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CES FRANÇAIS QUI ONT QUITTÉ LE MAROC À L’INDÉPENDANCE ET CRÉÉ LA VILLE DE CARNOUX-EN-PROVENCE

Envoyé par Jean-Francois.RABATI 
Avec l’indépendance du Maroc, s’est posée la question pour nombre de Français de leur retour en France ou leur départ vers la France, nombre d’entre eux étant natifs de cette terre marocaine.

L’idée a germé dans la tête de quelques uns de créer dans le Sud de la France un point d’accueil regroupant des rapatriés du Maroc qui pourraient habiter de nouvelles maisons sur un terrain qui deviendra la ville de Carnoux-en-Provence à quelques encablures de Marseille.

Ces rapatriés du Maroc à Carnoux-en-Provence seront rejoints par d’autres rapatriés, ceux-ci venant à partir de 1962 de l’Algérie.

Une partie des maisons construites à Carnoux-en-Provence pour les Français du Maroc seront surtout utilisées comme lieu de villégiature estivale. En 1963, le village aura 1200 habitants permanents et aujourd’hui 6600 habitants (2017).

C’est une belle histoire et certainement un creuset où beaucoup de souvenirs du Maroc du temps du Protectorat sont encore bien vifs.
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La première fois que je suis venu à CARNOUX, en Juillet 1960, depuis Nice ou j'étais arrivé en Août 1959 de Rabat, c'était pour voir sortir de terre la villa de mon Oncle, JEAN QUEUTELOT, qui était pilote à la ROYAL AIR MAROC, juste au dessus de la villa de monsieur HEINRICH qui, l'année précédente, au collège des Orangers, à Rabat, était encore mon prof d'éducation physique, et surtout de saut à la perche !
Et, de 1960 à 1965, date à laquelle je suis parti faire mon service militaire à ISTRES, durant les mois de JUILLET et AOUT j'étais à CARNOUX, ai assisté à son développement, vu ses quartiers se multiplier et s'animer, ses commerces s'ouvrir, les immeubles aussi sont sortis de terre, participé à la structuration du jardin de la villa, participé à la réalisation de la piscine, la plantation des arbres, comme cela se faisait aussi chez les voisins qui nous entouraient.
Et, vers les 4 à 5 heures de l'après-midi, je rejoignais, devant le bar-restaurant des SANTONI, en face de l'église, mes copains, mes copines, les LEROY, RAGUE, LAFORET , LEPEE, SANTONI, et nous allions nous baigner à CASSIS !
Les adultes nous préparaient aussi des fêtes, en soirées, ou nous allions jusqu'à participer à des spectacles !!!!!
C'est d'ailleurs en la fin de l'un de ces spectacles, que je découvrirai le mélange du jus de fruit et du rhum qui, durant trois jours me laissa incapable de tenir des propos compréhensibles, et aucun souvenir de la soirée Martiniquaise que j'avais trop arrosée , mes amis de Carnoux doivent, eux aussi, se rappeler de ces soirées et de celle là m'est venue méfiance pour les mélanges !!!
Aujourd'hui, CARNOUX est une belle ville, pas trop grande, et j'ai toujours beaucoup de plaisir à m'y rappeler d'excellents souvenirs de cette époque !!!!
Formidable d’avoir parmi les membres de DAFINA un des premiers Français ayant connu le début de la construction de la ville de Carnoux-en-Provence.

Le témoignage de Jean d’A nous apporte des noms de ces pionniers, dont celui de son oncle pilote à Royal Air Maroc et aussi celui du grand décathlonien Ignace HEINRICH.

Ce dernier sera professeur d’éducation physique au Maroc à la suite de sa carrière au plus haut niveau puisque ce très grand athlète sera vice-champion olympique du décathlon en 1948, champion d’Europe en 1950 et 7 fois champion de France dont 4 au décathlon. M. HEINRICH sera président du ‘’Comité des cinq’’ qui obtiendra le classement de Carnoux-en-Provence en ville en 1966. (Cf le site Internet de la ville).

Parmi les noms des copains cités par Jean d’A on découvre que certains se sont associés pour créer des commerces (on peut supposer des mariages) qui existent toujours à Carnoux.

Dans cette ville vit certainement une certaine âme du Maroc.

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Non seulement I. HEINRICH a été un très grand champion mais il a aussi su passer le témoin dans le cadre de son activité de prof de gym au collège des Orangers de Rabat avec des nouveaux champions comme MILLION, le fils de ma prof de sciences en ce même collège ou F. JONAS qui fut champion de France.
J'ai mentionné monsieur SANTONI comme très actif en son Café-Restaurant, premier commerce dont je me souviens à Carnoux, mais sans oublier la famille LEROY dont les parents, comme les enfants étaient tous très actifs en leur magasin d'alimentation générale, dans la barre d'immeubles à coté de l'église.
Mais, aussi, comment ne pas penser à Monsieur PROPHETE, qui fut à la base de la création de CARNOUX, vers le milieu des années 1950, alors qu'il habitait encore Casablanca, en fondant la Coopérative Immobilière Française, qui, jusqu'en 1966 , financièrement comme structurellement, portera Carnoux vers son autonomie ????
Mais je suis persuadé que d'autres, à Carnoux, sauront mieux que moi, vous rappeler les belles étapes qui menèrent ces anciens du Maroc à vivre en cette cité, sans oublier sa zone industrielle !
Salut Jeand'a,

Tu cites des noms de r'batis bien connus…

Sauf erreur de ma part la commune de Carnoux-en-Provence a été créée par décret ministériel en date du 26 août 1966 paru au JO le 28 août 1966.

Donc,officiellement,tous ceux qui se sont installés là avant 1966 se sont,en réalité,installés dans la commune de Roquefort-la-Bedoule.

Toi qui connais très bien l'Histoire de Carnoux-en-Provence peux-tu préciser à partir de quand on a utilisé cette appellation ?
Exact Cigalou ................ notre adresse étai Carnoux-en-Provence par Roquefort la Bedoule.

Jean d'A j'habite à Carnoux depuis juin 1960, mon mari et moi étions les plus jeunes propriétaires à l'époque, nous avons donc assisté à la naissance d'une ville ....il fallait y croire ...... j'ai bien sur connu ton oncle et toutes les personnes dont tu parles et demain matin malheureusement je vais aux obsèques de Maguy Santoni, épouse Rague dont le père tenait la brasserie La Grotella ......maintenant disparue puisque tous les magasin de l'époque ont été rasés ... ils étaient provisoires et sont restés 50 ans au même endroit ... le centre a beaucoup changé, de nouveaux magasins de l'autre côté du boulevard ... Nous sommes presque les seuls survivants de l'époque puisque arrivés très jeunes. C'est la famille ROY qui tenait l'épicerie à l'époque et non Leroy. Cela fera donc 60 ans en juin que nous sommes à Carnoux ......

Amicalement à toi et à Cigalou.
Bonsoir fanfan 13,

Cela me fait vraiment plaisir de lire ton message…je t'adresse mes meilleures pensées ainsi qu'à tes proches.

Tu réponds,en partie,à mon questionnement...confirmant le nom de la commune jusqu'au 26 août 1966...à savoir Roquefort la Bedoule…

Lorsque tu dis que ton courrier,avant cette date,était adressé à "Carnoux-en-Provence par Roquefort de Bedoule" est-ce que cela signifie que Carnoux en Provence désignait un "lieu-dit" ?...sait-on depuis quand ?...

Amicalement.
Bonjour Fanfan13, et merci beaucoup pour ton message.
Je suis très triste pour MAGUY, l'épouse d'Alain RAGUE, nous avons, de 1960 à 1965, époque ou je passais toutes mes grandes vacances à Carnoux, été des amis, je vais penser très fort à elle aujourd'hui. Embrasse Alain de ma part.
Bonsoir à tous les deux .....

Oui Carnoux était un lieu dit ... la vallée était parait-il abondamment pourvue et plantée de noyers, d'après l'étude étymologique de "Carnoux", "Car" voudrait dire "clos" "enclos" "Noux" "noyers" .. donc "clos des noyers", si à Carnoux a été ajouté "en Provence" ce fut pour affirmer le désir des Français du Maroc de s'intégrer à cette région provençale.Dans le livre de Monsieur Raoult "Naissance d'une idée ... Création d'une cité il est dit que dans des manuscrits classés aux archives départementales des B du R il est établi que notre vallon était déjà habité en 1133 au moins.

Jeand'a je ferai la commission à Alain .. il faisait peine à voir ce matin lors de la Messe, entouré de ses deux filles .. Maguy a été incinérée et elle sera inhumée en Corse. Maguy t'avait-elle raconté que chose amusante lors de la libération du midi de la France par les troupes alliées, à la tête de son détachement du 10e Tabor marocain, son père étant en marche vers Cassis par une chaleur torride s'arrêta pour se désaltérer avec ses hommes à une source très voisine de son futur établissement ! Coïncidence peu banale !

Il se fait tard .. je pourrais encore écrire sur Carnoux !!!!!!!!!!

Bien amicalement à vous deux Cigalou et Jeand'a !
Bonsoir Fanfan 13,

Merci beaucoup de ta réponse très précise...nous sommes d'accord sur "Carnoux" lieu-dit de la commune de Roquefort-la Bedoule.

Puis ce lieu-dit devient,grâce,en particulier,aux français du Maroc un véritable "village" qui devient autonome(érigé en commune en 1966) sous la très jolie appellation de "Carnoux en Provence"...

A mon avis,autrefois le lieu-dit "Carnoux" faisait partie du hameau "La Bédoule"...il s'agissait probablement d'un vaste domaine appartenant à de Roux-Larcy,important propriétaire de la commune de "Roquefort"...peut-être "château Carnoux" ou "bastide Carnoux" ?...

Amicalement.
Dans la création des espaces qui devaient accompagner la nouvelle commune de " CARNOUX EN PROVENCE ", ceux qui participaient, auprès de monsieur PROPHETE, au dossier, devaient être très diplomates car ils avaient en face d'eux les communes de LA BEDOULE, CASSIS, et AUBAGNE, lesquelles, cela se comprend, ne voulaient pas céder 1 m2 de leurs patrimoines à la création de cette nouvelle commune !
Si, de 1960 à 1962, CARNOUX n'a été peuplé que de ceux qui venaient du Maroc avec, aussi une main-d'oeuvre à la réalisation des maisons originaire du Maroc, à partir de 1962 la population s'est accélérée avec la venue des Français d'Algérie.
Et nous, adolescents, déjà bien bousculés en 1959-1960, par notre départ du Maroc, nous sommes trouvés avec ceux qui arrivaient d'Algérie, et qui étaient encore bien plus secoués, traumatisés, et je crois que ce mélange, en CARNOUX, a été moins douloureux que pour ceux que j'ai croisé à Nice, ou j'habitais 10 mois par an, ou qui arrivaient en d'autres villes de France.
Pour mieux te situer, Fanfan 13, la villa de mon oncle, en arrivant au rond point de l'église, prendre à droite l'Avenue Jean CHARCOT, laisser à droite l'impasse " Allée Louis Antoine De BOUGAINVILLE ou habitaient mes copains LEPEE, et prendre à droite vers les tennis, dépasser de 10m les tennis et prendre tout de suite, à droite, la petite allée en impasse qui ne donne que sur la villa ou nous habitions, villa qui surplombe légèrement les villas de l'espace qui termine l'Allee L.-A. De BOUGAINVILLE, ou je pense que tu habites.
Cigalou la Bastide date du XVIIIe siècle, elle a été appelée tour à tour, le Château, le Mas, le Relais de la Malle-poste, la Bastide, l'Hostellerie, et maintenant la Crémaillère. Elle a été en premier lieu la résidence provençale de la célèbre famille Clermont-Tonnere, originaire du Dauphiné. C'était la seule habitation du lieu-dit "Les Carnoux", elle a ensuite servi de relais aux diligences venant de la Côte d'Azur et allant à Marseille par Cassis et Aubagne. Au début de notre siècle, le grand architecte (pris de Rome), Tony Garnier acquit la demeure et ses terres et y traça un jardin.

Jeand'a la petite allée en impasse dont tu parles ne donne plus que sur la maison de ton oncle car à sa droite a été construite une maison à l'endroit qui devait être un espace vert, le propriétaire est Jacky Bonneau, peut-être l'as-tu connu en son temps ? à gauche la maison de la famille Deverdun a été vendue par les enfants ..... nous n'habitons pas Allée de Bougainville, mais Allée Dumont d'Urville et nous sommes les derniers survivants des propriétaires de l'époque dans notre rue ...

Amicalement
Bonjour Fanfan13, et, effectivement, ta maison se trouve, à vol d'oiseau, à une centaine de mètres de celle de mon oncle.
Si je n'ai pas connu la famille Bonneau, par contre nos voisins , les DEVERDUN oui car leurs enfants avaient nos ages.
La dernière fois que je suis venu à Carnoux, cela devait être à l'occasion des 50 ans de Carnoux , Maghy et Alain RAGUE m'avaient contacté en me disant qu'était là une bonne occasion de se revoir, et, accompagné de mon épouse, nous étions présents au repas de cet événement.
Salut Fanfan 13,

Si nous parlons du lieu-dit CARNOUX situé dans le hameau de la Bédoule ( commune de ROQUEFORT ) il y avait bien un "château" dit de "Carnoux" appartenant à de ROUX-LARCY.

J'en trouve la trace de 1894 à 1914...de même les frères Lieutaud,viticulteurs à "Carnoux".

A l'époque dans la commune de ROQUEFORT(Canton de La Ciotat) il y avait également les "châteaux" dits de Roquefort,Fontblanche,Juhlans,Rouvière et Les Tocchi(hameau de la Bédoule).

Dans mes notes de lecture je trouve sur le lieu-dit CARNOUX...en 1954 une dizaine d'habitants,une "Bastide",une "bergerie",un "bâtiment agricole"...céréales,amandes...viticulture?
Juillet 1964, je viens de finir de roder ma BMW R51/3 qui a passé tout le mois de Juin à la section moto du Lycée des EUCALYPTUS à Nice. J'y ai profité qu'un de mes profs, fou de ma moto, m'a proposé qu'elle y soit refaite à neuf, et qu'elle profite aux élèves car plus récente que celles sur lesquelles ils apprennent, et que cela ne me coûtera rien !
Elle ne fait plus 500 cm3, elle a des carburateurs plus gros et sans passage par le filtre, des soupapes en conséquence, des pistons plus gros et alésages adaptés, une bombe !
Je m'en vais sur CARNOUX, entre Antibes et Fréjus, portion d'autoroute avec la roue avant très légère à 200 KM/H, et j'arrive après 90 minutes de plaisir, à la villa ou Michel et Alain RAGUE sont installés avec leur mère. Nous passons une super journée, et je leur parle de repartir vers 17h car je souhaite m'arrêter à Juan les Pins ou ce soir débute le Festival du JAZZ, et nous repartons, eux avec leur voiture et moi qui leur ouvre la route dans un temps similaire à celui du matin. Je les laisse à Juan les pins, rentre chez moi à Nice pour me changer, reprends la moto, elle refuse de démarrer, nous ne sommes pas à l'époque du téléphone portable, ils profiteront du JAZZ sans moi !!!
Je vous rassure, mon épouse que je fréquentais déjà, m'a vu la doubler avec la moto, d'ou un choix du genre : c'est moi ou la moto, et j'ai fais cadeau de la moto au Lycée des EUCALYPTUS, et aujourd'hui je ne regrette rien, je dis seulement à mon épouse que avec le trafic d'aujourd'hui, Nice - Carnoux à moto, cela doit être ennuyeux !
Dans, je l'espère, les derniers jours d'un confinement que je trouve, non seulement trop long, mais aussi mal adapté à mon caractère, mais que j'ai respecté à la lettre, je fais ici un petit bonjour à tous les anciens de RABAT en espérant qu'ils ne comptent pas dans leur famille une victime de cet affreux Coronavirus !
Malheureusement, mon neveu, 53 ans y est resté, j'aurais préféré que moi, chibanis, parte à sa place !
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