Alfa ou Doum

Bonsoir,

J'ai relu quelques anciens bouquins et documents relatifs au Maroc,antérieurs à 1950....à aucun moment je n'ai vu le terme "DOUM" utilisé à propos de l'ALFA.....mais toujours pour le PALMIER NAIN.......d'ailleurs l'arrachage des palmiers nains était appelé le DEDOUMMAGE....ce n'était pas facile à réaliser ...dans les années 1920 des charrues spéciales tirées par un puissant tracteur étaient utilisées pour défricher les terres fortement "endoummées"....
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Avant 1950 les nattes des ZEMMOURS au Maroc étaient réalisées avec du doum(palmiers nains) et de la laine...

Dans un message à la page précédente j'ai parlé,à partir de notes de lecture,de "CHOUARIS","TEL LIS"...sortes de besaces doubles en DOUM servant à bâter les bêtes de somme....

Peut être s'agit il de ce qui apparait sur cette carte postale
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Les nattes des Aït Alaham étaient réalisées avec de l'ALFA,cru ou teint(rouge ou noir)...

Dans les années 1940 l'Alfa marocain était de plus en plus utilisé dans les usines locales de papiers et cartonnages...
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Sur la carte ECONOMIQUE du MAROC de 1928 de ma collection ....la principale zone marocaine de l'ALFA (nappe alfatière) apparait clairement entre OUJDA/BERGUENT et ITZER/MIDELT;
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Bonjour Cigalou.

Une petite usine traitant "lhalfa" ou "doum" existe encore de nos jours à Bouznika.

Bonjour Haifa,

C'est un plaisir de te lire ....j'espère que tu vas bien ainsi que tes proches....

Est il possible de savoir si cette petite usine de Bousnika utilise comme matière première des palmiers nains(DOUM) ou des tiges d'ALFA ?...à moins que ces deux végétaux différents soient utilisés dans la fabrique?

Lorsque tu dis "IHALFA" ou "DOUM"....est ce que cela signifie qu'aujourd'hui au Maroc on ne fait plus la distinction entre le palmier nain et l'alfa ?.......et que les termes IHALFA (alfa en français?) et DOUM sont indistinctement employés pour désigner l'ALFA et le PALMIER NAIN .....deux plantes pourtant trés différentes.......

Cordialement

Citation
cigalou
....

Peut être s'agit il de ce qui apparait sur cette carte postale

Pour ce qui est du chouari, oui celui là tout le monde le connait!
Son inconvénient, il a les poches à ciel ouvert et n'est donc pas adapté pour le transport de denrées sensibles à la pluie par temps de ciel menaçant. Il faut donc penser à bâcher!
Explications :
Le tellis le plus commun dans l'Atlas est une espèce de grosse poche ( taille d'un sac de couchage pour 2 personnes ) tissé en poils de chèvre ( même étanchéité donc que les tentes noirs de nomades )
Ce gros sac de couchage peut être traversé d'une couture centrale provisoire très résistante qui en fait donc 2 poches.
A vide, il recouvre le bât avec la couture centrale le long de la ligne de crête, on ne l'aperçoit même pas sauf pour un œil averti.
Le surplus de longueur qui dépasse vers le coup de la mule est replié vers les l'arrière, ce qui offre les ouvertures des 2 poches comme repose pied pour le muletier et par temps de froid ou de pluie, il peut même y loger les genoux.
On peut y charger toute sortes de choses en toute étanchéité, sucre, thé café, etc.
Quand il est utilisé pour le fret ( gros chargements de blé ou d'orge ou autres lentilles, figues sèches en vrac etc.. sur des grandes distances), les poches sont gonflées comme 2 boudins de part et d'autre de la mule. Les ouvertures des poches sont cousues, et le muletier est à pied.

Le tellis en doum, personnellement; je n'en ai jamais vu.
Si nos lecteurs peuvent illustrer, ça vaudra mieux que mon discours.

Les Nattiers

Certains, exerçant en ville, se sont spécialisés dans la réalisation d'immenses nattes de jonc qui couvrent le sol des mosquées.
Les tribus rurales comme les Zemour, ont bâti leur réputation sur la qualité de leur production : leurs nattes sont aussi confortables que des tapis.
Les femmes de la campagne confectionnent des nattes en palmier nain tressé, auquel elles mêlent parfois, des fibres de laine colorées.
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Dromadaire en doum

Le très jeune enfant qui a tressé cet objet, témoigne d'un réel talent artistique en associant des brins de doum de tons différents.
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Les balais en doum

...Un photographe plein d'humour.
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Cigalou

Bonsoir
Pour les fans d'alfa et de doum qui se retrouvent dans cette rubrique intéressante, aucune confusion n'est possible.
L'alfa ou Stipa tenecissima, vivace à l'apparence banale, dont le nom à lui seul évoque une résistance peu commune : l'alfa peut se mettre en repos végétatif aussi bien en hiver qu'en été, supporte des froids rigoureux (-13°) et de fortes chaleurs (+37°), capable de se régénérer pendant 50 ans... si la cueillette de ses tiges est faite dans de bonnes conditions. Seule l'action de l'homme ( défrichement abusif, surpâturage, surcollecte ) a raison de ses étonnantes capacités d'adaptation. Là où l'alfa disparait, le désert progresse : on constate la régression de l'alfa sur toute son aire Nord-Afrique et l'extension des régions arides.

Nos amitiés

L' ALFA (Le Maroc en 1950)
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L'ALFA-2 (Le Maroc en 1950)
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Ogzilal

Dans le Moyen-Atlas, nous n'avons jamais vu de doums aussi imposants que ceux de tes photos : pour nous ils sont restés "palmiers nains-Humilis humilis..."

Abdoulm

Merci pour la belle photo (p.2). Je découvre la partie invisible du doum et j'apprends que le coeur est comestible. En appliquant la technique d'Ogzilal, j'essaierai, lors de notre prochain voyage, d'arriver au coeur...du problème.

Dédoumage dans la région de Meknès
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Le doum, de part son réseau de racines s'accroche à la terre. Ce qui le rend difficile à désoucher. Mais d'un autre côté, c'est cette particularité qui le rend capable de protéger les sols sur lesquels il pousse contre les effets des éléments, qu'il s'agisse du vent ou de l'eau.
Cette motte de terre qui a résisté à l'érosion de l'eau ne doit son salut qu'à la présence de quelques plants de doum qu'elle héberge.
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Un peu sur la droite, c'est une autre plante réputée nuisible qui retient le sol, le jujubier
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Quelques mètres à gauche, sans doum, c'est ce chemin muletier qui se transforme en ruisseau, chaque année un nouveau sillon apparaît et inéluctablement, l'eau l'emprunte. L'année d'après, les muletiers en tracent un nouveau.
Une mule qui passe, ça va, plusieurs mules, bonjour les dégâts. Finalement, partout, c'est le nombre qui pose problème, qu'il s'agisse de verres, de voitures, ou de mules.
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Bonsoir à tous,

Bonsoir Luz et Ogzilal,

Le sujet progresse bien.........j'ai acheté le même dromadaire en doum à un gamin en bordure d'une route au dessus d'une magnifique palmeraie...si mes souvenirs sont bons c'était en allant vers les gorges du Todra.....attention à l'eau qui monte...

Concernant le palmier nain ou doum ...voici un extrait d'un excellent ouvrage que je recommande : "Annuaire Economique et Financier du Maroc" publié en 1928...
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Ogzilal,

Concernant les CHOUARIS et TELLIS .......au vu de l'extrait ci-joint de 1928 il existait bien au Maroc des TELLIS en DOUM(palmier nain)...
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