Les exploitations foresti?res en temps du protectorat

Bjrs
pouviez vous nous fournir ce qui faut à ce sujet.
on se verra plus tard

il existe un bouquin de souvenirs d'un forestier français: JACQUOT , il y a des extraits sur internet

merci camarade

Tout en connaissant de nombreux postes et quelques garde-forestiers, c'est curieux, je ne me souviens pas avoir vu de coupes, ni de grumiers transportant des billons, ni de scieries. Pourtant qui dit martelage dit abattage... et ce qui s'en suit.
J'entendais plutôt parler à longueur de temps de boisement sur des hectares et des hectares de bled... de la protection des plantations contre le vagabondage des troupeaux qui broutaient les jeunes pousses, du saccage des sangliers qui retournaient les pépinières, des rondes de nuit contre les charbonniers, de braconnage , des stages à Ifrane, des aménagements ou des évacuations de postes, etc.

Mais j'ignore si la gestion forestière relevait totalement de l'administration des Eaux et Forêts.

Citation
Maurine
Tout en connaissant de nombreux postes et quelques garde-forestiers, c'est curieux, je ne me souviens pas avoir vu de coupes, ni de grumiers transportant des billons, ni de scieries. Pourtant qui dit martelage dit abattage... et ce qui s'en suit.
J'entendais plutôt parler à longueur de temps de boisement sur des hectares et des hectares de bled... de la protection des plantations contre le vagabondage des troupeaux qui broutaient les jeunes pousses, du saccage des sangliers qui retournaient les pépinières, des rondes de nuit contre les charbonniers, de braconnage , des stages à Ifrane, des aménagements ou des évacuations de postes, etc.

Mais j'ignore si la gestion forestière relevait totalement de l'administration des Eaux et Forêts.

bonjour Maurine,

dans les années 52/53, j'étais en colonie de vacances à Aïn Kerzouza, dans la montagne entre Azrou et Aïn Leuh et l'un de mes compagnons était le fils d'un capitaine de l'école des Eaux et Forêts à Ifrane, il s'appelait Gélormini.
je crois qu'à cette période on en était encore à "l'inventaire" des richesses de la forêt (de feuillus et de résineux) marocaine, de sa protection, de sa mise en valeur et de son développement, pas encore de son exploitation..."en grand"!
le martelage devait sans doute surtout désigner ce qu'il fallait conserver et non pas seulement ce qui était "condamné!"
je ne parle pas de la forêt de chênes-lièges, bien sûr, qui était en plein rendement!
bonne soirée

Merci à tous
au contraire aux français, les espagnoles ont massacré les forêts du Nord du Maroc.
Pour celà je ne cesse pas de rechercher et je vais afficher toutes nouvelles des anciennes exploitations dans la partie Nord du pays.
et à cette occasion je porte à votre connaissance que l'Institut Technique Royal Forestier de Salé (Ex-Ecole royale Forestière) cache beaucoups de portraits et documentations concernant l'histoire de l'exploitation et gestion des forêts marocaines par les français, et quand j'aurais léoccasion de les récupérer je vais vous informer.
à l'époque le directeur de l'école forestière d'Ifrane puis de salé est appelé Mr.FRANCLINE

Bonsoir à tous
izm est de retour avec des nouvelles;
voici une photo démontrant les exploitations espagnoles dans la forêt de Talasemtane dans la région de Chefchaouen;
là ils exploitent le chêne zène (Quercus faginea), le cèdre de l'Atlas 'Cedrus atlantica), le sapin du Maroc (Abies marocana; appelé autre fois Abies pinsapo ssp.marocana et ssp.tazaoutana)
cette photo est extraite de la REVISTA DE MONTES
Pièces jointes:

A titre indicatif les espagnoles utilisaient surtout le bois de chêne zène (en vernaculaire c'est TACHT) pour la confection des traverses des chemins de fer en espagne, et c'est comme ça que les zènaies (forêts de chêne zène) du Nord du Maroc ont été massacrées.
Au Maroc on peut trouver deux espèces de chêne zène :
- Chêne zène sur substrat calcaire appelé Quercus faginea;
- Chêne zène sur substrat siliceux appelé Quercus canariensis

En fait le martelage consistait à distinguer les arbres d’une parcelle pour les commercialiser au mieux. Soit ils étaient arrivés à maturité, soit le houppier gênait la régénérescence ou le développement de baliveaux sous eux, soit la pousse était incorrecte, etc., etc.
Ces jours-là, la brigade du district répondait à l’appel. A chaque arbre, il fallait estimer le cubage sur pied, lui attribuer un n°, sur le tronc, côté hachette, écharper un morceau d’écorce jusqu’à la chair tendre du bois, là, frapper l’empreinte du marteau des Eaux & Forêts . Marteau qui ressemblait à une petite hache en fait.

Lorsque les bois avaient été évalués ils étaient proposés aux marchands, à la criée, aux enchères montantes, (l’aboyeur, était un forestier qui pouvait dévaler le rôle à tout berzingue et sans fourcher)

Dans les années 50, les stages des agents techniques se faisaient à l'école forestière d'Ifrane, elle avait été créée en 1948. Les forestiers y apprenaient aussi l'arabe littéraire, pour se faire compendre des ouvrier embauchés sur les chantiers... heureusement qu'ils avaient un cavalier (un second) pour leur parler en dialectal ou en berbère.

A Oujda un Ingénieur en Chef s'appelait Le Chatelier. Le District tenait l'oriental jusqu'à Debdou.

cette photo présente le transport des produits forestiers issus de l'exploitation des arbres de chêne zène (roble en espagnole) de la forêt de Talassematant région de Chefchaouen (Chaouen) par les camions de "De La RENFE" vers ses scieries qui se trouvent à Beni Hassan (actuellement Souk Larbaâ des beni Hassan ou AL HAMRA; appelé autrefois Renfe suite à cet exploitant forestier espagnol).
cette photo est aussi extraite de la REVISTA de MONTES.
Pièces jointes:

Cette photo illustre la scierie de DE LA RENFE à Souk Larbaâ des Beni Hassan, par laquelle les grumes de chêne zène se transforment en madriers (maderas en esp) pour facilter leur transport à Malaga en espagne, là où ils seront transformés en traverses pour servir dans la construction des chemins de fer en espagne.
Cette scierie sert à la confections des madriers de chêne zène issu des zénaies de Talassemtanen, Bab Barred et Jbel Bouhachem (la plus grande et la belle zénaie du Maroc et d'Afrique du Nord).
Tjrs la même source
Pièces jointes:

voici une photo démontrant le déchargement des camions de ces lourdes grumes.

Hayach tamara ou bargadi ihhrrar âari, issound aqazdir ioukhlij, ihda tissoufa
Pièces jointes:

Temoignage d'une personne qui a vecu à l'époque de l 'exploitation des forêts du Nord du Maroc par le conquistador espagnol;
c'est un extrait de la REVISTA DE MONTES, traduite;
amusez-vous!

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Pièces jointes:

histoire vraie

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Pièces jointes:

à suivre

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la suite

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Pièces jointes:

Je ne sais à quelle époque exactement mes parents ont décidé d'éloigner la famille de Casablanca car ils craignaient les bombardements. C'est ainsi que mon père s'est partagé entre les travaux publics et la fonderie à Casa et l'exploitation forestière et les mines de plomb et d'antimoine dans le Moyen-Atlas.

Il y avait une grande concession forestière et y exploitait des chênes verts et des chênes-liège.

Il me semble que la société s'appelait "aux forêts marocaines" ou "les forêts marocaines". Mon père n'était pas marocain.

Ce qui nous etait rapporté c'est que la mise en exploitation de cette concession n'a pas été de tout repos. Les bâtons dans les roues ont été frequents a l'époque par ceux qui voyaient d'un mauvais œil un concurrent ou un concurrent de plus.

Si je ne me trompe dans mes souvenirs une grosse part des plus grosses exploitations forestières etaient liées à des familles de militaires implantées depuis longtemps.

Mon père s'est même vu opposer un "décret" lui interdisant la coupe mécanique qu'il avait organisée sur son exploitation. On avait fait spécialement un texte contre lui.

Cette exploitation a failli coûter la vie à mon père car il y a eu deux incendies volontaires où les maisons ont été brûlées, mais pas qu'elles. Au cours du second, mon père doit la vie sauve à un des contremaîtres qui l'a retrouvé dans un état deplorable duquel il est sorti.

Donc, l'exploitation forestière cela a été pour mes parents une parenthèse assez douloureuse avec cet accident ou mon père a failli perdre la vie.