la Sante Publique au Maroc des annees du Protectorat

Merci Clémentine, bonsoir à tous
Non Geoges 29, tu ne t'éloignes pas du sujet, mais les plans ne sont parlants que pour les initiés mais utiles à l'historique.
Maurine les guillemets ne veulent pas dire qu'il y a un doute, c'est bien la Maréchale qui a fondé la Maternité , l'orphelinat et la goutte de lait!Tu as dû avoir sa bio rédigée par le colonel Geoffroy, si tu es allée sur le site Maréchal Lyautey
amitiés
marie claire
Pièces jointes:

Je ne suis pas certain que la cpa de l'hôpital militaire Chérifien représente l'hôpital Auvert.

J'ai également cette cpa-non datée- et j'ai un peu de mal à la situer. Le style architectural rappelle Auvert mais si tu regardes le pavillon des officiers (soit ta Cpa soit ma photo mise plus haut ) tu verras qu'il n'y a pas de zelliges au pied des colonnes. Cela pourrait être une autre partie du bâtiment mais nous savons qu'Auvert était à Dar Bennis et dar Bennis n'est pas au milieu des maisons de la médina.

Ce n'est pas non plus l'hôpital Cocard situé dans la casbah des Cherarda qui abritaient les askri

L'hôpital militaire chérifien pourrait être l'hôpital Murat qui lui est au milieu des maisons et d'où on peut voir le cimetière de Bab Ftouh que l'on aperçoit en fond de photo.
Dans son livre sur Fès avant le protectorat LeTourneau dit que Murat a créé le premier hôpital français "qui porte aujourd'hui son nom" Cet hôpital est dans le quartier "Andalous" et pourrait correspondre à l'hôpital "Andalousiyine " dont tu as vu l'existence en 1915.

A ma connaissance il n'y avait pas beaucoup de médecin français civil ou militaire avant le protectorat. Il y a eu le Dr Linarès qui était plus diplomate que médecin qui est resté une quinzaine d'année au Maroc et surtout dans la mouvance des sultans.
les autre médecins étaient les médecins des missions diplomatiques de passage et avant 1911 je ne crois pas qu'il y avait des médecins français parmi les officiers français qui encadraient les tabors.

Bonsoir Maurine et Marie-Claire,

il était classique de voir les femmes des présidents ou des résidents s'occuper des oeuvres de bienfaisance et de l'enfance. A Fès il y a eu la maternité Andrée Saint (du nom de la femme du résident général Lucien Saint)

Cette maternité a été ouverte en octobre 1930 et fermée en 1935 faute de clientes,de crédits et à cause de frais de fonctionnement trop importants.
Elle a alors abrité les services municipaux de la ville nouvelle et maintenant la municipalité de Fès
Pièces jointes:

Ce n'est qu'une hypothèse ...mais l'architecture du bâtiment de l'hôpital militaire chérifien et celle du pavillon des officiers de l'hôpital Auvert visibles sur les anciennes cartes postales que j'ai mis en ligne me paraissent identiques...et il me semble bien apercevoir des zellijs au pied des colonnes...
A mon avis il ne faut pas exclure l'hypothèse selon laquelle l'hôpital Auvert(1911) ait succédé à un hôpital préexistant...en l'occurrence l'hôpital militaire chérifien...
Il ne faut pas exclure non plus le fait que cet hôpital Auvert visité par Gouraud en septembre 1911 ait pu changer de lieu au cours des années suivantes...là,par exemple,où le militaire du génie explique qu'il participait en 1912 à la construction de l'hôpital(Auvert) situé sur la colline N.O de Fès(peut être Dar Bennis)...

Georges 29 a écrit:
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> Bonsoir Maurine et Marie-Claire,
>
> il était classique de voir les femmes des
> présidents ou des résidents s'occuper des oeuvres
> de bienfaisance et de l'enfance. A Fès il y a eu
> la maternité Andrée Saint (du nom de la femme du
> résident général Lucien Saint)
>
> Cette maternité a été ouverte en octobre 1930 et
> fermée en 1935 faute de clientes,de crédits et à
> cause de frais de fonctionnement trop importants.
> Elle a alors abrité les services municipaux de la
> ville nouvelle et maintenant la municipalité de
> Fès

salut Georges29
mais Madame Lyautey née Inès de Bourgoing, veuve du colonel Fortoul, était différente ; filleule de l'Impératrice Eugénie, infirmière "sans frontières" avant la lette , et première femme à être nommée Grand Officier de la Légion d'Honneurelle a passé sa vie à se dévouer et surtout , même après la mort du Maréchal, à "ses chers Marocains"
marie claire

Je vous felicite tous pour ce sujet tres interressant.
Merci

bonjour Georges29
Depuis les années 1904 il existait d'abord en Oranie puis au Maroc les Groupes Sanitaires Mobiles qui accompagnaient ou plutôt précédaient les "agents de pacification" et cela jusqu'en 1933, date de la pacification totale du Maroc.
J'ajoute à la citation extraite de l'article du Dr Colombani, les noms d'autres chefs de GMS les Dr Moras, Bullit, Paris, Ferriol, AMat, David, Routhier.
Il faut lire le livre de Paul Chatinières Dans le Grand Atlas Marocain paru chez Plon en 1912
Ce dernier est mort du typhus à Taroudant en 1928 (il y a une faute d'impression sur mon livre) Taroudant où il est enterré et où sa mémoire est honorée tous les ans par les habitants . Je possède la photocopie de sa dernière lettre dans laquelle, se sachant atteint , il confie sa famille au Dr Gaud Directeur de la SP
marie claire

je remets le texte de Colombani en JPG le bmp ne passant pas MC
Pièces jointes:

rebelote enversion diminuée MC
Pièces jointes:

bonjour à toutes et à tous!

une petite carte ancienne

amicalement

alain76
Pièces jointes:

Sur cette carte postale mis en ligne par alain 76...certains prétendent que Mme veuve Fortoul future Mme Lyautey apparait...la dame en haut au milieu des deux autres...c'est vrai qu'il y a un air de ressemblance...

photo 1930,lute contre le tracum.
Pièces jointes:

Merci Abdoulm ! TRACHOME!!
marie claire
voici un portrait du Dr Chatinières
Pièces jointes:

Bonsoir Marie-Claire,
en effet dès le début du protectorat le Groupe Sanitaire Mobile (GSM) fut l'un des acteurs essentiels de la politique sanitaire de la France, à coté du poste fixe d'assistance, dispensaire, infirmerie ou hôpital.

Ce sont les médecins militaires qui les premières années ont eu pour tâche d'organiser le service de santé à la fois pour assurer les services médicaux des troupes engagées et pour installer puis développer l'assistance médicale aux populations.
Cette assistance aux populations avait un double but ; en premier lieu humanitaire en restreignant le champ de la maladie et de la souffrance mais également utilitaire en conservant le capital humain local dont on avait besoin pour la mise en valeur immédiate et rapide du pays nouvellement occupé.

Le Maroc a bénéficié pour organiser l'assistance médicale,l'hygiène et la prophylaxie des actions mises en place antérieurement au Tonkin, à Madagascar ou en Oranie par Gallièni et Lyautey.

L'action des GSM s'est régulièrement développée et l'on comptait vers 1935 seize groupes dont la mission était de réaliser des consultations et d'organiser des tournées de prophylaxie par les vaccinations.

Le GSM est une formation rustique, avec comme il est écrit dans le texte du Dr Colombani, un médecin, 2 ou 3 infirmiers, quelques mulets avec leurs conducteurs pour porter cantines et tentes et d'un guide souvent utile pour ces déplacements dans le bled. Parfois quand une route existe tout cet attelage est remplacé par une auto sanitaire qui facilitera l'évacuation vers une formation équipée pour la chirurgie.

C'est "un dispensaire de consultation en marche" ( cette formule aurait été utilisée par Lyautey pour convaincre le Dr Cristiani,réticent, de prendre le commandement du 1er GSM de Fès), mais qui peut aussi arrêter de marcher si une épidémie est dépistée et qu'une action prophylactique ou une campagne de vaccinations sont nécessaires.

Progressivement les militaires laissèrent la main aux civils et en 1920 me semble t-il un dahir créa le Service de la Santé et de l'Hygiène Publiques, qui devint direction autonome en 1926. Ce sont alors les" médecins du bled" qui continueront l'oeuvre de leurs ainés dans des conditions parfois aussi rustiques.

Le premier directeur général des Services de Santé du Maroc en 1913 semble avoir été le docteur LAFILLE...
Le docteur MAURAN Jules,Louis,François lui a succédé à la tête du Service de la Santé et de l'Assistance Publique...
Le 15 février 1920 le docteur MAURAN est remplacé par le médecin major de 1ère classe COLOMBANI qui devient le chef du Service de la Santé et de l'Hygiène Publique du Maroc...COLOMBANI était précedemment médecin chef de l'hôpital Marie Feuillet de Rabat...
MAURAN est nommé à l'Inspection Générale des Formations de Santé du Maroc...
Dans les années 1920 on retrouve dans l'organigramme officiel de la Direction de la Santé et de l'Hygène Publique aux côtés du directeur COLOMBANI...le docteur GAUD,Inspecteur des Formations Sanitaires...

Notes de lectures:

En 1903 au Mellah de FEZ exerçaient quatre médecins...voir page 5 du sujet"Cimetière juif de Fès" dans la rubrique"Vie Juive"...
En 1919 le médecin aide-major AUQUIER,âgé de trente ans,meurt du typhus à Figuig où il était en poste depuis 1916...il laisse une veuve et un orphelin...
Au début des années 1920 le dénommé PARIS,médecin aide-major de 1ère classe est le médecin chef du Groupe Sanitaire Mobile de l'Atlas...

Opérations chirurgicales effectuées à Casablanca sur des fusiliers marins français blessés lors des évênements de début août 1907...
Pièces jointes:

Bonjour Georges et Cigalou
voici comme document et preuve déchirante du dévouement total de ces médecins pionniers, la lettre du médecin-militaire Chatinières dépendant désormais de la Santé Publique Il n'y a pas au Maroc une médecine militaire et une médecine civile, il y a simplement des médecins que la besogne médicale seule distingue et non une étiquette. Lyautey
Il l'écrivit 9jours avant sa mort!j'ai l'original.
marie claire

bonjour à toutes et à tous, n'étant pas aussi documenté que vous et ne m'étant pas penché sur le sujet de la Santé sous le Protectorat, juste une image trouvée dans mon fouillis.
Il n'en demeure pas moins que je suis vos discussions avec un vif intérêt.
@+
pat30
Pièces jointes:

merci Pat30 , elle était belle la Maréchale dutemps de sa jeunesse!
mmarieclaire