En ce temps-là, dans les années 1970, les rues du souk de Marrakech étaient couvertes de roseaux et non de ces horribles plaques actuelles. La palmeraie de Marrakech était immense.
Les caravanes du désert qui passaient par Goulimine (Guelmin), venant du grand Sud, de Mauritanie, stationnaient par petits groupes dans la palmeraie de Marrakech qui était immense à cette époque.
Les chameliers, les hommes bleus, des hommes du désert y restaient quelques jours ou quelques semaines. Ils venaient jusqu’à Marrakech pour je ne sais quels commerces. Ils étaient d’une grande discrétion.
Depuis, la grande palmeraie de Marrakech a été découpée en lots, dans une frénésie spéculative, pour y construire toute une zone résidentielle d’hôtels et de riads, immenses parfois.
Je ne crois pas qu’aujourd’hui les caravanes du désert et ses hommes bleus viennent du grand Sud, du désert jusqu’à Marrakech.
Tout un pan du Maroc qui a disparu.
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