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Albert Camus, prix Nobel de Litterature..l'Etranger. la Peste...

Envoyé par cohenelie 
Albert Camus, prix Nobel de Litterature..l'Etranger. la Peste...
09 mai 2006, 10:11
Bonjour,

l'ete dernier j'ai redecouvert un de mes auteurs preferes de ces annees de lycee ...Alber Camus.
Le livre que j'ai relu avec interet apres plus de 40 ans...La Peste ou si vous preferez et c'est mon choix personnel...La Peste ou Les Rats..car c'est d'eux qu'il s'agit durant tout ce recit d'un ete a Oran.

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A.La Peste, Albert Camus.jpg
Re: Albert Camus, prix Nobel de Litterature..l'Etranger. la Peste...
09 mai 2006, 10:18
c'est le meme sentiment Cohenelie, j'avais beaucoup apprcié ce livre
Re: Albert Camus, prix Nobel de Litterature..l'Etranger. la Peste...
09 mai 2006, 10:29
Prix Nobel de Litterature pour ce livre...c'est quelque chose , pourriez vous me dire, n'est-ce pas?

Et oui, livre pas facile a lire je vous l'avoue, mais tout est la!
La force de Camus c'est de nous faire voir la vie et toutes ses composantes en face, en pleine gueule, c'est le moment de verite, que faisons-nous en face de la crise, en face du probleme insoluble, que pouvons nous faire?tout est en face, il faut se chercher et se trouver, et la multitude de facettes qui nous composent se definissent les unes apres les autres, et la crise s'accentue et semble s'eterniser et puis que pouvons nous faire tout compte fait?suivre son destin sans aucun sentiment ou avec trop de sentiments ou tout simplement s'evanouir dans la nuit des temps et ne penser a rien.
Mais la est la question, l'homme , lui, est vivant et bien vivant, alors comment doit-il reagir?

Camus nous decrit avec force ce que l'homme est , surtout ses faiblesses puisqu'il semble qu'il a toujours eu un grand penchant pour cet etat lorsque la soudainete du defi lui tombe en plein sur la tete.

Avons nous ete a la hauteur, ou est-ce qu'aucune regle humanitaire n'existe lorsqu'il fait tres chaud, lorsque la mort ne discrimine plus,lorsque la Peste n'epargne personne..?
la est la toute la question que s'est pose Albert Camus.
Pièces jointes:
La Peste,5.jpg
Re: Albert Camus, prix Nobel de Litterature..l'Etranger. la Peste...
09 mai 2006, 10:33
Bon apres ma petite intro , je vais comme a l'habitude developper un peu la biographie de ce geant.

elie,

p.s: merci Derka pour ton commentaire.

Biographie d'Albert Camus :

Ecrivain français, romancier, auteur de pièces de théâtre, journaliste. Albert Camus n'a pas connu son père et a passé son enfance avec sa mère en Algérie. Sa santé (tuberculose) ne lui permet pas d'accéder à une carrière universitaire. Après une licence de philosophie, il devient journaliste engagé (parti communiste et Alger-Républicain), puis fut résistant. D'une courte adhésion au parti communiste, il retira une méfiance de l'endoctrinement et la certitude que la stratégie politique ne devait jamais prendre le pas sur la morale. En 1943, il rencontra Jean-Paul Sartre et travailla au journal "Combat".

Albert Camus élabora une philosophie existentialiste de l'absurde résultant du constat de l'absence de Dieu et de sens à la vie. La prise de conscience de cette absurdité doit être considéré comme une victoire de la lucidité qui permet de mieux assumer l'existence en vivant dans le réel pour conquérir sa liberté. L'homme peut dépasser cette absurdité par la révolte contre sa condition et contre l'injustice.

Albert Camus mit à profit son talent d'écrivain pour diffuser sa philosophie en adaptant la forme au sujet. Le roman symbolique et l'œuvre théâtrale fut utilisé comme moyens d'expression pour les idées et les doutes. L'auteur de "La Chute" se tourna vers un humanisme sceptique et lucide pour lequel il convient avant tout d'être juste. Il fut prix Nobel de littérature en 1957 et mourut dans un accident de voiture.

Bibliographie : Révolte dans les Asturies (théâtre, 1936), L'Envers et l'Endroit (essai, 1937), Noces (essai, 1939), La Mort heureuse (roman, 1936-1939), L'Étranger (roman, 1942), Le Mythe de Sisyphe (essai, 1942), Caligula (théâtre, 1944), La Peste (roman, 1947), L'Homme révolté (essai, 1951), Carnets (1935-1959), Les Esprits (théâtre, 1953), La Dévotion à la Croix (théâtre, 1953), L'Eté (essai, 1954), La Chute (roman, 1956) - Requiem pour une nonne (théâtre, 1956), L'Exil et le Royaume (1957), Réflexions sur la peine capitale (essais, 1957), Discours de Suède (essai, 1958), Les Possédés (théâtre, 1959)

Pièces jointes:
albert.jpg
Re: Albert Camus, prix Nobel de Litterature..l'Etranger. la Peste...
09 mai 2006, 10:34
Albert Camus (1913-1960)


"Je pense à Camus : j'ai à peine connu Camus. Je lui ai parlé une fois, deux fois. Pourtant, sa mort laisse en moi un vide énorme. Nous avions tellement besoin de ce juste. Il était, tout naturellement, dans la vérité. Il ne se laissait pas prendre par le courant; il n'était pas une girouette; il pouvait être un point de repère."

Eugène Ionesco
Notes et Contre-Notes
Gallimard, 1962

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albert-camus-1.jpg
Re: Albert Camus, prix Nobel de Litterature..l'Etranger. la Peste...
09 mai 2006, 10:38
Albert Camus est né en 1913, à Mondovi, en Algérie.

Son père, simple ouvrier agricole, meurt en 1914, lors de la Bataille de la Marne. C’est à Alger, dans le quartier populaire de Belcourt, qu’Albert Camus passe son enfance et son adolescence, sous le double signe, qu’il n’oubliera jamais, de la pauvreté et de l’éclat du soleil méditerranéen. Boursier au lycée Bugeaud, Camus va découvrir la philosophie grâce à son professeur Jean Grenier, qui deviendra son maître et son ami. Après le bac, il commence des études de philosophie qui le mèneront, malgré la maladie, jusqu'à la licence. Il fonde le théâtre du travail et écrit avec trois amis, sa première pièce la Révolte dans les Asturies qui sera interdite ( mais éditée à Alger, en 1936).

Journaliste au quotidien du Parti Communiste et à Alger-Républicain (1938) , il se marie en 1940 et milite pendant la seconde guerre mondiale dans un mouvement de résistance.
En 1942, Gallimard accepte de publier L'Etranger et le Mythe de Sisyphe. En lisant le manuscrit de L'Etranger, Jean Paulhan et les membres du comité de lecture de Gallimard ont pressenti la naissance d'un grand écrivain. Avec l'Etranger, Albert Camus accède à la célébrité. La critique salue en Meusault , personnage central de l'Etranger, un "héros de notre temps".
En 1943, Camus rencontre Sartre. Puis il travaille comme journaliste à Combat qui est diffusé clandestinement et devient lecteur chez Gallimard. Il refuse l'étiquette d'existentialiste qu'on lui prête. En 1951, il défend dans un nouvel essai, L'Homme révolté, une conception très personnelle de la lutte sociale et politique. Lorsque surviennent les événements d'Algérie , Albert Camus hésite entre l'attachement à sa terre natale et la légitimité des revendications algériennes : il s'enferme dans le silence.

En 1956, il publie la Chute , œuvre pessimiste et déroutante. Le ton y est amer et révèle un scepticisme ironique
Prix Nobel l'année suivante, à 44 ans , il devient un modèle pour toute une génération qui admire cet humaniste conciliant la pensée sans complaisance et l'action généreuse.
Albert Camus est mort en 1960, sur une route de l'Yonne, dans un accident de voiture, aux côtés de son ami Michel Gallimard, neveu de Gaston Gallimard. Ce 4 janvier 1960, à 13H55, la voiture dans laquelle il se trouvait, s'est écrasée contre un arbre. On retrouva dans le véhicule le manuscrit inachevé du Premier Homme, un récit autobiographique sur lequel il travaillait.


Virginie Delisle

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Camus.gif
Re: Albert Camus, prix Nobel de Litterature..l'Etranger. la Peste...
09 mai 2006, 10:41
1947 : Publication de La peste ( 10 juin ), roman qui rencontre immédiatement un grand succès auprès du public et qui reçoit le prix des Critiques

Les classiques
La peste d'Albert Camus

Le roman le plus connu et le plus lu d'Albert Camus offre une vision inédite et terrifiante de la claustration et de l'enfermement.

En avril 194. , les rats commencèrent à sortir des caves d'Oran. Tous les rats de la ville vinrent peu à peu mourir sur les trottoirs de la ville grise et laide. Puis, soudainement il n'y en eut plus un seul. Et ce fut au tour des hommes de mourir. Tous les malades que venait visiter le docteur Rieux se couvraient avant de mourir de bubons noirs et durs et Rieux commença les démarches pour faire respecter les mesures de prudence élémentaires. Mais les morts n'étaient pas assez nombreux pour que l'on voulut s'avouer que la peste était entrée dans la ville. Ce ne fut que quand les morts se comptèrent par dizaines que les autorités se décidèrent à déclarer l'état de peste. Et les Oranais furent enfermés dans la ville avec le bacille mortel dans l'attente que la maladie soit vaincue?


De tous les enfermements, la quarantaine est sans doute celui qui a été le moins traité. Pourtant, c'est sans doute la forme la plus terrifiante. Robinson, isolé sur une île, n'a ainsi pour ennemie que la solitude. L'Oranais partage sa cage avec une épidémie mortelle qui fait de chaque contact avec autrui un péril mortel. C'est cette situation terrible que dépeint avec adresse Camus à travers une symbolique impressionnante. Celle-ci repose notamment sur l'impressionnante remontée des rats qui viennent mourir au Soleil pour apporter la peste et rentrent dans les caves pour en annoncer la fin, qui donne à la peste la dimension d'un fléau biblique. L'atmosphère de confinement due à la quarantaine est subtilement rendue à travers le portrait d'Oran comme une petite ville grise et morne de peu d'étendue et où la pénurie fait vite rage. Mais ce qui marque le plus, ce qui doit marquer le plus, c'est l'humanisme profond et touchant des combattants de la peste luttant parfois jusqu'à en mourir pour empêcher les douleurs injustes et les morts innocentes. C'est une véritable leçon de dévouement que donnent Rieux, Tarrou et Rambert à travers le témoignage de Rieux. Une leçon rapportée sur un mode volontairement pseudo-objectif, curieux et humble, par le docteur Rieux, véritable paradigme de l'humanisme proposé par Camus.


QLTO vous a fait part de son enthousiasme pour La peste

Pièces jointes:
La Peste, Albert Camus.2.jpg
Re: Albert Camus, prix Nobel de Litterature..l'Etranger. la Peste...
09 mai 2006, 10:50
Voici quelques unes des citations extraites du roman La Peste et qui a mon sens definissent le degre d'humanisme de cet homme.
L'existentialisme est un probleme eternel qui suit l'homme toujours, partout , n'importe ou!

elie cohen


d'albert camus:

1. Une manière commode de faire la connaissance d'une ville est de chercher comment on y travaille, comment on y aime et comment on y meurt.
(La peste, p.11, Folio n°42)

2. [...] on croit difficilement aux fléaux lorsqu'ils vous tombent sur la tête.
(La peste, p.41, Folio n°42)

3. [...] la souffrance profonde de tous les prisonniers et de tous les exilés [...] est de vivre avec une mémoire qui ne sert à rien.
(La peste, p.72, Folio n°42)

4. On se fatigue de la pitié quand la pitié est inutile.
(La peste, p.87, Folio n°42)

5. C'est au moment du malheur qu'on s'habitue à la vérité, c'est-à-dire au silence.
(La peste, p.110, Folio n°42)

6. Le mal qui est dans le monde vient presque toujours de l'ignorance, et la bonne volonté peut faire autant de dégâts que la méchanceté, si elle n'est pas éclairée.
(La peste, p.124, Folio n°42)

7. Mais il vient toujours une heure dans l'histoire où celui qui ose dire que deux et deux font quatre est puni de mort. L'instituteur le sait bien. Et la question n'est pas de savoir quelle est la récompense ou la punition qui attend ce raisonnement. La question est de savoir si deux et deux, oui ou non, font quatre.
(La peste, p.125, Folio n°42)

8. Maintenant je sais que l'homme est capable de grandes actions. Mais s'il n'est pas capable d'un grand sentiment, il ne m'intéresse pas.
(La peste, p.150, Folio n°42)

9. Ce qui m'intéresse, c'est qu'on vive et qu'on meure de ce qu'on aime.
(La peste, p.151, Folio n°42)

10. [...] rien n'est moins spectaculaire qu'un fléau et, par leur durée même, les grands malheurs sont monotones.
(La peste, p.166, Folio n°42)

11. [...] l'habitude du désespoir est pire que le désespoir lui-même.
(La peste, p.167, Folio n°42)

12. Il a l'air de vivre sur cette idée, pas si bête d'ailleurs, qu'un homme en proie à une grande maladie, ou à une angoisse profonde, est dispensé du même coup de toutes les autres maladies ou angoisses.
(La peste, p.178, Folio n°42)

13. [...] il peut y avoir de la honte à être heureux tout seul.
(La peste, p.190, Folio n°42)

14. Rien au monde ne vaut qu'on se détourne de ce qu'on aime. Et pourtant je m'en détourne, moi aussi, sans que je puisse savoir pourquoi.
(La peste, p.191, Folio n°42)

15. [...] personne n'est capable réellement de penser à personne, fût-ce dans le pire des malheurs. Car penser réellement à quelqu'un, c'est y penser minute après minute, sans être distrait par rien, ni les soins du ménage, ni la mouche qui vole, ni les repas, ni une démangeaison. Mais il y a toujours des mouches et des démangeaisons. C'est pourquoi la vie est difficile à vivre.
(La peste, p.218, Folio n°42)

16. Ce qui est naturel, c'est le microbe. Le reste, la santé, l'intégrité, la pureté, si vous voulez, c'est un effet de la volonté et d'une volonté qui ne doit jamais s'arrêter. L'honnête homme, celui qui n'infecte presque personne, c'est celui qui a le moins de distraction possible.
(La peste, p.228, Folio n°42)

17. Peut-on être un saint sans Dieu, c'est le seul problème concret que je connaisse aujourd'hui.
(La peste, p.230, Folio n°42)

18. [...] la défaite définitive [est] celle qui termine les guerres et fait de la paix elle-même une souffrance sans guérison.
(La peste, p.262, Folio n°42)

19. [...] un amour n'est jamais assez fort pour trouver sa propre expression.
(La peste, p.263, Folio n°42)

20. [...] la joie est une brûlure qui ne se savoure pas.
(La peste, p.266, Folio n°42)

21. [...] s'il est une chose qu'on puisse désirer toujours et obtenir quelquefois, c'est la tendresse humaine.
(La peste, p.271, Folio n°42)

22. [...] il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser.
(La peste, p.279, Folio n°42)


Pièces jointes:
La Peste, Albert Camus.3jpg.jpg
Re: Albert Camus, prix Nobel de Litterature..l'Etranger. la Peste...
09 mai 2006, 10:59
"Ce qui m'intéresse, c'est d'être un homme."


Albert Camus, in La Peste



Pièces jointes:
acamus.jpg
Re: Albert Camus, prix Nobel de Litterature..l'Etranger. la Peste...
09 mai 2006, 11:06
Un peu de courage , voici un bref resume de ce roman.

Il vaut vraiment le temps qu'on puisse lui consacrer, c'est un peu brusque a lire, peut etre pas pendant des vacances romantiques, mais il developpe l'esprit, c'est le moins que je puisse dire.

elie
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La Peste par Albert Camus.jpg
Re: Albert Camus, prix Nobel de Litterature..l'Etranger. la Peste...
09 mai 2006, 11:10
Résumé de la Peste
Maurice Blanchot, Jean-Claude Brisville, Jean Grenier évoquent Albert Camus

La Peste est publié en 1947 et vaut à Albert Camus son premier grand succès de librairie : 161 000 exemplaires vendus dans les deux premières années. Ce roman s'est vendu, depuis, à plus de 5 millions d'exemplaires , toutes éditions françaises confondues.

La Peste est bâti comme une tragédie en cinq actes. L'action se situe en avril 194. à Oran, une ville "fermée" qui "tourne le dos à la mer".

Première partie
Oran, un jour d'avril 194. , le docteur Rieux découvre le cadavre d'un rat sur son palier. Le concierge, monsieur Michel, pense que ce sont des mauvais plaisants qui s'amusent à déposer ces cadavres de rats dans son immeuble. A midi, Rieux accompagne à la gare son épouse qui, malade, part se soigner dans une ville voisine. Quelques jours plus tard, une agence de presse annonce que plus de six mille rats ont été ramassés le jour même. L'angoisse s'accroît . Quelques personnes commencent à émettre quelques récriminations contre la municipalité. Puis , soudainement, le nombre de cadavres diminue, le rues retrouvent leur propreté, la ville se croit sauvée.
Monsieur Michel, le concierge de l'immeuble de Rieux, tombe malade . Le docteur Rieux essaye de le soigner. Sa maladie s'aggrave rapidement. Rieux ne peut rien faire pour le sauver. Le concierge succombe à un mal violent et mystérieux.
Rieux est sollicité par Grand, un employé de la mairie. Il vient d'empêcher un certain Cottard de se suicider. Les morts se multiplient. Rieux consulte ses confrères. Le vieux Castel, l'un d'eux, confirme ses soupçons : il s'agit bien de la peste. Après bien des réticences et des tracasseries administratives, Rieux parvient à ce que les autorités prennent conscience de l'épidémie et se décident à "fermer" la ville.


Pièces jointes:
La Peste d\'Albert Camus.2.jpg
Re: Albert Camus, prix Nobel de Litterature..l'Etranger. la Peste...
09 mai 2006, 11:15
La Peste,
Deuxième partie

La ville s'installe peu à peu dans l'isolement. L'enfermement et la peur modifient les comportements collectifs et individuels : " la peste fut notre affaire à tous" , note le narrateur.
Les habitants doivent composer avec l'isolement aussi bien à l'extérieur de la ville qu'à l'intérieur. Ils éprouvent des difficultés à communiquer avec leurs parents ou leurs amis qui sont à l'extérieur. Fin juin, Rambert, un journaliste parisien séparé de sa compagne , demande en vain l'appui de Rieux pour regagner Paris. Cottard, qui avait, en avril, pour des raisons inconnues tenté de se suicider , semble éprouver une malsaine satisfaction dans le malheur de ses concitoyens. Les habitants d'Oran tentent de compenser les difficultés de la séquestration , en s'abandonnant à des plaisirs matériels. Grand , employé de la mairie, se concentre sur l'écriture d'un livre dont il réécrit sans cesse la première phrase. Le père Paneloux fait du fléau l'instrument du châtiment divin et appelle ses fidèles à méditer sur cette punition adressée à des hommes privés de tout esprit de charité.
Tarrou, fils d'un procureur et étranger à la ville, tient dans ses carnets sa propre chronique de l'épidémie . Lui ne croit qu'en l'homme . Il fait preuve d'un courage ordinaire et se met à disposition de Rieux pour organiser le service sanitaire. Rambert les rejoint.

Pièces jointes:
Fictions pour memoire.jpg
Re: Albert Camus, prix Nobel de Litterature..l'Etranger. la Peste...
09 mai 2006, 11:17
La Peste,
Troisième partie

C'est l'été, la tension monte et l'épidémie redouble. Il y a tellement de victimes qu'il faut à la hâte les jeter dans la fosse commune , comme des animaux. La ville est obligée de réprimer des soulèvements et les pillages. Les habitants semblent résignés . Ils donnent l'impression d'avoir perdu leurs souvenirs et leur espoir . Ils n'ont plus d'illusion et se contentent d'attendre...


Pièces jointes:
camus_affiche.gif
Re: Albert Camus, prix Nobel de Litterature..l'Etranger. la Peste...
09 mai 2006, 11:21
La Peste,
Quatrième partie

Cette partie se déroule de septembre à décembre. Rambert a eu l'opportunité de quitter la ville , mais il renonce à partir. Il est décidé à lutter jusqu'au bout aux côtés de Rieux et de Tarrou. L'agonie d'un jeune enfant, le fils du juge Othon et les souffrances qu'éprouvent ce jeune innocent ébranlent Rieux et troublent les certitudes de l'abbé Paneloux. L'abbé se retranche dans la solitude de sa foi, et meurt sans avoir sollicité de médecin, en serrant fiévreusement contre lui un crucifix. Tarrou et Rieux , connaissent un moment de communion amicale en prenant un bain d'automne dans la mer . A Noël, Grand tombe malade et on le croit perdu. Mais , il guérit sous l'effet d'un nouveau sérum. Des rats, réapparaissent à nouveau, vivants.

photogrinning smileyécembre 1957, Stockholm reception apres octroi du prix nobel de litterature, maison des Bonnier
Re: Albert Camus, prix Nobel de Litterature..l'Etranger. la Peste...
09 mai 2006, 11:30
Salut

Budapest et la Guerre d'Algérie vont sonner le glas de l'amitié CAMUS / SARTRE

Camus et Sartre ne vont plus jamais se rencontrer. Pourtant quatre ans plus tard, alors que l'armée rouge écrase l'insurrection de Budapest, Sartre à son tour (suivi d'un grand nombre d'intellectuels) rompt avec le parti communiste. <b>Mais la guerre d'Algérie oppose à nouveau Sartre, partisan de l'indépendance, à Camus, qui veut encore croire à un compromis.</b>

J'ai lu "La peste" j'avais 20 ans, il serait bon de la relire maintenant avec le recul

Merci pour cette importante évocation

Re: Albert Camus, prix Nobel de Litterature..l'Etranger. la Peste...
09 mai 2006, 11:34
La Peste,
Cinquième partie

C'est le mois de janvier et le fléau régresse. Il fait pourtant de dernières victimes : Othon, puis Tarrou qui meurt, serein au domicile de Rieux . Il confie ses carnets au docteur. Depuis que l'on a annoncé la régression du mal, l'attitude de Cottard a changé. Il est arrêté par la police après une crise de démence
Un télégramme arrive chez Rieux : sa femme est morte.
A l'aube d'une belle matinée de février, les portes de la ville s'ouvrent enfin . Les habitants, libérés savourent mais ils n'oublient pas cette épreuve "qui les a confrontés à l'absurdité de leur existence et à la précarité de la condition humaine."
On apprend l'identité du narrateur : C'est Rieux qui a voulu relater ces événements avec la plus grande objectivité possible. Il sait que le virus de la peste peut revenir un jour et appelle à la vigilance.



Source bibliographique
Véronique Anglard , La Peste d'Albert Camus (Nathan)
Kléber Haedens Une Histoire de la Littérature française, Grasset 1970
Dictionnaire des Grandes Oeuvres de la Littérature française, Jean-Pierre de Beaumarchais, Daniel Couty (Editions larousse)



Pièces jointes:
Albet Camus, prix Nobel de Litterature.jpg
Re: Albert Camus, prix Nobel de Litterature..l'Etranger. la Peste...
09 mai 2006, 11:40
Merci Claude,

cela fait plaisir.

Tres important de relire tous ces grands, eux qui ont vecu le plus grand conflit mondial et avec leurs qualites extraordinaires de grands penseurs, philosophes qui savent s'exprimer..nous indiquent les problemes a affronter et peut etre les solutions que nous pouvons trouver et que l'Homme se doit de trouver pour son salut.
Re: Albert Camus, prix Nobel de Litterature..l'Etranger. la Peste...
09 mai 2006, 11:44
Autres oeuvres de Camus,

1962 / 1964 : Carnets (posthume).
1971 : La Mort heureuse (première version de L'étranger ; posthume).


Pièces jointes:
Albert Camus , geant litteraire.jpg
Re: Albert Camus, prix Nobel de Litterature..l'Etranger. la Peste...
09 mai 2006, 11:45
Albert Camus,

La carrière de Camus est donc celle d'un psychologue et d'un moraliste. Dans son exigence de probité, avec une réserve et une sobriété toutes classiques, il accorde la première place aux idées et refuse de sacrifier à la magie du style. Pourtant ce serait une erreur de méconnaître la variété et l'exacte appropriation de son art d'écrivain. Sans doute a-t-il su nous imposer dans L'étranger et La Peste ce style neutre, impersonnel, tout en notations sèches et monotones, qui est devenu inséparable du climat de l'absurde ; mais on découvre aisément dans son œuvre des résurgences de l'aptitude poétique à traduire les sensations dans leur pleine saveur qui triomphait dans Noces (1938), un des premiers essais où avant l'amère découverte de l'absurde, le jeune Camus célébrait avec fougue ses « noces avec le monde » . Et l'on sera sensible à l'ironie et à l'humour qui jettent çà et là de discrètes lueurs, avant de briller de tout leur éclat dans La Chute (1956), œuvre étrange et séduisante dont la verve et le rythme capricieux font songer à la « satire » du Neveu de Rameau.

Pièces jointes:
Camus , autographe de ses  livres.jpg
Re: Albert Camus, prix Nobel de Litterature..l'Etranger. la Peste...
09 mai 2006, 11:51
ALBERT CAMUS 1913-1960.

"Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux: c'est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue, c'est répondre à la question fondamentale de la philosophie."
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