Beni Mellal .......... 2

Citation
suchet
bleon
je crois qu'il est plus petit
de nos jours, le plan d'eau est très fréquenté par la bourgeoisie de Marrakech

la photo du bas, c'est l'entrée sous le "dos" plutôt vers la cheminée d'équilibre . à moins que ce soit vers le rond d'ogzilal ???
c'est pas très net, faut- il détramer après avoir scanné ,??? avis des spécialistes ???

bonjour tout le monde,
Bléon, je vois que tu parles de "détramage". c'est un pb auquel je suis parfois confronté quand je scanne des cartes postales ou autre document de presse.
j'ai photoshop éléments.
dans la notice, 282 pages, on parle de tramage, mais je n'ai pas trouvé qqchose de clair pour "détramer" justement!
saurais-tu si cette opération est possible avec photoshop et comment y procéder?
merci à l'avance et bonne soirée!

PS: quand je demeurais à Marrakech, entre 47 et 51, j'allais, entre copains en vélo, au barrage du N'fis pour s'y baigner.
on ne le connaissais que sous ce nom.
Cavagnac devait être le nom officiel sous le protectorat, auquel on a sans doute substitué Lalla Tagerkoust. c'était qui? une dame?

la fortune

La fortune

C'est chez Suchet que se trament de mauvaises photos. Je serai aussi attentif aux explications car il m'arrive aussi d'avoir ce problème.

Pour Lalla , c'est bien sûr réservé aux dames, on l'emploie surtout comme titre de respect aux princesses .Madame avec un grand M, comme sous Louis XIV un petit peu.

Quant à Lalla Takerkoust qui a détrôné Cavagnac chez les nouvelles générations, je n'ai rien trouvé pour l'instant à part le lac lui-même et de multiples auberges, hôtels. Nous allons nous tourner vers Ogzilal car comme lui, elle est berbère vu son nom et sa célébrité aura sans doute couru chez eux plus que sur le Web.

Le Maroc en 1950

Le barrage Cavagnac
Pièces jointes:

Alain76, tu fais bien de rappeler la limitation de vitesse, je m'absente 1 jour, et voici une série de contributions à se farcir, et pas des moindres. Que du plaisir à lire.

Luz, pas besoin de te complimenter plus, je vois que quand il s'agit des montagnes, que se soit avec les pieds ou avec la tête, tu sais y faire face, chapeau bas.

Bleon, le grand rond en béton que l'on voit aussi bien sur les nouvelles photos que sur les anciennes, c'est la fameuse cheminée ou puits d'équilibre, 25m ou 30m de diamètre et 30m ou 25m de profondeur. La galerie qui vient d'Aït Ouaarda en souterrain se déverse dans ce puits à ciel ouvert, l'excès de pression qui peut l'accompagner s'il y en a part dans le ciel. Ensuite de ce puits, partent les 3 canalisations en conduite forcée vers les turbines d'Afourer. Cette technique permet d'avoir un écoulement sans coups de bélier.

Suchet, ta dernière page scannée présente visiblement le bétonnage de la galerie du côté de la prise d'eau que Luz a postée dans la page d'avant. Le terrain est visiblement friable (calcaire, argile ?, en tout cas pas rocheux)
La deuxième photo est l'ouverture Nord de Talat N'tadaout (Tadaout et non tadout ), celle qui débouche dans le puits d'équilibre car du côté de la fenêtre d'attaque, il n y a pas assez de recul pour prendre une photo similaire.

La problématique est que le tunnel est composé de :
- Un petit tronçon de 750m sous Tadaout ( du rond orange à la cheminée d'équilibre, on va dire "facile" à gérer pour ce qui est de la ventilation et du déblaiement. C'est l'entrée on va dire, et pour plat de résistance,
- Un tronçon de près de 10kms, certes que l'on peut manger des 2 bouts (tiens comme une banane), du rond orange vers Aït Ouaarda et d'Aït Ouaarda vers le rond orange, mais c'est 5kms chaque tronçon avant la jonction.
Imaginer le travail titanesque pour sécuriser, boiser déblayer, ventiler, bétonner, alimenter en électricité etc...
Maintenant, je comprends quand je parlais de "Tarast" (c'est avec ce nom que le chantier était connu à Azilal à l'époque ) à ceux qui y avaient travaillé, on me répondait en faisant des ronds avec la tête:
Que de ciment est passé là dedans; que de bois, que de ferraille, que de..., que de ..., que de ...
Pour ces gens là qui n'ont pas grand chose aujourd'hui et qui en ont encore moins à l'époque, ce sont toutes les ressources de la terre ou presque que ce projet a englouties, mais ils sont fiers du résultat. Je crois que c'est avec ce projet que le colon a gagné ses galons auprès des populations de cette contrée.

Bleon, re, pour lalla, tu en sais autant que moi, et pour Takerkoust, on est au même niveau; désolé. Dans le bouquin que viens d'avaler sur les Heddaouas, elle n'a pas été citée. La seule maraboute citée est Lalla Mimouna Tagnaout (Tagnaout=la black ) située visiblement quelque part dans le gharb.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/05/2010 12:21 par ogzilal.

Le Maroc en 1950

Barrage d'Im'Fout-Le tunnel d'irrigation
Pièces jointes:

Le Maroc en 1950

"Les terres prochainement irriguées"
Pièces jointes:

Le Maroc en 1950

Vue générale du barrage d'Im Fout
Pièces jointes:

Le Maroc en 1950

Le Barrage d'Im Fout (suite)
Pièces jointes:

Le Maroc en 1950

Centrale hydroélectrique d'Imfout
Pièces jointes:

Le Maroc en 1950

Les aménagements de l'Oum-Er-Rebia

"Les premiers ouvrages ont été réalisés sur le cours inférieur du fleuve : le barrage Sidi Saïd Machou, premier en date, se dresse à 35 km de la mer. Puis on a construit l'usine-barrage de Daourat (1945/50). Enfin le barrage d'Imfout." (Voir la carte du réseau page précédente.)

Barrage de Daourat
Pièces jointes:

les Berbères dans le "dur"
Pièces jointes:

Superbe image Suchet, Germinal à côté, c'est une promenade de santé.
Se sont peut être qui fredonnaient l'air d'Ahidouss que j'avais posté il y a peu.
C'est tarast qui m'a permis d'amasser le FLOUSS (argent)
Au premier chant d'AFOULLOUS (le coq), je jette la djellaba sur l'épaule.
Jeter la djellaba sur l'épaule, chez lez montagnards, c'est un peu porter le sac à dos, c'est souvent signe d'une longue marche.
On prend la djellaba même en été, on ne sait jamais, s'il doivent passer la nuit dans un endroit imprévu, au moins ils auront de quoi se couvrir.

ogzilal
là , ils "posent " (si j'ose dire )l'espace d'un instant ! La photo est floue mais je trouve que cela la rend plus émouvante !
Chez moi il y avait des mines de charbon, je crois bien que c'était pire (à l'époque où la mine fonctionnait à plein vers 1850 1900 ) .même aspiration de toute la main d'oeuvre paysanne ultra pauvre de la région ( il n'avaient pas le choix, la mine , c'était un maigre salaire mais assuré ( jusqu'à l'accident ou la silicose) . Ensuite on a fait appel à des POLONAIS encore plus misérables ! Je me demande si ( à BIN ) après le boulot, une part importante des ouvriers rentrait à la maison pour aider le reste de la famille ( les moutons, le lopin de terre )
Chez moi,les mineurs , souvent, faisaient un double métier n appelait ça des ouvriers paysans,avec un tel programme, ils ne devenaient pas bien vieux ! et les femmes n'ont plus, heureusement , pour les enfants que l'école est devenue obligatoire ! Puis ils ont habité, près du travail ,dans des corons, le petit monde rural a disparu !
j'ai été frappé en voyant des documentaires que dans les vallées de l'ATLAS , de nos jours, il ne resterait que des femmes et des enfants dans les villages un peu isolés, les hommes partant à la ville la plus proche (ou beaucoup plus loin ) pour trouver un travail et un petit peu de flouss !
Les femmes ( les filles) rêveraient aussi de partir et de se marier avec quelqu'un de la ville .
Tout cela signifiant la fin d'une grande partie la culture du monde berbère des montagnes !

bonjour à vous!!
Suchet: ton analyse est tout à fait bonne et reflète la dure réalité de l' époque

une photo prise sur le net
Pièces jointes:

le barrage
Pièces jointes:

peut être que vous avez des anecdotes savoureuses sur la malice de ces bestioles ?
Pièces jointes:

Pour revenir à BIN EL OUIDANE
Là, il n'y a pas de singes
pourquoi ? quelques possibilités farfelues!

ils n'aiment pas l'eau, la baignade, la pèche
ils ont été dérangés, bouffés pendant les travaux
ils ont été capturés par les ingénieurs et sont devenus ailleurs animaux de compagnie
Pièces jointes:

Citation
suchet
ogzilal
là , ils "posent " (si j'ose dire )l'espace d'un instant ! La photo est floue mais je trouve que cela la rend plus émouvante !
Chez moi il y avait des mines de charbon, je crois bien que c'était pire (à l'époque où la mine fonctionnait à plein vers 1850 1900 ) .même aspiration de toute la main d'oeuvre paysanne ultra pauvre de la région ( il n'avaient pas le choix, la mine , c'était un maigre salaire mais assuré ( jusqu'à l'accident ou la silicose) . Ensuite on a fait appel à des POLONAIS encore plus misérables ! Je me demande si ( à BIN ) après le boulot, une part importante des ouvriers rentrait à la maison pour aider le reste de la famille ( les moutons, le lopin de terre )
Chez moi,les mineurs , souvent, faisaient un double métier n appelait ça des ouvriers paysans,avec un tel programme, ils ne devenaient pas bien vieux ! et les femmes n'ont plus, heureusement , pour les enfants que l'école est devenue obligatoire ! Puis ils ont habité, près du travail ,dans des corons, le petit monde rural a disparu !
j'ai été frappé en voyant des documentaires que dans les vallées de l'ATLAS , de nos jours, il ne resterait que des femmes et des enfants dans les villages un peu isolés, les hommes partant à la ville la plus proche (ou beaucoup plus loin ) pour trouver un travail et un petit peu de flouss !
Les femmes ( les filles) rêveraient aussi de partir et de se marier avec quelqu'un de la ville .
Tout cela signifiant la fin d'une grande partie la culture du monde berbère des montagnes !

bonjour,
c'est vrai que c'était dur et que ça durait toute une vie!
témoin ce certificat de travail dont le bénéficiaire devait être fier!
la fortune
Pièces jointes:

Suchet, j'ai exagéré exprès le comparaison aux mineurs pour montrer que ça n'a pas été facile non plus, la poussière du charbon en moins.
Je ne sais pas s'il y avait un système de ramassage en camions ou s'il dévalaient les collines à pied au premier chant du coq pour les grimper à la tombée de la nuit.
Ceux-là, je pense qu'ils sont épargnés des travaux des champs car les maigres lopins de terres à flanc de collines ne nécessitent pas autant de travail que ceux du Nord où les conditions climatiques font qu'il n'est pas permis de laisser une récolte dehors plus de temps qu'il n'en faut. Les besoins sont moindres aussi, une fois son pain de sucre et ses 250g de thé achetés, le paysan de Bin est heureux. Pas de loyer non plus à payer, pas d'enfants scolarisés à charge non plus.
Ce sont les natifs au delà 1940 (45?) qui ont été les premiers scolarisés à Azilal parmi la population locale.

Pour les singes...D'après ce que j'ai pu constater en avril, la colonie du lac Aguelmam Azigza se porte toujours bien et semble s'adapter à la présence des touristes (ils viennent quémander au bord du chemin).
Je ne sais pas s'il en reste du côté d'Ourbia à Beni, plus personne n'en parle.