Beni Mellal .......... 2

Durant mon séjour je n'ai jamais entendu parler de boujloud, par contre à la fin des années 70 j'ai assisté aux défilé de la population qui déambulait dans les rues avec les habits enfilés à l'envers. C'était pour mettre fin à la sécheresse, pour que le temps s'inverse.
Voilà une idée pour mettre fin aux lamentations actuelles de la FNSEA face à la sécheresse qui sévit en France.

Tasmit, tous les moyens sont bons, quand l'être humain est dans le besoin, il ne recule devant rien, quitte à retourner sa veste, et s'il n'a pas de veste, ses vêtements.
De tous les temps, ces processions existent, au Maroc, dans les contrées berbères, c'est autour d'une grande louche en bois ( Aghenja), celle-la même avec laquelle on sert la harira, habillée en fiancée pour séduire le ciel, que le cortège organise une marche en scandant des proles dont je ne me souviens et en passant par divers lieux symboliques du coin ( mosquée, @#$%& cimetière, colline, etc ). Tout ce qui peut faire du bien au moral quoi.

Une petite recherche sur la toile montre que le procédé est universel ceci par exemple ou encore celui-ci plus récent

Précisons quand même que le procédé était"utilisé" (dans tous les sens du terme) après consultation des experts de la météo...et donc avant l'arrivée prévue de basses pressions. C'est quand même moins hasardeux...
Mais bon, la sécheresse persistait et au-dessus du tir aux pigeons on rencontrait des ânes abandonnés par leurs propriétaires qui ne pouvaient plus les nourrir.

TASMIT

On connait des quantités de légendes et d'histoires de captage d'eau qui débouchent sur des querelles parfois internationales .
U n autre degré a été atteint, il y a quelques jours par le"Président ?" de l'IRAN qui accuse les Occidentaux ( le grand et les petits SATANS ) de priver son pays de pluies en asséchant les nuages avant qu'ils ne franchissent les frontières . Comme il ne peut s'agir d'ALLAH qui est tout puissant et qui protège l'IRAN ce seraient des procédés scientifiques déloyaux qui seraient utilisés !

Avant 1927 le célèbre PACHA de BENI est allé visiter PARIS avec le Sultan
Pièces jointes:

Chacun voit midi à sa frontière

Lourde responsabilité que la notre, français, qui avons su arrêter le nuage de Tchernobyl à nos frontières, alors pourquoi pas la pluie à celles d'autres pays ?

"véritable casbah dont le Matin a publié la photographie". Est-ce qu'on peut avoir les archives du Matin de cette année là?

ILy a longtemps qu'on ne fait plus trop la pluie et le beau temps à l'étranger et même chez nous en FRANCE? , va-t-on revenir aux bonnes vieilles processions pour lutter contre la sécheresse mais on est un des rares ,( le seul ? ), pays d'Europe à avoir stoppé le nuage de Tchernobyl , uniquement par la force d'esprit de ceux qui nous gouvernent et du prof PELLERIN . .
BLEON
Tu as toujours de bons yeux car ce n'est pas facile de lire cet article ! Pour le Matin de 1927, tu fais gallica, ensuite tu recherches "beni mellal " tu cliques sur l'onglet presse, tu dois avoir 5 pages, tu déroules jusqu'au MATIN 1927 .
Si tu n'as pas le temps, j'ai capturé la photo de la casbah MAILLET , je la mettrai sur DAFINA? elle n'est pas très nette !

la kasbah
Pièces jointes:

BLEON

POUR que tu puisses situer la ferme en 27, à ton époque il devait bien y avoir des colons qui eux avaient du passer aux céréales .
Malheureusement, on ne peut pas lire, mais tu peux retrouver sur gallica;déjà au départ c'est pas facile, puis le fichier est trop gros pour entrer dans dafina, en le réduisant , on ne voit plus grand chose !
Pièces jointes:

Suchet

J'ai situé la ferme de ces deux neveux du Résident Général près de la forêt de La Deroua et suivi le récit de leurs conditions de vie, de enlèvement, leur parcours imprécis entre les hauteurs de Ouaouizerth, de Béni Mellal,leurs souffrances, les négociations palabreuses pour leur libération à El Ksiba etc....

Confirmation aussi, vu l'insécurité, du fait qu'il fallait rentrer à Béni Mellal le soir, mais que de temps en temps un coup de canif à la règle était possible. On partait déjà à la chasse à Ouaouizerth en voiture en ce temps là(1928), en compagnie de dames, mais avec quels risques!
Le téléphone fontionnait entre Kasbah Tadla, Taghzirth, Foum el Anceur et Béni Mellal pour au moins les militaires.
Finalement les infos passaient bien, plus que je ne l'imaginais;.

Un petit repère

Mais où est ou était Tâfrout ?
Pièces jointes:

Céréales

Je pense que dès qu'ils ont eu défriché et labouré leurs terres, les colons n'ont eu d'autre choix que de planter, du blé(dur) de l'orge ? et sans doute quelques légumineuses genre fèves ou féveroles, quelques carrés d'arbres fruitiers s'ils pouvaient arroser avec un puits ou une séguia s'il y en avait.
Karzouzia pourra peut-être nous dire ce que plantait mémé Rosa qui n'était pas du bon côté du canal d'irrigation pour pouvoir arroser ses champs.
Pour ceux qui sont passés en irrigué, certains ont conservé le blé dur(guèmh) dans leurs assolements car le blé on l'irrigue aussi.
Pour exemple mimi Copeau qui gardait toujours une parcelle d'une vingtaine ou trentaine d'hectares (avec moi des fois sur la moissonneuse- batteuse) en alternance avec le maïs, les betteraves sucrières, les graines de carottes pour Vilmorin , etc..

En choisissant une bonne variété, en réglant le semoir à la bonne densité, en arrosant au moment adéquat, en protégeant des moineaux qui bouffent 10%, il arrivait à égaler les records de 25 quintaux à l'hectare( 45 en France).
La moyenne au Maroc en non irrigué dans les années 70 était de 6q/h!!!

L'orge (zéréa) et le blé dur(guèmh) ont des épis barbus qui se ressemblent, ceux du blé dur étant plus fournis en graines. Le blé tendre(farina) n'a presque pas de barbes. Je ne pense pas avoir vu beaucoup de champs de blé tendre au Maroc.

Ogzilal nous dira j'espère comment on consommait l'orge du côté d'Azilal et s'il y avait aussi du seigle et de l'avoine par là-haut.
Pièces jointes:

Bleon

Le Matin était un très important journal de France, très à droite, et très collabo après 1940, un peu comme le groupe MAS au Maroc ; Son reporter MATHIEU s 'était démené en 27 pour raconter les événements; c'est intéressant mais d'autres médias de l' époque ont des opinions un peu différentes ( ce qui ne veut pas dire qu'elles ne sont pas sujettes aussi à caution !)
On ne sait pas trop ce que les imprudents faisaient dans la forêt, avec les dames et les petits chiens de luxe, à la chasse ?? en dépit des réglements de circulation ?
La colonisation avait commencé vers OUED ZEM, mais là c'était tout proche de la disssidence ! pas forcément trop autorisée et surtout acceptée par une partie des habitants du bled, peut être "chauffés " par des chefs ou la ZAOUIA dans la montagne ;il y avait aussi une "tradition " de rezzou " ,djich" ( mot approximatif) .
J 'ai aussi vu des documents montrant que l'une des causes de la Pacification franco , chérifienne dans cette région était bien l'attirance des terres, supposées ( à juste titre ) être fertiles, avec des ressources en eaux suffisantes pour une agriculture moderne à l'américaine et rentable . .
IL y a eu une foire d'empoigne pour acquerrir des terres, les mieux placées possibles et le plus tôt possible pour pouvoir spéculer, banques et courtiers s'en sont donnés, semble-t-il à coeur joie .
ILy a bien du avoir, parfois ce qu'on appelle de nos jours confusion d'intérêts entre les autorités françaises et marocaines, les banques ..... Les pionniers dont il est ici question sont des proches du Résident !

Bravo pour toutes les précisions sur la culture des céréales, une petite digression: il semble bien qu'en France on en vienne aussi à irriguer le blé pour arriver à l'objectif des 100 q par ha !

Oui, mais on irrigue par aspersion, d'où de gros gaspillages. Et où pompe-t-on ? Dans les nappes phréatiques, à outrance, au lieu de prendre l'eau qui va se perdre dans la mer ou celle de réserves. Pas étonnant qu'elles soient à sec et qu'au dessus, peut-être, les maisons se fissurent.

Quant on est jeune avec des protections haut placées, avec ou sans compagnes à promener et à épater, on fait des conn.....L'aventure!!!
Quant à la tenue de chasse de ces dammes......
Qui était Résident en 27 ?

Le Résident c'était STEEG,le tonton ! qui a succédé à Lyautey ( enfin , il y en a eu au moins un autre entre les deux , je crois? ; ) . Le départ de Lyautey me paraît un peu mystérieux, Il y a sur DAFINA des historiens qui pourraient nous éclairer, est-il possible qu'il ne se soit pas révélé assez docile avec certains milieux d'affaires ? IL y aussi forcément d'autres raisons .
L'équipée, oui, des risques pris par des jeunes ? un peu inconscients, qui voulaient épater leur entourage, en plus ils n'ont pas eu de chance .

Je ne connais pas bien les cultures céréalières, vers chez moi, c'est un pays à vaches mais dans les grandes plaines un objectif de 100 Q par ha, ça ne doit pas être facile, il doit falloir beaucoup d'eau , d'engrais, de produits en tous genres et des semences spéciales . C'est vrai qu'is irriguent par aspersion avec un gaspillage énorme et les conséquences que tu indiques , surtout les années plus séches .
Peut être bien ,que de nos jours, dans le Tadla, on irrigue aussi par aspersion avec les grandes rampes .

Citation
bleon
Céréales

Je pense que dès qu'ils ont eu défriché et labouré leurs terres, les colons n'ont eu d'autre choix que de planter, du blé(dur) de l'orge ? et sans doute quelques légumineuses genre fèves ou féveroles, quelques carrés d'arbres fruitiers s'ils pouvaient arroser avec un puits ou une séguia s'il y en avait.
Karzouzia pourra peut-être nous dire ce que plantait mémé Rosa qui n'était pas du bon côté du canal d'irrigation pour pouvoir arroser ses champs.
Pour ceux qui sont passés en irrigué, certains ont conservé le blé dur(guèmh) dans leurs assolements car le blé on l'irrigue aussi.
Pour exemple mimi Copeau qui gardait toujours une parcelle d'une vingtaine ou trentaine d'hectares (avec moi des fois sur la moissonneuse- batteuse) en alternance avec le maïs, les betteraves sucrières, les graines de carottes pour Vilmorin , etc..

En choisissant une bonne variété, en réglant le semoir à la bonne densité, en arrosant au moment adéquat, en protégeant des moineaux qui bouffent 10%, il arrivait à égaler les records de 25 quintaux à l'hectare( 45 en France).
La moyenne au Maroc en non irrigué dans les années 70 était de 6q/h!!!

L'orge (zéréa) et le blé dur(guèmh) ont des épis barbus qui se ressemblent, ceux du blé dur étant plus fournis en graines. Le blé tendre(farina) n'a presque pas de barbes. Je ne pense pas avoir vu beaucoup de champs de blé tendre au Maroc.

Ogzilal nous dira j'espère comment on consommait l'orge du côté d'Azilal et s'il y avait aussi du seigle et de l'avoine par là-haut.

Bleon.

L'orge en marocain dialectal,c'est Ch3ir. Le maïs dra. Dans certaines contrées,et notamment dans la région de Béni-Mellal le maïs est appelé aussi lmazgour.

Citation
bleon
Céréales
....
Ogzilal nous dira j'espère comment on consommait l'orge du côté d'Azilal et s'il y avait aussi du seigle et de l'avoine par là-haut.

Dans la 'Flag Spéciale', c'est réservé aux citadins, mais il ne faut surtout pas leur dire que c'est à base de nourriture pour bétail, il se vexeraient.

Du côté de la montagne, il est consommé en grande partie sous forme de pain soit pur orge, et il passe difficilement quand il est rassi par contre chaud avec de l'huile d'olive, les mules peuvent s'accrocher quand il faut grimper les collines. Ce n'est pas étonnant quand on a la même source d'énergie. Le pain pur orge est souvent consommé dans des familles très pauvres.
On fait du pain aussi 50 50 (50% blé dur ou tendre, 50% orge) dans les familles moyennes. L'orge est aussi consommé en semoule un peu grosse que l'on nomme en France coucous kabyle.

A béni Mellal, en été, il n'est pas rare de voir des marchand de semoule d'orge avec du leben (lait fermenté) qui servent ça dans des bols à l'ombre des arbres, cette spécialité s'appelle 'Saïkouk' très rafraichissante et énergisante et à la portée de toutes les bourses.

En montagne, une autre variété de blé est semée, il s'agit vraisemblablement de Thimophévi, elle peut être à barbe noire ou à barbe blanche.
Pièces jointes:

Mon petit frère à l’œuvre, la muselière faite à partir d'un bidon plastique fait comprendre à l'âne que ce n'est pas possible d'aller manger les gerbes d'orge encore par terre. Ce qui lui permet de rester docile tout le temps nécessaire au chargement.
Nous sommes en Juillet 2009, le soleil est au zénith.
Pièces jointes:

L'orge est entassé en attendant l'arrivée de la batteuse.
Autrefois, il y avait une aire de battage où l'on faisait tourner sept à 10 animaux en manège de 4h du matin à midi.
Pièces jointes:

Aujourd'hui, des batteuses mécaniques mobiles sillonnent la montagne à la recherche de prestations.
En moins d'une demi journée, les tas qui aurait demandé 1 mois autrefois est battu, paille séparée des grains et mise en sac comprise.
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Voici quelques épis de Thimophévi à barbe blanche empêtrés dans cet amas de chicorée sauvage.
Céréales et chicorée au petit-dej.
Pièces jointes:

Ogzilal

Mon petit coucou pour saluer l'événement qui a dû quand même te faire plaisir ?

La Tamazight
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