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OUJDA, ville frontaliere, son histoire,ses origines..

Envoyé par cohenelie 
Re: OUJDA, ville frontaliere, son histoire,ses origines..
28 août 2009, 05:07


Les yeux m’en tombent quand je lis sur la recommandation d’une modératrice : la cantilène de l’oppression française pendant le Protectorat, la spoliation des terres, l’acculturation de la jeunesse, les méfaits de la colonisation, etc. etc.

D’une part, certains mots ont une perniciosité et un sens qu’ils n’avaient pas au début du siècle dernier, mais comment faire comprendre le glissement du langage entre 1900 à 2009 ? Actuellement, « colonie », « indigène », etc. accusent a priori plus qu’ils ne désignent précisément. En évitant de recadrer les choses dans leur contexte, les voceros emberlificotés des opportunistes finiraient par laisser croire que leurs aïeuls n’auraient été que des ânes bâtés et les sultans des fantoches incapables… !
En ce qui concerne le Maroc, et cela lui conférait un statut bien particulier, il n’a jamais été un « département français » comme l’Algérie. Ni une « colonie ». A la demande expresse du sultan, il fut de tout temps attaché au ministère des Affaires Etrangères, et non pas du Ministère de l’Intérieur, ni de celui des Colonies.

Ayant comme P'tit Jacques et pratiquement dans les mêmes conditions, vécu la même époque bénie de mon enfance marocaine au cœur d’une population la plus hétérogène qui soit, j'adhère totalement à ses propos en déplorant, le parti pris de dafinautes qui par deux fois sur le sport, se sont fait messagères d’écrits stigmatisant les soi-disant effets pervers du Protectorat Français dans l’Empire chérifien, en magnifiant, évidemment, la résistance nationaliste. Mais à la fin, nous dira-t-on laquelle ?... A part celle connue de ALN (algérienne) qui tenait ses bases arrières à Oujda et sa région, avec l’accord tacite du palais. Quelles furent les actions effectives de la résistance marocaine à l’encontre de la Résidence durant ces 44 ans ? S’il s’agit de la pacification, elle s’est faite avec les marocains, au profit cohésion nationale et la stabilité du trône. (Même l’épisode du Glaoui de Marrakech ne l’a pas fait chanceler).Aberration. Quand on sait que les européens n’étaient même pas majoritairement français de souche, des assassinats d’innocents, même pas des colons, il y en eut autour des années 48/56 mais jamais revendiqués. Je me souviens notamment pour avoir été à proximité du café Torrès à ce moment là et malgré le couvre-feu, de mes voisins morts ou blessés. Des parents d’une camarade Champetier de Ribes, égorgés dans un bled perdu. Du papa d’une autre, décapité au Guerbouz. Par qui ?

Qui de la France ou du Sultan avait des difficultés à contenir les tribus ; ne pouvait se déplacer sur son territoire ; ni juguler l’insurrection des siba(s) qui razziaient les uns ou les autres en s’exemptant d’impôts. Lequel avait des difficultés budgétaires ? ne contenait ni les luttes intestines, ni les prétentions des roguis qui se levaient à la suite les uns des autres, tout en rançonnant les populations, pillant, dévastant les cultures et les bourgades ; pourquoi les notables oujdis se réfugiaient-ils à Marnia, qui sont-ils allés chercher pour sécuriser la ville et la région ? etc. etc….

Quant à l’acculturation de la jeunesse à des fins politiques !!!... N’est-ce pas à Oujda que fut ouverte la première école franco-arabe du Maroc ?! Monsieur Gans n’était-il pas directeur de professionnelle l’école musulmane et sa femme de l’école des filles ? Mme Ayache ne dirigeait-elle pas Oum Banine ? Les écoles Lavoisier, Berthelot, Victor Hugo, Pasteur, Sand, Charcot, sans compter les écoles privées, étaient là pour décerveler la jeunesse ? La modernisation du pays ne fut-elle pas indéniable.
Pour en revenir au Sport, qui à l’époque n’était ni professionnel, ni vendu au plus offrant, il se vivait dans ces années là pour la beauté de l’engagement personnel et dans la joie de l’effort collectif, et se pratiquait en amateur (sens littéral) sur n’importe quel terrain, pour le foot, le volley, un ballon suffisait. Pour les exhibitions à l’extérieur, les jeunes payaient même leurs déplacements ! C’est dire s’ils n’étaient pas cogiter les éventuelles spéculations nationalistes que leurs futurs arrières- petits- enfants leur supputeraient avoir eues…

A propos, le MCO, Mouloudia Club Oujda le sigle ne jouait-il pas sur l’ambigüité du Mouloudia Club Oranais ?

Au fait avant de les raccompagner à la frontière eux aussi en 63 ou de saisir les biens de certains, comment étaient considérés les oujdis algériens comme des français ou des marocains ?
Ah oui, la spoliation des terres…un lieu commun ou une vue de l’esprit…

A présent nous faire entendre que l’âne chante quand il braie … c’est une question de partition, d’oreille (s) ou de sensibilité à la musique …
Re: OUJDA, ville frontaliere, son histoire,ses origines..
28 août 2009, 05:30
Oujda avait son oasis. Eh! oui! Chers amis, vous le savez, son oasis.
Située à 6 km (de mémoire) du centre ville, ce qui permettait aux courageux à bicyclette d'y aller sans difficulté, l'oasis de SIDI-YAHIA offrait un remarquable hâvre de paix, de fraîcheur et de verdure à tous ceux et celles qui venaient y passer quelques instants pour se reposer des bruits et de l'agitation de la ville. Après une approche au milieu de terres ingrates, la route entrait tout à coup dans une palmeraie vénérable et dans des bois sacrés où les ramures des arbres touffus bruissaient des piaillements stridents de mille moineaux. Au pied des arbres s'étendaient les larges bras d'un oued limpide, où enfants pauvres se baignaient avec force éclats de rires et où les femmes du pays lavaient le linge en le battant avec énergie sur les galets, avant de l'étendre en plein soleil sur les berges herbeuses ou sur les branches des petits taillis. Puis l'eau s'en allait, avec son léger chuintement et son clapotis rapide, contenue par des seguias sans fin, qui alimentaient plus loin les jardins de la ville. Des bambous s'agitant au vent, de fins papyrus toujours verts, d'immenses palmiers au tronc noueux et plus loin des acacias aux fleurs odorantes au printemps assuraient une ombre bienfaisante les jours de grand soleil. Qu'il faisait bon flâner sous les arbres en écoutant le gargouillis de l'eau frémissante! Enfants, nous aimions franchir ces ponts bordés d'une main courante en bois et nous pencher par-dessus la rambarde pour suivre des yeux le courant limpide.
Notre père aimait nous y emmener en voiture de temps à autre. Nous aussi nous aimions cette promenade pour le mystère enchanteur qui y était attaché.
L'attrait de cette halte reposante, outre les scènes villageoises distrayantes, résidait en la visite quasi obligée du café maure où l'on servait un excellent thé à la menthe accompagné de doux gâteaux arabes.
Est-ce que le charme de SIDI-YAHIA opère toujours? Ces souvenirs lointains sont la description de la réalité vécue alors. En est-il toujours de même? Je l'espère qrâce au Saint qui veille sur ces lieux uniques.
P'tit Jacques-qui-se-souvient
Re: OUJDA, ville frontaliere, son histoire,ses origines..
28 août 2009, 06:55
> P'tit Jacques a ecrit:

> Cher Elie,
> Que votre réponse est douce et agréable! Merci
> pour ces mots si gentils que vous avez su
> exprimer. Vous ne pouviez trouver meilleur
> encouragement à poursuivre dans la voie que vous
> avez tracée et je ne vais pas m'en empêcher.
> Encore bravo pour votre initiative et un grand
> merci pour votre amitié.
> Cordialement,
> P'tit Jacques
--------------------------------------------------

Salut P'tit Jacques

Toujours heureux de vous lire.
Ici a Montreal nous essayons de profiter au maximum d'un Ete qui a quand meme fini par se montrer bien que mi-Aout c'est un peu court..mais enfin on en profite. Les ecureuils ont deja epaissi leurs queues de fourrure et c'est signe que Dame Hiver ou plutot Monsieur Hiver est tout proche..je reserve Dames pour les saisons printanieres..
J'ai un ami ici dans ma Congregation ( Grande Synagogue ) Israelite qui est ne a Marnia et souvent il me parle, tout comme vous, de la vie a Marnia et des aspects politiques qui y etaient lies..je m'instruis toujours..
Enfin ici a Dafina , ce sont toutes les annees d'Histoire moderne, et plus ancienne, du Maroc qui se racontent sous tous ses angles et de maniere la plus objective qui soit et donc vos apports sont des plus importants.
Comme je le disais, depuis le debut, on ne cesse de s'instruire et les infos provenant de la premiere rangee sont toujours ecoutees.
Votre description de l'oasis a 6kms d'Oujda , tres belle a lire..

Alors continuez et racontez..racontez..ce que vous avez vecu..ce que vous savez..des lecteurs il y en a beaucoup dans votre sujet..alors croyez moi c'est bien mieux que de lire des romans ou des monologues ecrits car les echanges c'est ce qui enrichit le sujet..
Enfin je vous souhaite a toutes et a tous un bon week-end et belle fin d'Ete..

Amities

elie

Pièces jointes:
Bon Week End a tous les estivants.jpg
Re: OUJDA, ville frontaliere, son histoire,ses origines..
28 août 2009, 13:33
Ben voila on verra, ou on ne verra pas… mon bandeau fait tt exprès pour me faire pardonner mon texte précédent, jargonné de phrases mal faites. Dérapage de souris sur validation au lieu de prévisualisation et pfftttttttt… parti avant de dire ouf !.... grrr ! Depuis le temps que je me promets de faire différemment … Incorrigible !!! Alors excuses, mais ...

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Les yeux m’en tombent quand je lis sur la recommandation d’une modératrice : la cantilène de l’oppression française pendant le Protectorat, la spoliation des terres, l’acculturation de la jeunesse, les méfaits de la colonisation, etc. etc.

D’une part, certains mots ont une perniciosité et un sens qu’ils n’avaient pas au début du siècle dernier, mais comment faire comprendre le glissement du langage entre 1900 à 2009 ? Actuellement, « colonie », « indigène », etc. accusent a priori plus qu’ils ne désignent précisément. En évitant de recadrer les choses dans leur contexte, les voceros emberlificotés des opportunistes finiraient par laisser croire que leurs aïeuls n’auraient été que des ânes bâtés et les sultans des fantoches incapables… !
En ce qui concerne le Maroc, et cela lui conférait un statut bien particulier, il n’a jamais été un « département français » comme l’Algérie. Ni une « colonie ». A la demande expresse du sultan, il fut de tout temps attaché au ministère des Affaires Etrangères, et non pas au Ministère de l’Intérieur, ni à celui des Colonies.

Ayant comme P'tit Jacques et pratiquement dans les mêmes conditions, vécu la même époque bénie de mon enfance marocaine au cœur d’une population la plus hétérogène qui soit, j'adhère totalement à ses propos en déplorant, le parti pris de dafinautes qui par deux fois sur le sport, se sont fait messagères d’écrits stigmatisant les soi-disant effets pervers du Protectorat Français dans l’Empire chérifien, en magnifiant, évidemment, la résistance nationaliste. Mais à la fin, nous dira-t-on laquelle ?... A part celle connue de ALN (algérienne) qui tenait ses bases arrières à Oujda et sa région, avec l’accord tacite du palais. Quelles furent les actions effectives de la résistance marocaine à l’encontre de la Résidence durant ces 44 ans ? S’il s’agit de la pacification, elle s’est faite avec les marocains, au profit de la cohésion nationale et la stabilité du trône. (Même l’épisode du Glaoui de Marrakech ne l’a pas fait chanceler). Aberration. Quand on sait que les européens n’étaient même pas majoritairement français de souche. Des assassinats d’innocents, même pas des colons, il y en eut autour des années 48/56 mais jamais revendiqués. Je me souviens notamment pour avoir été à proximité du café Torrès à ce moment là, et malgré le couvre-feu, de mes voisins morts ou blessés. Des parents d’une camarade Champetier de Ribes, égorgés dans un bled perdu. Du papa d’une autre, décapité au Guerbouz. Par qui ?

Le Protectorat. Qui de la France ou du Sultan avait des difficultés à contenir les tribus ; ne pouvait se déplacer sur son territoire ; ni juguler l’insurrection des siba(s) qui razziaient les uns ou les autres en s’exemptant d’impôts. Lequel avait des difficultés budgétaires ? ne contenait ni les luttes intestines, ni les prétentions des roguis qui se levaient à la suite les uns des autres, tout en rançonnant les populations, pillant, dévastant les cultures et les bourgades ; pourquoi les notables oujdis se réfugiaient-ils à Marnia, qui sont-ils allés chercher pour sécuriser la ville et la région ? etc. etc….

Quant à l’acculturation de la jeunesse à des fins politiques !!!... N’est-ce pas à Oujda que fut ouverte la première école franco-arabe du Maroc ?! Monsieur Gans n’était-il pas directeur de professionnelle l’école musulmane et sa femme de l’école des filles ? Mme Ayache ne dirigeait-elle pas Oum Banine ? Les écoles Lavoisier, Berthelot, Victor Hugo, Pasteur, Sand, Charcot, sans compter les écoles privées, étaient là pour décerveler la jeunesse ? La modernisation du pays ne fut-elle pas indéniable ?
Pour en revenir au Sport, qui à l’époque n’était ni professionnel, ni vendu au plus offrant, il se vivait dans ces années là pour la beauté de l’engagement personnel et dans la joie de l’effort collectif. Il se pratiquait en amateur (sens littéral) sur n’importe quel terrain, pour le foot, le volley, un ballon suffisait. Pour les exhibitions à l’extérieur, les jeunes payaient même leurs déplacements ! C’est dire s’ils n’étaient pas à cogiter les éventuelles spéculations nationalistes que leurs futurs arrières- petits- enfants leur supputeraient avoir eues…

A propos, le MCO, Mouloudia Club Oujda le sigle ne jouait-il pas sur l’ambigüité du Mouloudia Club Oranais ?

Au fait avant de les raccompagner à la frontière eux aussi en 63 ou de saisir les biens de certains, comment étaient considérés les oujdis algériens comme des français ou des marocains ?
Ah oui, la spoliation des terres…un lieu commun ou une vue de l’esprit…

A présent nous faire entendre que l’âne chante quand il braie … c’est une question de partition, d’oreille (s) ou de sensibilité à la musique


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J’ai recollé pour la forme, mais dans le fond, c’est kif-kif.



Oui mais, avec mes amitiés, Maurine
A Dieu vat !
Re: OUJDA, ville frontaliere, son histoire,ses origines..
28 août 2009, 15:12
salut P'tit Jacques, vous avez dit que Maître Prat-Espouey était président du club automobile d'oujda, n'était il pas aussi président de l'USO " union sportive oujda"?
merci d'avance.
Amicalement.
Re: OUJDA, ville frontaliere, son histoire,ses origines..
28 août 2009, 15:16
salut P'tit Jacques, a propos de Maître Prat-Espouey , n'était il pas aussi président de l'USO " union sportive oujda"?
merci d'avance.
Amicalement.
Re: OUJDA, ville frontaliere, son histoire,ses origines..
29 août 2009, 09:23
Cher Aourir,
Bonne question!
Il faut que je me renseigne, car je n'ai pas souvenir de tous les présidents de clubs sportifs; j'avais 12 ans quand j'ai quitté Oujda et je n'ai pas fréquenté les clubs de ballon mais ....les Louveteaux de l'église St Louis. J'ai bien sûr entendu parler de Me Prat-Espouey qui s'occupait de beaucoup de choses pour rendre la ville agréable.
@+
cordialement,
P'tit Jacques
Re: OUJDA, ville frontaliere, son histoire,ses origines..
29 août 2009, 09:49
Chère Maurine,
Un grand merci de mettre les choses au point et de rectifier ce qui mérite de l'être. Nous devons aux générations actuelles la vérité de l'Histoire et du vécu quotidien; quand les derniers Oujdis des années 43-56 ne seront plus là, qui racontera la réalité d'autrefois, sinon des auteurs inspirés par une idéologie plus que par la vérité historique?
C'est ainsi que je me souviens des massacres du dimanche 16 août 1953. Comme chaque année, pendant l'été, j'étais en France avec mes frères, mais à la rentrée mes parents nous ont parlé de cette fin d'après-midi. Ils étaient allés se baigner à SAIDIA, selon l'habitude, et sur le chemin du retour toutes les voitures qu'ils croisaient leur faisaient des appels de phares et les conducteurs criaient par la portière "tous à Saïdia", "faites demi-tour". Bien sûr, mes parents ne comprenaient rien jusqu'au poste de police, à l'entrée de la ville, où on leur indiqua que Oujda était bouclée par précaution à la suite d'un mouvement de révolte ayant entraîné des assassinats. Ils ne sont rentrés en ville que le lendemain.
Effectivement, l'émeute s'était déclenchée vers 18h dans le centre-ville essentiellement, pour ne durer que peu de temps. Deux causes avérées: l'appel au retour du Sultan alors en exil et une manifestation anti-française. Mais les victimes ( 75 morts et blessés) furent aussi hétérogènes que la population d'alors: européens, juifs, marocains francophiles ; des gens qui se promenaient tranquillement sur les boulevards ou qui discutaient paisiblement sur les bancs publics des jardins du centre-ville. Des militaires assis à la terrasse de cafés furent les premiers tués: 4 soldats du 4e Régiment Etranger d'Infanterie.
A ma connaissance on ne sut pas qui avait déclenché cette émeute? des "nationalistes"? des Algériens infiltrés?
Une fois de plus, hélas ici, OUJDA fut la ville qui fit parler d'elle en tournant une triste page d'histoire.
@+ amicalement
P'tit Jacques
Re: OUJDA, ville frontaliere, son histoire,ses origines..
30 août 2009, 11:13
La porte de la grande mosquée(13 ème s.) dans l'ancienne médina
Pièces jointes:
grande mosquee Oujda 1952.jpg
Re: OUJDA, ville frontaliere, son histoire,ses origines..
31 août 2009, 12:35
A l'intérieur du Camp Rose.Le cachet postal est celui de Taourirt le 24 juillet 1910?
Pièces jointes:
01.jpg
Re: OUJDA, ville frontaliere, son histoire,ses origines..
01 septembre 2009, 02:06
Meskellil a écrit:
-------------------------------------------------------
> La porte de la grande mosquée(13 ème s.) dans
> l'ancienne médina


SUBLIME! Quel beau travail! On a eu raison de le conserver et de le protéger. Et merci , cher Meskellil, grâce à vos photos je peux admirer des sites et des monuments que j'étais trop petit, à l'époque, pour apprécier ou tout simplement pour aller voir... J'en redemande...
Cordialement,
P'tit Jacques
Re: OUJDA, ville frontaliere, son histoire,ses origines..
01 septembre 2009, 09:10
Re: OUJDA, ville frontaliere, son histoire,ses origines..
01 septembre 2009, 12:52
Un bonjour d'Oudjda
Pièces jointes:
18052.jpg
Re: OUJDA, ville frontaliere, son histoire,ses origines..
01 septembre 2009, 12:53
Bab Sidi-aïssa ou Bab-elgharbi de l'intérieur vers 1910
Pièces jointes:
77.jpg
Re: OUJDA, ville frontaliere, son histoire,ses origines..
01 septembre 2009, 12:55
Paquebot"Oudjda" inauguré en 1918
Pièces jointes:
AfMed_Oudjda01.jpg
Re: OUJDA, ville frontaliere, son histoire,ses origines..
01 septembre 2009, 12:56
Souk des cordonniers
Pièces jointes:
souk des cordonniers a Oujda.jpg
Re: OUJDA, ville frontaliere, son histoire,ses origines..
05 septembre 2009, 13:19
"Oujda"-1952 qui reliait Oran à Marseille
Pièces jointes:
oujda_1952.jpg
Re: OUJDA, ville frontaliere, son histoire,ses origines..
05 septembre 2009, 13:31
Paquebot"Oudjda"(1917-1929)
Pièces jointes:
FL001860_s.jpg
Re: OUJDA, ville frontaliere, son histoire,ses origines..
06 septembre 2009, 07:52
cohenelie a écrit:
-------------------------------------------------------
> Tout jeune a Rabat, j'etais en extase lorsque je
> voyais defiler les trains aux quais de notre belle
> gare en direction du Nord du pays et du centre.
> Le train qui me fascinait le plus etait le
> nocturne, celui qui voyageait toute la nuit vers
> Oujda, la destination de certains de mes voisins
> originaires de Tlemcen et d'Oran.
> Pour moi, petit enfant, ces wagons vert fonce
> attaches les uns aux autres par des accordeons de
> caoutchouc noir et qui se dirigeaient a une allure
> vertigineuse vers les confins du pays, vers ces
> lieux ou notre frontiere s'arretait me laissaient
> tout reveur.
> Et mon esprit en quete d'aventures les suivait
> alors jusqu'a ces contrees lointaines qui
> m'etaient inconnues..l'Algerie et ses mysteres.
>
>
DESTINS PARALLELES:
Cher Elie,
Tandis que vous regardiez partir les trains vers l'Oriental et l'Algérie, peut-être à la même époque, de mon côté, à Oujda, j'allais voir les mouvements des trains. J'avais 3 ans et c'était ma promenade préférée; l'après-midi, en hiver, ma grand-mère m'emmenait du Bd Général Moinier, en passant par le Bd Poeymireau, jusque vers le pont sur l'oued Nachef. Peu avant, sur la droite, à travers un mur d'enceinte aux barres de béton horizontales et ajourées, je regardais vers les quais de la gare et les rails qui s'éloignaient au loin: Taourirt, Taza, Fès, Meknes, Rabat-Salé, Casa.... ou bien Marnia, Tlemcen, Oran...C'était à peu près la vue qu'on retrouve sur la photo du post du 27.12.08, page 19, mais vue complètement à gauche. Je restais là, longtemps, à contempler les locomotives à vapeur qui crachaient une fumée noire, sifflaient à coups brefs pour avertir des manoeuvres et exhalaient, sur les bas-côtés, de puissants jets de vapeur blanche. A cette heure-là de l'après-midi, soit les longs trains de marchandises arrivaient en gare, soit ils partaient après s'être lentement formés.
Re: OUJDA, ville frontaliere, son histoire,ses origines..
06 septembre 2009, 08:00
cohenelie a écrit:
-------------------------------------------------------
> Tout jeune a Rabat, j'etais en extase lorsque je
> voyais defiler les trains aux quais de notre belle
> gare en direction du Nord du pays et du centre.
> Le train qui me fascinait le plus etait le
> nocturne, celui qui voyageait toute la nuit vers
> Oujda, la destination de certains de mes voisins
> originaires de Tlemcen et d'Oran.
> Pour moi, petit enfant, ces wagons vert fonce
> attaches les uns aux autres par des accordeons de
> caoutchouc noir et qui se dirigeaient a une allure
> vertigineuse vers les confins du pays, vers ces
> lieux ou notre frontiere s'arretait me laissaient
> tout reveur.
> Et mon esprit en quete d'aventures les suivait
> alors jusqu'a ces contrees lointaines qui
> m'etaient inconnues..l'Algerie et ses mysteres.
>
>
DESTINS PARALLELES (suite):
Un autre souvenir, toujours avec ma grand-mère paternelle mais moins réjouissant, me rappelle le retour des soldats prisonniers de la dernière guerre 39-45. Les après-midis sans classe, j'accompagnais ma grand-mère, dans sa tenue d'infirmière bénévole de la Croix Rouge, qui allait accueillir au train les victimes des combats. Je me souviens de cette ambiance lourde, bruyante et étouffée à la fois, des pleurs de joie ou d'émotion, des visages tendus, déçus ou heureux de retrouver les garçons chéris. On offrait aux arrivants des boissons, des gâteaux, du chocolat. Il y avait toujours une grande foule et j'étais impressionné par tant de monde. Voilà un souvenir vécu de la gare d'Oujda dans les années 1945-46.
A bientôt, chers Amis Oujdis d'hier et d'aujourd'hui.
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