Rabat, notre ancien prof, ami, artiste, J.G.Mantel 1914-1995

Il arrive parfois dans la vie de rencontrer des personnes qui vous marquent, des personnes qui par le hasard des choses deviennent des instruments provocateurs sur le cours que prend votre destinee.
Tel a ete le cas des relations amicales et importantes que mon grand frere Raphael Cohen a entretenues tout au long de sa prime jeunesse avec JG Mantel.
Il a suffi que Mantel devienne par le choix anonyme que l’on accorde aux listes de classes du lycee Gouraud ,vers ces annees pre independance de 1953, 54 et 55 ,le professeur de dessin de mon grand frere pour que le chemin suivi jusqu’alors par ce dernier prit un tournant decisif et permanent.
Jean Gaston Mantel a de suite remarque les aptitudes et qualites artistiques que Raphy possedait et l’encouragea a les developper. Celui-ci obtint chaque annee le prix d’excellence en dessin de toutes ses classes a Gouraud sous sa tutelle.
Vers la fin de l’annee scolaire de Raphy qui finissait alors sa seconde a Gouraud, Mantel a suggere a mon pere de donner libre cours aux desirs de carriere artistique de son quatrieme enfant et a donc reussi a inscrire Raphy a notre ecole des Beaux Arts de Rabat. Raphy y etudia amoureusement tout ce qu’il fallait savoir sur la peinture classique, moderne ainsi que le gout ,tout comme Mantel, d’experimenter de nouvelles techniques et creations sur toutes sortes de materiaux.
Par la suite Raphael Cohen devint Dairac jusqu’au moment ou il nous quitta bien avant l’heure.
Je me suis toujours demande si Raphy , tout compte fait, n’aurait pas mieux fait de rester a Rabat ou sa carriere artistique en 1962 etait deja tres bien developpee et florissait de jour en jour, de mois en mois, expo sur expo, contrats avec l’ONTM, office national du tourisme marocain, signes d’une facon reguliere.
Mais son destin en avait decide autrement et son expatriation vers la France pour y rejoindre sa nouvelle epouse , vers Nancy et plus tard Paris ne lui ont pas ete de bonne augure ;non pas parce que le ciel gris de Paris etait plus frisquet que l’azur de Rabat, mais plutot par ce manque de chaleur familiale que le Maroc preserve en nous.
JG Mantel a continue a enseigner au Gouraud puis a Descartes.
Il fut tres instrumental aux carrieres d’autres de ses disciples a part mon regrette frere.
Chez nous a la maison ou bien au Gouraud, lorsque nous evoquions Peinture, c’etait Mantel. Son influence etait immense dans notre milieu familial ainsi que dans les milieux culturels de notre ville, de la capitale marocaine, pre et post independance.
Que Mantel ait fini ses jours a Rabat prouve que le Maroc a ete sa patrie d’adoption, son monde d’inspiration artistique, sa reconnaissance de la beaute pittoresque et des essences multicolores de la culture marocaine, ses mœurs et son histoire.
Aujourd’hui je me sens le besoin de me rappeler de mon ancien professeur de dessin, de l’ami de la famille et d’ecrire ces quelques modestes lignes pour lui rendre hommage.

Elie cohen

"la traversee du bou regreg", jg mantel, 87

Pièces jointes:

Jean Gaston Mantel 1914-1995,

Peintre français né à Amiens en 1914.
En 1936, la qualité de sa participation aux différents salons de la Société Nationale des Beaux-Arts lui vaut le Prix de La Compagnie Générale Transatlantique et une bourse qui vont lui permettre de séjourner un an au Maroc. Mantel visite la plupart des grandes villes du pays et séjourne plus longuement à Fés. Conquis par ce pays, il accumule dessins et croquis. De retour en France en 1937, il présente son travail dans sa ville natale et décide quelques semaines après de poser sa candidature à un poste de professeur de dessin à Rabat afin de retourner vivre au Maroc. Il prend ses fonctions au Collège des Orangers, à Rabat, cette même année. Le peintre donne alors une nouvelle orientation à son œuvre dont le Maroc devient l'une des principales sources d'inspiration, transformant les nuances chromatiques de sa palette. Mobilisé durant la seconde guerre mondiale il sera affecté à l'Ecole de Cavalerie de Saumur, premier contact avec les chevaux qui inspireront certaines de ses oeuvres. Il regagne définitivement le Maroc en 1946 avec sa seconde épouse, après avoir travaillé à Paris comme illustrateur pour différents magazines féminins. Professeur au Lycée Gouraud de Rabat, il s'installe à Salé sur les rives du Bou Regreg puis déménage à Temara au moment de la lutte pour l'indépendance du pays mais il continue de se rendre dans son atelier sur les bords du fleuve, inépuisable source d'inspiration. Il poursuit sa carrière, développant de nouvelles techniques, notamment sur peau.
Il décède en 1995.
Sa peinture relate avec force des scènes traditionnelles de la vie marocaine.
Pièces jointes:

Des livres ont ete publies sur JG, un exemple

Michel Berthaud
Les Chevauchées fantastiques
Jean-Gaston Mantel
La Croisée des chemins

photo prise au lycee Gouraud de JG Mantel

Pièces jointes:

Raphael Cohen, Dairac 1939-1987
Pièces jointes:

Raphael Cohen et ses relations de travail avec JG MAntel,

extrait d'un article publie il y a plusieurs annees a Rabat et ensuite a Nancy,
Pièces jointes:

Raphael Cohen,mon frere , l'artiste peintre .

Grande oeuvre, huile sur toile repesentant "l'Independance du Maroc " dans les rues de Rabat,
composee chez moi a la maison en 1957 et exposee aux Galeries les Belles images, pres du cinema Colisee a Rabat , vers 1957


Pièces jointes:

D'autres livres avec compositions de JG Mantel

FLAUBERT Gustave
Voyage en Orient - Aquarelles et dessins par Jean Gaston Mantel, gravures sur bois de Gilbert Poilliot - Les Editions Nationales - Paris 1951
Un volume petit in-4, reliure éditeur plein cuir bordeaux sous étui, illustrations in et hors texte,tirage à 2500 ex.num. tête dorée

edition nouvelle tres recente de l'oeuvre de Flaubert dont Mantel en avait composee les aquarelles en 1951 dans une plus vieille edition de ce livre..

Pièces jointes:

JG Mantel ,

Moussem, 1976 huile sur toile
Pièces jointes:

J.G. Mantel,

caricature, "le dandy"
Pièces jointes:

J G Mantel :

En 1936, la qualité de sa participation aux différents salons de la Société Nationale des Beaux-Arts lui vaut le Prix de La Compagnie Générale Transatlantique et une bourse qui vont lui permettre de séjourner un an au Maroc. Mantel visite la plupart des grandes villes du pays et séjourne plus longuement à Fes. Il prend ses fonctions au Collège des Orangers, à Rabat. Le peintre donne alors une nouvelle orientation à son œuvre dont le Maroc devient l'une des principales sources d'inspiration, transformant les nuances chromatiques de sa palette. Il regagne définitivement le Maroc en 1946 avec sa seconde épouse, après avoir travaillé à Paris comme illustrateur pour différents magazines féminins. Professeur au Lycée Gouraud de Rabat, il s'installe à Salé sur les rives du Bou Regreg puis déménage à Temara au moment de la lutte pour l'indépendance du pays mais il continue de se rendre dans son atelier sur les bords du fleuve, inépuisable source d'inspiration. Il poursuit sa carrière, développant de nouvelles techniques, notamment sur peau. Il décède en 1995. Sa peinture relate avec force des scènes traditionnelles de la vie marocaine et un univers familier auquel il veut rendre hommage.

JG Mantel, prof de dessin
Rabat Lycee Descartes annee scolaire 1967-68






Pièces jointes:

Jean-Gaston MANTEL (1914-1995) :

Il rentre en France en 1937 où il expose ses oeuvres. Il est nommé, la même année, professeur de dessin dans un collège de Rabat et peut donc retourner au Maroc. Au cours de la deuxième guerre mondiale il est affecté au régiment de cavalerie de Saumur. En 1946 il rentre définitivement au Maroc. Il y terminera ses jours en faisant constamment évoluer sa peinture dans différents styles et technique

Jean Gaston Mantel: Fantasia marocaine, huile sur toile, 1970


Pièces jointes:

Ces oeuvres extraordinaires révèlent l’émotion de l’artiste face à la puissance de la scène qu’il observe.
Les cavaliers de fantasia ont toujours inspiré Mantel, il les a souvent représentés dans des oeuvres, mais rarement avec une telle fascination

ici;
JG Mantel, Retour de la fantasia. Huile sur panneau
Pièces jointes:

JG Mantel,

notre ancien prof de dessin au lycee Gouraud,

personnellement je l'ai eu a ma premiere annee a ce lycee en 1958-59

mon livret scolaire datant de cette epoque.
Pièces jointes:

A l'encontre de mon frere Raphael Cohen, je n'etais guere doue en dessin et donc pas de prix d'excellence pour moi ,malheureusement..mais enfin la joie d'avoir connu un tel artiste , une telle personnalite de ces annees a Rabat et dans l'ensemble des milieux cuturels et universitaires avait pour moi toute son importance. Je pouvais clamer a tout le monde : "mon prof de dessin est nul autre que Mantel!"

une page de mon livret de classe 6e9, annee scolaire lycee Gouraud 1958-59 et l'appreciation de mon travail ce trimestre la:
Pièces jointes:

JG Mantel ...et bien j'avais fait sa connaissnce a l'ecole de l'alliance israelite de Rabat garcons en 1953, 54, 55.

Et oui nous etudions le francais sur deux livres differents, l'un le "Dumas" provenant de France et ayant des recits typiquement de la Metropole par Anatole France, Lamartine, Gauthier ,meme Hugo et d'autres..
Mais l'autre bouquin, le "NOS Lectures" que nous ouvrions tous les matins d'hiver en CE1 et CE2 etait compose de recits typiquement pittoresques de notre Maroc, de nos fellahs, de nos bleds, et ces fameux contes inoubliables.
JG Mantel etait l'illustrateur de toutes les pages,
Pièces jointes:

La couverture du "Nos Lectures" , livre de francais pour classes elementaires a l'ecole de l'alliance israelite de Rabat et peut etre des autres villes marocaines..
Henri Oge editeur,
Jean Gaston Mantel, illustrateur
Pièces jointes:

Recit du Nos Lectures "la main de bois" illust.JG Mantel
Pièces jointes:

Jean Gaston Mantel 1914-1995,

est un des derniers peintres orientalistes ayant peint le Maroc.
Sa peinture exprime avec force des scènes traditionnelles marocaines. Il est connu pour ses scènes de la vie marocaine, ses fantasias et ses portraits d’enfants

jean gaston mante,AHOUACH - 1975
Pièces jointes:

JG Mantel,
Fillettes a la campagne - 1979. Huile sur toile.
Pièces jointes:

Livre d'ecole primaire "Nos Lectures"

recit "le repas de la poupee" , illustration JG Mantel
Pièces jointes: