Beni Mellal .......... 2

Les 2 Nejjarine de Bleon (l'ancienne et la nouvelle) peuvent servir d'exemple à une restauration de celles du Beni.
Mais celle du Pasha présentée par DAF, une fois restaurée, risquerait d'être encore plus majestueuse.
DAF
Si j'ai bien compris ta photo, cette fontaine se trouverait vers l'hôtel Saada?
Chic, la discussion sur la date de la construction du barrage est relancée...On va pouvoir compter les points!
DANIELE
Merci pour ton regard sur Ain Asserdoun. Les lieux ont sans doute bien changé mais sa fonction primitive (lieu de rencontre et de promenade ) n'a pas changé. En fait il n'a fait que se multiplier. Les familles viennent maintenant de loin, notamment le dimanche.

TASMIT

LA FONTAINE DU PASHA COLLE JUSTE HOTEL SAADA
Pièces jointes:

croisement

je ne me souviens plus de la date , ni du titre ( j'avais mis ça de côté il y a longtemps ) , de plus l'extrait est en dehors de son contexte, j'aurai pensé à BENI plutôt des croisements Juifs- arabo berbères ;faut-il croire qu'il y aurait eu, à certaines époques des mariages entre les communautés ?? que veut dire populations isolées ?
J'ai aussi retrouvé un aspect de l'application des lois antijuives à BENI en 41, texte semblable à celui qu'on avait déjà vu, cette fois dans un livre d'un autre auteur M ABITBOL? peut- être la source est-elle la même ? ; de plus on a jamais entendu parler de quelqu'un qui aurait profité de l'aubaine ???
Pièces jointes:

"Entièrement isolées des Arabes et des Berbères", il y va un peu fort. Tous les témoignages disent que les uns ne vivaient pas sans les autres.

A Béni, vu le nombre de juifs,dans le tas, il a peut-être eu du mal à y voir clair, surtout si comme on l'a déjà dit, il est possible qu'il n'y ait pas eu un mellah bien défini. Il est vrai que quand on ne fait que passer ou que l'on arrive, on voit tous les noirs noirs et tous les asiatiques chinois et même moi, les premiers temps,il m'aurait été difficile de dire qui était juif ou pas parmi les joueurs de cartes devant chez Bobhot.
Après avec l'habitude....on y voit plus clair.
Sinon, des croisements autres que dans la rue, les souks et les boutiques, il y a bien dû y en avoir aussi jusque dans les alcôves, concrétisés par un mariage inter religieux ou pas. Plus à Béni Mellal qu'ailleurs ???

Communautés isolées ?

Beaucoup l'étaient géographiquement , disséminées dans tout l'Atlas et jusqu'aux confins du Sahara.

Et pourtant, durant des millénaires,elles ont su transmettre leur enseignement religieux jusqu'à nos jours
Donc,elles ne l'étaient sans doute pas autant qu'on peut le supposer.
Comment à Ouaouizerth, Bzou ou Tanant être capable, avec la complexité du calendrier juif, d' arriver à définir quel jour tomberait Youm Kipour; la date de Pessah ou Rosh Ashana, sans journaux, téléphone ou Internet.Tout ceci en parallèle avec un calendrier musulman et son décalage permanent au regard des saisons. Il fallait bien qu'un enseignement religieux et autre de qualité soit diffusé à toute la communauté juive du Maroc,qu'il y ait des rabbins un peu partout ,donc qu'il y ait communication au moins entre-elles.

Bleon
Tout à fait
ce qui m'a frappé dans ce " court texte " ce sont les mots "entièrement isolées " . Je pense , comme toi, que les communautés juives devaient bien communiquer entre-elles et qu'elles entretenaient beaucoup de liens avec les Arabes, les Berbères, les Arabo berbères :linguistiques, économiques .....
Croisement, forcément mais je me demandais s'il y a eu des croisements physiques ( mariages, "métissages" ) autres qu"anecdotiques" . Il est vrai qu'il y avait les tabous religieux mais sur une période aussi longue il y a bien du y avoir un rapprochement significatif ? Même religieux ou supersticieux, je crois avoir lu qu'il y avait des saints hommes avec un "culte" commun ??

Ces "mariages" officiels ou non ont, bien sûr, eut lieu même si chaque communauté ne l'admet qu'à demi mot. La preuve nous est apportée par l'Espagne qui après avoir expulsé juifs et arabes à la fin du XVème siècle obligeait ses ressortissants qui voulaient prétendre à une charge importante à prouver qu'ils étaient "cristianos puros", c'est à dire qu'ils n'avaient pas dans leur ascendance des traces de sang juif ou arabe. Une façon comme une autre de reconnaître, qu'après presque 8 siècles de convivialité il était difficile de ne pas être le produit du mélange. Comme l'ADN n'existait pas il fallait ruser et bakchicher les autorités pour obtenir ce certificat de "pureté". Des gens comme Velazquez ont dû passer par là pour obtenir la charge officielle de peintre de la cour d'Espagne.

Je ne sais pas dans leur ADN, mais encore certains portent des patronimes révélatuers comme le maire(au moins jusqu'à ce soir) de la petite ville ou je suis: Benavides. Quant à moi, aucun doute évidemment..
Pièces jointes:

Bonjour à toutes et à tous,

Quelqu’un peut me dire Comment appelle-t-on le Son d'avoine et le Son de Blé en Arabe s'ils vous plait.

D'avance Merci

L'art des fontaines et des canalisations est très ancien dans le monde arabe. Ce fut d'abord souvent une nécessité pour survivre puis s'installer durablement dans des zones arides. Citons deux exemples célèbres: Marrakech et Grenade (Gharnata). Sans la maîtrise de cette technique puis de cet art, l'humanité serait privée de 2 joyaux. On pourrait rappeler également toute la région de Valence où les arabo-berbères ont su perfectionner l'alimentation en eau entreprise déjà à l'époque romaine.
Revers de la médaille, cette région est devenue trop productive et l'Europe ne sait plus que faire de tous ces citrons, oranges et autres agrumes...Mais ceci est peut-être un autre problème...

On peut penser , d'après de nombreux témoignages que les relations sociales à BENI MELLAL entre les diverses communautés aient été , dans l'ensemble ,harmonieuses, chaque communauté se respectant .
C'est pour cela qu'une interprétation exagérée des dispositions anti juives en 41 par les autorités locales semble surprenante .

Nous avons fait de modestes recherches sur l'historique des écoles de Beni . On peut dire de "source "directe que le collège IBN SINA a été le premier collège de la ville, ouvert par M Guillermont, auparavant directeur, entre autres, de la FERME ECOLE ;

Citation
lmassini
Bonjour à toutes et à tous,

Quelqu’un peut me dire Comment appelle-t-on le Son d'avoine et le Son de Blé en Arabe s'ils vous plait.

D'avance Merci

Le son de blé est appelé en arabe dialectal marocain "noukhala". Et je pense que tout son est appelé ainsi.

De là vient un célèbre dicton marocain qui dit: "li dar raso f'noukhala,kaynokbo djaj",littéralement,mot-à-mot "celui qui met sa tête dans le son sera picoré,becqueté par la volaille".

En d'autres termes, si t'es pas droit,tu ne récolteras que des ennuis,etc..

Merci Haifa pour ta réponse cependant le Son d'avoine ou l'avoine comment d’appel en arabe ou bien en arabe dialectal.
merci

Tasmit
Tu as bien fait de rappeler que JUIFS et ARABO BERBERES étaient de grands maîtres, entre -autres ,de la gestion de l'eau en Andalousie . Tout le savoir et les techniques se sont ensuite répandus au Maroc . Je pense aussi qu'il y avait des fontaines à BENI , dans la médina, à l'intérieur des remparts, vers 1900 (en dehors, il y avait des séguias partout ) mais cela suppose une puissance économique suffisante et stable pour une citée relativement petite, tout au plus 2 ou 3000 habitants: les caids, chefs religieux, ou "gros" commerçants : certainement pouvaient financer des fontaines relativement prestigieuses .

Hors sujet:
je sais que M ANDRE SOUSSAN, un ancien de l'Ecole de BENI suit nos propos .
Dimanche, par hasard ,on a parlé d' un certain ALLESSANDRI , son prof de science ; je me souvenais l'avoir rencontré ( c'est vieux de 50 ans ) . Effectivement ,nous nous sommes vus sur un terrain de rugby à CASA ,pendant 50 mn, il avait été obligé de quitter ses copains prématurément: luxation du coude !( j'ai le reportage du canard de l'époque devant les yeux) ;il a du avoir des difficultés le lundi à écrire au tableau, je ne sais pas si les élèves ont été contents ? ALLESSANDRI était demi de mélée, dans la tradition du rugby c'est le petit roublard qui entraîne les gros "bestiaux " ; si ça se trouve, en classe, c'était le plus doux des profs !
Je me souviens de cet épisode car la rencontre avait été rugueuse et houleuse, nos amis du COC avaient terminé à 11 joueurs sur 15, il y avait même des fractures !
Pour ma part j'avais joué pour faire plaisir au Président de l'OCK, je sortais juste d'un séjour à M Feuillet pour mon hépatite, le Colonel médecin m'avait laissé partir pour une convalescence jusqu'à ce que la charge virale se tasse, ce qui pouvait durer longtemps avec la consigne: tranquille, aucun effort ! Au retour je suis passé voir les amis à KHOURIBGA; une semaine plus tard, 10 kg de moins j'étais sur le terrain ( sous un faux nom car ALAMI le patron de MOHA m'aurait remonté les bretelles) : une folie !!!!! furieuse !

40 ans après,Confiteor mais pas mea culpa à ce que je vois. Même un certaine fierté, hein !!! pour la fausse identité.

A la vraie armée on t'aurait exempté ou réformé. En plus, pour le camouflage hépatique, tu jouais en maillot jaune.
Pièces jointes:

BLEON
C'était pour la forme car j'étais en " arrêt maladie ", personne n'a été dupe, mon faux nom était " Jean " et uniquement pour le journal . Tout le monde le savait et ALAMI évidemment aussi ! Mais officiellement je n'allais pas m'amuser alors que je ne suis pas allé au travail 3 mois ! de toutes façons on ne pouvait rien contre moi, le maladie était grave et réelle, j'étais militaire, je pouvais être réformé (on me l'a proposé ! j'ai décliné, je voulait finir mon contrat, peut-être aussi parce que j'aimais bien BENI ) , j'étais aussi en France titulaire de mon poste en position de détachement, j'aurais retrouvé mon poste illico !
En plus, je jouais à l'Ock , le club de l' OCP (un Etat dans l' Etat ), intouchable !

j'ai fini l'armée au grade de seconde classe, pas plus bas qu'à mon entrée ), avec certificat de bonne conduite, mon livret militaire indique que j'ai rejoint alors mes foyers à ERFOUD , rue ABDALLAH ..... à l'armée on a aussi parfois de l'humour !

On jouait en vert mais c'est vrai que j'étais un peu "jaunard" c'est le surnom local de l'équipe du joueur dont tu as mis la photo ! ( jaunard : péjoratif, nom que donnaient les Brivistes à ceux de Clermont, eux c'était les "coujoux " : tu chercheras ce que ça peut vouloir insinuer même dans ton "dajira" de l'Ariège ! )
Il n'en reste pas moins que le jaune de ce qui aurait du être le blanc des yeux me donnait un look étrange .
Tu as raison,40 piges plus tard, une petite fierté d'avoir roulé la maladie dans la farine ( cela aurait pu mal tourner, je vais peut-être finir avec un crabe au foie ) Mais à l'époque: connerie pure et inconscience !

Citation
lmassini
Merci Haifa pour ta réponse cependant le Son d'avoine ou l'avoine comment d’appel en arabe ou bien en arabe dialectal.
merci

L'avoine en marocain dialectal s'appelle "lkhortal".

ps .
En aucun cas " dajira de l' Ariège " n'est une remarque qui se voudrait désobligeante ; lire patois . C 'est une maladresse de ma part . patois de l'Ariège: proche du patois d'Auvergne !

Suchet

Pas d'offense, je ne vois pas de mal. Chez nous,on dit toujours :" boy parla patouès" C'est bien sûr la version "gascon" de l'Occitan qui varie surtout du"Languedoc" par les h très aspirés en gascon remplaçant le f du languedoc. Harino pour farino( la farine).

On peut d'ailleurs imaginer une parenté très très hypothétique entre d'Ariège et Darija
Quoique,pour arrêter les ânes, mules et chevaux , dans certaines vallées attestant en des temps lointains la présence sarasine, on utilise le même mot qu'au Maroc.
Et le sarazin(je parle du blé noir), en gascon, se dit: mouriscou.
La légende veut que dans cette vallée pyrénéenne, l'énamouré chrétien d'une donzelle conquise par le seigneur musulman du moment aurait trucidé les deux amants et planté leurs coeurs sur la pointe des sabots relevée très haut parfois jusqu'à presque le genou.( voir photo).
Pièces jointes:

Zoom sur sabots

Quelle cruauté! Comme vous voyez, il y a toujours les deux coeurs cloutés.
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