Re: Beni Mellal .......... 4

la placette se nomme PLACE ATTARINES (le s est de trop car attarine est en arabe un pluriel) ; c'est donc la place des épiciers (à Fès il y a la médersa Attarine, le souk Attarine et le guide bleu de 1950, dans son lexique précise, attar : épicier, pluriel attarine) ; de même le Mounged de poche (édition de 1974 Beyrouth) donne comme traduction : parfumeur, droguiste, épicier
le 08 août 2021 plus d'animaux en cage au pied des arbres, une seule échoppe présentait une peau de porc-épique ; des bocaux d'herbes remplissent les étagères jusqu'au plafond mais de plus en plus de produits manufacturés ; l'observation des silhouettes présentes sur les emballages montrent que le public attendu est féminin, d'ailleurs, ce dimanche les seuls hommes étaient les boutiquiers et moi-même ; quels rôles jouent ces teneurs d'échoppes : épiciers, parfumeurs, sorciers, charlatans, vendeurs de rêves ou de beauté ?
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Sans oublier la belle fontaine attarine à Fès qui eut l'honneur d'un beau timbre poste dans les années 70/80.

quand on arrive de la place de la Liberté pour entrer sur la place Attarines, on se trouve face au local de l'UMT (photo de 2005 un peu floue, début de nuit) ; en 2005 la pancarte signalant la place et son nom est absente, de même la plaque sur le côté droit du local UMT ; en France quand on baptise ou change le nom d'une rue, d'une place, il y a délibération du conseil municipal avec trace écrite archivée, en est-il de même au Maroc ? on peut le supposer tant la culture administrative du Maroc fut forgée par celle de la France ; donc, pour revenir sur un sujet récurrent, le mec appelé Ahmed El Hansali : si des rues au Maroc porte ce nom, si ce nom de rue est bien celui du tueur du Tadla (j'avais posté ici-même un article de journal annonçant la mort d'Ahmed Hansali, résistant marocain, ayant rendu les armes en 1923, et officier de la légion d'honneur), il doit exister des procès-verbaux de délibérations municipales, qui permettraient au minimum de dater le moment du changement du nom de rue ou du baptême de la rue ; c'est de la minuscule Histoire mais cela permettrait d'asseoir des certitudes, de lever des doutes
Pièces jointes:

oui, on peut supposer qu' au Maroc ; les noms de rues ou les changements sont officiels , soumis à des autorités qui décident et choisissent ; ce serait intéressant de voir les" procés verbaux "
j'ai bien peur aussi que tout cela soit un peu opaque .
J 'ai bien observé dans les années 60 que l'administration bureaucratique était très inspirée par la française mais que parfois on l'avait bien "améliorée" !
U n livre sur le tueur a été édité ( parait-il ) à Béni, il doit bien en rester au moins un exemplaire quelque part ??

A ma connaissance avant la fin des accords de Protectorat entre la France et le Maroc en 1955 il n'y avait ni rue ni avenue dénommées Ahmed el Hansali à Béni-Mellal.

Je suis évidemment convaincu que cette dénomination est relativement récente et n'a rien à voir avec le grand Caïd qui a rallié le MAKHZEN au début des années 1920.

Non il s'agit bien du nom de ce vulgaire assassin d'innocentes victimes civiles françaises ainsi que d'un moghrazni.

Cet individu a été érigé en "héros de la Résistance"...bien évidemment la municipalité et toute la pyramide au dessus ont avalisé cet acte pour des raisons de politique intérieure.

Si j'ai ouvert volontairement une porte en imaginant que cela pouvait être le fameux grand Caïd...c'est uniquement pour susciter des réactions officielles ou officieuses.

Mais rien,nada,WALOU...quid des journalistes marocains ? en fait le sujet est "tabou"...

Il serait un peu intéressant de savoir si cette dénomination est antérieure ou postérieure à la vague journalistique qui falsifie allégrement les faits ;

Même si la vague journalistique qui falsifie les faits historiques en grand nombre existe depuis des décennies au Maroc, j’aurais tendance à penser qu’il s’agit d’un mouvement qui touche dans le même temps le pouvoir, la presse et certains ‘’historiens’’.

Ainsi, sont réécrits en actes glorieux les actions, ou actions supposées, des sultans, rois, princes, etc…jusqu’aux militants de l’indépendance tant que ces derniers n’auraient pas trop combattu la monarchie Alaouite, depuis les débuts de la colonisation jusqu’au règne d’Hassan II.

La revue ZAMANE, consacrée à l’histoire du Maroc, qui se targuait d’un travail sérieux, n’a pas échappé à certains articles mal étayés, complaisants ou falsifiant l’histoire.
Il en est allé de même pour le journal TELQUEL qui a fait l’objet de nombreuses attaques judiciaires du pouvoir.
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Quelques remarques
- il y aurait aussi une avenue El Hansali à KASBAH TADLA
_ le nombre de lieux baptisés Ahmed El Hansali ( ou Mohammed ) est innombrable dans tout le Maroc . avenues , écoles etc..
_ on" peine" à trouver des Ahmed El Hansali célèbres hormis le tueur
_ A Beni , il y a eu forcément eu des changements de noms de rues dès l' Indépendance : par ex la rue du Capitaine Litas n'existe plus en 65 . dans l'annuaire 1954 , je ne pense pas qu'il y ai référence à une rue Hansali .
_ A Beni des indices semblent montrer l'existence d'un boulevard Hansali , non seulement dans les années 90 mais aussi les années 80 et certainement 75
-A CASA LE Boulevard Mohammed El Hansali semble attesté en 1989 , 1975 et même au début des années 60 ( ex 4 ième Zouaves ou ex Commandant PROVOST ??? )
_ la vague des journalistes affabulateurs semble dater des années 2000 ( enfin ceux que j'ai pu voir ) bien que dans des livres antérieurs j'ai vu quelques arrangements avec la réalité des faits .
_ je note que personne n'a repris les accusations françaises de la cellule nationaliste communiste qui aurait inspiré ou échauffé l'esprit du tueur dans le contexte très tendu au Tadla ( début 51 ) qui pourraient accréditer un lien facile avec le nationalisme ?
_ LAMOUREUX ne semble pas faire partie des héros? pas mort les armes à la main ou pas présentable pour édifier les foules ( politiquement ).

13 juin 60 :Fes les autorités municipales décident que la rue Leon l' A fricain devient la rue Mohamed HANSALI

Ironie du sort , à certains endroits ,depuis quelques temps , des noms de figures de la Résistance laissent la place à des Salafistes !!!!!
Beni , certainement entre 56 et 60 , apparition des places de la LIBERTE et de l'INDEPENDANCE pour l'ex place de FRANCE etc..

voilà la fontaine de la place de la Liberté, enfin terminée, à Beni Mellal ; cette place possède quelques îlots végétalisés limités par des barrières ; des bancs à assise bétonnée (comme à Kasba-Tadla), ceux en bois ou recouverts de "marbre" étant vandalisés rapidement ; Kasba-Tadla, ville de "gauche" possède depuis très longtemps une place Mehdi Ben Barka

bonne remarque sur la revue Zamane, je l'ai achetée une fois à l'aéroport de Casablanca en 2019, j 'y ai vu l'existence d'un comité scientifique, signe, j'imaginais, de sérieux, quel désenchantement ; je ne dirais pas qu'il y a falsification de l'Histoire mais simplement omission de nombreux faits, tous ceux qui ne correspondent pas au récit national que la presse de certaines régions du Monde doit faire sous peine de disparition ; comme le livre qui m'occupe en ce moment "Juifs et Musulmans au Maroc, des origines à nos jours" de Mohammed Kenbib (Tallandier 2016) (il faut regarder sur Internet les fonctions actuelles de l'auteur pour comprendre en partie le livre), ce livre publié dans une collection dirigée par Michel Abitbol et soutenu par la Fondation de la mémoire de la Shoah me surprends par son angélisme, son côté purement politique qui balaye allégrement toutes les autres données sur les souffrances des Juifs en terre d'Islam, repoussant finalement les problèmes de cette relation à des "agents" extérieurs au Maroc et ses habitants (à Kasba-Tadla quand il y a des problèmes qui aboutissent parfois à un meurtre, les "gens de l'extérieur" sont systématiquement mis en cause par les habitants) ; pour être complètement honnête quand j'entends ou lis l'universitaire français à la tête de l'Institut du Monde Arabe, j'ai honte
Pièces jointes:

un site Internet mentionne l'existence à Kasba-Tadla d'un boulevard Ahmed Hansali

Oui le boulevard "Shoufouni" (pour les arabisants et les amoureux de Beni Mellal) existent depuis belle lurette. C'est là qu'il faut être, à partir de 17H00 pour le "paseo" obligatoire qui , jusqu'à la tombée de la nuit permettra à la jeunesse mellalie d'échanger les oeillades avant, pour les plus chanceux, d'envisager de plus compromettantes promenades sous les frondaisons d'Ain Asserdoun. Jeunesse!

IMA
faut-il comprendre le Président J LANG auquel on a donné un os à ronger après ses échecs politiques ou le Directeur qui vient d'Arabie , je crois ?
HISTORIENS
U n historien 'officiel" ne peut pas avoir une grande objectivité , ni une grande liberté
La revue: je ne connais pas mais j'ai lu qu'elle a repris un jour tous ses numéros en kiosque pour une supposée erreur ( enquête sur la jeunesse d'HASSAN 2 ) qui n'aurait pas plu ; Erreur corrigée illico en 3 jours .
BENI
Rénovation du patrimoine : belle fontaine neuve dans le style des fontaines anciennes modernes ;tout est maintenant repeint marron , je croyais que l'on avait choisi le rouge Marrakech ? dans le temps tout était blanc !
JUIFS DU MAROC
J'ai lu pas mal de livres ou d'articles, je ne suis pas trop convaincu , c'est un peu "sucré"
TUEUR
Depuis 10 ans sur Dafina, on tourne en rond , cela a le mérite de nous occuper mais je ne vois pas trop ce qu'on pourrait dire de neuf, à part préciser quelques détails .
je me demande ce que pensaient les Marocains dans les souks les douars du TADLA avant , pendant et après l'affaire . Difficile à savoir !!!!
E n ce qui concerne l'utilisation politique avec quelques contorsions de la réalité elle a pu se faire dans les années 59 60 lors des conflits entre le Roi et les deux factions rivales de l'Istiqlal ; puis il y a eu (peut-être ) de nouvelles vagues avec l'exhumation des héros oubliés et cette fois des mensonges encore plus gros .

Erratum:
"existe" et non pas "existent".
M'enfin!

Donne nous la traduction de shoufouni ,je ne suis pas arabisant , j'ai bien une une idée mais !!

sur le tueur du Tadla on peut avancer doucement, voici un article de 1957 (site retronews) qui suggère fortement que le virage le concernant de la part des "autorités" marocaines est ancien ; peut-être qu'il fut considéré "résistant", par un grand nombre, dès le début de l'affaire en 1951, ce qui bien évidemment change le regard
Pièces jointes:

ON avance dans le temps pour les changements de noms des rues !!! .
En 57 , la Vigie pouvait encore dire cela !!? peut- être un peu avant ?
ZERKTOUNI ? Il n'était pas connu ??
Effectivement on n'a pas trop pris en compte l'ambiance dans le Tadla ,les rumeurs partant de quelques exaltés pouvant conduire à une sorte de légende reprises à bon compte par les politiques par une sorte de démagogie .
Pour ma part, en ce qui concerne les faits ( les crimes ), je pense qu'ils sont bien établis, nombre , lieux , dates , identité des victimes par les autorités et relatés par les les médias européens ;pour le reste, je ne sais pas trop .
MAIS à un moment, il y a eu falsification grave par des journalistes ou historiens qui sont sensés enquêter et les politiques . .
AL ALAM aurait condamné au moins dans un premier temps les crimes ???
Les autorités français après avoir parlé de grave fait divers ont dirigé les responsabilités vers des cellules nationalistes, se réunissant dans des souks ou des nouallas qui auraient pu faire croire à des esprits comme HANSALI qu'une émeute allait partir tuer tous les français .
Ce qui n'empêche pas de considérer l'aspect lâche et horrible des crimes et de condamner la falsification des faits .
ON a beaucoup moins parlé de son complice !

Pour faire plus moderne et pour satisfaire à l'anglomanie ce boulevard qui va de l'ancien cinéma Vox à l'épicerie Ghazouani s'appelle aussi "look at me".

Gigiboy
c'est bien ce que j'avais cru comprendre , merci .

extrait du Maroc en poche, (1972, Casablanca) (document personnel) ; ce qui interpelle, la fonctionnalité de l'église catholique Saint Paul au début des années 1970
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