De façon générale, la franc-maçonnerie était ouverte à toutes les confessions. Au Maroc. ces associations furent égalitaristes et très critiques à l'égard du Protectorat.
"Le mouvement maçonnique s’établit au Maroc à Tanger dès 1867. Il disposa d’un journal rédigé en espagnol, puis en anglais Maghreb Al-Aksa, puis d’un journal Le Réveil du Maroc, favorable à la pénétration européenne.
Le banquier Haïm Benchimol, drogman de l’Ambassade de France et propriétaire du journal Réveil du Maroc fonda en 1891 la loge La nouvelle Volubilis. D’autres loges aux noms exotiques furent fondées au Maroc : Le Réveil du Maghreb à Rabat, Le phare de la Chaouia à Casablanca (1910), Le fortin de la Province de Doukkala à Mazagan (1920), la Nouvelle Tamusica à Mogador (1920), L’étoile du Zerhoun à Meknès, L’éveil berbère à Fès (1922), Prométhée à Oujda (1922), Atlas à Marrakech (1925), Lumière et Paix à Safi (1931), La gerbe fraternelle à Settat (1934), Sincérité et Tolérance à Taza (1931). Le sultan déchu Abdehafid fera également parti des Francs-maçons en 1920 et deviendra compagnon puis maître.
Les idéaux mystiques et humanitaires des Francs-maçons se reconnaissaient dans l’action civilisatrice de la France mais exprimaient bien des réserves contre la politique du Maréchal Lyautey. "
(extrait de Il était une fois le Maroc, www.editionsdulys.com)