LES HAREMS AU MAROC

Je compare la place accordée à Lalla REKIA dans le harem du sultan Moulay Hassan 1er à celle que pourrait avoir une comédienne de cinéma en épousant un multi-milliardaire à notre époque.

Bien que venant d’un marchand d’esclaves, Lalla REKIA avait pour elle d’être une circassienne de grande beauté, selon la légende. Une telle femme esclave avait un prix très élevé par rapport aux autres.

Moulay Hassan 1er en fera une des mères de ses très nombreux enfants, dont Moulay Abdelaziz sera le premier à lui succéder à son décès.

A son époque, Lalla REKIA était considérée issue d’un statut d’esclave. Dans l’entourage du sultan, comme dans les chancelleries occidentales, que Lalla REKIA soit une ancienne esclave ne faisait aucun doute (et pas de scandale).
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Modifié 1 fois. Dernière modification le 07/01/2020 09:54 par Jean-Francois.RABATI.

Bonjour Suchet,

Tu peux lire le récit du célèbre diplomate anglais proche de la cour impériale Walter B.Harris dans le "NATIONAL REVIEW" repris,en grande partie,dans un long article du FIGARO publié le 22 juillet 1901 sous la plume de Labadie-Lagrave.

Ou,par exemple,les bouquins du très intéressant Albert COUSIN...en particulier celui publié en 1902(texte terminé le 25 janvier 1902).

Il apparait clairement que l'épouse CIRCASSIENNE de Moulay HASSAN était très instruite...très au fait des sciences modernes et que c'est elle qui est à l'origine de l'engouement de son fils le sultan Moulay Abd el Aziz pour l'art photographique.A la lecture de ces textes il semble bien que le sultan pratiquait déjà la photographie avant l'arrivée de Gabriel VEYRE.

D'ailleurs dans son bouquin de 1905 Gabriel VEYRE écrit très clairement qu'avant son arrivée à la cour impériale le Sultan Moulay Abd el Aziz était épris de photographie et voulait être initié aux derniers perfectionnements de l'électricité,téléphonie,telégraphie...et qu'il disposait de tout ce qui était nécessaire pour monter un atelier complet avec les meilleurs matériels photographiques existants achetés à PARIS par un fonctionnaire de la Cour.

Référence très exacte; un peu flatteur , peut-être de Cousin à propos de la mère et du fils ,sans véritable preuves .
Nombreuses (assez ) références de l'époque reprennent aussi l'origine esclave circasssienne ( sans preuves non plus )
elle est présentée par tous comme un personnage d'une certaine envergure ,surtout pour une femme , très douée pour l'intrigue , qui a réussi à imposer son fils ,conseillère ,presque régente ?
Mais pas de référence concernant son parcours en Turquie , ni sur son mariage
M HASSAN est né , parait - il en 1836 , sultan en 1873 , on ne sait pas la date du mariage, même née en 1850 , élevée dans un milieu aisé , c'est assez difficile de concevoir une éducation si soignée à CONSTANTINOPLE ? sait-on si elle savait écrire ? Le parcours est à la limite possible mais peut-être arrangé nettement aussi ?
Quant à l'engouement de M Abdelaziz , il est peut-être un peu antérieur à l'arrivée de Veyre mais je le croirais volontiers inspiré surtout par les européens qui intriguaient dans l'entourage du Palais .

Une certitude à mon avis une sorte de légende s'est crée .on ne sait pas trop comment

Concernant Moulay Abdelaziz, aucune chance qu’il sache faire des photographies avant l’arrivée de Gabriel VEYRE. C’est bien Gabriel VEYRE qui l’initiera et non Lalla REKIA.

Si une grosse commande de tout le matériel de photographie et de laboratoire avait été commandée et livrée avant l’arrivée de Gabriel VEYRE, ce matériel était resté à ciel ouvert prenant la pluie, faisant jouer le bois des trépieds ou des châssis. Gabriel VEYRE fera construire le local laboratoire qui permettra de développer et tirer les photos au gélatino-bromure.

Moulay Abdelaziz s’initie à la photographie au gélatino-bromure. Son grand plaisir est de faire des photos des femmes de son harem.

Gabriel VEYRE n’a pas accès au harem, évidemment.

Moulay Abdelaziz aura même l’occasion de pouvoir disposer de photos couleur selon le procédé de l’Autochrome inventé en 1903 par les frères Lumière avec lesquels Gabriel VEYRE est en relation constante.

Il apprendra aussi la projection dont il fera bénéficier les femmes de son harem, Gabriel VEYRE passant commande à la Gaumont des vues positives sur plaques de verre de villes d’Europe, d’événements politiques, de défilés militaires, de courses hippiques...
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On ignore si les photos prises par Moulay Abdelaziz au sein de son harem ont été préservées ou non.

Est-ce que les musulmans ottomans ont attaqué la Circassie musulmane en ramenant des esclaves à l'époque qui nous intéresse ?

La réponse est non...ce sont les chrétiens russes qui ont déclenché les hostilités avec la Circassie musulmane...les circassiens avaient le choix entre la mort ou l'exil...les turcs les ont accueillis.

Donc la circassienne mère de Moulay Abd el Aziz n'était pas une "esclave"...et personne n'a donc pu l'acheter à Constantinople…

Partout, jusqu’à présent, Lalla REKIA, la mère du sultan Moulay ABDELAZIZ, est présentée comme une ‘’esclave’’ venant de Constantinople.

On dit même qu’elle savait chanter et danser.

Elle n’avait pas pris un billet de la compagnie Paquet pour venir au Maroc, directement dans le harem du sultan Moulay HASSAN 1er.

Même si Wikipedia n’est pas une source fiable, c’est encore aujourd’hui ce qui y est écrit à propos de Lalla REKIA : une esclave.

Vous pouvez peut-être faire modifier la chose.


Notez qu’HASSAN II écrira

‘’C’est avec fierté que je puis dire que les mères, grand-mères, aïeules des souverains Alaouites appartiennent toutes aux familles populaires les plus modestes’’. (LE DÉFI).
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Modifié 2 fois. Dernière modification le 07/01/2020 16:16 par Jean-Francois.RABATI.

Hassan 2 ne manquait pas de toupet !
Pour revenir à Lalla Rekia , on ne sait rien sur son mariage (à ma connaissance ) , date? Les témoignages de gens plus ou moins informés sur les histoires de sérail sont des années 1900 2 environ peut- être 20 ans ou plus après ,
on est à peu près certain qu'elle était d'origine circasssienne, qu'elle était la mère de M Abdelaziz , qu'elle a eu une certaine envergure dans le harem, puis une grande influence sur son fils ;était- elle épouse ou concubine ?

Circassiens recueillis par la Turquie ;il semble bien que cela ne se soit passé toujours de façon si idyllique , des témoignages plausibles font état de réfugiés dans un état parfois lamentable ;des marchands turcs allaient les acheter sur les bords de la mer noire à leurs parents, s'ils en avaient , comme esclaves ,cela pouvait être une question de survie ; ces marchands ,dans certains cas , étaient capable de leurs donner une certaine éducation ,pour les placer ( les revendre ) plus cher dans des harems , jusqu'à Constantinople et peut être plus loin .Les filles circassiennes étaient réputé pour leur beauté Dans ces harems , même esclaves , elles ou leurs enfants pouvaient , parfois arriver à une situation intéressante; jusqu'à devenir concubine et peut -épouse d'un personnage haut placé ,d'un Sultan , mère d'un futur Sultan aussi . Peut- être le cas de Lalla Rekia ???

Pour Lalla REKIA, les dates de sa naissance, de son arrivée au harem de Moulay HASSAN 1er, nous sont inconnues.

Mais on peut déduire à peu près la date d’arrivée dans le harem en considérant la date de naissance du futur sultan Moulay ABDELAZIZ.

Moulay ABDELAZIZ né le 24 février 1878, on peut estimer que l’arrivée de Lalla REKIA date d’une année auparavant, soit au cours de l’année 1877.

Concernant Lalla REKIA, certains racontent qu’elle aurait été achetée à Constantinople avec trois autres circassiennes, constituant un lot payé très cher en or. Lalla REKIA devait être jeune au moment où elle rejoint le harem. Disons quinze ans, ce qui donne approximativement une date de naissance en 1862.


Nul doute que Lalla REKIA aura une place importante parmi les épouses et mères des enfants du sultan Moulay HASSAN 1er, sinon, son fils Moulay ABDELAZIZ n’aurait pas été désigné comme sultan au décès de son père, grâce aux manœuvres de Ba AHMED, alors que les demi-frères aînés étaient nombreux.

Cette désignation, en 1894, aura des conséquences très néfastes pour l’avenir du Maroc, Moulay ABDELAZIZ étant très jeune, n’ayant pas la formation, ni les qualités pour être un sultan dans un Maroc si peu unifié et en proie aux appétits des puissances européennes. D’ailleurs, jusqu’à la mort de Ba AHMED, le rôle de Moulay ABDELAZIZ sera des plus tenus.

Oui, Lalla REKIA aura pu voir sa progéniture placée au plus haut, mais cette position ne sera pas pérenne.
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Je suis arrivé grosso modo aux mêmes déductions de dates
Je pencherais pour une esclave , belle , éduquée par un marchand et vendue pendant des transactions lors d'ambassades du Maroc à Constantinople .
C'est toutefois possible aussi qu'à Constantinople , elle ait vécu dans une famille riche et ensuite "envoyée pour mariage au Maroc ? contre quoi ?? ? Ce scénario n'étend pas si différent , dans les grands harems des esclaves avaient parfois des positions aussi avantageuses que les concubines , surtout si elles étaient belles et intelligentes
Je penche pour le premier scénario , avec peut-être de petites variantes ;
j'ai trouvé, chez certains témoignages français , par ex que Cousin est plutôt relativement flatteur et "politique " envers Abdelaziz , Lalla Rekia et divers ministres ou vizirs ;simple impression !

J’ai écrit dans un post précédent que Lalla RAKIA faisait partie d’un lot de quatre circassiennes vendu à prix d’or pour Moulay HASSAN 1er.

Tout est possible, mais un marchand de Constantinople qui vend de la ‘’belle marchandise de qualité’’ peut être considéré, à cette époque, comme riche.

Son intérêt est ‘’d’améliorer’’ sa marchandise pour en tirer le meilleur prix.

D’ailleurs, comme je l’ai écrit précédemment, Lalla REKIA vendue comme esclave avait appris à chanter et danser, certainement chez ce marchand qui devait surveiller sa ‘’marchandise’’.

Je crois à un profil classique de l’époque où elle joue de ses charmes auprès de Moulay HASSAN 1er pour se faire une place hautement privilégiée dans le harem plutôt que toutes les légendes sur ses connaissances de la science et de la civilisation moderne.

Ce n’est certainement pas à Constantinople qu’elle aurait pu acquérir une formation à la science et à la civilisation moderne. Elle a été vendue alors qu’elle pouvait avoir 14-15 ans.

A cette époque, on n’apprenait même pas la lecture aux filles dans les milieux musulmans.

Loin de moi l’idée de vouloir dénigrer cette femme dont le nom est connu alors que les autres mères des enfants de Moulay HASSAN 1er sont restées dans l’ombre. Sa basse extraction d’origine ne l’a pas empêchée d’être la mère du successeur de Moulay HASSAN 1er.

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Bonsoir à tous,

J'ai lu après mes propos le terme de "LOUFOQUE" utilisé par un intervenant.

Donc pour les lecteurs DAFINA qui s'intéressent sérieusement à l'Histoire du Maroc je précise que ma source n'est autre que Walter G. HARRIS,éminent diplomate anglais,arabisant,francophile qui fut dés 1887 le confident du Sultan Moulay Hassan puis de son fils le Sultan Moulay Abd el Azziz...cet éminent et respectable homme était quasiment intégré à la Cour Impériale...et personne mieux que lui pouvait connaitre la vie aux palais et toutes les intrigues…il a d'ailleurs dévoilé les conditions de la mort du Sultan Moulay HASSAN avec toutes les manœuvres diverses et variées qui ont conduit son fils Moulay Abd el Azziz sur le trône…"

Voici ce qui a été écrit sur la mère circassienne du Sultan Moulay Abd el Azziz par Monsieur Walter G.HARRIS...bonne lecture.
Pièces jointes:

Elle provient , je pense de l'expulsion des Circasssiens , seule ou plutôt avec des proches ( ou de la famille ) Avant la Turquie elle ne devait pas être esclave ,elle l'est devenue pour assurer sa survie et un meilleur avenir ,elle a peut- être été un peu en contact avec des modernités de l'époque en Turquie ou au Maroc mais il ne faut pas exagérer l'ampleur de ses connaissances .
Quand même une femme dans l'histoire du Maroc , elle semble avoir été influente .

Citation
cigalou
Bonsoir à tous,

J'ai lu après mes propos le terme de "LOUFOQUE" utilisé par un intervenant.

Donc pour les lecteurs DAFINA qui s'intéressent sérieusement à l'Histoire du Maroc je précise que ma source n'est autre que Walter G. HARRIS,éminent diplomate anglais,arabisant,francophile qui fut dés 1887 le confident du Sultan Moulay Hassan puis de son fils le Sultan Moulay Abd el Azziz...cet éminent et respectable homme était quasiment intégré à la Cour Impériale...et personne mieux que lui pouvait connaitre la vie aux palais et toutes les intrigues…il a d'ailleurs dévoilé les conditions de la mort du Sultan Moulay HASSAN avec toutes les manœuvres diverses et variées qui ont conduit son fils Moulay Abd el Azziz sur le trône…"

Voici ce qui a été écrit sur la mère circassienne du Sultan Moulay Abd el Azziz par Monsieur Walter G.HARRIS...bonne lecture.

Vous avez tout dit sur Walter G. HARRIS, éminent diplomate anglais, personnage connu, lorsque vous soulignez qu’il était quasi intégré à la ‘’cour impériale’’ du sultan Moulay HASSAN 1er.

Son livre est un panégyrique de la cour du Maroc.

Ce n’est pas là qu’on lira des critiques négatives alors que le rôle joué par Moulay ABDELAZIZ est assez catastrophique pour le Maroc.

D’ailleurs, il ne faut pas chercher très loin pour trouver un jugement sur le rôle de Walter HARRIS. Je cite Wikipedia : ’’’A partir de 1901, Moulay ABDELAZIZ gouverne avec l’aide de conseillers européens, en particuliers anglais, tel son favori HARRIS, qui abusent de son inexpérience’’. [fr.wikipedia.org]

D’autres auteurs tout aussi arabisants qu’HARRIS, diplomates ou militaires, n’écriront pas que Lalla REKIA avait été initiée aux merveilles de la civilisation moderne.Ils diront qu’il s’agissait d’une circassienne, ancienne esclave en provenance de Constantinople. Elle doit intégrer le harem alors qu’elle a sans doute quinze ans tout au plus. Lorsque son fils Moulay ABDELAZIZ monte sur le trône c’est Ba AHMED qui gouverne réellement le pays. Le Sultan est cantonné dans son palais et Lalla REKIA joue son rôle de mère en étant à l’affût d’un possible mauvais coup contre le sultan.

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Concernant l'Histoire de la sultane CIRCASSIENNE épouse de Moulay HASSAN il faut savoir qu'outre le fait qu'elle n'a jamais été "esclave"... son rang auprés de ses sultans de fils a toujours été de premier ordre…

Ainsi en septembre 1913 son fils le Sultan Moulay Youssef mettait à sa disposition sa luxueuse limousine avec chauffeur.

Que Lalla REKIA ne soit pas née esclave, c’est possible.

Elle l’est forcément devenue ou été, car on ne vendait pas des femmes libres.
Je ne veux pas dénigrer cette femme, mais je recherche plutôt à approcher ce qui est le plus probable dans cette histoire.

Lalla REKIA a été achetée à Constantinople pour un prix en or qu’on dit très élevé avec trois autres circassiennes qui ont intégré le harem de Moulay HASSAN 1er en même temps qu’elle.


Il est évident que Lalla REKIA aura un poids important au sein du Palais. Ce sont peut-être deux de ses fils qui deviendront sultans du Maroc, dont Moulay ABDELAZIZ.

On peut tirer notre chapeau à cette femme qui a su se faire une place importante dans le système féodal de cette époque.


J’ai une curiosité qui concerne la langue que parlait Lalla REKIA à son arrivée au harem du sultan du Maroc.
Parlait-elle l’arabe ?
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A- t_on des documents plus ou moins officiels concernant son mariage et ses tractations ? D ' abord y-t-il eu un véritable mariage ou une entrée seulement au harem vers disons 1880 .Si elle n'avait pas été achetée , il devrait y avoir eu des négociations plus ou moins diplomatiques ;les Ottomans auraient fourni une telle perle supposée aussi facilement ! ; Harris était- il au Maroc à l'époque ? 1887 ? les confidences de M Hassan !! c'est bien mais pas décisif !
Son texte est beaucoup plus tardif à une époque où Lalla Reka était influente et que Harris était loin d'être neutre dans les affaires du Maroc .
Dans l'extrait il n'indique pas si elle était ou pas une ancienne esclave ( ce qui ne change d'ailleurs rien ) ;son titre de Sultane mère !en fait , peut-être , surtout pour Harris mais officiellement je ne sais pas si ça existait !
A-t-on des renseignements sur sa mort, au moins la date ? et sur l'élaboration d'une certaine légende

Amusant , si on peut dire :Eugène Albin ( le Maroc dans la tourmente ) année ??? raconte qu'à l'époque qui nous intéresse les femmes de Sultan légitimes provenaient,en général , de diverses branches de la dynastie régnante , les concubines étaient plutôt "recrutées " recherchées par des caids ou seigneurs locaux et envoyées au Palais qui sélectionnait et récompensait .On recherchait parfois des concubines plus exotiques , achetées à des marchands par l'intermédiaire des "commissions marocaines"( une sorte d'organisation ministérielle des affaires à l'étranger ) .
ABDELAZIZ aurait lui aussi eu 3 plus moins concubines circassiennes ! il y a peut-être des confusions .
Sur wiki, je lis que M YOUSSEF , fils d'Hassan aurait eu une mère circassienne de SYRIE .

Comme l’écrit Eugène Albin que vous citez, il est assez juste de considérer qu’au Maroc les épouses légitimes avaient une origine plus ‘’noble’’ que les concubines. Comme partout, certains mariages concrétisaient des alliances. Dans d’autres circonstances, c’était signe d’allégeance, les tribus fournissant des femmes qui garnissaient le harem du sultan. Ensuite il y a les dons et les achats qui complètent le harem.

Les intrigues du palais et l’attachement particulier du sultan pouvaient modifier le ‘’rang’’ de ces femmes, certaines concubines devenant mères d’héritiers du trône.


J’ai en souvenir d’avoir lu que parmi les circassiennes du harem de Moulay HASSAN 1er, deux d’origine turque, dont Lalla REKIA, s’entendaient très bien.

Il existe au moins une photo du fils de Lalla REKIA, le jeune sultan Moulay ABDELAZIZ, en costume militaire d’officier turc. À mettre en lien avec l’origine de Lalla REKIA.


Actuellement, je n’ai pas accès à mes livres sur le Maroc qui sont dans des cartons et vont le rester longtemps car je fais faire des travaux. J’ai quelques livres anciens dans lesquels je pourrais certainement piocher quelques précisions historiques éclairantes. Comme je m’intéressais à l’histoire du Maroc il y a une trentaine d’années, leur contenu comme leurs auteurs ne sont pas tout frais dans ma mémoire.

Je ne pense pas que nous puissions avoir beaucoup d’informations fiables sur les harems des sultans du Maroc, à part, parfois, pour les mères d’héritiers devenus sultans. Je serais étonné que le Palais au Maroc ait ouvert ses archives aux historiens, ne serait-ce que pour les origines des mères des sultans ou rois.

Nous sommes plus dans la construction de légendes pour la glorification de la dynastie Alaouite, même pour la période la plus récente.
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Modifié 1 fois. Dernière modification le 09/01/2020 08:15 par Jean-Francois.RABATI.

Versions trouvées sur Gallica ( journaux et livres 1902 5 ou plus tardifs )
_belle circassienne acheté 25 000 francs au bazar de Constantinople
_ lot de 4 circassiennes de grande beauté et de talents accomplis 100 000 francs
_lot de seulement 3 circassiennes
_une des 4 épouses de M HASSAN
_une des 4 esclaves circ qui en 1878 furent achetées au Caire pour le compte du Sultan
_esclave circ amenée de Constantinople
_plus précis :
Hadj El Arbi Brichi de Tétouan aurait rapportée de Turquie une belle circassienne Nour ... pour Hassan. d'une sorte d"ambassade et beaucoup plus tard El HADJ Mohammed El Moqri , chargé d'obtenir des puissances une augmentations des droits de douane aurait échoué et sentant la disgrâce aurait ramenée plusieurs circ pour cette fois Abdelaziz
je note que Lalla rakia veut dire "l"élevée , je crois , Nour...pour certains et "roumiya " pour d'autres , peut- être pour sa proximité indirecte avec les étrangers qui trainaient autour du Palais , capable de fournir appareils photos et autres produits avancées de la science et de la culture : vélos , pianos ... pour séduire le Sultan et son entourage .
l'achat de Circassiennes semble avoir été assez courant , dans tout le monde musulman du proche et moyen orient

Compte tenu de ce que j'ai pu lire Lalla Requia ,je pense , est d'origine circassienne vendue cher par un marchand turc car d'une grande beauté et formée pour plaire dans un harem . le Caucasse , même avant l'expulsion de Circassiens par les Russes , était déjà un pourvoyeur de femmes vendues à des marchands qui allaient les chercher comme esclaves pour harem , après l'expulsion , c'était aussi facile avec les réfugiés .
Elle a été vendue comme esclave à un intermédiaire marocain pour M Hassan . comme d'autres circassiennes au Maroc .Au harem , elle a su devenir une favorite ,être mère d'un fils devenu Sultan . ( une haute position pour une femme , d'autant plus que que le fils était de caractère faible ) . En ce qui concerne , la photo , le piano ... je crois que ce sont les européens qui ont introduit tout ça dans un but politique de manipulation sur Abdelaziz , sa mère et quelques autres , il n'est pas exclu non plus qu'elle ait misé politiquement sur les Européens la situation étant incertaine . La suite est une autre histoire .