Re: Beni Mellal .......... 3

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tido
Suchet

après l'envoi de mes messages cet aprem ( 7 h du soir j'y suis encore) j'ai omis de dire que malgré le négatif dont je parlais, tout le coin n'est que bonheur pour moi , la nature, les gens, tout à cette odeur qui m'oxygène, depuis tjrs pour récupérer je filais à ain asserdoun seulement, un week end et après passais une semaine en forme

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ogzilal
Non Tasmit, j'aimerai être de ton avis, mais que l'on ne s'y trompe pas, il reste encore des irréductibles de la misère non pas choisie mais subie. Ces villages ne sont pas sur des routes fréquentées car souvent ils n'ont pas de routes, et quand il ont la chance d'en avoir, la plupart du temps, elles sont impraticables. Surtout en hiver où la misère est plus pénible.
Témoignage, non pas de militants amazighs aguerris, mais d'une chaîne de télévision officielle suite à un drame vécu par le village que vous allez découvrir :
En guise de bonjour, cette bucheronne qui a du mal à endosser son fagot demande au reporter de faire parvenir au roi ses souffrances ( je ne sais pas si le roi a regardé la télé le soir de la diffusion). Elle invite même le groupe à venir prendre le thé, mais ils ont refusé gentiment car ils ont longue route à faire, il y a encore plus pitoyable qu'elle.
Elle a également décliné l'offre d'aide qui lui a été faite pour transporter son bois à bord du 4x4 pour montrer à quel point elle assume ses responsabilités, elle.




Le monsieur dresse la liste interminable de ce qui manque pour désenclaver les villages et pour rendre un peu de dignité à ces populations qui refusent d'aller grossir les bidonvilles des villes prospères.
Nous sommes en route vers Anefgou, entre la très célèbre Imilchil et Tounfit. Accrochez vous, ce n'est pas du tourisme.
A 4 minutes de la vidéo, la jeune femme parle de ses enfants. Elle a accouché de jumeaux, le premier est décédé dès qu'il mis les pieds à Anefgou, le deuxième avant son 7ème jour. 9 mois plus tard, elle accouche d'une petite fille, un Dimanche, elle passe la nuit du Dimanche dans ses bras mais elle ne passera pas celle du Lundi. Elle est décédée.
La dame qui fait mouvoir la meule volante de son moulin à main que l'on croyait disparu à jamais des foyers se plaint du fort taux de natalité dans cette contrée et de l'absence de moyens de contraception, 16 personnes à nourrir sous son toit. C'est vrai qu'il n'y a rien pour distraire les mâles de la tribu, une fois la nuit tombée, et la nuit tombe vite en hiver. Si elle montre ses pieds, c'est juste pour dire que c'est pieds nus qu'elle foule la neige où elle s'enfonce jusqu'aux genoux et que maintenant, ils sont tellement atteints qu'elle ne peux plus marcher. Elle montre également sa belle étagère pour souligner l'importance de l'aide qu'elle a reçue suite à la tragédie de ce village. Un peu de lait, un bidon d'huile et une couverture, c'est ce qui lui revient après le partage.
Des témoignages comme celui-ci, il y en a légion sur la toile, et pas uniquement dans les contrées berbères.
Je pense qu'il y a un argent qui ne va pas là où il doit aller.

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tasmit
OGzilal,
Intéressantes les 10 premières minutes du document d'Arte.