OUJDA, ville frontaliere, son histoire,ses origines..

Un autre jeu m'a beaucoup frappé par sa simplicité; c'était au début de l'été, à la saison des abricots, excellents et énormes au Maroc. Après les avoir dégustés au dessert, nous récupérions les noyaux, les lavions et une fois séchés, les emportions à l'école. Le jeu était inspiré du jeu de billes: on lançait, à tour de rôle, les noyaux d'abricots dans un "pot" situé d'abord à deux mètres, puis à trois mètres, puis à quatre et ainsi de suite. Dès que le noyau tombait dans le pot, on ramassait tous les autres noyaux jetés par les partenaires moins chanceux; celui qui gagnait c'était celui qui avait pris tous les noyaux des autres. Une autre variante consistait à poser un gros noyau ("la mère" en équilibre sur une marche ou un petit muret. Il fallait l'atteindre et le déséquilibrer à l'aide d'autres noyaux lancés avec précision derrière une ligne placée à un mètre ou deux de la cible. Cela s'appelait "5 la mère", parce que 5 était le nombre de noyaux d'abricots gagnés par le tireur chanceux. Certains garçons faisaient même une petite tombola: ils utilisaient un fond de boîte à chaussures percé de plusieurs trous, de différentes valeurs;le jeu consistait à lancer les noyaux d'abricots dans les trous qui rapportaient le plus, de cinq à vingt noyaux. Les gains étaient "payés" par le propriétaire de la tombola. Il fallait nous voir à l'école avec nos poches remplies de noyaux d'abricots, poches des culottes ou pantalons, poches des tabliers alors obligatoires, poches de la chemise et le cartable plus chargé de noyaux parfois que de livres! Ma mère avait même fini par me confectionner un petit sac fermé par un élastique coulissant, à l'instar des sacs pour le goûter, afin que je n'abîme plus mes poches.

Ah! ces goûters de quatre heures (comme on disait) préparés par maman! Il y en avait un différent chaque jour pour varier les plaisirs; sandwich au saucisson-beurre sandwich au fromage ("Vache qui rit", plutôt "sérieuse" à l'époque), sandwich avec du fromage de Hollande, sandwich au Tonimalt et au beurre, sandwich au chocolat; si l'on compte bien, en voilà un par jour. Mon préféré était celui au saucisson avec du beurre.

Pour vous dire combien les relations étaient belles à l'époque, je suis obligé d'évoquer des habitudes locales, émouvantes quand on les resitue aujourd'hui.
Les rapports avec nos maîtres ou maîtresses d'école étaient très courtois; chaque année pour la Noël ou le Nouvel An, les enfants européens offraient pratiquement tous à leur maîtresse une boîte de chocolats ou des friandises; c'était un cadeau de remerciement pour leur soutien permanent. Pendant le Ramadan, les élèves marocains apportaient d'excellents gâteaux confectionnés par leur mère.
Je me souviens encore bien de mon maître de CM2, très exigeant et juste, M. BETTAN, 1953-54, qui a su me "pousser" pour ma réussite à l'examen. Qui s'en souvient encore de nos jours?
Après l'école élémentaire et si l'on avait réussi l'examen d'entrée en sixième, qui existait alors, on entrait au Lycée de Garçons et les filles au Lycée de Jeunes Filles. Mon entrée en sixième classique a été ma première grande émotion, parce que j'avais réussi un examen présenté comme difficile, parce que j'entrai dans un établissement qui me paraissait immense, parce que je découvrais plusieurs professeurs et plusieurs matières nouvelles. J'y découvris aussi sans plaisir la permanence, cette sorte de salle d'attente, comme dans les gares, où l'on côtoie plusieurs personnes et où l'on s'ennuie avant un voyage passionnant dans l'Antiquité gréco-romaine ou le merveilleux déchiffrage de la langue latine avec ses roses (rosae), ses maîtres (dominus) et ses temples (templum). En effet, on apprenait le latin en sixième.
Un cours me marque encore de nos jours; j'évoquais plus haut la saine émulation entre les élèves. Eh bien! je l'ai vécue au cours d'arabe classique que mon père, prévoyant l'avenir, avait souhaité me voir suivre en première langue. Nous étions un petit groupe d'une douzaine d'élèves, je crois bien. Aux compositions écrites, où j'essayais de m'appliquer avec la plus grande ferveur, le premier était un élève marocain, le second un élève juif et j'arrivais en troisième position, tout heureux de tenir ce rang après d'illustres devanciers.
Ah! oui! j'allais oublier une précision propre aux conditions de vie locales: les horaires d'été à l'école! Non, rien à voir avec l'heure d'été en France... Dès l'arrivée des fortes chaleurs, en juin, et jusqu'à la fin de l'année scolaire (vers le 14 juillet à l'époque), les horaires étaient modifiés: 07h30-11h30 le matin et 15h-17h30 l'après-midi. Ainsi on faisait la sieste en évitant de sortir au plus fort de la chaleur. C'était bien pour tout le monde. Et maintenant? est-ce toujours le même rythme?
@+ si vous le voulez bien...

Ecole Charcot / CM1 / 1955 / Classe de Mlle Nezri
Pièces jointes:

Ah! MERCI, chère Maurine, de m'avoir expliqué comment "compresser" une photo; il faut passer par le scanner. Donc voici en PJ la photo souvenir de la classe maternelle avec Mme BLANC (à droite) et SIMONE...(?) (à gauche), en hiver 1949. Qui se reconnaît sur cette photo?
Pièces jointes:

Et un grand merci à Meskellil pour sa photo de 1955; il me semble que ce doit être le CE2 parce que je n'y retrouve pas mon frère qui cette année-là était en CM1. Dire que j'ai oublié le nom de cette institutrice...à moins qu'elle ne soit arrivée après mon passage dans cette classe...

P'tit Jacques a écrit:
-------------------------------------------------------
> Cher Elie,
> Je ne veux pas faire de la surenchère par rapport
> à votre beau et émouvant récit des années du Maroc
> mais j'aimerais seulement faire partager mes
> souvenirs d'enfance à tous les Oujdis
> d'aujourd'hui, qui traversent ces rues et paysages
> que nous avions fréquentés auparavant. Peut-être y
> rencontreront-ils notre âme?
> A l'école, les élèves arabes, juifs, étrangers et
> français se côtoyaient dans un grand respect
> mutuel et une sage émulation en classe. Parmi les
> nombreuses écoles d'Oujda, il se trouvait une
> école primaire publique, l'Ecole Jean Charcot,
> sise Boulevard Galliéni, non loin de la villa de
> ma grand-mère, à 10 mn à pied. Mes parents m'y
> accompagnaient et venaient m'y chercher jusqu'à la
> classe de CM1; ensuite ils estimaient que je
> pouvais faire les trajets tout seul. Vous imaginez
> quelle chance nous avions d'être considérés comme
> des grands et vous remarquerez comme la cité était
> calme et pouvait aisément se prêter à ces
> habitudes.
> En classe maternelle, chargée, la maîtresse, Mme
> Marcelle BLANC, était aidée par une assistante
> scolaire, Simone, qui gérait le matériel et
> contribuait à l'encadrement des enfants. J'ai
> retrouvé la photo de classe de cet hiver 1949 mais
> je n'arrive pas à la "compresser" à 200Ko.
> Dommage.
> Dans les classes élémentaires nous étions assez
> nombreux: 35 à 40 et il n'y avait pas de problèmes
> entre les ethnies, la tolérance était dans les
> habitudes d'une manière très naturelle, et puis,
> quand on est gamin, on ignore les soucis des
> adultes et on pense surtout à jouer pendant la
> récréation.


Bonjour Jacques

Tout d'abord un grand merci pour tous vos recits de jeunesse a Oujda. Je me suis regale!

Ensuite:"Faites, mais faites cher Oujdi, et cela s'adresse a tous les autres participants de votre chere ville"!

De surenchere il n'y en aura jamais.
Si l'abricotier representait l'ame d'Oujda,avec ses fruits doux mais pas trop, avec une certaine saveur bien particuliere , beaux dans la purete du mot, teintes d'orange pour marquer les differentes variations du jaune au brun, couleurs si typiques du Maroc oriental..
En un mot..Oujda a toujours eu sa place unique dans notre Maroc.. ville eloignee des centres de decision Rabat-Casa.. ..mais toujours presente, toujours proche dans nos esprits, toujours importante dans son apport pour l'equilibre de toute la geographie regionale et nationale.
Et puis, inutile de vous dire que mon propre apport a "parler" de nos souvenirs ne sera jamais qu'une petite introduction! Le plus gros du travail vous appartient, vous qui en connaissance de cause avaient des milliers d'anecdotes, de vraies histoires vecues et bien entendu vous "anciens Oujdis",toujours maitres de votre topographie,de votre histoire premiere et actuelle, locale et regionale. Enfin vous qui avez, apres la premiere pierre posee par vos parents, continue a construire et a donner a Oujda sa place preponderante qui est, depuis ces temps epiques, la sienne.
Oujda et sa particularite etait votre existence , votre monde , qui d'autre a part vous saurait raconter son histoire?

Donc c'est moi qui vous prie a vous tous Oujdies et Oujdis d'exprimer ici, dans ce forum, qui vous a ete consacre, tout ce que vous avez vecu, connu , aime et critique, souvenirs doux, souvenirs plus tristes, en un mot cet ensemble constituant toutes ces annees passes a Oujda avec vos proches, vos parents, amis, cousins, dans Oujda , la vieille, la nouvelle et dans toute sa region avoisinante.
Grace a vos ecrits nous ne cessons de nous instruire et d'apprendre des tas de choses que nous ignorions..

Sur une note plus personnelle, j'avoue humblement que je m'identifie ou plutot mes jeunes annees passees a Rabat semblent etre totalement identiques aux votres, a celles racontees par le P'tit Jacques ( comme j'aime ce pseudo..) a part evidemment les 540 kms de plaines et montagnes difficiles qui les separaient..

Alors je suis a votre disposition si vous avez des difficultes a reduire et a afficher certaines de vos photos , je vous communique mon adresse email en Message Prive.

Bien a vous,
Bon Dimanche et toutes mes amities

elie




Modifié 1 fois. Dernière modification le 16/08/2009 09:01 par cohenelie.
Pièces jointes:

Meskellil a écrit:
-------------------------------------------------------
> Ecole Charcot / CM1 / 1955 / Classe de Mlle Nezri

BRAVO et merci, Meskellil, pour cette photo de classe!
Est-il possible de "voir" les photos de classe (Ecole Charcot) des années suivantes: 1949-50; 1950-51; 1951-52; 1952-53? Peut-être m'y retrouverais-je? Je ne possède que celle de la classe de maternelle.
D'avance un grand merci.
Cordialement,
P'tit Jacques

1952!!!!!!!
Pièces jointes:

1951-1952

OK! SUPER, Meskellil!
et grand merci; j'ai tout de suite reconnu le Maître du CE2 dont j'avais oublié le nom (1951-52). Vous pouvez me voir au premier rang, le 4e à partir de la droite (bras croisés).Quelle émotion! Je retrouve aussi "mes fiancées"...
Quel est donc votre secret pour retrouver "à la demande" ces photos du passé? En avez-vous d'autres comme celle-là?
Merci et à bientôt!...et vive DAFINA qui fait revivre le passé!

Des "béguines" P'ti Jacques. Les fiancailles étaient bien trop engageantes et l'époque était joliment au "beguin"

Un livre sur le sport a Oujda qui pourra vous interesser.
Cliquez ici [dafina.net]

photo recente de l ecole Sidi Zian
Pièces jointes:

Bonjour "Dafouineuse",
Quelle tristesse qu'une Dafouineuse nous incite à lire un tel livre! A son invitation, je viens de lire les chapitres concernant la période que j'ai vécue à Oujda de 1945 à 1955. Je n'ai pas connu les autres périodes, je ne peux donc pas m'en porter garant. Mais je puis affirmer que mon père n'a jamais été un affreux "colonisateur" (sic). A ma grande stupéfaction, je découvre que je suis l'héritier d"'un pouvoir colonial qui a exploité le sport à des fins politiques visant à acculturer et à contrôler la jeunesse" (diable!). J'apprends aussi que "les relations très tendues" entre Marocains et Européens créaient un climat délétère du temps de "l'occupation du Maroc". Mais alors, nous aurions dû tous en être marqués à vie...A lire les souvenirs des anciens Oujdis, grâce à ce Forum, je n'en ai pas l'impression. Dans ce livre, on fait croire aux jeunes marocains du XXIe siècle que le Maroc a connu une "époque pré-coloniale".
Il ne faut pas oublier que le Maroc n'est pas et n'a jamais été l'Algérie. C'était un Protectorat, depuis le traité de 1912, décidé à l'appel des Marocains eux-mêmes en prise, à l'époque, aux luttes intestines entre les tribus, y compris celles venant d'Algérie qui voulaient étendre leur territoire. A la veille du Protectorat le pays était en pleine anarchie qui entraînait donc l'insécurité. "Pouvons-nous oublier qu'à votre arrivée au Maroc, l'Empire Chérifien menaçait ruine? Ses institutions, ses arts,son administration branlante, tout appelait à une organisation, une rénovation pour le remettre dans la voie propre à le diriger vers ses destinées?" Qui a prononcé ce constat? Le Sultan du Maroc, SIDI MOHAMMED BEN YOUSSEF BEN EL HASSAN en s'adressant au Maréchal Lyautey en 1931. La voilà esquissée avec délicatesse la véritable situation "pré-coloniale" (cité dans "les Enfants de l'Oriental", tome 5, p.371).Et puis, ce mot "Protectorat", qui a un sens très précis, a toujours été une réalité,aux antipodes d'une "colonisation". Je peux en témoigner. Le Maroc, pour nous qui y avons vécu, n'a jamais été une "colonie" (sic); dans l'esprit des Français qui y habitaient c'était clair; ils n'étaient pas "chez eux" mais "chez des amis" qu'ils voulaient aider à s'émanciper; animés d'un esprit de bâtisseurs, ils réalisaient une oeuvre pacificatrice, selon le message et le témoignage de Lyautey. En dix ans, je n'ai jamais rencontré un esprit de supériorité; je dois fidélité à la mémoire de mon père, toujours apprécié par les Marocains pour son écoute, sa générosité, sa disponiblité. Quand nous sommes partis, les familles marocaines avec qui nous cohabitions ont longuement pleuré et nous n'avons pas oublié ces larmes d'émotion et d'inquiétude devant leur avenir. L'oeuvre sociale de la France au Maroc a fait l'objet de plusieurs études objectives et documentées; il faut y renvoyer les jeunes du XXIe siècle pour rester "honnête homme".
Amicalement
P'tit Jacques

Le quartier de la gare vers 1950
Pièces jointes:

Place Charles de Gaulle:Bd de France (Mohammed V )
Pièces jointes:

Ah! ces beaux faux-poivriers de mon enfance! que j'en garde un souvenir ému! Comme j'aimais les voir se recouvrir de petites grappes de fruits rouges que la brise balançait doucement! Comme leur ombre, l'été, agrémentait joliment les trottoirs brûlants du chaud soleil marocain! Je m'amusais à enjamber les carreaux des dallages uniquement à l'ombre, pas facile du tout! Ces faux-poivriers parfois géants, je ne les ai plus retrouvés en France, pas même dans le Midi où ils sont plus "maigres". Et cette place des années 1950 a dû bien changer, d'après les photos déjà exposées précédemment! On reconnaît ici au fond l'immeuble à l'angle qui abritait le "Monoprix"; à gauche on aperçoit les deux clochers de l'église St Louis d'Anjou; au centre un charmant petit jardin fleuri qui abritait en son sein une pièce d'eau, reprenant l'idée des séghias, c'est-à-dire un alignement de toutes petites cascades bâties grâce au dénivelé du terrain particulièrement bien étudié et jouissant de petits jets d'eau où jouaient des poissons rouges. J'espère que les arcades qui longent le boulevard à droite existent toujours: indispensables pour éviter les coups de soleil de l'été. Je me souviens de l'animation qui y régnait, entre les cafés bruyants dont les terrasses débordaient sur le trottoir, les étalages des marchands (dont un grand magasin au nom oublié, de quincaillerie, je crois), une pharmacie, des chausseurs, etc...C'était le chemin agréable pour aller à la Poste ou aux Services Municipaux. On pouvait aussi accéder par ces arcades à l'entrée principale du marché couvert en tournant un peu plus loin à gauche.

...le temps s'enfuit...mais les souvenirs restent; merci, Meskellil, de les raviver.
Cordialement,
P'tit Jacques

cohenelie a écrit:
-------------------------------------------------------
> P'tit Jacques a écrit:
> --------------------------------------------------
> -----
> > Cher Elie,
> > Je ne veux pas faire de la surenchère par
> rapport
> > à votre beau et émouvant récit des années du
> Maroc
> > mais j'aimerais seulement faire partager mes
> > souvenirs d'enfance à tous les Oujdis
> > d'aujourd'hui, qui traversent ces rues et
> paysages
> > que nous avions fréquentés auparavant. Peut-être
> y
> > rencontreront-ils notre âme?
> > A l'école, les élèves arabes, juifs, étrangers
> et
> > français se côtoyaient dans un grand respect
> > mutuel et une sage émulation en classe. Parmi
> les
> > nombreuses écoles d'Oujda, il se trouvait une
> > école primaire publique, l'Ecole Jean Charcot,
> > sise Boulevard Galliéni, non loin de la villa
> de
> > ma grand-mère, à 10 mn à pied. Mes parents m'y
> > accompagnaient et venaient m'y chercher jusqu'à
> la
> > classe de CM1; ensuite ils estimaient que je
> > pouvais faire les trajets tout seul. Vous
> imaginez
> > quelle chance nous avions d'être considérés
> comme
> > des grands et vous remarquerez comme la cité
> était
> > calme et pouvait aisément se prêter à ces
> > habitudes.
> > En classe maternelle, chargée, la maîtresse,
> Mme
> > Marcelle BLANC, était aidée par une assistante
> > scolaire, Simone, qui gérait le matériel et
> > contribuait à l'encadrement des enfants. J'ai
> > retrouvé la photo de classe de cet hiver 1949
> mais
> > je n'arrive pas à la "compresser" à 200Ko.
> > Dommage.
> > Dans les classes élémentaires nous étions assez
> > nombreux: 35 à 40 et il n'y avait pas de
> problèmes
> > entre les ethnies, la tolérance était dans les
> > habitudes d'une manière très naturelle, et
> puis,
> > quand on est gamin, on ignore les soucis des
> > adultes et on pense surtout à jouer pendant la
> > récréation.
>
>
> Bonjour Jacques
>
> Tout d'abord un grand merci pour tous vos recits
> de jeunesse a Oujda. Je me suis regale!
>
> Ensuite:"Faites, mais faites cher Oujdi, et cela
> s'adresse a tous les autres participants de votre
> chere ville"!
>
> De surenchere il n'y en aura jamais.
> Si l'abricotier representait l'ame d'Oujda,avec
> ses fruits doux mais pas trop, avec une certaine
> saveur bien particuliere , beaux dans la purete du
> mot, teintes d'orange pour marquer les differentes
> variations du jaune au brun, couleurs si typiques
> du Maroc oriental..
> En un mot..Oujda a toujours eu sa place unique
> dans notre Maroc.. ville eloignee des centres de
> decision Rabat-Casa.. ..mais toujours presente,
> toujours proche dans nos esprits, toujours
> importante dans son apport pour l'equilibre de
> toute la geographie regionale et nationale.
> Et puis, inutile de vous dire que mon propre
> apport a "parler" de nos souvenirs ne sera jamais
> qu'une petite introduction! Le plus gros du
> travail vous appartient, vous qui en connaissance
> de cause avaient des milliers d'anecdotes, de
> vraies histoires vecues et bien entendu vous
> "anciens Oujdis",toujours maitres de votre
> topographie,de votre histoire premiere et
> actuelle, locale et regionale. Enfin vous qui
> avez, apres la premiere pierre posee par vos
> parents, continue a construire et a donner a Oujda
> sa place preponderante qui est, depuis ces temps
> epiques, la sienne.
> Oujda et sa particularite etait votre existence ,
> votre monde , qui d'autre a part vous saurait
> raconter son histoire?
>
> Donc c'est moi qui vous prie a vous tous Oujdies
> et Oujdis d'exprimer ici, dans ce forum, qui vous
> a ete consacre, tout ce que vous avez vecu, connu
> , aime et critique, souvenirs doux, souvenirs plus
> tristes, en un mot cet ensemble constituant toutes
> ces annees passes a Oujda avec vos proches, vos
> parents, amis, cousins, dans Oujda , la vieille,
> la nouvelle et dans toute sa region avoisinante.
> Grace a vos ecrits nous ne cessons de nous
> instruire et d'apprendre des tas de choses que
> nous ignorions..
>
> Sur une note plus personnelle, j'avoue humblement
> que je m'identifie ou plutot mes jeunes annees
> passees a Rabat semblent etre totalement
> identiques aux votres, a celles racontees par le
> P'tit Jacques ( comme j'aime ce pseudo..) a part
> evidemment les 540 kms de plaines et montagnes
> difficiles qui les separaient..
>
> Alors je suis a votre disposition si vous avez des
> difficultes a reduire et a afficher certaines de
> vos photos , je vous communique mon adresse email
> en Message Prive.
>
> Bien a vous,
> Bon Dimanche et toutes mes amities
>
> elie
>


Cher Elie,
Que votre réponse est douce et agréable! Merci pour ces mots si gentils que vous avez su exprimer. Vous ne pouviez trouver meilleur encouragement à poursuivre dans la voie que vous avez tracée et je ne vais pas m'en empêcher.
Encore bravo pour votre initiative et un grand merci pour votre amitié.
Cordialement,
P'tit Jacques

L'oasis des rêvessidi Yahya
Pièces jointes: