Dans les années 80, un petit nombre de juifs étaient groupés à Casablanca dans quelques rues proches de l’ex-hôtel Lincoln.
J’ai un souvenir ému de ces personnes qui ‘’résistaient’’ économiquement.
Je me souviens tout particulièrement d’un bijoutier.
Ce bijoutier avait installé dans son appartement, au troisième étage, son petit atelier.
Mon père, qui faisait des cadeaux, lui commandait de temps en temps des bijoux en or.
Ce bijoutier nous demandait des catalogues de bijouterie. Il s’en inspirait pour des pièces qu’il proposait ensuite.
J’ai envoyé des catalogues.
Il était très courtois, très gentil et sa situation me faisait de la peine car je comprenais parfaitement que, bien que travaillant toute la journée, son activité lui permettait seulement de vivre chichement.
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