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Livre : les camps de Vichy Maghreb saharah 1939-1944
Envoyé par Dafouineuse
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Livre : les camps de Vichy Maghreb saharah 1939-1944 15 octobre 2005, 08:54 |
PREFACE DE DAVID BENSOUSSAN
La folie des persécutions qui se déchaîna durant la Seconde Guerre mondiale ne se limita pas à la barbarie nazie ni même à l’Europe. Elle ne cibla pas que des prisonniers de guerre, mais s’étendit aux prisonniers politiques et aux Juifs. Le régime de Vichy en France souscrivit avec grand zèle, parfois même avec excès de zèle aux lois racistes qui ont voulu effacer l’acquis de plusieurs millénaires de civilisation, notamment les principes fondamentaux de la République forgés et obtenus lors de la Révolution Française.
La mise en place d’un système d’internement concentrationnaire a permis à certains êtres humains de s’ingénier à systématiser et à industrialiser les modes d’internement ciblant toutes les personnes perçues comme étant un frein à l’élaboration d’une société unipolaire, assujettie aux diktats du fascisme. Les étrangers soupçonnés de sympathiser avec l’ennemi, les citoyens communistes socialistes ou juifs, les prisonniers de guerre et les nationalistes algériens furent livrés à l’infamie des camps d’internement ou des camps de travaux forcés sans nourriture ni soins médicaux adéquats, livrés sans défense à des gardes chiourmes, souvent sans scrupules et parfois sadiques.
La machine policière et militaire du régime de Vichy en Afrique du Nord a légiféré et mis en vigueur des mesures fascistes, tout comme l’Allemagne nazie l’avait fait avec son décret des lois de Nuremberg. Le recensement des personnes juives et de leurs biens nous montre bien que l’étape suivante visait à interner l’ensemble de la population juive. N’eut été du Débarquement américain, les Juifs d’Afrique du Nord auraient fini par connaître le même sort que leurs coreligionnaires d’Europe.
Il est surprenant de réaliser que les mesures anti-juives furent maintenues après le Débarquement américain en Afrique du Nord le 8 novembre 1942, alors même que les Autorités françaises d’Afrique du Nord n’avaient plus aucune raison de les maintenir. Il aura fallu les pressions soutenues des Américains et une plus grande emprise des gaullistes en Algérie pour que le bureau des affaires juives cesse ses opérations à compter du 14 mars 1943. Les Juifs algériens ne purent recouvrer leur nationalité française qu’au mois d’octobre de la même année.
On eut pu penser qu’après l’Holocauste, la planète aurait été immunisée en regard des crimes contre l’humanité. Mais la réalité des massacres du Cambodge, du Rwanda, de Bosnie et du Darfour, la recrudescence de l’enseignement de la haine de même que celle de la diffamation envers l’État d’Israël et, compte tenu du silence complice de plusieurs puissances désireuses de marquer des points en politique, nous prouvent hors de tout doute que les vieux démons antisémites sont omniprésents et que l’humanité est loin d’être sortie de la barbarie.
La République a failli à ses principes et à ses citoyens. Il n’en demeure pas moins qu’il y eut des âmes nobles qui, en dépit de la propagande et des dangers, sont venues secourir les personnes dites ‘‘déplacées’’. C’est grâce à cette minorité de personnes, lesquelles n’ont pas oublié que l’homme est une étincelle divine, que peut reposer l’espoir d’un monde meilleur.
Grâce à un travail de bénédictin et à sa patience de fourmi, M. Jacob Oliel est parvenu à rassembler les traces d’une période peu connue de l’histoire : Celle des camps de Vichy en Afrique du Nord. Il maintient ainsi vivant le flambeau d’un hommage aux victimes de toutes les nations et religions confondues qui ont souffert des sévices du régime de Vichy en Afrique du Nord et à celles qui l’ont payé de leur vie.
Nous lui sommes et lui serons toujours redevables.
David Bensoussan
L'ouvrage est disponible pour $ 40.00 canadiens, frais de transport en sus.
Les Éditins Du Lys
5170 Hingston
Montreal Que
H3X 3R4
dulys@ycs.net
Tel/Fax 514 483 5566
Pièces jointes:
La folie des persécutions qui se déchaîna durant la Seconde Guerre mondiale ne se limita pas à la barbarie nazie ni même à l’Europe. Elle ne cibla pas que des prisonniers de guerre, mais s’étendit aux prisonniers politiques et aux Juifs. Le régime de Vichy en France souscrivit avec grand zèle, parfois même avec excès de zèle aux lois racistes qui ont voulu effacer l’acquis de plusieurs millénaires de civilisation, notamment les principes fondamentaux de la République forgés et obtenus lors de la Révolution Française.
La mise en place d’un système d’internement concentrationnaire a permis à certains êtres humains de s’ingénier à systématiser et à industrialiser les modes d’internement ciblant toutes les personnes perçues comme étant un frein à l’élaboration d’une société unipolaire, assujettie aux diktats du fascisme. Les étrangers soupçonnés de sympathiser avec l’ennemi, les citoyens communistes socialistes ou juifs, les prisonniers de guerre et les nationalistes algériens furent livrés à l’infamie des camps d’internement ou des camps de travaux forcés sans nourriture ni soins médicaux adéquats, livrés sans défense à des gardes chiourmes, souvent sans scrupules et parfois sadiques.
La machine policière et militaire du régime de Vichy en Afrique du Nord a légiféré et mis en vigueur des mesures fascistes, tout comme l’Allemagne nazie l’avait fait avec son décret des lois de Nuremberg. Le recensement des personnes juives et de leurs biens nous montre bien que l’étape suivante visait à interner l’ensemble de la population juive. N’eut été du Débarquement américain, les Juifs d’Afrique du Nord auraient fini par connaître le même sort que leurs coreligionnaires d’Europe.
Il est surprenant de réaliser que les mesures anti-juives furent maintenues après le Débarquement américain en Afrique du Nord le 8 novembre 1942, alors même que les Autorités françaises d’Afrique du Nord n’avaient plus aucune raison de les maintenir. Il aura fallu les pressions soutenues des Américains et une plus grande emprise des gaullistes en Algérie pour que le bureau des affaires juives cesse ses opérations à compter du 14 mars 1943. Les Juifs algériens ne purent recouvrer leur nationalité française qu’au mois d’octobre de la même année.
On eut pu penser qu’après l’Holocauste, la planète aurait été immunisée en regard des crimes contre l’humanité. Mais la réalité des massacres du Cambodge, du Rwanda, de Bosnie et du Darfour, la recrudescence de l’enseignement de la haine de même que celle de la diffamation envers l’État d’Israël et, compte tenu du silence complice de plusieurs puissances désireuses de marquer des points en politique, nous prouvent hors de tout doute que les vieux démons antisémites sont omniprésents et que l’humanité est loin d’être sortie de la barbarie.
La République a failli à ses principes et à ses citoyens. Il n’en demeure pas moins qu’il y eut des âmes nobles qui, en dépit de la propagande et des dangers, sont venues secourir les personnes dites ‘‘déplacées’’. C’est grâce à cette minorité de personnes, lesquelles n’ont pas oublié que l’homme est une étincelle divine, que peut reposer l’espoir d’un monde meilleur.
Grâce à un travail de bénédictin et à sa patience de fourmi, M. Jacob Oliel est parvenu à rassembler les traces d’une période peu connue de l’histoire : Celle des camps de Vichy en Afrique du Nord. Il maintient ainsi vivant le flambeau d’un hommage aux victimes de toutes les nations et religions confondues qui ont souffert des sévices du régime de Vichy en Afrique du Nord et à celles qui l’ont payé de leur vie.
Nous lui sommes et lui serons toujours redevables.
David Bensoussan
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