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LE COIN DE POESIE

Envoyé par yossioch 
Re: LE COIN DE POESIE
30 mars 2007, 09:00



La Lune

Belle Lune, tu es pleine mais faible est ta lueur.
Un nuage te voile : est-ce la honte ou la pudeur ?
Est-ce par honte d’avoir éclairé sur notre bas monde
A l’encontre de ta volonté tant d’horreurs immondes ?
Est-ce par pudeur de ne pas dévoiler ton indifférence
Des maux et des cruautés malgré ce que le poète pense ?
Mais non, le nuage est passé, je te vois reparaître
Pleine, nue, sereine pour voir un nouveau jour naître.
Tu es l’astre que je puisse voir grands ouverts les yeux,
Affichant des paysages montagneux mais pas moins mystérieux.
Je n’oublierai par ces nuits sombres où j’étais embusqué,
J’attendais ta montée pour augmenter ma sécurité.
Tu me permettais alors à mes alentours de voir
Ce qui pouvait être un ennemi caché dans le noir.
Blotti dans mon trou, devant moi mon arme,
Je n’attendais que toi pour calmer mon alarme.
Combien de guerres as-tu vu de là haut sur notre globe,
Que de malheureux, mais en vain t’ont attendue jusqu’à l’aube.
Combien de crimes, de viols as-tu vu depuis la nuit des temps
Sans avoir jamais essayé d’intervenir pourtant.
Mais aussi combien de grands amours as-tu vu fleurir,
Des promesses pleines d’espoir, dans l’ombre, des sourires.
Les heureux t’ont grondée de les avoir vus et écoutés,
Ils voulaient garder leur secret mais aussi leur intimité.
Un couple d’amoureux vogue sur le lac en silence
Et toi tu éclaires son trajet écoutant leurs confidences.
Bien que sur ton sol , à poser le pied l’homme ait réussi,
Tu n’as rien perdu ni de ton mystère ni de ta beauté aussi.
Il y a des jours où tu deviens croissant très haut dans le ciel,
Petite, ridicule il ne te manque qu’un polichinelle,
Assis sur ta courbe, un pied pendant, l’autre sur toi plié,
D’une main se retient, de l’autre porte les doigts au nez.
Son sourire moqueur semble nous défier de l’atteindre,
Ta lueur lui suffit pour éclairer son chemin sans rien craindre.
De là haut la Lune paraît plus que jamais insouciante
De nos maux, de nos malheurs. Tout à fait indifférente.
Un jour la Terre deviendra chauve par la bêtise de l’homme,
Notre instinct de destruction nous y pousse en somme.
Tu continueras à tourner autour d’un astre mort,
Un astre sans vie que l’homme aura tué sans aucun remords.
Mais toi, tu resteras indifférente, imperturbable
A notre sort très sordide, ce qui sera très probable .

Très tôt ce matin je t’ai vue et de ta face pleine
Tu m’as souri et souhaité une journée sereine.

YOSSI OHAYON

09/02 – 02/03/07



Re: LE COIN DE POESIE
30 mars 2007, 14:36
merci yossioch pour ton poeme c'est un plaisir de te lire .chaque poeme
que tu ecris c'est une evasion du monde reel.
Re: LE COIN DE POESIE
05 avril 2007, 14:54
je rejoins tout à fait khdjo, c'est toujours un plaisir de lire tes poèmes , tu as tout à fait raison Yossi, le monde sera détruit par la bêtise des hommes. Encore une fois je félicite le grand poète que tu es
FoX
Re: LE COIN DE POESIE
21 avril 2007, 16:13
Ah j'adore ! Merci Yossioch.

La logique ne s'attendrit pas. [V. Hugo]
Re: LE COIN DE POESIE
22 avril 2007, 03:33

A Khdjo, malia ( mon admiratrice fidèle ) et à Fox : c'est très encourageant pour moi de lire vos réactions à mes poèmes et je vous en remercie . J'attends la muse pour écrire d'avantage ! Vos réactions l'encourageront certainement ! Merci encore !

Yossi
Re: LE COIN DE POESIE
24 juin 2007, 23:16
Cher Yossi
Pour avoir ecrit
un si beau poeme
Je te souhaites aussi
Une journee et une vie sereines

Felix
Re: LE COIN DE POESIE
28 juin 2007, 07:50
Tu Es L’Amie de Ma Femme

Tu es l’une des amies préférées de mon épouse :
Tu me déclares ton amour, faudra-t-il que je le repousse 
Ou que je l’accepte, que j’entre dans une aventure
Qui pourrait me mener finalement à la rupture 
De mes relations avec ma femme, d’ailleurs très précaires
Qui ne sont plus depuis longtemps ce qu’elles étaient naguères.
Tu dis que tu m’aimes, quelque chose en toi s’est brisée
Depuis que tu m’as connu. Tu te sens très aisée
En ma présence. Tu proposes souvent des sorties à trois 
Et après m’avoir quitté encore tu rêves de moi.
Les longues promenades te sont bien préférables :
Elles te permettent ainsi de passer des moments très agréables
Près de moi. Les occasions arrivent plus souvent 
Pour m’isoler. Alors, comme mère-poule couvant
Ses poussins, tu me couvres d’éloges et de compliments
Qui me flattent mais en même temps m’embarrassent vraiment.
Je ne sais pas encore si je t’aime, si tu m’attires,
Pour le moment je me tais et ne veux rien te dire.
Avant tes premières avances je n’avais aucune intention  
Envers toi ni n’avais prêté à tes charmes attention.
A vrai dire, dès que nous nous quittons je ne pense plus à toi,
Toi tu prétends longtemps après, encore entendre ma voix.
Bref cet amour pour le moment n’est pas réciproque,
Je ne vois pas de raison pour que je le provoque.
Ton amitié m’est chère mais pas assez pourtant
Pour te séparer de mon épouse qui, elle, t’aime tant.
Lui impliquer une double et cruelle déception  
Serait porter un coup mortel à ses amours , à ses conceptions.
Malgré nos différents, je dois l’avouer, sa bonté
Est innée, sincère, sur laquelle on peut compter.
Elle croit que ses qualités sont par tout le monde partagées
Et ne conçoit pas que quelqu’un n’en soit obligé.  
Je serais un ingrat et toi une traitresse 
Si elle apprenait que son amie était ma maîtresse.
Mais j’ai besoin aussi de cette bulle m’évader,
Un nouvel amour pourrait peut être m’en aider.
J’étouffe dans un monde de principes aussi plein,
Personne ne pourra me comprendre si je m’en plains.
J’ai l’impression de vivre dans un monastère,
En parler à ma femme, il faudra mieux me taire.
Ma femme vit dans une atmosphère sereine
Où la sincérité et l’intégrité sont reines.
Apparemment c’est un monde idéal, il faut bon y vivre
Mais ce serait mentir de dire que je m’en enivre !
Penser à une autre femme, des rendez-vous secrets,
Des baisers volés, un corps qui vibre, des moments à mon gré,
Des mots d’amour, des mots oubliés depuis si longtemps,
 Des caresses perdues comme les neiges d’antan,
Une vie intense, pleine d’action, voilà ce qu’il me faut.
Un nouvel amour serait la solution par défaut.
Je voudrais que cet amour soit sincère et partagé.
Toi, l’amie de ma femme ne peux en être l’objet !

YOSSI

11/06 – 26/06/2007



Modifié 1 fois. Dernière modification le 24/09/2007 08:32 par jero.
Re: LE COIN DE POESIE
28 juin 2007, 12:54
Quel poeme Yossi !!! ne dit-on pas que les poetes sont de grands réveurs ? , tu as toute mon admiration et encore une fois , félicitations.
Re: LE COIN DE POESIE
27 octobre 2007, 10:01
Une Vague de Nostalgie

Jamais je n’ai relu mes mémoires
Ni essayé de les corriger.
Mais cherchant un objet dans mes tiroirs
J’ai revu mon journal et me sentis obligé
Par curiosité de l’ouvrir
Et évidemment de le parcourir.
Très vite dans mon passé j’ai sombré,
Etait-ce un sourire
Ou peut être un soupir
Qui sauta sur mes lèvres sans mon gré.
Apparurent la volupté, le désir,
Cela vaut la peine de me relire.
Je retrouve cette femme qui, au lit m’a poussé
Après un premier baiser étourdiment posé,
Tout de suite après la déception causée
Par la perte de cet amour si osé.
Voilà des passages sans aucun amour ,
Réflexions banales de tous les jours.
Je relis ce drôle d’amour virtuel
Qui n’eut pas la chance de devenir réel.
Je retrouve ces pages par commandes écrites
Qui ne valent pas la peine que je les cite,
Ces longues tirades sur des sujets divers,
Des poèmes qui fêtent l’été mais condamnent l’hiver.
Je manque un battement de cœur quand j’arrive
A cette femme qui me cause la dérive.
J’ai découvert alors le véritable amour
Qu’avec chaque femme j’avais cru goûter .
Ainsi cet amour me poursuit jusqu’à ce jour
Et depuis ma vie se déroule à ses côtés.
Mais cet amour, platonique est resté
C’était son désir et je l’ai respecté.
J’ai alors perdu le goût de me relire
La suite restera fermée en tirelire.
L’objet cherché n’étant pas dans le tiroir
Je chercherai ailleurs dans l’espoir de le revoir.

YOSSI OHAYON

10/07 – 24/09/2007
Re: LE COIN DE POESIE
04 mars 2008, 08:44
j'espère que cette fois les choses iront bien et rien ne sera ni effacé ni détérioré, alors je reprends la publication de mes poèmes et republierai aussi ceux qui ont été effacés.
Ma Cousine


Belle cousine tu resteras chérie,
Belle cousine tu resteras aimée.
Mon amour pour toi n’a jamais tari
Mes pensées pour toi n’ont jamais péri.
Fillette, encore je te vois
En robe blanche et coiffure carrée.
Belle image tu es restée pour moi,
Tu restais toujours ma cousine préférée.
Puis un jour nous nous sommes séparés,
Longtemps nous ne nous sommes revus.
Non, tu ne m’étais jamais égarée,
Je savais, tu ne m’étais pas perdue.
Puis un jour adulte je te retrouvais,
Plus belle que jamais, immédiatement aimée.
Le plus souvent nous n’avons que bavardé.
Mais sur notre amour nous nous sommes tus.
Il était là, toujours présent entre nous,
Incapable mais fou de se déclarer.
Humain, il se serait mis à genoux
Pour nous empêcher de nous séparer.
Mais voila, nos relations familiales,
Tes nouvelles obligations depuis,
Causent que notre amour se soit enfui,
Impossible de surmonter ce barrage fatal.
Mais nos rencontres insinuent nos pensées :
Des regards amoureux, des paroles subtiles,
Des phrases que de comprendre nul n’est sensé,
Une conduite unique dans son style.
Mais des années sont ainsi passées,
Chacun a fait sa vie comme si de rien n’était.
Tard dans notre vie il fut un printemps,
Et se déclara enfin triomphant.
Il connut le bonheur pour un temps
Mais il resta pour nous en état de fond.
Nos remords, nos clandestines rencontres
Ont rendu notre amour indésirable ;
Ces baisers changés par contre
Ont fait que notre vie devint intenable :
La fin de ce printemps était inévitable
Il fallait retourner à un cours de vie stable.
Mais malgré nous les saisons continuent leur cours,
Un nouveau printemps reviendra pour notre amour.
Alors nous connaitrons le bonheur un jour
Et notre amour refleurira pour toujours !

YOSSI OHAYON
24/09 – 04/10/2007
Re: LE COIN DE POESIE
16 juillet 2008, 00:39
Voici un poème que j'ai écrit à la suit de la mort d'un bon ami

Tristesse

Dernièrement j’ai perdu un être cher, un ami
Et depuis je n’écris que de funèbres oraisons
Mais le cours de la vie et aussi l’oublie m’ont remis
Sur le droit chemin sinon j’en aurais perdu la raison.
Requiems et fugues ont été ma musique préférée,
A des textes lugubres je me suis référé.
Plongé dans mon désespoir rien n’était plus à mon goût,
Pour moi tout s’arrêtait, le monde venait à son bout.
Si je fumais, bien pleins seraient déjà les cendriers,
Si je buvais, les bouteilles seraient déjà bien vides.
Je me suis alors mis à écrire au lieu de crier,
Il m’en prenait souvent le désir, j’en étais avide.
Accompagné de musique et de lecture,
Ma seule thérapie était l’écriture.
La vie, la mort, l’amitié tout passait sous ma plume.
Contre Dieu surtout j’étais plein d’amertume.
Ne devrions-nous pas être faits à son image,
Ne devrait-il pas nous préserver des dommages
Causées par la nature, la vieillesse, la maladie ?
Bien sûr nous ne vivons pas comme lui au Paradis !
Je compris que tout cela avait déjà était dit,
Dieu dans sa terrible colère nous avait maudits.
Je compris aussi que croyance ou négation
Ne changera en rien notre humaine condition.
Je n’avais donc plus le choix : me reprendre,
Devenir fou ou aller me faire pendre !
Je vis alors un rayon de soleil par la fenêtre,
La journée était belle, il fallait le reconnaître.
Ce rayon de soleil m’a coupé mes noires idées,
A reprendre la vie courante il fallait me décider.
Mon ami est mort, je ne peux l’oublier
Mais pour moi la vie continue, je ne peux le dénier.
Alors je garderai en moi son vivant souvenir,
Je reprendrai le cours de ma vie sans Dieu trop ternir.
Mon épouse, qui respectait mes changements d’humeur,
M’accueillit avec un large sourire de bonheur.
Sans rien dire elle entra dans mes bras longuement.
Le deuil était fini, je reviens à la vie lentement.
De longues minutes dans ses bras elle me berça.
Une sensation de paix tout mon corps traversa.
Je reconnus que notre vie n’était pas seulement le deuil :
Nous pourrons arriver au désespoir jusque son seuil
Et alors retrouver le courage de s’en sortir,
Dieu comprendra que nous ne sommes pas nés pour être martyrs.
Et dans ce lent bercement, en ce moment ensoleillé,
Je sus que l’amour était notre seule consolation.
Cet amour qui, perdu, nous jette dans la désolation,
Retrouvé, nous rendra ce bonheur si cher des fois payé !

YOSSI OHAYON
30 /11 – 19/12/2007.







Re: LE COIN DE POESIE
21 juillet 2008, 09:23
Yossi, je viens de lire ton poeme, il est vrai que depuis un moment j'essaie de te joindre, j'ai bien compris que quelque chose n'allait pas.
Je suis toujours admirative de tes poemes, celui-ci est bien triste et je te comprends.
Re: LE COIN DE POESIE
25 juillet 2008, 01:10
Merci Malia , je sais que tu lis toujours mes poèmes et que tu les aime.

Ce dernier paru a en effet été écrit à la suite de la perte d'un ami mais il ya d'autres causes à mon silence prolongée dont je te partlerai si seulement tu m'appelais sur le Messenger. A bientôt.
YOSSI
Re: LE COIN DE POESIE
31 juillet 2008, 00:29

La naissance d’un Nouvel Amour

Je m’endors avec le souvenir de ton baiser
Sur mes lèvres, petit et timide, posé
Furtivement, caché, presque volé,
Un début de roman, tôt encore à révéler.
Tôt, dis-je, parce que commencé par des mots d’estime,
Il passa rapidement à des mots très intimes.
Des mots clairs et simples, une déclaration d’amour,
Faite secrètement, avec des amis tout autour !
Flatté d’abord, surpris après, je ne sus comment agir.
Je ne pus que sourire et peut être un peu rougir.
Plus tard, rattrapé seul sur le vif,
Je reçus donc ce baiser furtif.
L’histoire en finit là pour le moment.
Je rêvais dans mon sommeil à ce moment.
Le goût de ce baiser, sitôt levé, me revint,
Accompagné d’un sourire sur mes lèvres pendu.
Ai-je encore une fois mordu au fruit défendu ?
Je me sentais comme après avoir bu un bon vin.
Je commençais donc ma journée avec très bonne humeur,
Au fait, je continuais à rêver d’un futur bonheur.
Après ce baiser rien n’avait été fixé pourtant,
Pas même un rendez-vous. Je ne m’en gênais pas pour autant
De déjà devancer dans ma pensée un avenir
Rose et doux sans savoir encore à quoi m’en tenir.
Les prochains jours je menais deux vies simultanément :
Ma vie journalière et routinière mais au même moment
J’imaginais cette nouvelle aventure
Se développer à mon gré, j’en était sûr.
Mais ces deux vies que je menais parallèles
Evidemment, des fois se heurtaient entre elles.
Rien de sérieux n’affectait la virtuelle
Mais biens des ennuis je me causais à la réelle.
De furieux coups de klaxon me tiraient brusquement
De ce doux roman où je sombrais profondément.
A force de rêver je me conduisis étourdiment
Au lieu de mon thé, je suffoquais spontanément
Pour avoir porter un verre d’ammoniaque à mes lèvres.
J’étais très souvent distrait, il faudra que je m’en sèvre.
Il me fallait quelques minutes pour me remettre.
J’avais l’impression, Dieu merci, plus d’une fois de renaître.
Mais ce ne pu durer longtemps, il me fallait agir,
Je me forçais donc de ne pas penser à cet avenir,
Me donnant tout entier à ces moments critiques.
Il fallait tout court cesser d’être romantique.
Je me souvins soudain que rien n’avait été fixé,
Que ce baiser encore furtif, ne valait pas de tout risquer.
Il ne fallait pas mettre le charrue devant les bœufs,
Ce n’était pas le coup de foudre qui mettrait tout en feu.
Ce n’était qu’un baiser furtif certes, bien inattendu
Qui pourrait tourner en un beau roman bien entendu.

YOSSI OHAYON
11/12 – 31/12/07











Re: LE COIN DE POESIE
22 août 2008, 01:22
Re: LE COIN DE POESIE
22 août 2008, 01:34
AU MUSEE D’ORSAY

Je n’ai nulle intention de décrire le Musée
Jamais chose pareille je n’aurais osé !
Je ne suis ni connaisseur , encore moins spécialiste
De toiles ni de statues. Je vais d’après la piste
Imposée par la Direction. J’admire ces œuvres,
Résultats divins d’une manœuvre
De la pensée et de la virtuosité,
De l’être humain le génie incontesté.
Il me prend souvent l’envie de prier,
Il faut le dire même, de crier
De voir une peinture immense sur un mur
Reconstituer un moment de combat très dur.
Etait-ce un moment critique choisi
Pour en décrire les détails très précis
Qui décida du sort de ce combat. ?
Avec d’autres questions aussi je me débats :
Trois statues représentent la Nature,
La philosophie et la Vérité. Pourquoi ?!
Le Globe terrestre , lui, pour qu’il ne choit
Par d’autres femmes est supporté ?
Apparemment elles n’avaient rien à porter !
Voici la chambre des impressionnistes :
Il m’est difficile de rester sur la piste :
Les promenades dans la nature
Peintes de belles couleurs bien sûr,
Les effets des miroirs
Nous font doublement voir
De face et de dos le génie du peintre.
Gare ! La photographie est à craindre !
me voici brusquement devant cette toile :
Des hommes fuyant sous un ciel sans étoiles.
A l’avant, un vieillard demi-nu, courbé,
A l’arrière, un brancard de femmes, d’enfants chargé
Soulevé, transporté par d’autres hommes,
Tous semblaient effrayés, fatigués en somme.
En bas, à gauche, l’explication de ce tableau :
« Peint d’après la conscience de Victor Hugo » !
Et tout d’un coup, Avec une émotion inouïe
Me revient ce poème du fond de l’oubli.
Plus d’un demi-siècle est passé pourtant :
Je me le récite, effaçant le temps.
En effet, ils sont vêtus de peaux de bêtes,
Ils paraissent harassés dans la tempête.
Ils fuient sous un ciel sans étoiles,
Ils construisent des villes de toile,
Des villes de métal même mais en vain,
Caïn ne peut fuir l’oracle divin.
Au lycée nous avons aimé ce poème,
Nous le savions par cœur même !
Ce poème était très tragique
Et devint aussitôt un poème classique.
J’admire aussi le génie de la poésie
Qui sait d’un texte faire de la fantaisie :
Des noms et des métiers dans les sources cités
Le poète fit construire d’immenses citées
Qui n’ont dans les écrits jamais existées.
Dans cette situation dramatique
L’auteur rendit Tsilla pathétique ,
Une enfant blonde, douce comme l’aurore.
Cette descendante, enfant encore
Ajoute de la beauté à cette horreur,
Adoucit peut être l’effet de la terreur.
L’imagination du poète
Incite celle du peintre :
Nous gagnons ainsi deux œuvres qui se complètent :
Les génies triomphent, nul ne peut s’en plaindre !
Il faut cependant que je souligne
Que seulement les premières lignes
Du poème ont été exprimées,
La suite ne pourra être que déclamée.
Voila donc ce que m’a causé cette toile
De Fernand Cormon : elle m’a ôte le voile
De l’oubli de ce poème cardinal
De notre grand poète national

YOSSI OHAYON

04/10 – 19/10/2007


Re: LE COIN DE POESIE
22 août 2008, 01:37
Je viens de republier un poème déja publié mais effacé dans le dernier bug sur Dafinna. Je m'excuse seulement de le publier en deux parties: d'abord le tableau de Fernand Cormon portant le même nom que le poème de Victor Hugo et ensuite le poème lui-même.

YOSSIOCH
Re: LE COIN DE POESIE
11 novembre 2008, 01:20
ORIGINAL AVEC EMPREINTES
Pièces jointes:
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Re: LE COIN DE POESIE
11 novembre 2008, 01:21
2
Pièces jointes:
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Re: LE COIN DE POESIE
11 novembre 2008, 01:21
3
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