Le Judaïsme d’Algérie, un pan méconnu de la majorité des Algériens: Par Jibril Daho
Quand les premiers Juifs étaient arrivés dans notre pays qui ne s’appelait pas encore Algérie, cinq siècles avant Jésus, bon nombre de tribus berbères Païens avaient embrassé le Judaïsme. A l’avènement de l’Islam en Algérie, d’autres Juifs étaient arrivés pour exercer des métiers proscrits par la religion musulmane, d’autres enfin étaient rentrés d’Espagne avec le contingent Musulman chassé d’Espagne. Sur les 150 000 juifs qui avaient quitté l’Algérie en 1962, 20% étaient d’origine berbère. Voilà pour ce qui est de la présence Juive en Algérie que le pouvoir Arabo Baathiste, ses historiens officiels et ses thuriféraires attitrés feignent d’ignorer.
Sous la domination Turque, la communauté Juive d’Algérie étaient réduite à l’état d’esclavage, en parler ici, me prendrai des heures entières. Je peux seulement dire que les tenants de l’apartheid d’Afrique du Sud étaient des enfants de chœur devant la cruauté des Turques à l’égard des Juifs.
Lors de la conquête, les Français avaient découvert une communauté Juive vivant au plus bas niveau de l’échelle sociale. 50 ans, après en Octobre 1870 le décret Crémieux lui octroya, non pas la nationalité (tous les indigènes étaient Français du 2eme collège) mais la citoyenneté Française, c'est-à-dire des Français de premier collège à la condition qu’elle acceptât de se soumettre aux seules lois de la république ce que les musulmans qui tenaient a la chariaa et aux lois coutumières, avaient refusés. En fait ce décret était venu comme une bouée de sauvetage au secours des juifs et n’importe quel humain humilié aurait fait la même chose.
Il faut souligner, c’est important pour la suite de mon texte, que le décret Crémieux ne concernait que les juifs des 3 départements, le Sahara qui était sous contrôle militaire n’était pas concernés.
Quand le Sud Algérien fut pacifié en 1882, les Juifs autochtones de Ghardaïa qui étaient au nombre de 1000 individus, et qui étaient arrivés dans cette ville au XIII siècle, auraient pu à l’instar de ceux des autres villes du Sud, demander individuellement et obtenir la citoyenneté Française. Il n’en fut rien, les Tochavim de Ghardaia avaient préféré partager le sort de leurs compatriotes Musulmans, qui n’était pourtant pas des plus enviables. Après le cessez le feu de Mars 1962 ils étaient menacés de mort par les arabes venus de l’extérieur de Ghardaia. Les Mozabites Ibadites qui étaient et qui sont encore minoritaires n’avaient pas été d’un grand secours pour leurs voisins Juifs. Quand deux vierges juives avaient été enlevées et violées, les juifs autochtones de Ghardaia, quiets et laborieux, avaient décidé de quitter leur ville. Il est aussi important de signaler que dès le lendemain du cessez le feu, les juifs de Ghardaia avaient accroché au fronton de leur maison et de leur magasin, le drapeau Algérien. Ils étaient heureux de l’indépendance de leur pays.
C’était avec leur tenue Mozabite, serouel bouffant , chèche et gandoura qu’ils s’étaient retrouvés en exil en Alsace, un pays froid, étranger pour eux. Les juifs de Ghardaia étaient plus Algériens que 80% des Algériens et pourtant… ils avaient quitté, non sans douleur, ce merveilleux pays qu’ils aimaient plus que tout.
On peut enlever un pays à un homme, mais on ne peut pas enlever un pays du cœur d’un homme dit l’adage. Aucun Algérien n’a le droit de dénier à un Pied Noir ou à un Juif de continuer à aimer l’Algérie. La nostalgérie existe, c’est un fait indéniable et nul ne peut le contester.
Depuis son indépendance, l’Algérie a opté pour une politique nihiliste qui consiste a effacer toute trace de la présence Française pour en extirper le mal une fois pour toute, mais aussi de la présence Juive 2000 ans de sang mêlé.
Lors de l’anniversaire du 53 ème anniversaire, le 11 février 2010, du décès du grand patriote et martyr Fernand Yveton le Chrétien, le pouvoir arabo-Baathiste d’Alger d’autorités avait tenté d’empêcher les moudjahidin d’Alger de commémorer cet événement. C’était sous la pression des vrais patriotes que ce pouvoir obscur et corrompu avait cédé. Idem pour le juif berbère Daniel Timsit, qui disait n’avoir pas de pays de rechange a son pays l’Algérie, l’un des plus grands patriotes que l’Algérie ait enfantée, dont le nom aujourd’hui est proscrit d’évocation.
Les Français d’Algérie n’étaient pas tous des colons, la majorité n’arrivait pas a joindre les deux bouts (les parents et les voisins de Ginette des trois horloges cités dans mon précédent article en est la preuve). Seuls 10 % des Européens d’Algérie étaient des colons, et seulement 10% de ces colons avaient plus de 10 hectares.