Rabat d'avant 1920 ........ 1

Je pense que c'est l'école supérieure de langues arabes et berbères qui donnait des cours rue bab Chellah en face de la grande Mosquée de la rue Souika, puis qui a déménagé boulevard El Alou. Cigalou ou Debdoudi nous ont affiché les deux avis des cours dans les pages précédentes. C'est cette école qui est devenue l'institut des hautes études marocaines quand elle s'est insatalléé devant bab Rouah.

C'est Debdoubi qui a posté les deux textes pages 65 et 67

Bonsoir chers amis Dafinautes,

Voici deux photos prises à Rabat dimanche dernier.
Devinez ce que c'est?

Vue d'ensemble:


Gros plan:

Ker Izel,
concernant l'Ecole Supérieure de Langue Arabe et de Dialectes Berbères l'ami Debdoubi a communiqué des documents en page 65 et 67 selon lesquels le 10 décembre 1912 au N°1 de la rue bab chella se trouvait dans un premier temps un local provisoire de l'Ecole Supérieure ;
puis des cours sont donnés en mai 1914 dans un local sur le boulevard el alou...lieu exact non précisé(peut être l'annexe de l'imprimerie Mercier citée dans un autre document)...
Nous savons également avec certitude que le bâtiment de l'Ecole Supérieure de Langue Arabe et de Dialectes Berbères existait en 1917 avenue Biarney et qu'il a changé de nom(IHEM) en 1920...ceci a été expliqué à la page 32...

En page 57 de ce sujet dans ton message du 29 novembre 2008 tu nous a expliqué que ton grand père était le premier directeur de l'Institut des Hautes Etudes Marocaines-IHEM-de RABAT...Sans indiscrétion est il possible de savoir de qui il s'agit?
Tu as peut être des informations intéressantes à nous faire partager sur l'IHEM et sur le passé de Rabat des années 1910-1920 ...

Cordialement

Salut Rbaty,
C'est sympa de prendre des photographies le dimanche à Rabat pour alimenter ce sujet de Dafina...
On dirait bien une conduite d'eau...
A quel endroit ont été pris les clichés?

A Fes, Le 17 avril 1912, les troupes chérifiennes se révoltent. Une population fanatisée massacre au hasard.
Le colonel Brulard mate la rébellion et Plusieurs insurgés furent exécutés. Parmi les mutins, il y eut ces prisonniers ramenés à Rabat.
J'ai beau essayer de localiser l'endroit mais je n'ai pas réussi.
Il est interressant de par l'existence de ce tronçcon de voie ferrée qui peut être un indice.
Pièces jointes:

Salut Cigalou,
Je m'attendais bien à ce que ce soit vous qui vous intéresserez à ma devinette.
J'ai pris ces photos sur l'avenue Sidi Med ben Abdellah, ex-route de Casa.
Mais là, je crois que ça devient évident...

Rbaty,
il n'y a aucune raison de se vouvoyer...
les noms des routes et rues de Rabat ayant tellement changé de fois en un siècle qu'il convient d'être précis...
Qu'entends tu par "ex-route de Casa"?...l'avenue Foch à l'Océan?...
As tu des repères afin de visualiser ce tronçon d'aqueduc sur les anciens plans de Rabat?

Bravo Cigalou!
Vous Tu l'as dit, c'est le fameux aqueduc!
C'est celui-ci que vous (ça ve venir...) tu as montré sur la photo à coté du camps Garnier. Car si on continue sur l'avenue Foch, bien au delà du quartier de l'océan, on longe le cimetière chrétien par l'ouest puis on tombe nez à nez avec ce tronçon d'aqueduc ignoré des riverains.
Voici le reste des photos:



On devine déjà 3 canaux obturés, En fouinant un peu aux alentours, je trouve la continuité de l'aqueduc, cette fois-ci avec les 3 canaux non obturés (mais qui on servi de poubelle...)

Cigalou,
Je me rappelle un ancien plan de Rabat où tu as montré le cimetière chrétien, avec, me semble-t-il un aqueduc(?).
Je vais feuilleter ce forum pour retrouver le plan correspondant.
Mais plusieurs questions me turlupinent:

- Pourquoi 3 canaux pour cet aqueduc? Eau pour rosage + eau potable + ...?

- Quel aqueduc est le plus ancien? dans un texte posté précédemment par Debdoubi, il est dit Que Yaacoub El Mansour a fait construire un DEUXIEME aqueduc pour ramener l'eau de Temara. Alors c'est lequel? Celui qui passe par Souissi vers l'aguedal ou celui-ci qui prend la direction de Bab El Alou?

Rbaty,
si j'ai bien compris tes explications tes dernières photographies montrent un tronçon de l'aqueduc "aérien" qui apparait sur les anciens plans de Rabat de 1912,1922 et 24...Prés du cimetière chrétien de Kebibat...voici le plan de 1922...on peut voir également la Tannerie Marocaine de Rabat...il y en avait également une à Salé...
Pièces jointes:

Voilà, j'ai retrouvé le plan en question:
Le bout d'aqueduc que j'ai vu se trouve sur la gauche, à coté de la lettre "A" d'AQUEDUC.



Et voici le texte de Louis Chénier: Remarquez "une source saillante à peu de distance de celle qui fournit de l'eau à Rabat".

Donc 2 sources (Aïn Atig et Aïn Gheboula) et 2 aqueducs

Il est certain qu'il y'avait au moins 2 aqueducs dont l'un serait Almohade et l'autre Alaouite.
L'un de ces aqueducs arrivait jusqu'aux oudayas.
Le texte suivant d'Henri Basset nous donne une idée là dessus.
Pièces jointes:

Sur les anciens plans de Rabat on trouve également un aqueduc(sur le sol) qui arrive à l'extrémité du Palais du Sultan...
Cet aqueduc frôle la place Bellevue ...amenait il l'eau de la même source?...vu les distances entre les deux aqueducs j'ai des doutes...
N'oublions pas l'aqueduc de Salé!
N'y a t il pas eu d'études effectuées par des spécialistes à Rabat?

Des spécialistes de Rabat? je n'en connais que sur Dafina
Mais je continue à chercher...

Bonjour !
Cigalou, si je suis si attachée à ce forum c'est justement parceque je ne connais presque rien de ma ville natale.
Mon grand père, Louis Brunot, professeur d'arabe, a enseigné à l'école supérieure de langue arabe à Rabat de mars 1913 à la déclaration de guerre d'août 1914.
Ensuite de 1915 à 1919, il a été le premier directeur du collège musulman Moulay Idriss de Fès, puis il est revenu à Rabat, sur la demande de Georges Hardy, pour créer à la direction de l'instruction publique le service de l'enseignement musulman. Ce service était-il déjà en 1919 aux Touargas comme on le voit sur le plan américain ? Ensuite (quand?) la direction fut construite à côté de l'IHEM.
Il a toujours enseigné à l'école supérieure devenue IHEM dont il a été nommé directeur en 1935 tout en conservant son service à la direction.
Il a écrit de nombreux articles dans la revue Hespéris publiée par l'IHEM et imprimée par l'école du livre située entre la direction et l'IHEM. Entre autres livres, il a fait une étude des textes judéo arabes de Fès avec Elie Malka dont le fils a écrit ce livre bilingue sur "Rabat hier et aujourd'hui".
Voilà.
Je reconnais que je ne devrais pas faire sans preuves des hypothèses "hardies" sur l'école arabe du bd El Alou, mais je me demande où elle pourrait avoir sa place au milieu de tous ces cafés !

A part ça, les acqueducs, ça me passionne aussi.
Bonne journée
Ci-joint, la direction en 2007
Pièces jointes:

Ker Izel...bonjour et merci de ces précisions sur Louis Brunot qui a donc été directeur de l'Institut des Hautes Etudes Marocaines non pas en 1920 lors du changement d'appellation mais en 1935...
Voici une carte postale éditée par la "Librairie Moderne" de Rabat de l'Ecole supérieure de Langue Arabe et de Dialectes Berbères(futur IHEM) dans ses locaux définitifs de l'Avenue Biarnay...ce bâtiment existait déja en 1917 lors de la Foire de Rabat ...
Pièces jointes:

Ker Izel,
Dans les années 1920 la "Direction Générale de l'Instruction Publique des Beaux Arts et des Antiquités" comptait huit services(Institut Scientifique,Archives et Antiquités inclus) parmi lesquels "Enseignements des Indigènes...je trouve trace d'un chef de ce service dénommé "BRUNOT,Docteur es-Lettres"...
Je suppose qu'il s'agit de ton grand père...connais tu la période pendant laquelle il a dirigé ce service?

Mon Gd père a crée ce service en 1919. Je sais qu'il a demandé à en être déchargé, peutêtre en 1935 quand il est devenu directeur de l'IHEM, ou alors en 1940. C'est Monsieur Lucien Paye qui l'a remplacé.
Je ne suis pas chez moi cette semaine, je pourrai peut être confirmer la date.
Il était bien docteur es lettres après avoir soutenu à Alger une thèse sur "la mer et ses traditions à Rabat et Salé"
Il a enseigné à l'IHEM jusqu'à sa retraite en 1947.

Bonsoir les amis.

Je continue, un peu plus loin, avec le texte d'Henri Basset sur l'aqueduc Almohade.

Il est exclu que l'aqueduc de Salé qui partait de la source El barka, traversait le Bou-regreg.
Pièces jointes: