Avec la ‘’MAROCANISATION DES TERRES ET DES AFFAIRES’’ nous avons perdu une propriété proche de la forêt de la Mamora.
Cette propriété, que j’appelais ‘’la campagne’’, est tombée dans l’escarcelle du Prince Moulay Abdallah. Il était devenu aussi, dans le même élan, propriétaire de plusieurs milliers d’hectares alentours.
Sur cette propriété très belle qui nous a été prise était cultivée une partie en vignes. J’ai le chiffre de 45 hectares de vignes en mémoire. Des grappes magnifiques.
A peu près la moitié de ce raisin était vinifié. Un chai complet existait pour la vinification avec les machines pour épépiner les raisins et en recueillir le jus, des grandes cuves et béton, le tout au dessus d’une immense cave à vin.
La propriété permettait à mon père d’occuper ses week-ends et aussi d’utiliser ses compétences en agronomie puisqu’il était, en réalité, ingénieur en cette matière.
Le vin ou les vins élaborés sur la propriété étaient vendus à une société aux mains d’un juif qui les commercialisait sous ses marques. Il était plus facile socialement pour un juif de faire commerce du vin qu’un musulman.
En 2019, la production vinicole du Maroc reste importante, même si elle a beaucoup baissé en quantité. La qualité est de plus en plus recherchée tant pour l’exportation que pour la consommation locale, en particulier dans l’hôtellerie touristique.
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