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LES PAS DE NOS PERES

Envoyé par FUENTENUEVA 
Re: LES PAS DE NOS PERES
21 mai 2008, 06:42
A Fuente Nueva Bonjour ! j'ai lu avec emotion vos lettres. mes souvenirs sont lointains et vous les avez fait revivre. jwai etudie au Lycee Regnault et mobn condisciple etait le fils "d'Elgaly. merci.
Re: LES PAS DE NOS PERES
23 mai 2008, 22:21
Estimados amigos de Dafina Net. Cher Gilam. Merci et merci de supporter mes chroniques d’un autre monde mais nous ne remercierons pas assez ces pas de nos pères qui depuis la tangéroise calle Naceria (pour eux) jusqu’aux cinq parties du monde (pour nous) fait des tangérois Juifs ou chrétiens citoyens de la liberté. …et on retourne a la Fuente Nueva et au finale du XIX siècle… l’an 1893 pour être précis…
La Fuente Nueva n’avait pas encore le statut de internationale; mais étant une ville diplomatique avec des « infidèles » le Sultan de l’époque (Hassan I ) presque l’abandonne a son sort ( Lo importante es que los Nazarins soient loin de ma Cour de Fez pour éviter le contagion des mœurs dissolues des européens ) … Ainsi fut dit et ainsi fut fait ! ..Na !Et… Quid des juifs Tangérois ? Ceux qui nous traitent de « Forasteros » en nous regardant de haut ?
Waja.. Grand talmudiste et rabbin tangérois Yahyà Nezri homme de cœur déjà âgé quand je le croissais pendant mon enfance prés de Ohel Moshé, Séminaire fondé au 48, rue Naceria par ce grand et vaillant Tangerino que fut Abraham Gouanish. Bon le Rabbin Yahyà Nezri eut un fils; Carlos de Nesry lequel posait la même question dans son livre « Le Juif Tangérois » Quelle sorte de juifs sont les juifs tangérois?
He bien; Carlito… A Tanger pendant la période internationale le Comité directeur réglant les affaires intérieures de la Communauté Israélite Tangéroise est issu de la volonté librement manifestée par ses ressortissants juifs.
C’était un organisme collectif possédant une armature administrative, politique et judiciaire a titre spécifiquement juifs. En plus y en dehors de cela des juifs tangérois représentent à l’Assemblée Législative ( Présidée par le Mendouh du Sultan ) au même titre que les représentants des puissances. Dû au fait des anciennes naturalisations par exemple Don Abensur représente l’Angleterre, Don Azancot la France. Le doctor Guitta était citoyen Espagnol and so on … Même avant de la Internationalisation (1924) existait une Commission Sanitaire Européenne avec des juifs Tangérois dont la parole avait force de loi. Voyons… Que les Israélites savent s’organiser partout… C’est cela a mon avis ce que fait la pérennité d’Israël.
Mais ici et maintenant; retournons a la Fuente Nueva …et en 1893. Please…Nous l’appellerons Benelbaz peut être qu’il vivait plutôt prés de la rue Tétouan que la calle Naceria. Mais je ne suis pas sur que ce soit lui …Enfin ce paisible citoyen juif tangérois ayant remarqué la ruelle Naciria-Benassayag était dans un état de malpropreté notoire, courut exprimer certaines craintes au docteur Mayoral et le prier d’intervenirdans l’intérêt de la santé publique. Le Dr. Mayoral qui parlait en ce moment-là avec un de ses confrères le Dr. Lanzillo, dit au plaignant: - « Ceci n’est point mon affaire, je suis inspecteur de la commission sanitaire uniquement pour surveiller le Marché de Souck el Barra… Mais voici le Dr. Lanzillo qui est chargé de la surveillances des rues ; adressez vous a lui. » (Ce dernier a, en effet, sous ses ordres un entrepreneur de la voire) il n’a que a faire un signe pour que les ouvriers préposés au nettoyage des rues (Los Basureros) soient mis a sa disposition. …Mais les choses ne sont aussi facile en cette damnée calle Naceria; car notre bon et placide David B. a beau s’égosiller et sortir de son sac les arguments les plus irréfutable , que Tanger n’a pas de mellah et que les Juifs moderne veulent avoir une Fuente Nueva propre, que une fatma a eu un malaise rue Ardahanne et cela pouvait être le début d’une épidémie du Cholera. Que dans le port un bateau chargé de pèlerins de La Mecca n’est pas mis en quarantaine etc etc. mais le docteur Lanzillo n’a pas plus sourcillé que s’il se fut agi du décès de un de ses malades.. Ha.. Ces espagnols….
Le sang froid et le calme est sans doute des qualités dans le difficile exercice de la médecine …Mais ..Caracoles!! Cela ressemblait a notre bon David B. ce que les Tangérois appellent «Jem’enfoutisme » Ici a la Fuente Nueva on n’admets pas qu’on montre une indifférence presque totale a une juste observation quand on est payé pour répondes aux sollicitations des contribuable… Car Messieurs- Dames de Dafina.. Les membres de la Commission Sanitaire de Tanger sont payées… n’is-n’t is it ? Estan pagados ? No?
Et cela n’est pas tout Caramba! L’affaire a un autre épilogue assez inespéré. Certaines réflexion de notre ami Tangérois David B. n’avait pas l’air d’être acceptés par les docteurs Mayoral et Lanzillo car voila que les deux décident d’intenter voie de faits (Agression, quoi) sur notre concitoyen de la calle Naceria. Non Mais…
Jadis j’ai été témoin d’une orageuse discussion dans le port de Tanger entre un membre marocain de la Police Internationale et Monsieur Bendelac et croyez moi ce dernier ne se laisse pas compter cela est fini dans le Tribunal Mixte de la Zone. O là là ces juifs de Tanger... Mais nous sommes en 1893.… Je conseille a Monsieur David B. de déposer une dénonce a Dar Niabah contre ces deux toubih spingouin très inquisitoriaux !!
Grr Tout cela m’a mis d’un Humor negro.. Allez je vais prend una copita de Oporto pour me calmer. A votre santé!!
Et un million de besitos amis(ies) Dafina-net. FUENTENUEVA
Re: LES PAS DE NOS PERES
27 mai 2008, 09:45
Estimados amigos de Dafina Net. Il était une fois un quartier tangérois très animé; animé parce que une vie méridionale et surtout cosmopolite donnait le là, Ce quartier était composés des terrains à l’intérieur de l’ancien casque de la vieille ville muraillée ces terrains qui appartenant au makhzen étaient en friche et quelques maisons en pierre ici et là en quinconce qu’avaient été construite sans aucune règles de l’urbanisme donc ces ruelles et passages ont surgi en zigzag et des coins ont apparu avec sorte des bidonville et des voie ont resté sans issue.. seulement un miraculeux carrefours est reste là où les maisons restaient face a face ..par un hasard de les voies de communications plusieurs sentes menaient là, je ne dirait pas une place… ceci serait prétentieux. Mais une sorte de clairière entres tants et tants des maisons carrées qui formaient l’ancienne citadelle depuis les temps immémoriaux. Voila l’endroit où nos histoire se passent. Mais pourquoi Fuente Nueva ? ..Des puisatiers, des chercheur de puisard et « oasis » …. Découvrirent que là en cette agora que le sous-sol abritait de l’humidité, que des ruisseaux profonds paraissaient bouillonner pour sortir a la surface de la terre à la manière de puits artésien. On prétend que découvrirent une source souterraine et on mis une fontaine de fer coulé (de la fonte?) Une nouvelle fontaine…
Et de là le nom du quartier et ceci en 1860. Curieusement les ruisseaux nombreux qui entremêlaient les rues de l’ancienne Casbah étaient là depuis l’époque de la domination portugaise.. car j’ai étudié des plans anciens pendant la courte période d’occupation anglaise et le mot le nom New Fountain sont marqué sur le plan. Les noms des petits rus qui s’articulaient a travers les voies de passages séchaient tour a tour ne laissant comment souvenir que les noms: rue Sebou, rue Oued Ardahan, rue du Loukus, rue Moulouya on aime l’humour tangérois pour donner des nom pompeux a des petit « riachuelo » et torrents fait par la pluie. Mais je ne veux pas fatiguer mes cher ami de Dafina avec la toponymie et les planimètres de la Fuente Nueva... Basta con saber …Il suffit de savoir que la belle construction qui habitait dans le temps, le beau musée particulier de Monsieur Mossé ou Mesod Benitah c'etait le n° 4 de la rue; presque face a la fontaine
Cette belle demeure fut construite vers 1865 (Après la petite guerre Hispano Marroqui et l’occupation de Tétouan par les espagnols beaucoup de juifs riche tétouani fuyant vers Gibraltar via Tanger décident de rester a vivre en la calle Naceria. Face a cette maison seigneurial il y a aussi autre belle demeure sur la plazoleta; au début de la montée de la rue Tidjania (rue que monte vers la Casbah) Le bâtiment de la première maison fut officine(bureaux) des Frères Cazès, négociants bien connu en la ville . Habitait aussi Don Vidal Benarroch un homme de haute taille un des meilleurs comptable de Tanger d’avant guerre et personne très honnête (un saint, disait-on) son épouse de la famille Alia Bendayan une très belle femme digna descendiente del rey David. La Fuente Nueva devint - Qui l’aurait dit ?- Un des centres culturel et d’intellectualisme libérale du Tanger des fins du XIX siècles à cause des journaux qui se publiaient sur place. En effet vers 1890 la rédaction et l’imprimerie de « L’avenir Marocain » avait son siège dans ce patio puisque ce carrefour tenait davantage de préau ou cours que de place. …C’est tout pour aujourd’hui sur cette Secaïa Yedida
Mais Alto a tout le monde laissons passer...Laissons passer cette clique de musique qui joue en passant par la rue Naceria en direction du Zoco Chico. Qui sont ces boy-scouts Tangérois? On est le 14 Mars 1934 et c’est la fête du Pourim. Comme tout les années la colonie Israélite de Tanger va célébrer joyeusement la traditionnelle et sympathique fête du Pourim ..Ces jeunes en uniforme qui passent ce sont les éclaireurs israélite de notre ville aux ordre de leur vaillant chef Moisé Serruya et ils parcourent musique en tête les principales artères de Tanger. Sur le Zoco Chico littéralement envahi par la foule tout a l’heure cette fanfare des éclaireurs interprétera admirablement des nombreux morceaux de musique qui arracherons au public des ovations frénétiques.
En avant la zizique Maestro… Et a bientôt mes amis de Dafina.
FUENTENUEVA
Re: LES PAS DE NOS PERES
28 mai 2008, 11:19
Mes amis, mes frères Dafinautes de toutes latitudes Shalom y Buenos dias… Me permettez-vous de vous dire; Que ce qui a été sera pour peu que nous n’oublions pas. Ainsi on résonne dans nos cœurs plutôt que dans nos oreilles les pas de nos pères mais aussi le passage d’un groupe de jeunes enfants plutôt deux groupes un peu écartes l’un de l’autre de une vingtaines de très jeunes juifs presque des enfants conduit par des adultes par la rue Almanzor à Tanger Pas loin de la Fuente Nueva et ils sont conduits vers l’école de la Alianza Ces jeunes sont visiblement très fatigués, visages émaciés certains traînent les pieds, des autres regardent avec une curiosités craintives les indigènes marocaines, des larmes dans les joues des plus jeunes (6 ou 7 ans) leurs visage ne sont pas halés comme ceux des enfants juifs de la Fuente Nueva. Nous sommes en octobre 1945 et dans le monde d’après guerre c’en l’heure des bilans et recomptages (impossible) des victimes et disparus. La facile additions des réchappés et survivants de la Grande Atrocité contre un peuple sans défense n’ayant pas encore atteint leur patrie.
Bien, ces petits venaient de Hongrie déjà vers 1938 plus de 3.000 réfugiados étaient arrivés à Tanger mais prés de 1.000 ont pu par la suite partir vers des cieux plus clément.
Déjà l’Assemblée Législative voulut limiter, voire interdits l’entrée dans la zone internationale aux réfugiés d’Europe central en voulant approuver une loi d’interdiction d’entrée aux réfugiés juifs mais les voix des délégués israélites Tangérois furent contre et la discrimination anti-juive ne fut pas votés.
Mais en 1940 l’occupation espagnole supprime l’assemblée, ses délégués, l’internationalisation, les voix pour, ainsi que les voix contre ( ce que est je crois un signe de franche neutralité) et dans l’anarchie qui s’ensuivit lors de la chute de l’Allemagne nazie. La Communauté Israélite de Tanger oublie ses théories de « forasteros » et cherchent a aider ses frères en danger, tant Sépharades que Ashkenazes.
Qu’on se le dise… Certes déjà la population juive de la ville était au bout des ressources. Découragés et craintif . Celui qui écris ceci a vu enfant le sinistre drapeau de la svastika ondoyer en la porte de la Mendoubia. C’était leur Consulat. Avoir ces gens là dans une ville où habitait tant de réfugiés du tel atroce régime n’était pas fait pour rassurer la colonie juive. Mais les américains et les anglais prévirent les Franquistas qu’ils seraient responsables après la guerre du sort qui pouvait être fait aux juifs de Tanger.
Voila pourquoi on ne a jamais vu un allemand en uniforme en dehors de son consulat. Le gouvernement espagnol ne les autorise pas a parader dans les rues de Tanger.
Mais laissons ces considération de basse politique pour suivre nos petits marcheurs ces gosses sans familles la plupart séparés des siens autres déjà orphelins seul Dieu Sait
Je ne sais comme ils ont obtenu des visas pour entrer dans la zone mais en ce fin d’apocalyptique guerre; la American Joint Distribution Committé, le Congres Juifs Mondial Monsieur Azagury, la hebrat Hajnasàt Orhim..etc. chacun mets sa main a la pâte pour faire des belles actions de sauvetages…Dieu reconnaîtra les siens…
Allez vous savoir mes cher Dafinois ou Dafinistes… je ne suis pas un historien mais un simple conteur… Le groupe des jeunes garçons sans doute sont de passage à Tanger. Un grand homme de bien les ont réservés des grandes pièces où ils seront nourri et passerons les nuits pendant leur séjour. Monsieur Albert (Abraham) S. le loges gratuitement dans une annexe de l’école dont il est le directeur. La la solidarité n’est pas un vain mot dans la colonie Juive de Tanger pour ne citer que des noms que je sais MM. Jacob et Isaac L. sis au n° 6 rue Fuente Nueva furent de ceux des israélites qui ayant un peu d’argent aidèrent généreusement les refugiados.
C’est a ces preuves de solidarité, amour de son prochain et protections de l’enfance que on reconnaît la grandeur d’un peuple. Hasta la vista amigos.
FUENTENUEVA
Re: LES PAS DE NOS PERES
28 mai 2008, 23:49
Merci FUENTE NUEVA VOS CONTES sont toujours emouvants.,j'en suis intriduee, q'elle est votre source ? merci
Re: LES PAS DE NOS PERES
02 juin 2008, 08:56
Salut y Prosperidad Amigos de Dafina. Je voudrais remercier l’ami Jean-François du bar Le Corsica qui me anime pour poursuivre ces modestes récits et aussi la charming Guilam qui se demande d’où viennent les sources de ces histoires; je répondrais de suite. Je suis sourd profond. Jamais j’ai entendu parlé de Tanger… mais je lis, je lis, je lis, et je relis. Il faut donc pas compter comme authentiques ces histoires. Car tout ce qui est écrit n’est ni totalement vrai ni faux.
Menahem écrit qu’il aperçu une chèvre blanche dans la Fuente Nueva. Benjamin écrit que la chèvre en question était noire. Donc je me permets d’admettre que la chèvre était grise…cela n’est pas tellement bizarre.
Chaque matin je prend mon café con léche a la mode espagnole. My coffee is black, the milk are white et pourtant mon café au lait c’est pas gris…Allez vous savoir…où est la vérité?…
Et maintenant Hiallah! ! En file indienne ..a la calle Naceria.
Nous somme en 1949 la dame Sodia B. Mohammed Riffi était allée chercher de l’eau a notre Fuente nueva et elle se trouva a coté de Mamadou B. Soliman. Des pareille retrouvaille a été déjà raconté dans l’ancien et même nouveau testament et plus d’une noce biblique eut pour origine un rendez-vous prés d’un puit ou une source d’eau.
Mais dans notre cas les deux finirons pour comparaître pas dans une noce mais au Tribunal Mixte de Tanger accusées de coups et blessures.
-Pourquoi toi prendre le robinet avant diali ? - crie Sodia- J’étais d’abord ! !
Mamadou, dont l’aspect et du gabarit, petit et indécis on peut dire qui a une tête pour le rôle de Jimmy le Criquet plutôt que d’Hercule proteste: - Et pourquoi toi, Elmara et pas moi? C’est moi qu’étais d’abord et… pas toi !
-C’est pas vrai -réplique- Queddab dans la Fuente Nueva et redit sous les lambris du Tribunal - Mentira ou C’est mensonge, si vous préférez - Je laissa mon seau un chouaï, le temps de aller demander une chose a acheter chez Madani…

Comme il a été dit Sodia dépasse de quelques centimètres Mamadou, pourtant celui-ci no se raja ne se dégonfle pas et injurie la Fatma; Alors (c’est Sodia qui raconte au Tribunal)
Je lui dit - Frappe-moi si tu es un homme…
Le Président impatiente demande aux deux prévenus… il cherche surtout savoir qui a frappé le premier…
L’épicier Madani voyant depuis la porte de son magasin que la querelle prenait un chemin dangereux, essaye de calmer le jeux en disant a Sodia que … un peu de patience Mais les deux candidats a la fontaine se disputent la priorité comme deux naufragées du Sahara a un petit oasis…Ainsi en moins de temps que je raconte autour de la fontaine se bousculent un public composés des mirones (badauds) et autant de aficionados que au stade du Marshan pour une rencontre de foot entre les équipes du Mogreb el Aksa et le Team juif Hakoah. Parait également que Sodia osa mettre sur la table l’honneur des ancêtres de Mamadou. Appelé à la barre le témoin Madani estime qui ce fut Mamadou qui frappa; c’est pas l’avis du deuxième témoin Monsieur Benitah assure avoir vu depuis son balcon que ce fut la Fatmah…Fallait-il que le troisième témoin Médina depuis son bar dise qui donna un aperçut le premier?…et Médina lui , connaissait un bout sur la boxe. .
A la voix strident de Sodia Frappe-moi si tu es un homme; suivi la claque de la baffe , les cris de Sodia quand elle se jeta sur Mamadou on l’entend jusqu’au Fondak….Mais non, déclare un autre témoin Kaddoucvhe Ben Orania - C’est bien elle qui s’acharne sur Jimmy le Criquet (euh) Mamadou -Ainsi Pan, pan et pan; et elle criait- Laissez moi.. laissez moi.. Que je vais le tuer… Le témoin Kaddouch s’arrête d’ imiter Joe Louis et se dispose a quitter le prétoire mais a moitié chemin tourne le visage au tribunal pour éclaircir le jury : - Mais elle ne l’a pas tué - Kadouch fait cette déclaration au cas qu’il y aurait des doutes.
Un dernier témoin Mustapha B. s’approche a la barre un peu effrayé selon lui n’était pas présent (sic) mais il a vu que c’est Sodia qui frappait a Mamadou avec une clé ( Ces grosses clés marocaines qui ont plus de marteau que de ouvre porte) Selon Mustapha c’est dans les …(Censurado) glaouis? que Mamadou reçut les coups. Sodia dirige son regard au Président du Tribunal, signale le témoin et ensuite se frotte rapidement son pouce avec son index pour expliquer que selon elle le témoin a reçu de l’argent pour son témoignage.
-C’est une monstruosité -intervient l’avocat maître Bouzenet; défenseur de Sodia - Messieurs, la simple pudeur féminine interdit ma cliente d’être capable d’un pareil acte…
Et il termine son plaidoyer ainsi que maître Estryn commis d’office pour défendre Mamadou. M. Estryn estime que qu’il faut pas dramatiser, une simple querelle autour d’une fontaine avec le but de remplir un « cubo de agua » le premier Des seaux d’eau qu’on voit tous les jours portés de gauche a droite sur la vieille rues de Tanger.
- Voyons Messieurs..
Les deux; Sodia et Mamadou sont inculpés de voie de fait, tapage et scandale public et condamnés a 8 jours de prison ( avec sursis.)
Sodia sourie tandis que Mamadou se retire du Tribunal Mixte en boitant…

Bon. Houaluh! ! ça va comme ça Il y a des choses plus intéressantes dans la calle Naceria; par exemple: le 12 mars 1952:

Moisé Fedida Sabag domicilié Bad el Assa a déposé plainte contre Manuel Piñero; 47 ans domicilié « Bar Piñero » calle Naceria propriétaire d’un chien qui l’a mordu, pronostic réservé.

Madame Donna Levy Stirt; 41 ans, domiciliée 18, rue Naceria a déposé plainte contre Mohamed ben S. pour tentative de vol d’un couffin contenant ustensile de cuisine.

Mais rassure-toi. Mi bueno.. Hay alegria en la Fuente Nueva

22 février 1932: La toute mignonne et charmante Donna Marraché.. Reine de Beauté; Miss Tanger en 1931 se marie avec M. Marques, riche propriétaire de notre ville.

Mazel Tov pour eux et heureuse semaine aux Dafinistes de bonne volonté. Votre dévoué FUENTENUEVA
Re: LES PAS DE NOS PERES
03 juin 2008, 00:14
mERCI POUR VOTRE REPONSE,je suis quand meme intriguee ! j'ai bien connu la Fuente Nueva, j'aimais me promener dans ses ruelles dans mon enfance pour acheter soit le Vin cacher, ou le lait du "lechero", un arabe gentil,pres des Cerealistes !!! merci encore .
les pas de nos peres
03 juin 2008, 15:24
a fuentenueva

vous avez indiqué le nom de madani comme epicier.
le seul madani dans le coin c'etait le quincailler.
merveilleuse boutique ou l'on pouvait acheter pratiquement
tout incluant du petrole pour les lampes. l'un des fils etait
avec moi en classe au lycee.
de plus, se olvido usted del rabbi yamin que tenia une boutique
de pintura en polvo (Z.L) ocre, almagra, etc.. y que al mismo
tiempo exercait le metier de shohet pour les poulets justo al
lado de madani. Y en frente, il y avait "la lechera", du lait
tres doux en pots et que tout le monde connaissait ; la famille
tres connue des laredo dont un des petits fils etait aussi avec
moi au lycee.
Re: les pas de nos peres
04 juin 2008, 17:54
A fuentenueva,

je vais tenter d'intervenir dans votre sujet, etant moi meme de tanger et si vous me le permettez. Il y a des choses et des evenements que chacun d'entre
nous a ete temoin ou a vecu et il est formidable de le partager avant que
cela sombre dans l'oubli.

je voudrai aujourd'hui rendre le plus merveilleux hommage a deux institutions
l'ecole de l'alliance de tanger ainsi qu'a la Communaute Israelite.

j'ai frequente, enfant, l'alliance situee au pied de la cote du marchan.
j'habitais au zoco chico que vous avez decrit et pour se rendre il fallait
passer par la fuentenueva, ce carrefour qui menait dans plusieurs directions.

en effet, si l'on prenait la direction venant de la calle naceria, on pouvait
tourner a gauche, arriver a la escalerita qui menait a l'arriere du cinema
capitol mais disons que dans ces escaliers il y avait a droite un four
public et a gauche el senor Mozni que en pas descanse et qui avait la bou-
gerie ou l'on allait chercher le pain du Shabbat et qui avait egalement el
pan espagnol que je n'ai jamais retrouve ailleurs.
Tout le long de la rue une fois les escaliers depasses, il y avait un tas
de marchands qui vendaient toute sorte de boustifaille, allant de la calentita
jusqu,aux pois chiches grilles, patisseries. Dans ce temps la, la proprete
laissee a desiree mais qui se plaignait? par contre ca grouillait dans tous
les sens.
a la sortie de ce callejon, on tombait sur la suite de la calle Italia ;
en face, il y avait un grand cafe dont le nom m'echappe mais tout de suite
a cote, il y avait une sorte d'epicerie, tabagie et magazines ainsi que
las estampas d,acteures et actrices de cinema et surtout les petites enve-
loppes ou il y avait las estampas des joueurs de soccer espagnols. Le nombre
de voyages que j'ai du faire pour acheter de ces petites photos..

le cinema alcazar faisait face au cinema capitol et l'on passait des films
vieux, tres vieux beaucoup d'entre eux en provenance d'amerique latine. Tout
enfant, j'ai developpe le gout du cinema et je connaissais les moeurs et
les. coutumes de tous ces pays sans jamais les avoir visites.
j'arreterai ici pour aujourd'hui. bonne soiree a tous.
Re: LES PAS DE NOS PERES
05 juin 2008, 01:56
je vais tenter d'intervenir dans votre sujet, Merci mon vieux toutes suggestions sur ces quartier sont les bienvenues cher Grizzly, vu que j’ai besoin aussi de combler les lagunes etant moi meme de tanger et si vous me le permettez. Il y a des choses et des evenements que chacun d'entre
nous a ete temoin ou a vecu et il est formidable de le partager avant que
cela sombre dans l'oubli. Ce forum est ouvert a tous Ce sont les pas de NOS pères..Ne les oublions pas…
je voudrai aujourd'hui rendre le plus merveilleux hommage a deux institutions
l'ecole de l'alliance de tanger ainsi qu'a la Communaute Israelite. Merci même si moi-même je n’a pas étudié là.. On considère la AIU comme uns des leviers de la « libération » laïque de la Communauté Israélite.
j'ai frequente, enfant, l'alliance situee au pied de la cote du marchan.
j'habitais au zoco chico que vous avez decrit et pour se rendre il fallait
passer par la fuentenueva,.En effet la Fuente Nueva était un point stratégique de là on allait partout dans l’ancienne vieille ville... ce carrefour qui menait dans plusieurs directions.

en effet, si l'on prenait la direction venant de la calle naceria, on pouvait
tourner a gauche. Cette rue que tu mentionne Grizzly s’appelait je crois calle Almanzor.arriver a la escalerita qui menait a l'arriere du cinema
capitol mais disons que dans ces escaliers il y avait a droite un four
public et a gauche el senor Mozni.Mozni ou Mozzi ? Il y avait un boulanger italien a Tanger appellé Mozzi mais ne doit te pas être le même . que en pas descanse et qui avait la bou-
gerie ou l'on allait chercher le pain du Shabbat et qui avait egalement el
pan espagnol que je n'ai jamais retrouve ailleurs..Ha, Oui ce célébre pain espagnol Blanquisimo parecia la misma harina..
Tout le long de la rue une fois les escaliers depasses, il y avait un tas
de marchands qui vendaient toute sorte de boustifaille, allant de la calentita
jusqu,aux pois chiches grilles, patisseries. Dans ce temps la, la proprete
laissee a desiree mais qui se plaignait? par contre ca grouillait dans tous
les sens..Ha mon vieux c’était un autre monde..Mais la verite si je mens la calentitas non parce que n’oublie que la monnaie perras chicas y perras gordas étaient mis sur le même plateau que la nourriture Je ne osais pas acheter a celui la mais les pirulis rojo como la grana con ese papelito que se arrachais du cone ..que tiempos aquellos. . a la sortie de ce callejon, on tombait sur la suite de la calle Italia ; .N’oublie Cher Grizzly a droite faisant angle la Farmacia Sarita Sagès dont je parlerai dans la prochaine interventionen face, il y avait un grand cafe dont le nom m'echappe. .Café Excelsior sans doute.. mais tout de suite .
a cote, il y avait une sorte d'epicerie, tabagie et magazines. C’était un grand Bakal propre à Tanger c’est là ou je m’achetais quand je pouvait des « cuentos y TBO (Bd et Comic’s . ainsi que las estampas d,acteures et actrices de cinema et surtout les petites enve-
loppes ou il y avait las estampas des joueurs de soccer espagnols. Le nombre
de voyages que j'ai du faire pour acheter de ces petites photos...Oui tu a raison je m’achetais les chromos para colleccionar Pinocchio ou estampes de ce films de Walt Disney (un petit éléphant qui volait avec ses grandes oreilles) .
le cinema alcazar faisait face au cinema capitol et l'on passait des films
vieux, tres vieux beaucoup d'entre eux en provenance d'amerique latine..Si peliculas mexicanas y argentinas avec Maria Félix, Dolores del Rio y Cantinflas . Tout
enfant, j'ai developpe le gout du cinema et je connaissais les moeurs et
les. coutumes de tous ces pays sans jamais les avoir visites.
j'arreterai ici pour aujourd'hui. bonne soiree a tous..Gracias por tu intervencion et sois toujours le bienvenu l’ami Grizzly
Re: LES PAS DE NOS PERES
06 juin 2008, 12:54
J'apprecie les precisions que has puesto bien es verdad qu'il y avait
la pharmacie Sagues dans le coin. Le nom de Sagues est egalement connu
dans l'AIU ayant eté directeur a un moment donné. Je me souviens que
M. AMselem travaillait la et sa passion pour ce metier l'a egalement
conduit a etre pharmacien lui meme a Montreal. Aujourd'hui, M. Amselem
s'occupe beaucoup des affaires communautaires et religieuses (il prouve
qu'il faut savoir donner quand on a recu).
On peut ici temoigner un vibrant hommage a la communaute de l'epoque
qui faisait tant pour les enfants et pour ceux qui etaient dans le besoin ; on peut voir a quel point la guerre les avait marqué, leur
seul objectif fut de donner et former la generation suivante pour avoir
une meilleure qualité de vie qu'ils avaient eu ; on ne devrait pas
passer tout cela dans le silence.
Je ne sais pas cher FUENTENUEVA qu'il existait des enfants orphelins
ou abandonnés et que la communauté prenait en charge leur fournissant
un refuge dans ce que nous appelions : los chicos del asilo. ce refuge
se situait a cote de l'hopital benchimol, une autre institution, et
tous les matins ces enfants descendaient dans un autobus pour l'école.
ils etaient facilement reconnaissables car ils avaient une sorte
d'uniforme qui consistait dans un blouson aux rayures bleues et blanches
mais quelle imagination pouvaient ils avoir : ce sont ces enfants
qui initiaient tout ce qui se faisait a l'epoque, collection de ci,
collection de ca, vers a soie, les billes et un tas de gadgets qu'ils
fabriquaient eux memes pour les vendre aux autres enfants et se faire
un peu d'argent de poche.Tout cela etait a cargo de la comunidad ;
se puede uno imaginar la carga de trabajo. Je ne suis malheusement
jamais tombé sur l'un de ces enfants ; aujourd'hui, j'aurais tellement
voulu savoir les émotions qu'ils ont gardé ainsi que les souvenirs de
cette epoque.
Un autre souvenir qui me vient, la plaza del pescado ; no se si te
acuerdas que a la altura de los siaghins y antes de entraral zoco grande
habia esa plaza del pescado donde se encontraba toda clase de bestia que
jamas volvi a ver et juste dehors il y avait les cambistes en petits
kiosques ou l'on pouvait obtenir toute sorte de monnaies juste a coté
del cafe de las campanas juste devant les portes en arabesques a la
sortie de laquelle on trouvait la tienda de tejidos el remate ; ya me
diras si no me equivoco,

bueno, bastante por hoy buenas tardes y hasta pronto
Re: LES PAS DE NOS PERES
07 juin 2008, 03:45
Amigo Grizzly et nos bon amis Dafinois. Ce forum a deux mains a la particularité d’en être riche de doubles souvenirs ainsi. Les pas de nos Père ne sont prêt d’êtres effacées. Sans oublier comme tu le rappelle si bien ; la direction de M. Amselem si bien aimé des tangérois ni ces si riches heures de madame la pharmacienne Suzanne Saguès épouse de Marc Saguès le réputé cardiologue et fils a son tour du grand Albert (Abraham) Saguès. Celui-ci fut un des hommes qui marque l’histoire de la AIU au Nord d’Afrique. A Casablanca 1909 - 1912, Tunis 1912 - 1924 et enfin Tanger 1924- 1945. Albert Saguès décéda en 1956. Mais entre Albert Saguès et son fils Marc Saguès il y avait une vaillante et libérale jeune femme laquelle si bien ne se exposait a la lumière de l’actualité publique ni était point pas très mentionnée dans les journaux local était néanmoins bien populaire parmi la communauté juive tangéroise. Tant dans la ville européenne que dans les quartiers populaire comme la Fuente Nueva. Je veux parler de Sarita Saguès; fille d’Albert et sœur de Marc.
La courte vie de Sarita s’est déroulée comme un météore. Née a Casablanca le 24 Mars 1910 elle mourut a Tanger suite a un tragique accident de motocyclette le 30 juillet 1938. Dans son enfance dans un Maroc a peine sorti de son archaïsme elle eut le chagrin de voir mourir sa maman biologique Elise Scali Cohen jolie sépharade de Fez quand Sarita était en bas âgé . D’un caractère entier et singulier Sarita grandit auprès de son papa et de Marcos, le frère cadet né après elle et avant la mort de sa maman. Suite a cet douloureux deuil monsieur Saguès demande a la AIU de lui affecter en Tunisie pour noyer son chagrin avec le travail si harassant que représente être le directeur de l’école de l’Alliance Israélite en plein mellah de Tunis ( Hafsia). Par la suite il obtint la nationalité française à l’égard des services faits envers la France comme instituteur. (Monsieur Saguès était né a Itmiz en Turquie) et après son veuvage il se remarie avec sa belle sœur (comme était la coutume a l’époque) madame Julie Scali Cohen. Sarita pendant son séjour en Tunisie ayant fait des brillant études a l’école et avec des très bonnes notes.
Son pere décide alors de l’envoyer en France avec Marcos pour suivre les étude supérieures (Sarita était très intéresse par la Physique et Chimie) elle fais des études en diverses grandes école de Paris et à la Faculté de Pharmacie et fini pour obtenir le diplôme de pharmacienne a un âge assez jeune. A son retour en Afrique du nord c’est a Tanger qu’elle rentre; en effet, son pere est a nouveau muté, cette fois dans la zone Internationale du Maroc... Tanger. A presque 24 ans la jeune femme allait avec l’aide de sa famille ouvrir une pharmacie dans la ville …cette particularité souleva l’enthousiasme de la partie populaire de la Fuente Nueva L’officine (La Botica) disaient les espagnols est tenue par « una niña joven hebrea » Chose autant nouvelle à cette époque avant guerre et à Tanger où d’une manière générale les femmes israélite étaient tenue un peu a l’écart (je parle de la partie pauvre et modeste socialement parlant) Une grande complicité unissaient Sarita avec son frère Marcos son frère biologique qui par la suite deviendras un radiologue réputé à Tanger et ailleurs ..La jeune femme qui depuis son enfance a des allures un peu "garçonnière" , qu’ aime plutôt se battre en juegos de niños plutôt que jouer a la poupée (Sarita ne se mariera pas ) Elle aime la vitesse, velo, motos, etc etc et entraînée par la passion de son frère cadet Marcos vers la aviation naissante. Dans le primitif camp d’aviation de Boukhaf elle prend des leçons de pilotage et arrive, exceptionnellement a obtenir la licence de pilote d’avion. Sarita Saguès devienne ainsi la première femme a obtenir le brevet d’avion parmi les élément féminins tangérois . . . et peut être la première femme pilote du Maroc (?) A vérifier…
Cette fierté n’empêche pas a notre héroïne de avoir du charme et du cœur. Je possède merci a la bienveillance de Madame Suzanne Saguès née Guerra veuve de Marcos une photo de Sarita vers ses 27 année. elle est une brune au regard vaillante et décidé , une de nos vaillantes filles de Tanger, Ces señoritas Hebrea si courageuse comme mignonne. Elle honore cette phalange, cette légion très sélecte plus espirituelle que tangible qu’on appelle Les Filles de Sion. La vie de Sarita Saguès assez singulier est donc; digne d’être étudié par un autre que moi, plus compétent.. c’est un devoir de mémoire de ne pas l’oublier . Dans sa pharmacie elle serve efficacement, elle étudie les ordonnances attentivement, conseille avec sagesse malgré son jeune âge… Elle arrive dit-on a glisser discrètement une boite de lait ou des petits produits nécessaire dans les couffin des maman juives en difficultés économique. La solidarité n’est pas un vain mots surtout les dernier temps de sa vie quand des nuages noires de la folie, du racisme et de l’intolérance commencent a couvrir sinistrement l’Europe centrale .
Sa fin tragique est inattendue. Lisons plutôt le journaux de l’époque :
Mes amis de Dafina-net. Ceci n’est pas un feuilleton a la mode de Maurice Leblanc ni Gaston Lerroux lequels quand arrive le moment de l’histoire la plus émouvant on est bloqué par le …A SUIVRE.. Non mais voila ma charmante épouse qui m’appelle pour le dîner …avec un bâton… Et vous saviez comment elles sont nos charmantes épouses.. donc je continuerai dans la prochain chronique (sic) la suite de cette partie de histoire consacrée a cette héroïne de nos pères: Sarita Saguès. Et en attendant que Dieu vous Bénissez . Votre dévoué FUENTENUEVA
Re: LES PAS DE NOS PERES
07 juin 2008, 09:09
merci de recordar la difunta "sarita Sagues" je revois saphoto sur le mur de la pharmacie ou mon pere m'envoyait chercher des medicaments. j'en suis emue
Re: LES PAS DE NOS PERES
08 juin 2008, 21:43
A FUENTENUEVA

He leido con mucho interes la tragica historia de Sarita SAGUES que tan bien
lo has relatado. Se puede decir que resaltan bien los detalles y que el articulo contiene mucha emocion a medida que se va leyendo, que es un triste
destino el de Sarita Sagues. Se por otro lado et je m'excuse si j'ai ecrit
en espagnol, je n'ai pas fait attention. Ceci dit, je disais que j'ai deja
lu dans un forum qu'il y avait en France une parente qui cherchait des infos
sur sa famille ; ton article pourrait bien l'interesser a entrer en contact
àvec toi.
Bon, il est un peu tard pour moi mais je reviendrai tres prochainement avec
quelque chose qui relate les pas de nos peres.
En passant, a un moment donné tu parle del rincon de los betuneros ;
savais-tu qu'il y avait une belle patisserie confiserie juste a l'entrée
de ce lugubre passage. Eh oui, ca s'appelait "pastelerie PILO" et a cote
il y avait une petite boutique de chaussures ; tout cela avant d'entrer sur
la calle del Comercio donde estaba ELIAS de los pinchitos que tout le monde
frequentait le samedi soir et en face il y avait el bar segovia donde se
cantaba el flamenco hasta el amanecer y aqui como la tarde ya murio, mas vale
acostarse y seguiremos esta charla un poquito mas adelante.
Re: LES PAS DE NOS PERES
10 juin 2008, 15:29
Chers amis de Dafina-net. Merci de vos encouragements quoique le mérite c’est de faire l’histoire plutôt que la raconter. Bonjour a Guilham, Jean François et au ours gris des Montagnes Rocheuses (Nickname Grizzly) qui passe avec une facilité déconcertant de la langue de Cervantes a celle de Voltaire. Merci. Lisons la presse de l’époque comme épilogue pour Sarita Saguès mais ses menus pas de señorita tangerina ne finira pas d’être entendue dans nos esprits.

La Vigie marocaine. 2 septembre 1938

UNE MOTOCYCLISTE FAIT UNE CHUTE MORTELLE
Tanger. mardi soir le bruit se répandait en ville que Mlle Saguès, propriétaire d’une pharmacie rue d’Italie, avait fait une grave chute de motocyclette, la nouvelle était malheureusement vraie et, tard dans la soirée, nous apprenions que la victime de l’accident avait succombée a ses blessures vers 22 heures.
Mlle. Saguès ardente sportive, aviatrice passionnée avait fait tout dernièrement l’acquisition d’une motocyclette, mardi après midi alors qu’elle se trouvait sur la route de Rabat, au Km 9 on suppose qu’ayant voulu bloquer sa direction, elle perdit, pour quelques secondes le contrôle de sa puissante moto et ce fut la terrible chute, a 19 heures, l’ambulance des pompiers emmenait la pauvre blesse, déjà dans le coma.
A M. Saguès directeur de l’école de l’Alliance Israélite et à Me. nous adressons en ces pénibles circonstances, l’expression de nos bien vives condoléances.

L’Union Marocaine. 31 août 1938

Nous adressons l’expression de notre vives et sincères sympathies émues a monsieur et madame Albert Saguès, les distinguées directeurs de l’école de l’Alliance Israélite de Tanger à l’occasion du terrible deuil qui vient de les frapper en la personne de sa fille mademoiselle Sarita Saguès pharmacienne dans cette ville, décédée a la suite d’un stupide accident le dimanche 28 août 1938 et dont l’enterrement a eut lieu le surlendemain mardi, au milieu d’une foule considérable et recueillie d’amis et des personnalité de la colonie française et israélite de la zone internationale.

Les Cahiers du Judaïsme. ( Paix et Droit). Septembre 1938

Nous avons appris avec très vive peine le deuil cruel, qui a frappé récemment notre excellente ami monsieur A. Saguès, directeur de l’école de l’Alliance Israélite à Tanger, en la personne de sa fille mademoiselle Sarah Saguès décédée accidentellement. Nous prions M. Saguès et sa famille d’agréer l’assurance de notre très vive sympathie dans l’épreuve douloureuse qu’ils traversent.

Vous voyez les amis rares témoins survivants qui ont connu Sarita n’ont pas laissée assez de éléments qu’auraient pu servir de mémoires concrètes. Celui qu’aurait eut 20 ans en 1938 devrait avoir aujourd’hui 90 printemps!.en glanant a gauche et droite j’ai reçu témoignage de ceux que l’ont vue de loin qui se souviens de cette jeune femme un peu atypique a cause de son caractère tonique et trempé. J’ai parcouru les écoles où elle a du d’étudier sans que j’ai pas eus le droit de consulter ses archives.
Romancer  sa vie serait la trahir et je veux pas Elle, Sarita Saguès avait sa valeur intrinsèque sa réalité dépassait la fiction, mais modeste, un peu effacée par les statures publique et officielle de ses parents Albert et Julie…
Elle était un personnage assez populaire a Tanger mais loin des protocoles officiel. On a des motifs pour comprendre pourquoi il n’y pas eut une trace de vie sentimental ou sociale une pétition main ou promesse de mariage pour un si intéressante parti, d’autant plus que c’est assez rare que les jeunes femmes juive du Maroc ne se marient pas assez tôt mais en 1927 elle avait 18 ans … Elle était populaire et aimée de ceux qui la côtoyaient et sa pharmacie laquelle fournissait les médicaments a l’hôpital Benchimol était assez fréquentés pour les habitant de la Fuente Nueva . La mère de celui que écris .. m’envoya souvent acheter de « la aspirina » Okal (El enemigo del Dolor ) dans son étui triangulaire dans la pharmacie Sarita Saguès à coté du Cinema Capitol. La première chose que je voyais en entrant dans la Botica était son portrait accroché en haut comme un exemple montrant la physionomie, la force de caractère de notre héroïne.
Bien que Sarita ne passe pas à l’histoire pour cause de sa modestie, ( Elle ne remarquait pas qu’elle était une « précurseuse » si l’on peut dire) du modernisme féminin.
Et les chroniqueurs plus scandalisés qu’étonnés ont peu écrit sur cette « suffragette » d’ avant l’heure.
Elle vivait pour elle-même, pour les autres aussi comme attestent ses long années d’études en faculté de pharmacie mais surtout vivait peut-être en symbiose avec son frère Marcos avec qui elle avait bien d‘affinités, elle vivait sans crainte de que dirai-t-on, sans soucis du lendemains, sans laisser des notes, vivant pour son époque, une jeunesse assez atypique mais pas pour l’histoire. Probablement des certaines prémonitions, une opinion désabusé de son père, très au courant des événements, les rumeurs que circulaient à Tanger ville internationale …
Sarita vivait intensément « a giorno » ..Al dia… Carpe Diem
Pourvu que ça dure .. Et au fond sa jeunesse avait touché juste la délicieuse insouciance.. Ainsi allait le monde…
A sa fin tragique suivait; comme un manteau de malheur, un mois juste après, la honteuse « Paix de Munich » en ces tristes semaines de septembre 1938 sont signés ces lâches accords qui ouvrent les vannes des futurs torrents de larmes et des sang qui vont inonder l’Europe. Aux larmes amères des pauvres parents et frère Albert, Julie et Marc pleurant leur fille et sœur, des fleuves de larmes firent échos dans tous les foyers pour les malheurs a venir. Est il une consolation pour nous que notre Sarita ne sut jamais rien sur les horreur de l’Holocauste? Quelle aurait été sa réaction apprenant plus tard le sort de ses coreligionnaires ?
Consolons nous, mes amis, de savoir que Sarita Saguès sut relativement bien vivre sa courte vie. Elle fit le bien qu’elle pouvait, elle anticipa aux émancipations et libertés que les femmes (juive ou non) de son époque n’osaient pas réclamer et ayant accomplit sa partie de l’effort; réconfortée par ce rêve, elle tira sa révérence à un monde devenu fou et qui n’était pas le sien.

Que le Dafina-mate Patata Buena (le bien nommé) me permette de ajouter sa citation qui me plait beaucoup:

« Je ne peux entendre votre voix, mais dans les endroits secret de mon âme, j’écoute le son de vos pas »

Et a bientôt les amis ! ! FUENTENUEVA
Re: LES PAS DE NOS PERES
11 juin 2008, 00:15
FUENTE NUEVA merci pour votre emouvant recit, vox Histoires me conmueven ,me font penetrer dans un Tanger ou les habitants etaient solidaires, respectueux de leur prochain.je me rappelle vaguement d'un samedi ou se deroulaient les elections du chef de la communaute et du comite,La democratie !! en fete. !
Re: LES PAS DE NOS PERES
14 juin 2008, 19:26
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A FUENTENUEVA,

El dia 30 de marzo ndel ano 1952 fue un dia muy memorable para mi. C'etait
un dimanche, belle journee de printemps a Tanger, et c'etait egalement jour
de plage pour se faire les pieds en jouant au foot. Il y avait beaucoup de
"matches" qui se jouaient la et par toutes sortes de jeunes de tous les ages.
J'avais l'habitude de me joindre aux jeunes de la marina y del progreso.
En general, nous finissions vers les deux heures de l'apres midi, heure a
laquelle nous rentrions chez nous. On etait quelques uns du lycee a ce moment
la qui allions jouer, tous des espagnols, j'etais le seul garcon juif qui
allait la mais comme tout le monde sait, notre ville ne contenait que des
tangerois, quelque fut notre couleur, race ou religion ; du reste, on ne
rendait meme pas compte et on pouvait sauter d'une langue a une autre sans
meme nous rendre compte et meme en classe, nous etions bien meles.
Je reviens a ce dimanche ou comme d'habitude, je rentrai chez moi vers les
2 heures en empruntant la rue de la teneria, et en montant les escaliers
du cinema american. Jusque la je n'avais aucune idee de ce qui allait arriver
au contraire, la rue etait bien silencieuse, comme tous les dimanches. Mais
voila qu'en grimpant les escaliers, j'eus le premier indice de ce qui allait
se produire ce jour fatidique pour bien du monde. En effet, je vois descendre
a une tres vive allure une dame en train de se lamenter et qui etait suivie
d'un policier, probablement un parent, et elle lui demandait "est ce qu'il
va s'en tirer" ; aucune reponse de l'agent et comme els allaient si vite,
je ne connais pas la suite, mais probablement, elle se dirigeait a la Cruz
Roja ; c'est ce que j'ai suppose. mais meme pas une minute ou deux plus tard,
j'ai entendu, des rafales de coups de feu, et des vitres qui faisaient un
enorme bruit en tombant au sol, mais je ne savais pas d'ou emanaient tout ca
j'ai commence a m'inquieter meme si je ne voyais rien encore ; mais ca n'a
pas pris meme pas une minute, j'ai accelere le pas mais en arrivant a la
hauteur de la tete de lion del correo espagnol, j'ai eu l'effroyable surprise
de voir une foule de monde qui venaient vers moi et ju'ai croise un voisin
de la rue qui faisait chemin inverse vers moi et qui me dit "tourne et cours"
c'est ce que je fis et me voila parmi cette foule dechainee qui courait et
je ne savais pas pourquoi, mais J'ai pas tarde a le savoir, la police les suivait et tirait dans tous les sens. Dans cette course, tout le monde a essaye de bifurquer dans ce passage qu'on ne prenait jamais parce que c'etait
plus des lieux de musulmans comme l'entree au jamaa et en face le tribunal
islamique mais on savait que ce passage donnait acces a une autre sortie.
Arrives au milieu du passage, nous vimes encore une foule enorme qui venait
en sens contraire ; nous n'avons pas eu d'autres alternatives que rebrousser
chemin et reprendre direction les escaliers du cinema et continuer la descente.
Je savais a ce moment la que ma mere devait etre comme une folle en train de
se demander ou je pouvais bien etre. Alors, j'ai decide et j'etais bien tout
seul a le faire de m'arreter dans un coin juste avant de prendre les escaliers
peu importe ce qui pourrait arriver, je ne sais pas combien de monde a passe
devant moi et la police derriere. Personne ne m'a touche, j'avais eu une
chance inouie mais ce n'etait pas fini. Je repris le chemin qui menait au
zoco chico et la j'ai vu du sang un peu partout et des petits arabes qui se
donnaient a coeur joie en rentrant par les vitrines des magasins des hindous.
je me precipitais vers chez moi en essayant d'eviter les rues principales et
mon dernier souvenir a ete celui d'un pauvre balayeur de rues qui devait lui
meme ignorer ce qui se passait ; ce pauvre bonhomme est tombe a terre foudroye
par une balle. je l'ai vu tomber tellement vite que je n'ai pas eu conscience
qu'il venait d'etre tue : un innocent. cette image de ce monsieur ne m'a pas
quitte pendant des annees et meme maintenant, je le vois encore a terre mais
il n'y avait plus rien a faire. A ce moment la, on n'a pas une reaction
normale, on croit que c'est un reve ; mais quand de parle de ca vivement, il
m'arrive d'avoir une larme quand je vois le visage de cet homme. Sil savait
que je parle de lui aujourd'HUI... vous pouvez imaginer la reaction de ma
mere et de tous les autres. ce jour la, on devait faire de la peinture pour
preparer l'arrivee de paques. et voila, ma petite histoire du 30 mars 52.
hasta la proxima, il est temps de rentrer au nid.
Re: LES PAS DE NOS PERES
15 juin 2008, 00:41
Fuente Nueva bonjour ! oui je me rappelle de ces evenements mais tres vaguement...c'esta ce moment que j,ai dis a mamere "ici n'est pas notre Pays ! j'etais au Lycee Regnault et nos discussions etaient sur les sujets Epoux Rosenberg, la guerre de Coree,les enfants Finalis !!! et..,. si Dieu existait ! c,est loin tout ca, ce qui explique que nous Tangerois revions toujours de l'Exterieur,nous revions de Partir,et decouvrir un meilleur monde !
Re: LES PAS DE NOS PERES
16 juin 2008, 07:36
Bonjours a tout les citoyens de la démocratique Dafina-net et merci de vos interventions Chère Guilam et Grizzly. Surtout que ton récit cher ami est criant de vérité et de première main. Funeste jour, sans aucun doute, que ce 30 Mars 1952 Ce fut une hécatombe dans le sens propre ( une douzaine de morts et des blessées dont le nom ne fut jamais établi et symbolique la vraie hécatombe: le Tanger de tolérance is death.
Cette date marque un vrai tournant dans le « Tangerine Way of life » Après cela, on ressentait que les choses ne seraient plus comme avant ..
Chance tu a eut, en vérité, cher Grizzly d'avoir pu te faufiler par voies détournée et pouvoir rentrer a ta maison pour sauver ta personne et bien sûr tranquilliser ta maman ...Je m'imagine la pauvre femme comme toutes les mères européennes ne attendaient ce tragique jour que le retour à la maison de toute la famille. On procédait ces jour dans tous les foyer de la Fuente Nueva, je habitais alors entre la fontaine et la rue Almanzor c’est-à-dire cette étroite ruelle appelée Romana. Des verrous furent tirés, des cadenas mis, des barres croissaient des portes et même des basses fenêtres.Batons et même "navajas"firent leurs apparition.
Cette rue dont tu parle cher Grizzly et que tu voulait traverser pour te mettre a sauf s’appelle rue Djemàs, c’est celle qui reliait la calle del Correo a la rue de la Marine où se trouvait le minaret de la Mosquée Principale de Tanger. Reconnaît que c’était un piége à loups cette rue en partie couverte; un long couloir sombre… rejeté la nuit pour les européens. Par l’autre coté de la calle del Correo, le quartier Bencharkis et ses bordels pour indigènes.. Malo.. malo eso!! Heureusement en te cachant a temps les pilleurs de magasins occupés en leurs besognes t’épargnèrent.
Ce fut ces tragiques événements ceux qui sonne le glas du Tanger cosmopolite et tolérant…Un petit fait le remarque:
Le diplomate- écrivain Paul Morand l’auteur de « Fermé la nuit » et « Hécate et ses chiens » qui vivait dans le quartier du Marshans après ces sanglantes journées décida de quitter Tanger pour des cieux plus clément et terre plus tranquille comme le Vaudois Suisse.
En ce qui concerne ma modeste personne le soulèvement arriva étant chez moi ce que nous pris d’angoisses ma mère et moi a mesure que les mauvaises nouvelles arrivaient par des amis et voisin . Seulement quand mon père et plus tard mon frère ainé rentrent que on était un peu moins angustiosos. A noter que ce même jour a environs neuf heure du matin je fus mordu assez « conscientious » par un grand chien du voisinage. Voila pourquoi après désinfection et pansements je dut rester a la maison …Ce chien singulier devrait sentir dèjà dans l’air un vent de révolte a venir.. Ou peut être sans doute il devrait être inscris dans la mouvance indépendantiste.
Allez les enfants.. Comme je suis un anciens il ne me reste que vous parler de le Tanger d’avant cela Les esprit étaient plus simples, la vie plus heureuse et bien sûr la Nostalgia muy fuerte.
A Bientôt. FUENTENUEVA
Re: LES PAS DE NOS PERES
16 juin 2008, 21:30
Amigos de Daffina-Net . Shalom Venido bueno. Venido claro.Lo bueno se viene a ver… Avec votre permissions… Voici Las Noches del Zoco Chico.
Celia era una niña tangerina muy guapa et si le ciel le veux elle continue a l’être même si elle a 72 printemps et réside à présent dans une république de l’Amérique du sud.
Le papa de Celita était le joueur gardien du but du célèbre équipe de football Koah de Tanger « Alberti » Benaim Il était aussi, professionnellement parlant gérant ou responsable « Encargado » nous disions en la Fuente Nueva du Casino Cercle de l ’Union au Zoco Chico.
« Zito » était et il reste sans doute un « tunante » Bon.. disons une petite canaille même si avec le temps s’est amélioré en se mariant avec une charmante jeune femme, et il finit avec ses os dans la capitale des Français. A Tanger; Zito vivait dans la bigarrée calle Naceria mais de ces jeunes années aimait aller vers le Zoco Chico pour se plaire dans le spectacle toujours renouvelé de ce microcosme de gens et des langues.
« Chaleco » c’est le alias ou surnom que donnaient les gens du populo a un très bon commerçant israélite tangérois Monsieur Jacob e Isaac L. dont son fond commercial située au n° 6 de la rue Fuente Nueva fournissait du bon lait concentré pour les bébé du quartier.
Comme Celia vivait en l’appartement du premier étage au dessus des magasins Nahons et Lasry; la fenêtre du salon de ses parents donnaient comme une loge de l’opéra sur le Zoco Chico. La nuit du 12 juin 1948 (? ) Au Café Central qui était doté d’une orchestre attaquait un paso-doble et les entraînantes rythme de cette danse ensoleillée remplissait les cœurs d’allégresse. Le public extérieur du café et les badauds essayaient en élevant la tête d’apercevoir la fête, car des grandes portes vitrées ( baies en verre) isolait de la vue et cachaient en partie l’intérieur du café à la place du Zoco Chico. J’était assis sur les marches prés du Café Tingis essayant de m’apercevoir les musiciens et les rares couples qui dansaient et je voyais aussi a l’extérieur cette petite Celia soulever ses courtes jambes de fillette d’onze années pour essayer de regarder l’intérieur du Café Central et le bullicio (Brouhaha ) de la fête.
Certains moritos de une dizaines des années et autres españolitos » comme votre serviteur aussi se mettaient prés de la porte essayant dans les courts intervalles où un parroquianos (clients du café) ou garçon entrait et sortait, pour voir l’ambiance intérieur et l’orchestre de musiciens au travail. … Voyons .. Où est le mal ? La petite Celia comme moi on aime la musique et on voulait tous les deux regarder l’orchestre jouer. Mais hélas toujours il y avait el camarero (le garçon si vous voulez) que dés que ouvrait la porte et voyait les enfants entre ses jambes criait:
-Allez..! Largo de aqui..! Houaluh ..Hiallah…!
Et comme une république de petit oiseaux les enfants se dispersaient. Je retournais donc a mon « atalaya » (Tour de guet) à coté du café Tingis d’où on pouvait voir a travers les vitres du café Central le jeu des musiciens. En cela la petite Celia a qui ses parents avaient autorisées à rester a la porte d’en bas de leur logement (mais sans se éloigner ) Elle aussi, je remarquais notre petite Celinette elle osait s’approcher une fois de plus vers la porte du café Central dans l’espoir de pouvoir regarder l’orchestre et les danseurs. . . la coquine trompant la vigilance de ses parents traverse les 15 mètres entre sa porte et la terrasse café.
..Et elle, comme les autres enfants courait vers son portal quand el camarero sortait ..et cependant avec audace de sioux s’approchait elle de nouveau dés que le serveur avait disparus.
Le Café Central tenait les client de l’intérieur en général les familles qui aimaient la tertulia ( ces réunion où on parle d’un thème donnée) et les client a l’extérieur de la terraza où c’en plutôt la place des spectateurs du Zoco Chico; les « mirones » Les curieux, les voyeurs a la recherche de une aventure sentimentale. Parmi les gens attablée dehors il y avait un monsieur seul en une table qui prenait quelque chocolat, semble-t-il mais il ne faisait que regarder aussi a l’intérieur quelque chose attirait son attention puisque plus d’une fois faisait semblant de vouloir se lever pour passer a l’intérieur du café mais renonçait aussitôt comme si il était gênes de sa démarche. Le monsieur en question était gros ..mais gros. Gordissimo comme on savait l’être a l’époque.
Peut-être son indécision sa gêne était motivé par sa corpulence où quelque timide raison.. Qui le cha ?Puis soudain remarque notre Celia qui une fois de plus traitait de « colarse » se faufiler à la fiesta à l’intérieur du café Central. Le bonhomme prend une décision. Il sort un petit calepin de sa poche et avec un stylo il écris quelque mots sur une feuille. le plie après d’avoir soufflé pour sécher l’encre sans doute et aussitôt appelle a la petite.
- Chiquita.. Tu veux passer dedans n’est-ce pas ?
Comme le petite Celia répond par l’affirmative le gros monsieur continue: - Alors je vais te donner ce petite note et je te vais ouvrir la porte et tu va le donner à cette dame qui est là dedans.- le monsieur entrouvre la porte et lui signale une blonde assise seule a l’intérieur entendant la musique.
- Tu vois c’est a elle a qui tu va donner la petite note… tu lui dis que c’est de ma part.. ainsi tu pourra regarder un peu les musiciens… Allez petite... Va-z-y - Et il ouvre la porte avec autorité pour laisser la petite entrer seule.
El señor gordisimo se retourne a sa table a l’extérieur de la terrasse tout en surveillant avec émotion par la verrière si la petite fait son mandado (commission). Effectivement la Celinette entre décidée; mais a petits pas pour ne pas se perde le spectacle. Se approche à la table de la dame; lui dit quelque chose a l’oreille en lui donnant le papier et on voit la dame d’abord s’étonner, lire rapidement puis regarder a l’extérieur en direction de la personne que la petite fille signale. Alors elle sourie comme entendue et fait un petit, un rapide clin d’œil vers le monsieur.
Celia Mission cumplida resta un petit moment de rêve en regardant les musiciens, la danse, l’ambiance festivalier et puis quand elle pense que c’est temps, elle sorte du café, rêveuse oubliant la dame, le monsieur, le petit pli donné… Insouciante comme peut l’être une petite de son âge, après ces merveilleux et féeriques instants elle retourne en sautillant et heureuse chez ses parents .

C’est tout? Non. il y a un épilogue a cette petite saynète. 50 ans sont passés Les jours de l’homme sont compté dit la sainte bible La gentille Celia B. est devenue Madame B. ( Ce sont les mêmes initiales mais pas le même nom) par son mariage avec son formidable mari a fait d’elle une femme comblée et heureuse maman de deux fils et même depuis un certain temps une plaisante et jeune Abuela de quatre petits enfants qui l’adorent et la rende heureuse. Par les hasard des courants cybernétique et Weberique (?) J’ai eu la chance de nous ; Celinette a même una hermanita (Je l’ignorait) une petite sœur qui fit son aliyah et réside en Israël. Bref tout va pour le mieux dans le meilleurs des mondes possible (Comme dirait le père Leibnitz)

C’est tout? Non. Il y a encore :
-Te acuerda -M’écris elle dans notre amicale tertulia virtuelle sur Tanger Yahasra et C° - Te souvient-tu des bailarins et danseuses qui actuerent dans le Café Central et quand le camarero ne nous laissait pas passer?
-Very Well ?
-Te souvient tu de cette dame a laquelle je donnais une soirée un papelito (billet) de la part du monsieur très gros..?
-Yes I remenber..
-Bueno; après cette nuit il passa deux ou trois mois et on commença a commenter sur le Zoco Chico qu’une prostituée avait été assassinée a coup de « plancha » (brrr.. Fer a repasser sur la tête..) Cette belle de nuit habitait par la Calle del Correo (Salut Grizzly) cette rue qui partait del Télégrafo Español para terminar por la rue de la Tannerie en passant le Ciné Le American et la escalerita Americana ? Après par ordre du commissariat sortit sa photo robot dans les journaux tangérois afin d’ aider a la recherche de son (ou ses) assassins. He, Bien ! Me dé el Mazal.. Hamza! Cuando je vis la photo en le journal …Que me dà algo !! Se trataba de la misma prostituta blonde a qui je donna ce petit billet la nuit du Zoco Chico…Mais Claro ..no fué ese señor gordissimo qui la tua, parait que ce fut un autre , un désaxé qui n’avait pas toute sa tête … Le monsieur qui donna le petit billet a Celia enfant était en réalité un honorable Señor Cohen qui était consignataire dans la compagnie anglaise de navigation Bland Lines sis dans l’ Avenue d’Espagne. Par ailleurs sa fille était plus tard amie à l’école avec Celia B.
Voilas… Mes amis Dafineros. Ainsi en ce Tanger, cette ville fantasme, ces rues ces places qui ne sont plus les mêmes y qui fut jadis mainte fois foulés par les pas de nos pères et pouvait faire croiser le pas de la luxure avec les pas de l’innocence.
Qu’a tu fait de ta jeunesse? nif.. nif.. (c’est l’émotion..)
Y cuentame… Fuentenueva… Sur l’homme gordissimo…?
Des homme gros la vérité ceux de mon enfance me semblait très gros.. Stan Laurel ..Mais il y avait un gros célèbre en la Fuente Nueva populaire et respecté de tous
C’était face au coiffeur Emilio el Hauoar (El muerto-vivo )Face à gauche était Abraham Gozal; gros et fier de l’être a causa de sa surcharge pondérale ne pouvait se habiller à l’ européenne il portait toujours « faragia » arabe , il s’assis derrière du comptoir de sa boutique et après de soulever les tripes le posait sur le comptoir et s’accoudait…Cela n’empêche pas comme tout le monde d’avoir trois beaux enfants qui ont fais du chemin dans la vie.
Mais Fuentenueva.. Que vienne a faire « Chaleco » dans cette histoire?
Ha.. Oui… Pardon Mi Rey.. « Chalecos » c’est-à-dire messieurs Jacob et Isaac Laredo furent de honorables commerçants qui donna du travail et prospérité a la ville de Tanger et a maint coreligionnaire juifs. La petite Celia qui deviendra grande trouva dans ses bureaux son premier travail en sortant du Lycée Regnault.
Viva las Tangerina Vaillantes…! !
Y LA PAZ FUENTENUEVA
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