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ECHOS REFLEXIONS PHOTOS DOCUMENTS TRAGEDIES HISTOIRES INCIDENTS ET ANECDOTES DES ANCIENS DE CASABLANCA

ÉCHOS RÉFLEXIONS PHOTOS DOCUMENTS TRAGÉDIES HISTOIRES INCIDENTS ET ANECDOTES DES ANCIENS DE CASABLANCA .

Un tour dans les rues qui ont bercé notre enfance et nourri notre adolescence à Casablanca, adolescence et premières émotions, des milliers de livres et d'articles ont été écrits sur cette ville la plus célèbre du Maroc. Les photographes ont photographié la ville coin par coin.
Enfance et souvenirs d'en famille, marqués au fer chaud, histoires de départs,histoires d'enfants adoptés, histoires de miracles, les shabats et les fêtes,nos bonnes, le four, le hammam, l'épicier, les voisins, la friperie ( que ma bonne appelait el bala) ou maman nous achetait des jupons merveilleux avec des dizaines de mètres de dentelle, hmido notre porteur de bab Marrakech, le tombeau de Rabbi Liao en plein marche, l'argo casablancais, le parc des jeux, la statue du Maréchal Lyautey,

la Communauté juive bidaouia a accumulé un patrimoine culturel gigantesque.
La culture judéo-marocaine est riche. Les juifs marocains, partout où ils vivent, sont attachés à leurs racines, à leur identité à leur coutumes, a leur ville.

Ce devoir est aujourd’hui assumé par les Communautés mondiales marocaines (au Canada, France, Venezuela, Espagne, Suisse, Israel, Argentine Belgique, Brésil...) qui perpétuent la présence juive marocaine, par devoir envers les générations futures, par fidélité à notre identité.

citoyens casablancais, Grecs, Espagnols, Français, Portugais, cette rubrique sera dédiée aux Anciens de Casablanca, tout tout tout sur Casablanca.

Soly Anidjar née a Casablanca






Modifié 1 fois. Dernière modification le 01/09/2015 11:22 par jero.
Je vous parle d'un temps que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaitre.

Les jeunes vont être surpris par nos récits, ils ne savent pas que pour entrer en zone française ou en zone espagnole, il fallait un passeport, la douane se trouvait a Arbaoua, et je me souviens les heures que nous passions sous le soleil en plein été 40 degrés a l'ombre, assis dans la CTM attendant qu'on nous signe les passeports et que les valises qui étaient sur le toit du bus soient vérifiées, nous allions tous les ans au mois d'août a Larache et a Alcazarquivir voir les oncles, tantes et cousins. Casablanca se trouvait en zone française.

Le Maroc etait divise en deux le nord etait zone espagnole, et le centre et le sud etait zone française


La carte de la mutuelle a la SMD a Casablanca en 1960, a mon papa cheri Jacob Anidjar.

Soly Anidjar



Pièces jointes:
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Bonjour à tous,


Il ne faut pas sous-estimer les connaissances et les facultés intellectuelles des jeunes...ils connaissent autant sinon mieux l'Histoire du Maroc que les anciens...

Les jeunes savent trés bien que jusqu'en 1956 il y avait un protectorat français suite à des accords conclus en 1912 et que Casablanca se trouvait dans la zone de ce protectorat...ils savent aussi trés bien qu'il y avait une zone sous tutelle espagnole...
Je vais vous raconter une anecdote, le vendredi 23 octobre 2009, Richard Brandlin est venu nous rencontrer a l'hôtel Rivoli, nous avons arrêté un petit taxi au boulevard d'Anfa pour nous rendre au boulevard Mohamed V chez mes cousins pour passer avec eux le shabat, nous étions maman, Richard (tarzan) et moi, lorsque nous avons traversé l'ex place de France, je raconte a Richard que le soir de la mimona 1965, mon papa a été appelé d'urgence de son travail, la RAD (ex SMD) pour venir réparer une fuite d'eau qui venait de la canalisation principale se trouvant sur la place de France, les anciens de Casa doivent se rappeler, l'eau montait a la hauteur de 6 étages, c'était dans le journal local du lendemain avec le nom de mon papa.
En écoutant mon histoire le chauffeur du petit taxi d'environ 65 ans se retourne et me demande si il s'agit de Jacques Gabbay Anidjar, je dis oui, (papa en venant de Larache avait garde le nom Gabbay devant le nom Anidjar comme c'était la coutume a Larache de porter le nom de la mère avant le nom du père) il me répond j'ai travaille a votre père a la RAD (ex SMD) et il était mon ami, si ce n'est pas une coïncidence ça, qu'avec les millier de petits taxis je suis tombée sur un ancien collègue a papa.


Bonjour Cigalou, je regrette, mon but de parler du passé n'est pas de sous estimer ou de critiquer qui que ce soit ou quoi que ce soit, si c'est a l'é cole l'histoire du Maroc était peu connue même par les anciens, car en zone espagnole ils étudiaient sur l'histoire et la géographie d'Espagne et nous on étudiait sur l'histoire et la géographie de France, en cours d'histoire de France a l'École d'Anfa la maîtresse nous parlait de Charlemagne de Clovis, de tous les Luis jusqu'à Luis 16 et de tous les Henry, en passant par marie antoinette, Napoléon et Joséphine et famille et en grammaire elle nous dictait, nos Ancêtres les Gaulois étaient de vaillants guerriers ......
Et puis les incidents sombres, les évènements tragiques, les situations tragiques, les histoires de voisins, les histoires de famille, les secrets de famille sont intraduisibles et ne s'apprennent pas a l'École.
La soeur a ma grand-mère paternelle est venue de Larache avec son mari en 1930 ses enfants sont nés a Casablanca, elle nous racontait beaucoup d'histoires sur Casa qui était encore ville nouvelle.
Les familles Bohbot et Amsellem cousins germains a mon grand-père maternel sont arrivées de Larache avant 1930.



Soly Anidjar


Papa en 1960 avec ses eleves, a la SMD, papa était plombier qualifié il enseignait la plomberie, l'installation d'un robinet d'arrosage, l'installation sanitaire , l'installation des salle de bain, l'installation des hamams , depannage et debouchage d'egouts, tout tout tout, l'eleve pour etre accepter a la SMD devait passer un stage de 3 mois et passer un examen.

Soly Anidjar



Pièces jointes:
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Plage Benaim 1956, avec mes grands parents, Sol et Moise Amsellem, mes parents Mimi et Jacoby Anidjar et les cousins a mon grand-pere Alya et Vidal Amsellem.
ma soeur Anita a droite ma cousine Esther Amsellem a gauche moi au milieu j'ai 6 ans.
ce que nous portons sur la tete en carton je me souviens on les recevait des notre arrivee a la plage.

Soly Anidjar



Pièces jointes:
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la facture de la machine a coudre a maman

Soly Anidjar



Pièces jointes:
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TEATRO SLAVA A CASABLANCA
qui se souvient?

Luis Lucena chantait « El camino Verde » .

Le théâtre amateur faisait part de la vie des réfugiés espagnols.

il se trouvait a la place de Verdun, le clown etait un juif espagnol ami a ma famille, il parlait comme "une femme" il se nommait Balti, la belle chanteuse espagnole Maruja Losano etait d'une grande beaute, les petits nains, chantaient "la mujer de Juan Antonio camina asi camina asi camina asi" y a los nueve meses camina asi camina asi.................."ils se dandinaient en faisant comme la femme de Juan Antonio.

Mon cousin Ruben Benarosh vendait les villets a l'entree.

Soly Anidjar


Au quartier La Fonciere (Rue Dupleix) il y avait un club Americain ou se reunissaient tous les Americains qui travaillaient à Casa.
Un jour mes parents qui sortaient tous les samedi soir sur la Corniche avec leurs amis etaient absents, 2 Americains saouls morts sont venus frapper à notre porte à minuit pour demander ou se trouvait leur club,ils parlaient un francais tres americain et ils demandaient ou est le Center, bien sur que je n'ai pas ouvert, mais j'ai eu tres peur grace a D. que ma petite chienne Dianna ne s'est pas arretee d'aboyer ,je devais avoir 14 ans, c'etait en 1964.

Soly Anidjar


Centrale laitier Casablanca


Pièces jointes:
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la bouteille de notre enfance.

Créée dans les années quarante, Centrale Laitière est pionnière de l’industrie laitière au Maroc. Dès 1953, l’entreprise devient partenaire du groupe Danone, référence mondiale avec qui elle partage les savoir-faire. Centrale Laitière devient filiale en 1981 du Groupe ONA, bénéficiant de l’expertise, des synergies et du réseau de compétences du premier groupe privé marocain.

Au cours de ses longues années d’existence, Centrale Laitière n’a cessé d’innover et de créer des produits sains et équilibrés, au service du bien-être de millions de consommateurs à travers tout le Royaume.




Pièces jointes:
bouteilledelait1.jpg
<object width="480" height="365"><param name="movie" value="[www.dailymotion.com] name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowScriptAccess" value="always"></param><embed src="[www.dailymotion.com]; width="480" height="365" allowfullscreen="true" allowscriptaccess="always"></embed></object><br /><b><a href="[www.dailymotion.com]-à-casablanca_travel">Architecture &agrave; Casablanca</a></b><br />


cliquer ici et vous verrez Casablanca hier et aujourd'hui

C'est Michel Fribourg propriétaire de la "Continental Grain Company",et de sa filiale marocaine qui a inauguré la Centrale Laitière.C'était plus par volonté de sécurité sanitaire que par rentabilité qu'il eut l'idée d'implanter cette usine.
Ce fut un précurseur de la protection alimentaire et aux USA,son empire agro-alimentaire fut un precurseur de la bio-éthique.Son attachement au Judaisme et à Israel fut exemplaire.Sa modestie était légendaire.Il était officier dans la Marine française pendant la seconde guerre mondiale.

Casablanca offre à qui veut bien la regarder une extraordinaire collection de lieux, d'édifices, de rues et de jardins. Elle est le symbole même de la vitalité du Maroc et le creuset de son destin moderne. Nouvelle venue dans le réseau des villes marocaines, elle oppose à la légitimité historique des capitales impériales le dynamisme de son économie et de sa culture.
Quatre ou six millions, selon des estimations contradictoires peuplent mille et une villes diverses au visage toujours différent. C'est à une rencontre avec ces Casablancais, dans leurs quartiers et leurs habitations, qu'est consacré ce livre. Pour découvrir leur expérience urbaine, faite d'habitudes quotidiennes, scandées en moments distincts, les auteurs ont parcouru la métropole marocaine, observant les foules et les promeneurs et frappant aux portes des maisons, afin de saisir ce lien si précieux qui unit les habitants et leur ville.

Chaque génération des constructions que les Casablancais ont habitées, du XVIIIe siècle à nos jours, est représentée au long de ses rues par des exemples saisissants. l'invention plastique des architectes s'y est condensée en grands immeubles d'habitation scandant la ville de leurs portiques et de leurs tours, en maisons souvent cachées derrière les arbres, et dont les splendeurs intérieures ne sont qu'entr'aperçues, ou en bâtiments publics qui rendent compte des intentions politiques des autorités successives pour maîtriser une ville turbulente et rebelle. Les pièces de la collection d'édifices de Casablanca représentent un concentré des courants architecturaux du XXe siècle, des festons décoratifs de l'Art nouveau à la géométrie de l'Art déco. C'est l'occasion de découvrir cette ville dont la richesse historique est tres proche dans le coeur de tous les anciens de Casablanca.
Beaucoup de vieux bâtiments datent des années 30. L' architecture est splendide, meme si parfois dans un état lamentable qui laisse souvent à désirer. Cela ajoute au charme des lieux.
Plusieurs édifices mythiques art-déco et mauresque ont purement et simplement disparu . entres eux, les anciens magasins et entrepôts «Henry Hamelle» avenue Hassan Seghir. Ils s'ajoutent à une grande liste d'autres édifices art-déco, notamment la Villa Mokri, le cinéma Vox, le Théâtre municipal, Les magasins Paris-Maroc, inaugurés le 17 novembre 1914, l'hôtel d'Anfa, le cinema l'Arc, le cinema Opera, les galeries Lafayette, la piscine municipale, les arènes de Casablanca.... Ces édifices, style mauresque-art-déco dessinés par les grands architectes du siècle dernier, tels Hippolyte Delaporte, Marius Boyer, Perret Frères, , ont été sacrifiés au profit de grands immeubles.

La Grande mosquée Hassan II( beaucoup plus grande que Notre Dame de Paris) a été construite en 6 ans, et 10 000 ouvriers, elle se trouve a la place de la piscine municipale, sur la mer, les portes sont colossale, les arcades aussi .
Le marché central de Casa semble figé depuis les années 30, face a l'hotel Lincoln.
La Cathédrale de Casa, au style unique datant des années 30, en dehors du gardien, personne à l'horizon.
La banque du Maroc, la Tour de l'horloge, construite en 1910.


MON AMI BOBBY AZOULAY EST EXPERT EN LIVRES ANCIENS M'A ENVOYE PLUSIEURS SUR LA CREATION DE CASABLANCA..................

JE VOUS METS ICI UN PEU D'HISTOIRE POUR LES CASABLANCAIS DE NAISSANCES OU D'ADOPTIONS.

Casablanca, ville moderne édifiée à l'extrême ouest de l'aire méditerranéenne par des populations aux origines très variées - Marocains de la côte et de l'intérieur, musulmans ou juifs, Français, mais aussi Italiens, Espagnols, Grecs, Européens passés par l'Algérie et la Tunisie - a pendant longtemps été un creuset de cultures, dont une architecture originale a été le produit.

De nombreux traits font de l'espace urbain et des édifices de Casablanca une contribution exceptionnelle au corpus de l'architecture méditerranéenne: expérimental et pragmatique, le dessin de la ville est fondé sur un réseau de rues à arcades et sur des voies conçues à partir de modèles méditerranéens, et le rapport de la ville au rivage a été guidé par des modèles tels que Cannes.

L'observation des villes andalouses et marocaines a guidé les concepteurs de la nouvelle médina pendant que l'usage des loggias, des terrasses et des toitures-terrasses offrait le support à des pratiques urbaines méditerranéennes.

Formulés avec des accents art-déco dans les années 1920, ces thèmes trouveront des interprétations renouvelées après 1945. Les adversaires du "Mouvement Moderne" en Europe ont tenté de le discréditer en l'accusant de promouvoir une architecture de "nomades" et de "barbares".

Casablanca reste en vérité un lieu où l'esthétique radicale des cubes blancs détachant leurs arêtes sur le ciel bleu aura été aussi bien le symbole de la modernisation que celui de la rencontre des cultures

Casablanca a été le théâtre d'un foisonnement architectural sans précédent dans l’histoire du 20e siècle.

Dès le débarquement français en 1907, Casablanca prend les allures d'un immense chantier où sont expérimentées toutes les techniques de l'architecture moderne. Louée par la propagande coloniale française comme une "Ville nouvelle", elle attire pionniers et bâtisseurs enivrés par l'effervescence commerciale et immobilière. La liberté, que ce nouvel eldorado suppose va entraîner des constructions d'une modernité saisissante qui seront reprises par la suite en métropole.
Devenue très vite une référence en terme d'aménagement urbain, la ville, choisie pour devenir la vitrine de l'empire français en Afrique du Nord, prend très vite des allures grandioses de capitale: grands magasins, immeubles aux équipements luxueux, grands boulevards, seront régulièrement cités ou exposés dans les congrès d'architecture.

Soly Anidjar


1 - L’évolution de la population de Casablanca
Le Maroc précolonial qui était tourné surtout vers le sud, du fait du poids de son commerce continental caravanier longtemps établi avec l'Afrique noire, se voyait donner plus d'importance à l'intérieur du pays qu'à ses marges maritimes.

La vie citadine qui ne concernait qu'une infinie partie de la population, de l'ordre de 8% en 1900 s'appuyait essentiellement sur les deux anciennes villes impériales de l'intérieur, à savoir : Fès et Marrakech.

Du là les côtes, ainsi bien atlantique que méditerranéennes n'étaient que peu favorisées sur le plan de la vie économique et de l'implantation humaine. Ainsi, toujours en 1900, la côte occidentale contenait 20.3% du total de la population du pays, alors que les montagnes en contenaient 33.1% ( J.F.T coin. lemagreb, homme et espace, coll.U , 360 p,1987 ,paris).

Au premier contact avec l'occident, un déséquilibre spatial commençait à paraître et s'accentuera avec l'occupation du pays . On favorisait de plus en plus la côte, au déterminent de l'intérieur de pays , les soi-disant Capitales économique et politique en alternance qu'étaient Fès et Marrakech furent délaissées malgré elles; en faveur de Rabat, Capitale politique et Casablanca capitale économique , suite aux décisions du Maréchal Lyautey . Ces décisions, écrivait Déthier, "provoquent un déplacement brusque de cent de gravité du Maroc vers sa périphérie atlantique. Au système traditionnel de régions et capitales régionales se substitue un nouvel ordre moderne bipolaire, composé d'une capitale administrative, d'une capitale économique et de divers Satellites…."

Alors que Fès et Marrakech avaient un passé historique très long et riche, Casablanca la "côtière au-delà de sa maigre contribution historique, est avant tout, une ville renaissante du vingtième siècle, et si elle ne s'enorgueillit pas de son histoire, elle lui à été favorable pour son développement ultérieur.

Soly Anidjar


2 – Casablanca : un organisme urbain écrasant


Casablanca, capitale économique du Maroc et point d’ouverture vers l’extérieur, a connu, à l’instar des grandes métropoles mondiales, une problématique générale caractérisée par une croissance démographique élevée, associée à de grands mouvements d’exode rural et urbain, ce qui a engendré une extension spatiale anarchique et une prolifération de l’habitat insalubre.

La situation socio-économique des ménages à faibles revenus à Casablanca n’a pas cessé de s’aggraver. La politique de réajustement mise en œuvre par les pouvoirs publics, visant certains services sociaux, a conduit aux émeutes de 1981 dans les grandes villes, en particulier à Casablanca, où la pauvreté se manifeste avec force. Il nous semble que ces émeutes ont amené l’Etat à renforcer son intervention à l’échelle de Casablanca et à tenter d’organiser son espace socio-urbanistique.

Un grand nombre de documents de planification de la constructibilité des sols ont d’ailleurs marqué de leur empreinte la configuration actuelle de la ville, mais n’ont pas, pour autant résolu tous les problèmes du fait d’une croissance démographique galopante et d’une spéculation sans limites en matière de construction.

Le mouvement accéléré d’urbanisation imposa des changements radicaux dans l’organisation sociale et spatiale de l’espace urbain, dans son fonctionnement, ainsi que dans la définition de nouveaux principes d’action et d’une nouvelle stratégie en matière d’urbanisme. Ceci s’est manifesté par la mise en place d’un nouveau découpage administratif, l’élaboration de nouveaux instruments d’urbanisme et dont la finalité était de remédier aux tendances anarchiques du développement urbain par un aménagement volontariste. Il fallait, donc, déterminer une stratégie et doter la ville d’une vision à long terme.

Cette mission incombait au Schéma Directeur d’Aménagement Urbain (S.D.A.U) du Grand Casablanca, institué par le dahir du 25 janvier 1984 et qui prévoyait, en effet, un ensemble de grandes opérations d’aménagement visant à rationaliser l’essor, à dédensifier et à embellir la métropole.

De ce fait, l’intervention étatique s’est caractérisée par une succession de formules pour la lutte contre les bidonvilles. Ainsi, le Ministère de l’Habitat a réalisé, à travers ses services extérieurs et ses promoteurs publics en Habitat un certain nombre d’opérations. On a, donc, assisté à un passage de l’idée de réalisation de la trame sanitaire, au logement évolutif, aux opérations de restructuration et d’équipements des bidonvilles, puis aux opérations de relogement. Cette intervention dans l’espace périphérique est significative d’un désir et d’une nécessité d’exercer un contrôle sociopolitique sur une population bidonvilloise présentée comme rurale, pauvre et dangereuse.
L’installation des appareils d’Etat dans le centre ville rentre de plus en plus en contradiction avec l’extension spatiale rapide et la dynamique sociale de la périphérie qui échappe de plus en plus à l’emprise du pouvoir politique. C’est le discours politique officiel qui confirme cette situation en reconnaissant l’absence d’autorité locale porteuse d’ordre et de paix dans cette zone périphérique.

Soly


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