorité que des Arabes ont perpétré les attentats du 11 septembre 2001 en Amérique. Les taux de Musulmans rendant des Arabes responsables s'étendent de 15% seulement au Pakistan à 48% parmi les Musulmans français. Le pourcentage de Turcs qui incriminent les Arabes est tombé de 46% en 2002 à 16% aujourd'hui, ce qui confirme des tendances négatives apparues récemment. En d'autres termes, dans chacune de ces dix communautés musulmanes, une majorité de gens considèrent les attentats du 11 septembre comme une supercherie mise en scène par le gouvernement américain, par Israël ou par quelque autre agence.

De même, les Musulmans sont nombreux à nourrir des préjugés contre les Juifs, de 28% d'avis défavorables parmi les Musulmans français à 98% en Jordanie (où, si la monarchie est modérée, la population est majoritairement arabo-palestinienne). En outre, les Musulmans de certains pays (surtout l'Égypte et la Jordanie) considèrent les Juifs comme des conspirateurs, responsables des mauvaises relations entre Musulmans et Occidentaux.

Les théories conspirationnistes portent également sur des thèmes plus larges. À la question «qui est responsable au premier chef pour le manque de prospérité des nations musulmanes?», entre 14% (au Pakistan) et 43% (en Jordanie) accusent la politique de l'Amérique et des autres états occidentaux plutôt que des problèmes locaux tels que le manque de démocratie, les lacunes de l'éducation, la corruption ou l'Islam radical.

Ce conspirationnisme révèle un refus très répandu au sein de la oumma de faire face aux réalités, une préférence pour les clichés confortables des complots, des manigances et des intrigues. Il met aussi en lumière des problèmes majeurs d'adaptation à la modernité.

Soutien au terrorisme. Toutes les populations musulmanes sondées affichent de solides soutiens majoritaires à Ben Laden. À la question de savoir s'ils ont confiance en lui, les Musulmans sont entre 8% (en Turquie) et 72% (au Nigéria) à répondre par l'affirmative. Les attentats-suicide à l'explosif sont populaires aussi: les Musulmans sont entre 13% (en Allemagne) et 69% (au Nigéria) à les juger justifiés. Ces chiffres épouvantables indiquent que le terrorisme a de profondes racines parmi les Musulmans et restera un danger pour de longues années encore.

Les Musulmans britanniques et nigérians sont les plus fortement aliénés. La Grande-Bretagne présente une image très paradoxale. Les non-Musulmans y ont des opinions remarquablement plus favorables sur l'Islam et les Musulmans que partout ailleurs en Occident; ainsi, seuls 32% des Britanniques interrogés jugent l'Islam violent, soit sensiblement moins que les personnes sondées en France (41%), en Allemagne (52%) ou en Espagne (60%). Dans le débat sur les caricatures de Mahomet, les Britanniques montrèrent plus de sympathie pour le point de vue musulman que les autres Européens. D'une manière plus générale, les Britanniques reprochent moins aux Musulmans d'être responsables des piètres relations entre Occidentaux et Musulmans.

Mais en contrepartie, les Musulmans britanniques affichent l'attitude antioccidentale la plus prononcée d'Europe. Ils sont en effet beaucoup plus nombreux que leurs coreligionnaires de France, d'Allemagne et d'Espagne à juger les Occidentaux violents, avides, immoraux et arrogants. De plus, leurs opinions sont nettement plus extrêmes au sujet des Juifs, de la responsabilité des attentats du 11 septembre ou de la place de la femme dans les sociétés occidentales.

Cette situation britannique reflète le phénomène du «Londonistan», où les Britanniques pratiquent une politique de reculade préemptive – une faiblesse à laquelle les Musulmans répondent par un regain d'agressivité.

Les Musulmans nigérians expriment généralement les opinions les plus belliqueuses sur des questions comme l'état des relations entre Occidentaux et Musulmans, l'immoralité et l'arrogance supposées des Occidentaux et le soutien en faveur de Bin Laden et du terrorisme suicidaire. Cet extrémisme résulte sans doute de la violence caractérisant les relations actuelles entre Chrétiens et Musulmans au Nigéria.

Paradoxalement, l'aliénation des Musulmans est la plus marquée dans les pays où les Musulmans sont soit le mieux, soit le plus mal acceptés. La bonne solution semble donc consister en un moyen terme, où les Musulmans ne jouissent pas de privilèges spéciaux, comme en Grande-Bretagne, et ne sont pas non plus confrontés à un stade avancé d'hostilité, comme au Nigéria.

Dans l'ensemble, le sondage de Pew émet un message de crise incontestable s'étendant d'un bout à l'autre du monde musulman.
Re: Islamisation
04 juillet 2006, 12:28
merci Anidavid pour cet article interessant, mes propres opinions le rejoignent
Re: Islamisation
04 juillet 2006, 12:47
anidavid a écrit:
-------------------------------------------------------
> Sondage Pew sur] Les opinions des Musulmans
> par Daniel Pipes
> New York Sun
> 27 juin 2006
>
> Version originale anglaise: How Muslims Think
>
> Adaptation française: Alain Jean-Mairet
>
> Que pensent les Musulmans dans le monde?
>
> Pour le savoir, le Pew Research Center for the
> People & the Press (Centre de recherche Pew pour
> le public et les médias) effectua ce printemps un
> vaste sondage intitulé «The Great Divide: How
> Westerners and Muslims View Each Other» (Le grand
> fossé: comment se voient les Occidentaux et les
> Musulmans). Le Centre Pew interrogea des Musulmans
> dans deux types de pays: six d'entre eux ont une
> population à majorité musulmane de longue date
> (Égypte, Indonésie, Jordanie, Nigéria, Pakistan et
> Turquie) et quatre autres, situés en Europe
> occidentale, ont des populations musulmanes
> minoritaires (France, Allemagne, Grande-Bretagne
> et Espagne).
>
> Ce sondage, qui examine également les opinions
> occidentales sur les Musulmans, livre des
> résultats consternants sans être vraiment
> surprenants. On peut les classer en trois
> rubriques.
>
> Propension au conspirationnisme. Aucune des
> populations musulmanes interrogées ne pense en
> majorité que des Arabes ont perpétré les attentats
> du 11 septembre 2001 en Amérique. Les taux de
> Musulmans rendant des Arabes responsables
> s'étendent de 15% seulement au Pakistan à 48%
> parmi les Musulmans français. Le pourcentage de
> Turcs qui incriminent les Arabes est tombé de 46%
> en 2002 à 16% aujourd'hui, ce qui confirme des
> tendances négatives apparues récemment. En
> d'autres termes, dans chacune de ces dix
> communautés musulmanes, une majorité de gens
> considèrent les attentats du 11 septembre comme
> une supercherie mise en scène par le gouvernement
> américain, par Israël ou par quelque autre
> agence.
>
> De même, les Musulmans sont nombreux à nourrir des
> préjugés contre les Juifs, de 28% d'avis
> défavorables parmi les Musulmans français à 98% en
> Jordanie (où, si la monarchie est modérée, la
> population est majoritairement
> arabo-palestinienne). En outre, les Musulmans de
> certains pays (surtout l'Égypte et la Jordanie)
> considèrent les Juifs comme des conspirateurs,
> responsables des mauvaises relations entre
> Musulmans et Occidentaux.
>
> Les théories conspirationnistes portent également
> sur des thèmes plus larges. À la question «qui est
> responsable au premier chef pour le manque de
> prospérité des nations musulmanes?», entre 14% (au
> Pakistan) et 43% (en Jordanie) accusent la
> politique de l'Amérique et des autres états
> occidentaux plutôt que des problèmes locaux tels
> que le manque de démocratie, les lacunes de
> l'éducation, la corruption ou l'Islam radical.
>
> Ce conspirationnisme révèle un refus très répandu
> au sein de la oumma de faire face aux réalités,
> une préférence pour les clichés confortables des
> complots, des manigances et des intrigues. Il met
> aussi en lumière des problèmes majeurs
> d'adaptation à la modernité.
>
> Soutien au terrorisme. Toutes les populations
> musulmanes sondées affichent de solides soutiens
> majoritaires à Ben Laden. À la question de savoir
> s'ils ont confiance en lui, les Musulmans sont
> entre 8% (en Turquie) et 72% (au Nigéria) à
> répondre par l'affirmative. Les attentats-suicide
> à l'explosif sont populaires aussi: les Musulmans
> sont entre 13% (en Allemagne) et 69% (au Nigéria)
> à les juger justifiés. Ces chiffres épouvantables
> indiquent que le terrorisme a de profondes racines
> parmi les Musulmans et restera un danger pour de
> longues années encore.
>
> Les Musulmans britanniques et nigérians sont les
> plus fortement aliénés. La Grande-Bretagne
> présente une image très paradoxale. Les
> non-Musulmans y ont des opinions remarquablement
> plus favorables sur l'Islam et les Musulmans que
> partout ailleurs en Occident; ainsi, seuls 32% des
> Britanniques interrogés jugent l'Islam violent,
> soit sensiblement moins que les personnes sondées
> en France (41%), en Allemagne (52%) ou en Espagne
> (60%). Dans le débat sur les caricatures de
> Mahomet, les Britanniques montrèrent plus de
> sympathie pour le point de vue musulman que les
> autres Européens. D'une manière plus générale, les
> Britanniques reprochent moins aux Musulmans d'être
> responsables des piètres relations entre
> Occidentaux et Musulmans.
>
> Mais en contrepartie, les Musulmans britanniques
> affichent l'attitude antioccidentale la plus
> prononcée d'Europe. Ils sont en effet beaucoup
> plus nombreux que leurs coreligionnaires de
> France, d'Allemagne et d'Espagne à juger les
> Occidentaux violents, avides, immoraux et
> arrogants. De plus, leurs opinions sont nettement
> plus extrêmes au sujet des Juifs, de la
> responsabilité des attentats du 11 septembre ou de
> la place de la femme dans les sociétés
> occidentales.
>
> Cette situation britannique reflète le phénomène
> du «Londonistan», où les Britanniques pratiquent
> une politique de reculade préemptive – une
> faiblesse à laquelle les Musulmans répondent par
> un regain d'agressivité.
>
> Les Musulmans nigérians expriment généralement les
> opinions les plus belliqueuses sur des questions
> comme l'état des relations entre Occidentaux et
> Musulmans, l'immoralité et l'arrogance supposées
> des Occidentaux et le soutien en faveur de Bin
> Laden et du terrorisme suicidaire. Cet extrémisme
> résulte sans doute de la violence caractérisant
> les relations actuelles entre Chrétiens et
> Musulmans au Nigéria.
>
> Paradoxalement, l'aliénation des Musulmans est la
> plus marquée dans les pays où les Musulmans sont
> soit le mieux, soit le plus mal acceptés. La bonne
> solution semble donc consister en un moyen terme,
> où les Musulmans ne jouissent pas de privilèges
> spéciaux, comme en Grande-Bretagne, et ne sont pas
> non plus confrontés à un stade avancé d'hostilité,
> comme au Nigéria.
>
> Dans l'ensemble, le sondage de Pew émet un message
> de crise incontestable s'étendant d'un bout à
> l'autre du monde musulman.


Je vous remercie "anidavid" pour ces éclaircissements.C'est exact, malheureusement...

Re: Islamisation
05 juillet 2006, 11:16
Je voudrais revenir sur un point concernant ton message Anidavid
J’ai dit que mes opinions rejoignent ton message car je sais par ma modeste connaissance de la société marocaine que benladen jouit d’une certaine estime chez beaucoup de gens.
Mis à part le coté islamiste qui crée une solidarité de ces energumens à travers la planète même si deux marocains innocents sont détenus par ces criminels en Irak sujet deja debattu sur ce forum, notre société souffre d’un autre mal que je voudrai décrire. En général les arnaqueurs et les barons du crime sont bien estimés, notre culture abonde d’anecdotes et de blagues sur des voleurs et des malfaiteurs qui ont arnaqué ou tué par ruse des citoyens. Ces blagues font rire chez nous, elles ne le font pas chez d’autres. On ne s’apitoie pas sur le sort de la victime mais on considère et on glorifie l’acte de la ruse. Benladen est un héros parce qu’il a réussi son coup et parce que l’Amérique malgré ses moyen n’a pas pu l’arrêter, le coté sinistre des plus de 3000 morts qu’il a causé est offusqué par notre culture.
Un fonctionnaire des impôts ou de la douane qui a travaillé des années sans s’enrichir est un incapable aux yeux de la société, son confrère qui s’est enrichi illégalement est mieux vu. (dar aalach irjea : il a fait sur quoi revenir)
L’exemple le plus frappant et qui m’a horrifié s’est déroulé dans mon village natal il y 3 ans de ça, un proviseur de lycée est sorti rapidement de la mosquée un vendredi lors de la prière et est allé attaquer et battre chez elle une très vieille dame et lui enlever la somme de 200 milles dirhams qu’il savait qu’elle avait reçu suite à une vente de terrain. Quelques temps plutard la police l’arrête et il avoue, et ce qui m’a horrifié c’est qu’un grand nombre de personnes ses amis et les professeurs de son lycée et tout le monde ont accouru à son secours comme si c’était lui la victime, à lui chercher le meilleur avocat à inventer un doublement personnalité pour le faire echaper à la prison. Ces interventions sont venues de tous les cotés qu’il n’a pas fini 2 ans de prison et maintenant il est libre.
Un autre exemple aux années 70 une panne electrique est survenu un soir vers 20 heures au quartier derb sultan qui fut plongé dans l'obscurité pendant une vingtaine de minutes durant lesquelles tous les marchands ambulants dans les rues ont été pillés par qui ? par les passants, cette coupure d'electricité n'etait pas prevue pour preparer ces vols, elle etait soudaine et les vols le furent aussi.
Re: Islamisation
06 juillet 2006, 04:19
De [fr.danielpipes.org] | Article original à l'adresse suivante: [fr.danielpipes.org]

Interview: «Je suis dépité de voir que les Israéliens ne comprennent pas ce qui se passe»
par Ruthie Blum
Jerusalem Post
9 juin 2006

Adaptation française: Alain Jean-Mairet

Le mois dernier, alors qu'il recevait le prix du «Gardien de Sion» du Centre Ingeborg Rennert de l'université Bar-Ilan, l'auteur et expert du Moyen-Orient Daniel Pipes ne mâcha pas ses mots. Lors de son exposé prononcé à l'hôtel du Roi David devant une assemblée distinguée d'universitaires, de politiciens, d'hommes d'affaires et de représentants des médias, Pipes adopta une attitude qui, si elle traduisait certes une continuité avec son parcours récent, était à tout le moins fort peu conventionnelle. Elle s'éloignait en tout cas nettement du discours de pure forme constituant la substance des déclarations de foi envers l'État juif et sa capitale avancées par ses prédécesseurs. Plutôt que de mettre l'accent sur son affection sincère pour la terre et le peuple d'Israël, il donna un cours sur «les revendications des Musulmans sur Jérusalem».

Avec l'aisance d'expression et la fidélité aux données historiques qui sont les caractéristiques usuelles de ses écrits – parmi lesquels figurent un billet hebdomadaire dans les présentes colonnes –, Pipes exposa des preuves empiriques démontrant que chacune des revendications arabes sur «Al-Quod» n'est et n'a jamais été que purement utilitaire. Point à la ligne.

En d'autres termes, Pipes se révéla un Gardien de Sion et de Jérusalem non par le biais de déclarations d'affection, mais en réfutant les arguments fallacieux de ceux qu'il identifie, en des termes sans équivoque, comme les ennemis mortels d'Israël.

La cérémonie annuelle se distingua également de celles des années précédentes par un autre aspect – la tenue d'une séance de questions posées par l'auditoire à l'issue de l'exposé. De quoi épicer le diner de gala par la saveur d'un débat; quoique celui-ci fut plutôt dominé par l'accord serein régnant parmi les quelques centaines de personnes présentes que par le scepticisme ou l'hostilité. Et cela a certainement constitué une expérience inhabituelle pour Pipes, qui subit la critique constante de la gauche pour sa description sans fard des ambitions islamistes et son appel à prendre à partie les départements des études moyen-orientales des universités américaines – via le projet Campus Watch de son Forum du Moyen-Orient – pour ce qu'il estime être des fautes professionnelles.

Il n'a remporté aucun concours de popularité non plus auprès d'anciens alliés politiques et intellectuels de la droite – plus en tout cas depuis que les conservateurs partagèrent leurs opinions quant au bien-fondé du plan de désengagement unilatéral d'Ariel Sharon. Alors que les titulaires conservateurs de l'administration Bush – à l'image de nombreux partisans de Bush d'une manière générale – sont restés loyaux envers la politique du président américain et de l'ex-premier ministre israélien, d'autres, comme Pipes, ont sonné l'alarme à leur sujet.

Au cours d'une longue interview accordée au Jerusalem Post dans sa suite de l'hôtel du Roi David à la veille de la cérémonie de remise de prix, Pipes mit le doigt sur ce qu'il considère comme l'échec fondamental d'Israël, soit le passage d'une guerre visant la victoire à la simple gestion du conflit.

«Finalement, un camp l'emportera et l'autre perdra», dit-il, avec un léger haussement d'épaules et un ton feutré qui semble contraster avec le contenu de son message. «Il est si frappant de voir qu'Israël, un État moderne, sophistiqué, mondialisé, ne semble pas saisir cela. Très peu d'Israéliens sont conscients de la nécessité de vaincre. En tant qu'outsider, je suis dépité de voir que les Israéliens ne comprennent pas ce qui se passe.»

Avez-vous été surpris de recevoir cette distinction particulière?
Oui, c'était une surprise.

Pourquoi?
Et bien, les récipiendaires précédents sont des gens que j'admirais, et je ne pensais pas être vraiment des leurs. [Parmi les récipiendaires précédents figurent William Safire, Arthur Cohn, Ruth Wisse, Charles Krauthammer, Cynthia Ozick, Sir Martin Gilbert, A.M. Rosenthal, Herman Wouk et Elie Wiesel.]

Vous ne pensiez pas être «des leurs» ou vous ne partagiez pas leurs opinions sur Israël?
Ceux qui se sont vu décerner ce prix étaient, comme le titre l'indique, des «Gardiens de Sion» – en d'autres termes des défenseurs d'Israël. Cette description s'applique moins bien à ma position. S'il fallait la résumer, je dirais que je réprimande plutôt Israël.

Pourquoi «réprimandez»-vous Israël?
Les Israéliens se sont égarés quant à leurs relations avec les Arabes et plus particulièrement en ce qui concerne les objectifs de la guerre. Je reproche aux Israéliens – et j'entends par là le corps politique, par uniquement les dirigeants – de croire que la gestion du conflit est la meilleure chose à faire.

Au lieu de…?
Au lieu de vaincre. Au cours des 15 dernières années, nous avons vu apparaître toute une série de propositions visant à gérer le conflit. Certaines d'entre elles sont devenues des politiques gouvernementales; un grand nombre sont de simples projets. Leur point commun, de la gauche à la droite, consiste à admettre que le conflit ne peut pas déboucher sur une victoire, qu'il peut seulement être géré.

La clôture de sécurité est un bon exemple. Je suis pour. Il est évident qu'elle a – et aura d'autant plus à l'avenir, lorsqu'elle sera achevée – pour effet d'exclure du pays des candidats meurtriers. Mais un mur n'est pas une manière de remporter un conflit. Un mur est un élément tactique servant à se protéger, pas un dispositif stratégique permettant de gagner une guerre. Gagner une guerre exige de l'imagination, des perspectives, sur les moyens d'imposer sa volonté à l'ennemi. Car c'est là la signification classique de la guerre: imposer sa volonté à l'ennemi. Cela ne signifie pas le massacrer ou le paupériser, mais lui faire abandonner ses objectifs. Or cette notion est pour ainsi dire absente du débat politique israélien.

Vous dites que les Israéliens «se sont égarés» en matière de relations avec les Arabes. Cela implique un changement. De quand datez-vous ce glissement entre l'aspiration à la victoire et la simple gestion du conflit?
Un profond changement s'est opéré pendant la décennie séparant la guerre au Liban, en 1982, et les accords d'Oslo, en 1993.

La critique d'Israël est-elle la seule différence entre vous et les récipiendaires précédents du prix Rennert?
Non, il y en a une autre. Je me concentre sur les Musulmans plutôt que de défendre Israël. Je ne m'attarde pas sur le boycott britannique des universités israéliennes ou sur le parti-pris contre Israël régnant aux Nations unies. Je ne justifie pas Israël. Je sors du cadre usuel en ce sens que j'observe Israël essentiellement du point de vue palestinien, arabe, musulman. Mon travail consiste bien moins à défendre Israël qu'à suivre la Syrie, les Palestiniens, etc.

Existe-t-il vraiment un «point de vue» arabe? Après tout, il y a dans le monde une telle variété de pays arabes et musulmans.
Il y a parmi eux un très grand nombre de différences et d'exceptions, mais je pense que, d'une manière générale, il est possible de distinguer un point de vue schématique commun, oui.

Dans ce cas, quel est la conception arabe de l'imposition de sa volonté à l'ennemi?
À mes yeux, ce conflit opposant Israël et les Arabes est défini en termes d'objectifs de guerre. L'objectif de guerre d'Israël consiste à se faire accepter par ses ennemis arabes, notamment par les Palestiniens. Cela signifie ne plus faire usage de la force – ou de quelconques autres moyens – en vue d'éliminer l'État juif. L'objectif de guerre arabe, à l'inverse, consiste à éliminer l'État d'Israël. Je vois cela de manière binaire – en noir en blanc. Un camp gagne, l'autre perd. Aucun compromis ne peut intervenir. Oslo fut une grande expérience dans ce sens, et elle se solda par un échec. En fin de compte, un camp impose sa volonté à l'autre.

Maintenant, si les Arabes imposent leur volonté aux Israéliens, il n'y aura plus d'État juif souverain. Il pourrait y avoir une population juive vivant sous le règne palestinien ou arabe. Ou il se pourrait que les Juifs fuient le pays. Il se pourrait aussi qu'ils soient tués. Mais il n'y aurait plus d'État juif souverain.

Si les Israéliens l'emportent, alors les Arabes, à contrecœur, admettraient que la présence d'Israël est un fait permanent. Ils n'auraient pas pour autant à commercer avec lui ou à promouvoir l'enseignement de l'hébreu dans leurs écoles – ce serait là des choses très positives, mais pas indispensables. Une paix froide, en quelque sorte, pourrait faire l'affaire. Mais, contrairement à la situation actuelle avec l'Égypte, il faut une réelle acceptation.

Il est si frappant de voir qu'Israël, un État moderne, sophistiqué, mondialisé, ne semble pas saisir cela. Très peu d'Israéliens sont conscients de la nécessité de vaincre. En tant qu'outsider, je suis dépité de voir que les Israéliens ne comprennent pas ce qui se passe.

Et les Palestiniens?
Les Palestiniens, qui n'ont pas atteint les mêmes niveaux de sophistication, ont paradoxalement bien compris que leur objectif consiste à vaincre.

Dans quelle mesure cette situation est-elle liée à des pressions de Washington?
J'ai été régulièrement surpris depuis maintenant une quinzaine d'années du peu d'importance que Washington a pu revêtir dans les décisions fondamentales des Israéliens. En schématisant ces relations, nous voyons que jusqu'à la guerre de 1967, Washington n'exerça que peu de pression diplomatique sur Israël, car il n'y avait personne avec qui négocier dans le camp arabe. Mais ensuite, au beau milieu de la guerre des Six-Jours, le président Lyndon B. Johnson formula les grandes lignes d'une politique d'échange de terre contre la paix qui, des décennies plus tard, continue d'inspirer la diplomatie américaine sur la question du conflit israélo-arabe.

Cette attitude prit du relief avec l'entrée en fonctions [du président égyptien Anouar] El-Sadate et la diplomatie qui s'ensuivit, particulièrement en 1973.

Puis, durant une vingtaine d'années, une tension constante divisa Washington et Jérusalem. Washington recommandait à Jérusalem de se jeter à l'eau et Jérusalem répondait avec prudence, soulignant que les Arabes disaient une chose en arabe et une autre en anglais – qu'ils n'étaient pas sincères.

Cette tension finit par se dissoudre en 1993, lorsque le gouvernement israélien, alors mené par [le premier ministre] Yitzhak Rabin, déclara finalement: «D'accord les États-Unis, vous avez raison. Tentons l'expérience.»

Depuis lors, il n'y a plus guère eu de problèmes, si ce n'est quelques tensions sans gravité et passagères sous [le premier ministre Benjamin] Netanyahu.

Le degré d'accord entre Washington et Jérusalem a été remarquable, de même que l'esprit d'initiative israélien. Trois exemples: les accords d'Oslo ont été conclus à Oslo, et non à Washington, afin que les Américains n'en soient pas directement informés. Au terme des mandats [du premier ministre] Ehud Barak et [du président américain] Bill Clinton, en janvier 2001, le premier incita le second à présenter un arrangement qui réglerait finalement la question, à Taba. Et il y eut le revirement [du premier ministre Ariel] Sharon à propos de Gaza, en novembre 2003.

Qu'en est-il de l'«occupation»? Quel est son rôle dans tout ceci?
La notion d'occupation est très chère au cœur des Palestiniens, à tel point que les gestes concrets d'Israël, même le retrait total de Gaza, n'ont ici aucune importance – ils affirment que l'occupation continue. Les Israéliens tentent de «désoccuper» en termes de monnaie, d'infrastructure et à bien d'autres égards, et les Palestiniens déclarent: «Non, nous sommes votre beau-fils non désiré, et vous êtes le nôtre.»

Ils découvrirent que ce terme, ihtilal (occupation), est très utile, tant à domicile que sur la scène internationale.

Quel est donc l'objectif ultime des Palestiniens – un État ou l'élimination d'Israël?
Oh, sans aucun doute l'élimination d'Israël. C'est-à-dire qu'il existe un consensus beaucoup plus large sur ce point que sur la notion d'un État palestinien. Souvenons-nous que le projet de transformer la région contrôlée par Israël en une Syrie du sud était le moteur de la politique arabe du début des années 1950. Puis vinrent les beaux jours du nationalisme panarabe, à la fin des années 1950 et au début des années 1960. Aujourd'hui, le Hamas aspire à un État islamique dont les frontières n'ont pas à suivre celles de la Palestine mandataire. Toutes ces ambitions concordent sur la nécessité d'éliminer Israël, mais elles divergent quant à ce qui devrait le remplacer.

On parle beaucoup du danger de déstabilisation qui menacerait les régimes d'Égypte et de Jordanie à la suite du chaos régnant au sein de l'autorité palestinienne. Dans ce cas, pourquoi ces pays collaborent-ils plus activement avec l'AP qu'avec Israël?
La cause palestinienne constitue un défi délicat pour la plupart des dirigeants arabes. C'est un thème qu'ils abordent à leurs risques et périls, car il peut avoir pour conséquence de compromettre leurs régimes depuis l'extérieur. Alors, ils traitent la question avec beaucoup de précautions. La plupart des dirigeants arabes, surtout ceux de Jordanie et d'Égypte, souhaitent mettre un terme à ce conflit. En fait, dans les deux cas, leurs prédécesseurs tentèrent de s'en retirer en signant des accords de paix formels avec Israël.

Pourquoi échouèrent-ils?
Dans les deux cas, la population a dit non. Celle-ci avait donné un mandat à son gouvernement, disant «vous autres dirigeants êtes chargés de promouvoir l'antisionisme».

Lorsque les dirigeants trahirent ce mandat en signant des accords de paix formels – l'Égypte en 1979 et la Jordanie en 1994 –, la réaction populaire fut «nous vous retirons notre mandat; nous prenons les choses en main».

Et nous assistons alors à un regain d'animosité populaire envers Israël.

J'ai vécu en Égypte pendant trois ans avant la signature de l'accord de paix avec Israël, et Israël n'y constituait guère un thème de discussion. Les Égyptiens ne lançaient pas de boycotts économiques contre des entreprises qui traitaient avec Israël ou dont la rumeur disait qu'elles envoyaient des fonds à Israël. Aucune chanson populaire ne célébrait la haine d'Israël. Les caricatures politiques étaient certes désobligeantes envers Israël, mais uniquement politiquement, pas religieusement.

J'en conclus que nous assistons à un sentiment anti-israélien beaucoup plus profond après 1979 que dans la période précédente. Le même phénomène est présent en Jordanie, où le roi signa un accord particulièrement chaleureux avec Israël, ce à quoi la population répondit par «Non! Nous ne ferons pas de commerce avec Israël. Nous n'aurons aucune autre forme de contact avec Israël.»

Que faut-il en penser?
Que, contrairement à une opinion répandue – selon laquelle les gouvernements arabes alimentent l'hostilité contre Israël pour distraire à bon compte l'attention de leurs propres insuffisances –, la question israélienne est ancrée dans la base même de la population, et cela les inquiète. Nous l'avons vu par exemple pendant les violences de la fin 2000, début 2001, lorsque des manifestations massives se déroulèrent dans les rues arabes et que les gouvernements réagirent avec une grande circonspection. Un premier ministre a bien mené une manifestation en signe de solidarité, mais avec une nervosité évidente.

Que pensez-vous des actions récentes des gouvernements égyptien et jordanien?
Ils ont commencé à revenir à leurs rôles d'avant 1967 – l'Égypte à Gaza et la Jordanie en Cisjordanie. Ils n'exercent d'aucune manière le contrôle dont ils jouissaient avant le 5 juin 1967, mais à présent, avec le retrait d'Israël et l'arrivée au pouvoir du Hamas, les deux gouvernements sont très préoccupés par ce qui se passe dans leurs anciens territoires.

De nombreux Israéliens qui approuvaient le désengagement de Gaza disent que le succès du retrait est visible dans le chaos – voire la guerre civile – qui règne maintenant au sein de l'AP, entre le Hamas et le Fatah.
Je ne suis pas de cet avis. Premièrement, je ne vois aucune relation de cause à effet entre le retrait israélien et l'anarchie de l'AP, laquelle débuta longtemps auparavant. J'en ai documenté les signes depuis le mois de février 2004 dans un blog intitulé «The Growing Palestinian Anarchy» (L'anarchie croissante de l'Autorité palestinienne).

Deuxièmement, je ne suis pas si sûr que ces troubles profitent à Israël. Dans le court terme, l'attention est détournée d'Israël. Mais à long terme, les forces déchaînées pourraient fort bien nuire à Israël.

Troisièmement, ce n'est certainement pas la bonne manière de juger de l'impact du retrait. Celui-ci doit être évalué du point de vue israélien, selon qu'il a eu, ou non, une influence positive sur les intérêts et la sécurité des Israéliens. Je dirais qu'il y a de solides raisons d'affirmer que ce n'est pas le cas.

Y a-t-il une relation de cause à effet entre le retrait israélien du Liban et les événements qui conduisirent au désengagement de Gaza?
J'en ai la certitude. Il y a des éléments de preuve. D'abord, un certain nombre de déclarations de dirigeants palestiniens révélèrent qu'ils ont été influencés par le retrait israélien de mai 2000. Ensuite, cela justifiait l'usage de violence par les Palestiniens. Ce dernier point nécessite quelques informations de fond.

Le grand débat des Palestiniens ne concerne pas les objectifs; l'élimination d'Israël est un objectif consensuel parmi 80% de la population palestinienne, et les 20% restants n'ont guère voix au chapitre. Le débat qui occupe ces 80% depuis deux décennies porte sur la meilleure manière de traiter Israël.

L'OLP préconise de négocier. Et regardez tous les avantages qu'elle put se procurer à force de déclarations mensongères et de garanties creuses: elle obtint l'Autorité palestinienne, une ébauche de force militaire, un soutien mondial accru et bien d'autres choses.

Ce à quoi le Hamas réplique que l'OLP s'est avilie, a perdu de vue son objectif et trahi la pureté de la cause. C'est là que se situe le cœur du débat parmi les Palestiniens.

Dans cette lumière, le retrait israélien du Liban, chassé par le Hezbollah, indiqua que les Palestiniens aussi pouvaient atteindre leurs objectifs sans négociations, sans marchandage avec l'ennemi. Simplement marteler avec opiniâtreté, tuer, attaquer, année après année, allait faire fuir les Israéliens. Les négociations, les accords, l'implication internationale – tout cela n'est pas nécessaire. Cet argument puissant fit son chemin dans les milieux palestiniens.

Comment cela?
La première manifestation se fit jour à peine deux mois plus tard, en juillet 2000 à Camp David. En dépit des offres tout à fait extraordinaires de Barak, Yasser Arafat non seulement répondit non, mais ne fit aucune contre-proposition. Je veux dire par là qu'il a été forcé par le gouvernement américain à se rendre sur place. Alors, il fit une apparition. Mais il refusa tout ce qui lui était proposé, et les négociations s'écroulèrent. Deux petits mois plus tard, les violences débutèrent – inspirées en grande partie par le Hezbollah. Ces violences revêtaient des formes très différentes de celles qui avait été pratiquées auparavant: notamment celle de l'attentat-suicide à l'explosif, une tactique du Hezbollah, et l'utilisation de vidéos pour encourager les candidats à l'attentat-suicide, qui témoignent de leur projet, ou qui montrent ensuite le lieu de l'attentat. Ainsi, le Hezbollah donnait le ton, au niveau tant tactique que stratégique. Il montrait aux Palestiniens comme procéder.

Comment cela a-t-il influencé le retrait de Gaza?
Le slogan palestinien dominant était «Aujourd'hui Gaza, demain Jérusalem».

Il est incontestable qu'ils considéraient le retrait israélien de Gaza comme la justification de l'usage de la force. Et je serais bien en peine de les contredire, car il me semble évident que sans les violences de Gaza, l'armée israélienne et les civils israéliens seraient toujours là-bas. Ils quittèrent les lieux uniquement en raison des attentats.

Et la Cisjordanie?
La même explication vaut dans ce cas aussi. S'il y a un retrait en Cisjordanie, c'est parce que la situation y est trop délicate. Lorsque les choses deviennent pénibles – au Liban ou à Gaza –, les Israéliens s'en vont. Cela indique que la violence fonctionne. Il est probable qu'elle sera utilisée de même à Jérusalem, à Haïfa et à Tel-Aviv.

Comment la Maison Blanche aurait-elle réagi après le discours du président Bush du 24 juin 2002 si Sharon s'était rendu à Washington et, au lieu de proposer le désengagement, avait demandé que l'AP soit traitée comme un ennemi qu'il fallait vaincre militairement dans le cadre de la guerre contre la terreur?
C'eut été difficile à plaider. Depuis 1993, la politique américaine sur le conflit israélo-arabe est restée fondée sur l'idée que les Palestiniens et les Israéliens sont des «partenaires pour la paix» – que leur guerre appartient au passé et qu'il s'agit maintenant de fixer les modalités d'une résolution. Ainsi, les actions que le gouvernement américain entreprend à l'encontre des talibans ou d'Al-Qaida deviennent erronées, illégitimes et contreproductives si elles sont envisagées par Israël contre les Palestiniens. L'Amérique est en guerre, alors qu'Israël est en train de faire la paix.

Le gouvernement américain devrait être interpelé à ce niveau, sur le ton du «non, M. le président, nous ne sommes pas en paix; nous sommes en guerre, exactement comme vous l'êtes. Nous avons tenté de négocier, mais ces efforts ont échoué. De même que le gouvernement américain est engagé dans une guerre asymétrique, où l'immensité des États-Unis est déployée contre Al-Qaida, Israël, toutes proportions gardées, est déployé contre l'OLP, le Hamas, le Djihad islamique.»

Mais les dirigeants israéliens n'ont pas plaidé cette cause, car elle ne s'inscrit pas dans leurs visions. Au lieu de cela, Sharon approuva Bush sur les principes et le désapprouva en fait largement sur le fond, ce qui constituait une approche raisonnable – et cela a marché.

Je me suis élevé contre le discours du 24 juin, qui me semblait venir récompenser le terrorisme. Mais je comprends que le premier ministre israélien préfère éviter les différends avec le président des États-Unis. Alors, il dit «bonne idée!», au discours comme à la carte routière, puis il procéda comme il l'entendait. Moi-même, en tant qu'analyste américain de politique étrangère, je n'avais pas à faire cela.

En tant qu'analyste américain de politique étrangère, comment expliquez-vous la division apparue parmi les néoconservateurs en ce qui concerne la politique israélienne de retraits unilatéraux des territoires?
J'attribue cette division à Sharon et à son changement d'opinion. Vu son parcours personnel et sa position de premier ministre, il jouissait d'une grande crédibilité au sein de la droite. Lorsqu'il fit sa pirouette d'une attitude à l'autre – passant du refus du retrait unilatéral à son soutien –, beaucoup de gens l'accompagnèrent. En substance, ils lui dirent «Arik, tu comprends tout cela mieux que moi, tu vois les choses plus en profondeur – je te suis.»

Le monde arabe peut-il se démocratiser?
Oui. Il n'y a rien dans l'ADN arabe qui soit anti-démocratique.

Le voyez-vous réussir une telle transformation?
C'est possible, mais cela prendra du temps. Beaucoup de choses doivent changer. Le problème fondamental est que les Musulmans arabophones ont éprouvé de très grandes difficultés à gérer la vie moderne, et accusent les autres d'être à l'origine de leurs problèmes. Ils évitent toute introspection et ne sont ni productifs ni constructifs dans leur autocritique. Le rapport 2002 des Nations unies sur le développement dans le monde arabe constitue une exception notable. Mais ce n'est qu'une goutte d'eau dans un désert de conspirationnisme où il faudra que de profonds changements interviennent.

De profonds changements dans l'Islam vous voulez dire? Une sorte de Réformation?
La réforme religieuse est certainement très importante, mais des changements seront nécessaires aussi hors de la sphère religieuse. Il faut un sens de la responsabilité individuelle. Une tentative vers plus d'introspection, d'interrogation sur la nature des vrais problèmes.

Il y a des exemples positifs. Ainsi, le dirigeant de Dubaï, cheikh Muhammad Bin Rashed Al Maktoum, a récemment publié un livre intitulé Ma vision. Cela mérite l'attention, car il a bel et bien accompli quelque chose. Il resta à l'écart de toute idéologie et parvint à obtenir une réussite économique. Et cela à force d'intelligence et de bonnes pratiques.

Mais ces éléments positifs sont rares et dispersés. Le monde arabo-musulman – de même que le monde musulman dans son ensemble, et peut-être plus encore – se trouve dans un état marqué par la colère, la dénégation, la fureur, l'extrémisme et le conspirationnisme et cela crée des problèmes pour le monde entier. C'est une menace pour nous tous, y compris pour les Musulmans qui souhaitent adopter une vie moderne, civilisée.

Pensez-vous qu'ils constituent une menace démographique «pour nous tous»?
La croissance démographique musulmane est surprenante. Mais nous avons toutes les raisons de penser qu'elle est temporaire. L'Europe passa par une phase d'explosion démographique à une étape de son développement, puis sa démographie se stabilisa et elle est actuellement en train de chuter. Un certain nombre de pays musulmans traversent déjà une période de déclin démographique.

Et la population musulmane d'Europe?
C'est une autre histoire. Les femmes européennes ont en moyenne quelque chose comme 1,4 enfant, alors que le seuil de stabilité se situe à 2,1. En d'autres termes, un tiers de la population nécessaire ne vient pas au monde. Ce tiers est remplacé en majeure partie par des immigrants, essentiellement en provenance de pays musulmans, proches, ou avec qui il existe une histoire coloniale ou dont les habitants sont particulièrement désireux de se rendre en Europe pour fuir les troubles de leur propre pays. Les Européens ne maîtrisent pas vraiment ce phénomène. Ils ne prennent pas la peine d'examiner les moyens de s'adapter à leur déficit démographique ou de déterminer quels immigrants ils souhaitent accueillir.

En décembre 2002, un mois après les élections en Turquie, vous assistiez à la Conférence Herzliya, où vous avez été sermonné en raison de votre pessimisme à la vue de la montée en puissance du parti islamiste. Quelle tour prennent les choses en Turquie?
Un tour défavorable, surtout dernièrement. [Le premier ministre turc Recep Tayyip] Erdogan se révèle être un politicien habile, perspicace et prudent, qui favorise la progression des ambitions islamistes. Qu'il s'agisse des affaires étrangères, du système judiciaire, du rôle de l'armée, des relations avec les États à majorité musulmane ou encore de la position de la Turquie sur l'échiquier régional – l'influence islamiste est primordiale.

La grande question relative à la Turquie est de savoir si Erdogan et ses collègues se considèrent comme opposés à la révolution d'Atatürk – comme les cadre du mouvement anti-Atatürk – ou s'ils sont disposés à travailler au sein de la structure léguée par Atatürk.

Je ne peux pas affirmer avec certitude qu'ils sont des révolutionnaires, que leur objectif consiste à bouleverser le système. Mais cela semble plus plausible que le contraire, et de plus en plus à mesure que le temps passe.

Campus Watch est un autre de vos projets. Vous avez été accusé de pratiquer une chasse aux sorcières universitaire, de vous attaquer à la libre circulation des idées dans les hautes écoles.
Campus Watch se concentre sur les études moyen-orientales aux États-Unis et au Canada et sur ce que nous percevons comme l'échec de cette entreprise, comme l'explicite le livre de Martin Kramer Ivory Towers on Sand (Tours d'ivoire bâties sur le sable). Nous critiquons le travail indépendant, l'extrémisme et l'imposition d'opinions politiques aux étudiants. Et en signalant cela à l'attention du public, nous espérons obtenir deux résultats: premièrement, que les spécialistes du Moyen-Orient deviennent plus prudents; et deuxièmement, que les universités assurent davantage de diversité intellectuelle.

Nous avons eu beaucoup de succès avec le premier objectif – nous avons constaté à maintes reprises que les spécialistes sont conscients de la présence de Campus Watch et font preuve de plus de circonspection. Nous n'avons en revanche pas fait le moindre progrès dans le deuxième domaine – les nominations sont encore très déséquilibrées.

Comment avez-vous réussi dans le premier domaine?
En attirant l'attention sur les problèmes des études moyen-orientales. Par exemple, notre travail révéla les excès lamentables des études moyen-orientales à l'université de Columbia et nous avions remarqué Juan Cole, le professeur très en vue actuellement en raison de sa possible nomination à l'université de Yale.

Les études moyen-orientales diffèrent-elles des autres domaines universitaires à cet égard?
Non. Elles sont parfaitement représentatives de nombreuses branches des sciences sociales et humaines, qu'il s'agisse des études latino-américaines, de l'anthropologie ou de la littérature anglo-saxonne. Nous nous penchons sur le Moyen-Orient parce qu'il possède une notoriété que n'ont pas d'autres branches. Prenez un concept tel que le djihad, qui est absolument central pour la compréhension de la guerre contre la terreur – vous entendez ici des historiens de l'Islam, des experts religieux et d'autres encore déclarer presque sans exception que le djihad est un effort individuel d'amélioration morale – devenir plus prévenant, lutter pour les droits des femmes, contre l'apartheid. Ils évitent généralement de dire de quoi il s'agit vraiment, c'est-à-dire de la guerre servant à l'expansion du territoire sous contrôle musulman. C'est un concept très important et vers qui se tourne-t-on pour le comprendre? Pas vers les politiciens, ni vers les médias, mais bien vers les spécialistes. Et ils ont échoué, ils ont trahi leur profession par manque de franchise sur cette signification. C'est de la désinformation, de la dissimulation. C'est cela que nous critiquons.

Dans son discours de janvier 2005, après sa victoire, le président de l'AP Mahmoud Abbas déclara que le temps du «petit djihad était achevé et que le grand djihad [allait] commencer» – la signification de cette déclaration donna lieu à un débat animé en Israël. Certains analystes locaux dirent que le «petit djihad» était la guerre et que le «grand djihad» désignait une élévation spirituelle intérieure. Diriez-vous qu'ils faisaient de la désinformation?
Pas dans ce cas précis. Le terme djihad a une signification secondaire provenant du soufisme et qui, en effet, désigne un effort personnel d'amélioration morale. Mais lorsqu'il est utilisé dans la sphère publique – dans la bouche d'Oussama Ben Laden ou dans les déclarations du Djihad islamique –, il fait en principe référence à la guerre d'extension du territoire musulman.

Voyez-vous se dessiner une situation dans laquelle nous pourrions assister à un revirement, en Israël et en Occident, passant de la gestion des conflits à la poursuite de la victoire sur l'ennemi?
Je ne sais pas. Parfois, je suis optimiste et je pense que les échecs répétitifs dus au renoncement à la victoire vont finir par inciter les gens à comprendre ce phénomène. D'un autre côté, je vois à quel point les politiques peuvent rester mal inspirées, années après année.

Étiez-vous optimiste de cette manière après le 11 septembre? Pensiez-vous que cet événement allait «inciter les gens à comprendre ce phénomène»?
Oui, je l'étais, avec «united we stand» (tous unis) pour slogan de l'époque, avec le sentiment de détermination, la volonté de défaire le régime des talibans. Alors, je ne m'attendais pas du tout à la division 50–50 qui s'est installée entre-temps aux États-Unis, entre ceux qui comprennent que nous sommes en guerre et ceux qui nous voient engagés dans une glorieuse opération policière.

Mais en constatant cette division aujourd'hui, après avoir vu les réactions qui suivirent les attentats à la bombe de Madrid en 2004, ceux de Londres en 2005 et d'autres actions terroristes de grande envergure, je ne suis plus surpris.

De [fr.danielpipes.org] | Article original à l'adresse suivante: [fr.danielpipes.org]
Re: Islamisation
06 juillet 2006, 10:01

Merci beaucoup anidavid. Très vives salutations.
Re: Islamisation
06 juillet 2006, 10:23

Merci beaucoup anidavid. Très vives salutations.
Re: Islamisation
08 juillet 2006, 15:26

Bonsoir anidavid.

Bonsoir à tous.

Je reprend s'il vous plait ici la fin de l'entretien du Pr Daniel Pipes avec le Jerusalem Post ou il est question de "jihad".
Je voudrais apporter quelques précisions à ce sujet .

Il y a le "jihad" et "l'ijtihad".

"Jehd"=effort.
"Jtahed"= fais des efforts.(on le dit par exemple à un élève en classe)
Effectivement, en islam, le mot "ijtihad" veut dire faire des efforts pour comprendre les textes. Il y a meme ceux qui disent aujourd'hui qu'il faut un "ijtihad" pour rendre la chose compatible avec les problèmes sociaux de cette époque. Une relecture des textes en quelque sorte.On avance meme que l'un des successeurs du prophète a abrogé pour un certain temps l'application de la chariaa en ce qui concerne le délit de vol.(Couper la main droite) à l'occasion de la survenue d'une famine. C'est de l'ijtihad. Au Maroc, la réforme de la moudouana est de l'ijtihad.

Mais le "jihad", veut dire faire la guerre sainte(c'est l'appel de Ben Laden et complices aujourd'hui) comme au temps des croisades. Guerre visant effectivement l'expansion du territoire sous controle musulman.

Le Pr Daniel Pipes a confondu "jihad" et "ijtihad".Il n'a parlé que du mot jihad qui pour lui avait les deux sens.Non.
Re: Islamisation
09 juillet 2006, 06:43
Le Vatican affronte l'Islam
par Daniel Pipes
Jerusalem Post
5 juillet 2006

Version originale anglaise: The Vatican Confronts Islam

Adaptation française: Alain Jean-Mairet

«Si tendre l'autre joue signifie renoncer à être soi-même, il y a un danger! L'autodéfense est un devoir.» Ces paroles sont celles de Mgr Velasio De Paolis, secrétaire du Tribunal suprême de la signature apostolique, au Vatican, et font référence aux Musulmans. Pour expliquer ce rejet apparent de l'exhortation de Jésus à ses fidèles de «tendre l'autre joue», De Paolis souligna que «cela fait plus d'un demi-siècle que l'Occident a des relations avec les pays arabes, (…) et il n'a jamais été capable d'obtenir la moindre concession sur les droits humains».

De Paolis n'est pas seul à penser de la sorte. En effet, l'Église catholique effectue actuellement à cet égard un revirement spectaculaire, après plusieurs décennies de politique de protection des Catholiques vivant sous le règne musulman. Les anciennes méthodes empreintes de diplomatie feutrée et d'apaisement ont clairement échoué. Patrick Sookhdeo, du Barnabas Fund, observe que les quelque 40 millions de Chrétiens vivant dans le Dar al-Islam constituent de plus en plus une minorité en difficulté, confrontée au déclin économique, à la perte de ses droits et à des dangers physiques. La plupart d'entre eux, poursuit-il, sont des citoyens de deuxième classe, méprisés et dédaignés, subissant des discriminations dans l'éducation, au travail et devant les tribunaux.

Devant cette situation critique, les Chrétiens fuient leurs terres ancestrales pour l'Occident, qui leur offre une meilleure hospitalité. En conséquence, les populations chrétiennes du monde musulman sont en chute libre. Deux exemples, modestes par la taille mais très évocateurs: pour la première fois depuis près de deux millénaires, Nazareth et Bethlehem n'ont plus de populations majoritairement chrétiennes.

Cette oppression et ce déclin bien réels contrastent fortement avec l'essor de la minorité musulmane en Occident. Bien que constituée pour l'essentiel de moins de 20 millions d'immigrés et de leurs descendants, cette minorité est de mieux en mieux établie et représentée, bénéficie de nombreux droits et protections et acquiert régulièrement de nouvelles prérogatives légales, culturelles et politiques.

Cette disparité croissante éveilla l'attention de l'Église, qui désigne pour la première fois l'Islam radical, plutôt que le comportement d'Israël, comme le principal problème des Chrétiens vivant avec des Musulmans.

De premiers présages en furent déjà perceptibles du temps de Jean-Paul II. Par exemple, le cardinal Jean-Louis Tauran, l'équivalent du ministre des affaires étrangères du Vatican, relevait à la fin 2003 que «trop de pays à majorité musulmane traitent leurs minorités chrétiennes comme des citoyens de seconde classe». Tauran demandait plus de réciprocité: «Les Musulmans peuvent bâtir leurs lieux de prière n'importe où dans le monde et les fidèles des autres religions devraient également en avoir la possibilité.»

Les exigences de réciprocité catholiques sont devenues plus pressantes notamment depuis l'intronisation, en avril 2005, du pape Benoît XVI, pour qui l'Islam est une question centrale. En février, le pape souligna la nécessité de respecter «les convictions et les pratiques religieuses d'autrui afin que, dans un esprit de réciprocité, le libre exercice d'une religion soit réellement assuré à tous». En mai, il insista à nouveau sur la nécessité de la réciprocité: les Chrétiens doivent aimer les immigrants et les Musulmans doivent traiter correctement les Chrétiens parmi eux.

Comme de juste, les ecclésiastiques de moindre rang sont plus explicites. «La radicalisation de l'Islam est la cause essentielle de l'exode chrétien», affirme Mgr Philippe Brizard, directeur général de l'Œuvre d'Orient, une institution française soutenant les Chrétiens orientaux. L'évêque Rino Fisichella, recteur de l'université pontificale du Latran, à Rome, recommande à l'Église de rompre son «silence diplomatique» et de «faire pression sur les organisations internationales pour mettre les sociétés et les États à majorité musulmane face à leurs responsabilités».

La crise des caricatures danoises offrit un exemple typique du désenchantement catholique. Les dirigeants ecclésiastiques critiquèrent la publication des dessins de Mahomet. Mais lorsque les Musulmans réagirent en assassinant des prêtres catholiques en Turquie et au Nigéria, sans parler des nombreux Chrétiens tués pendant les cinq jours d'émeute dans ce dernier pays, l'Église émit des avertissements. «Si nous disons à nos gens qu'ils n'ont pas le droit d'offenser, nous devons dire aux autres qu'ils n'ont pas le droit de nous détruire», déclara ainsi le cardinal Angelo Sodano, le secrétaire d'État du Vatican. «Nous devons rester fermes sur notre exigence de réciprocité dans les contacts politiques avec les autorités des pays islamiques, et davantage encore dans les contacts culturels», ajouta l'archevêque Giovanni Lajolo, son ministre des affaires étrangères.

L'obtention, pour les Chrétiens vivant en Islam, des mêmes droits que ceux dont jouissent les Musulmans installés dans la Chrétienté est devenue l'axe central de la diplomatie du Vatican envers les Musulmans. Cette nouvelle approche, sérieuse et équilibrée, reflète une compréhension sensiblement meilleure qui pourrait étendre son influence bien au-delà de l'Église, compte tenu du nombre de politiciens laïques qui s'alignent sur ses recommandations en matière de relations interreligieuses. Si les États occidentaux promouvaient à leur tour le principe de réciprocité, les résultats seraient sans doute intéressants.
Re: Islamisation
09 juillet 2006, 13:49

C'est très délicat.Les radicaux musulmans pensent que la religion musulmane est la bonne et vrai religion.Pour eux, celui qui n'est pas musulman n'est qu'un "mécréant" qui n'est pas dans le droit chemin de Dieu...

Aussi ceux qui parlent de "choc des civilisations" devraient plutot parler de "choc de religion". Et je pense personnellement que nous allons vers une grande inconnue avec les islamistes radicaux....
Re: Islamisation
10 juillet 2006, 03:41
Haifa a écrit:
-------------------------------------------------------
> > C'est très délicat.Les radicaux musulmans
> pensent que la religion musulmane est la bonne et
> vrai religion.Pour eux, celui qui n'est pas
> musulman n'est qu'un "mécréant" qui n'est pas dans
> le droit chemin de Dieu...
>
> Aussi ceux qui parlent de "choc des
> civilisations" devraient plutot parler de "choc de
> religion". Et je pense personnellement que nous
> allons vers une grande inconnue avec les
> islamistes radicaux....


tou a fait d'accord avec toi Haifa, tous les radicaux de toute religion croient ainsi, soit "chretiens, juifs,ou musulmans"
Re: Islamisation
10 juillet 2006, 07:47
je suis tres heureux qu enfin serait il possible d engager un debat sur un sujet a l ordre du jour dans notre planete : l attitude de l islam vis a vis du judaisme et du christianisme.
l attentat du 11 septembre a ouvert une ere qui devoile le vrai visage de l islam.un islam intolerant.un islam qui me rappelle les mauvais moments de mon enfance dans une petite et belle ville du Maroc'ma deuxieme patrie malgre les mauvais trautements de mes voisins musulmans en tant qu enfant juif pratiquant dont mon beret servait de balle de ping-pong au service des hordes de forcenes sous les applaudissrments des passants.cet acte traumatite c etait notre pain quotidien.et quand enfin on se liberer de ce supplice c etait sous condition de faire un acte de soumission sous le titre de "hazz er-rabha"åÒ ÇáÈÚÉ
je n oublierai pas aussi que chaque fois qu on soulignait le mot juif on n oubliait pas de l accompagner du terme "hachaq" ÇáíåæÏí ÎÇÔÇß comme pour exprimer la valeur du juif par rapport au musulman.cet etat de choses etaient monnaie courante chez toutes les couches voire chez les intellectuels.
je n oublierai pas non plus l image ou en tant qu instit a Casablanca
mes eleves qui sortaient de l ecole au boulevard Moulay Youssef etaient victimes de ce jeu de passe-passe avec la kippa cette fois sous les regards amuses des agents de police...
c etait en 1959 lors de la visite officielle de Nasser.la presse en langue arabe et surtout ÇáÚáã quotidien du parti de l Istiqlal publiait des articles dont le contenu avait pour but de semer la haine... au debut de ce siecle l humanite a atteint de grands progre s dans tous les domaines .Malheureusement les islamistes continuent de semer le fanatisme dans ce monde bouleverse.et au lieu d eduquer la nouvelle generation dans le sens des valeurs de la fraternite malgre les conflits et les divergences les chefs religieux utilisent les moyens modernes de communication pour inculquer a leurs petits eleves tels que les "juifs sont des traitres"'et cela selon eux au nom de l Islam....
Re: Islamisation
10 juillet 2006, 11:46

C'est bien malheureux mathias.L'obscurantisme islamiste a repris de plus belle ces derniŠres ann‚es.

Personnellement, je crois qu'il faudrait organiser un d‚bat, une grande conf‚rence, une grande table ronde entre les diff‚rentes religions monoth‚istes pour essayer d'en finir avec toutes ces croyances absurdes et ces conneries.

Re: Islamisation
10 juillet 2006, 12:38
C'est une bonne idée Haifa, mais ces personnes sont trop plongées dans leur obscurité pour accepter de participer à un tel débat... ou alors si par miracle elles acceptent, elle vont le faire avec des préjugés qui vont bloquer le dialogue... et donc ce qui devait être un débat au départ se transformera rapidement en polémique.
Notre seule chance de combattre l'obscurantisme est d'éduquer les générations futures sur la tolérance et la modération
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