ANNES 20: LE MAROC, LE MAROC… ON NE PARLAIT QUE DU MAROC
Dans les années 20, le monde était sorti de la guerre et une erre d’incroyable liberté s’ouvrait dans bien des pays d’Europe et d’ailleurs. En France, la croissance était incontestablement puissante ouvrant de larges perspectives.
Les colonies françaises étaient très présentes dans les têtes et participaient à la diversification des investissements, notamment au Maroc, où la banque de Paris et des Pays-Bas avait un poids non négligeable dans les projets économiques et industriels.
Dans les années vingt, mon père était élève ingénieur (agronomie) en France. Son meilleur copain, poursuivant le même parcours d’ingénieur, était issu d’une riche famille française installée au Maroc (en France aussi) et dont la partie maternelle corse venait de Madagascar où elle avait fait de belles affaires.
A cette époque, quand on était potentiellement ingénieur (d’une école supérieure d’ingénieurs) on ne pouvait que considérer avoir un avenir plus que radieux et les ambitions qui agitaient ces jeunes-hommes les portaient volontiers vers les colonies françaises où les opportunités semblaient considérables.
LE MAROC, LE MAROC… on ne parlait que du Maroc disait mon père et pas seulement avec son copain A.M..
L’essentiel de ces élèves ingénieurs étaient de familles propriétaires terriens en France. Pourtant, LE MAROC faisait largement partie de leurs ambitions car le potentiel agricole était évalué comme énorme. Ils comptaient convaincre leur famille de leur confier les moyens de développer la propriété familiale en France par l’adjonction de terres fertiles au Maroc.
LE MAROC, LE MAROC… Ils ne parlaient que du MAROC dans les années vingt.
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