LES ÉVÉNEMENTS DU MAROC VUS DU CÔTÉ EUROPÉEN

Les mouvements d’indépendance du Maroc ont usé de tous les moyens contre les Européens installés dans le pays : des plus nobles, comme la diplomatie, aux plus sordides, comme les attentats.

C’est ce qu’on nomme les ÉVÉNEMENTS DU MAROC.

Bien sûr il y a eu aussi des protestations, des manifestations, des grèves qui ont contribué à la création d’un climat et d’une situation faisant comprendre aux Européens que les temps avaient changé et qu’il fallait désormais lâcher du lest et quitter la place.

Il y a eu bien des attentats et des horreurs comme à Oued Zem en août 1955, mais aussi des événements plus mineurs dont certains n’ont pas été meurtriers par une chance extraordinaire.

J’ai deux sœurs qui ont échappé à un mauvais sort certain :

- au paroxysme de la contestation, ma sœur aînée et son mari se sont faits arrêter sur une petite route par un groupe armé qui n’avait d’autres intentions que de perpétrer des atrocités contre les Européens qu’ils pourraient prendre. Le sang-froid extraordinaire de mon beau-frère, son inventivité et la présence d’un drapeau suisse visible dans la voiture leur ont permis de sortir vivants de ce guêpier. Il s’est fait passer pour un médecin de La Croix Rouge envoyé en urgence soigner des blessés marocains (par des gendarmes) dans un village situé plus loin sur la route. Une croix blanche pour une croix rouge !

- ma sœur cadette a échappé à un viol collectif et à un plus mauvais sort encore dans les alentours de Rabat où elle était partie flirter avec son fiancé alors que le soir approchait. Ma sœur et son fiancé se sont rendus compte qu’ils étaient encerclés par une dizaine d’individus animés visiblement des pires intentions. Le fiancé leur a dit qu’ils avaient été repérés et leur a demandé de s’éloigner. Comme cela n’avait eu aucun effet, le fiancé a sorti un pistolet automatique et montré dans l’autre main qu’il avait en plus deux chargeurs. Comme ils avançaient toujours, pour leur montrer sa détermination à se défendre, il a tiré une balle qui a soulevé de la poussière sur le chemin. Cela a suffit pour qu’ils puissent repartir dans la petite voiture 4 chevaux.
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Pendant la période des ÉVÉNEMENTS DU MAROC, il y a eu mes deux sœurs qui ont échappé à un très mauvais coup, mais mon père aussi.

Mon père était très actif et, en même temps, il gérait plusieurs affaires dont la principale était une société de travaux publics qui œuvrait dans la région de Casablanca et Rabat principalement. Comme il avait souhaité pendant la seconde guerre mondiale mettre à l’abri sa famille loin de Casablanca où ils habitaient à l’époque, il avait décidé que le Moyen Atlas, dans les tribus Zaïan, était un lieu propice. Il en a profité pour développer une activité d’exploitant forestier ainsi qu’une autre activité d’exploitation minière.

Si pendant la guerre, et un peu après, le Moyen Atlas avait permis de mettre à l’abri sa famille, ensuite la tranquillité et la sécurité n’étaient plus les meilleures.

Sur l’exploitation forestière, mon père a été victime de deux incendies volontaires dont le second a failli lui coûter la vie. La maison a été brûlée et au second incendie mon père a dû la vie sauve à un contremaître zaïan qui l’a sorti de l’endroit où il était plus que groggy et déjà très gravement intoxiqué par la fumée.

Sur les mines de plomb et d’antimoine, mon père doit certainement la vie sauve à un Kheikh venu le prévenir dans la nuit qu’un groupe d’insurgés avait prévu de le tuer cette nuit-là. Il avait fui avec un camion dans la nuit laissant sa voiture sur place.

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Bonsoir Jean François,

Mon dieu,mon dieu ! Votre famille n'a pas été gâtée. Il faut tout de même noter l'existence d'un drapeau suisse, le port d'un pistolet automatique et de 2 chargeurs, plus les multiples occupations de votre père parmi lesquelles,excusez moi du peu,une affaire de TP, une exploitation forestière et une autre minière. Sans doute n'y a t'il pas corrélation entre les faits et les menaces évoquées....mais, tout de même...on peut se poser quelques questions..
Perso, coup de bol, à 5 minutes près je me trouvais sur la place Mers Sultan pour y déguster des brochettes.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 09/03/2020 14:34 par Papilunet.

Bonsoir Papilunet,

Mon père n’a pas rencontré de danger sur Casablanca alors que c’était assez bouillonnant à certaines périodes avant l’indépendance.

Par contre, un Européen était bien plus repérable dans le Moyen Atlas, d’où le fait d’avoir été visé par des activistes.


J’ignore comment le jeune-homme qui était le fiancé de ma sœur cadette avait pu emprunter un pistolet automatique et deux chargeurs. Sans doute à son père et à son insu. A l’époque, il était assez courant que des autorisations de détention ou port d’armes étaient accordées pour ceux qui manipulaient beaucoup de liquide, par exemple pour la paie des employés et ouvriers. Certains bijoutiers aussi. En tout cas, heureusement que ce pistolet ait été en sa possession à ce moment-là.

Par exemple, mon père avait une autorisation officielle et détenait deux pistolets automatiques. C’était une époque où les gens avaient des coffres-forts dans leurs entreprises et aussi à la maison. La plupart des paies se traitaient en argent liquide.

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Citation
Papilunet
Bonsoir Jean François,

Mon dieu,mon dieu ! Votre famille n'a pas été gâtée. Il faut tout de même noter l'existence d'un drapeau suisse, le port d'un pistolet automatique et de 2 chargeurs, plus les multiples occupations de votre père parmi lesquelles,excusez moi du peu,une affaire de TP, une exploitation forestière et une autre minière. Sans doute n'y a t'il pas corrélation entre les faits et les menaces évoquées....mais, tout de même...on peut se poser quelques questions..
Perso, coup de bol, à 5 minutes près je me trouvais sur la place Mers Sultan pour y déguster des brochettes.

L’attentat de Mer Sultan à Casablanca en juillet 1955 a lourdement marqué les esprits des Européens du Maroc. Quelques semaines plus tard, les émeutes du 20 août 1955 seront bien plus meurtrières, notamment celles de Oued Zem qui précipiteront l’indépendance du Maroc.

Après l’indépendance du Maroc en mars 1956, les tensions s’apaisent -il était temps- mais des incidents contre les Européens continueront dans tout le pays avec des commerces attaqués et des fermes brûlées.

Il y eu aussi les très graves émeutes de Meknes le 23 octobre 1956 qui feront au moins une cinquantaines de morts européens, celles-ci se poursuivant jusqu’au 25 octobre et s’étendant alentours, nombre de fermes étant également incendiées.

Pourtant la ville de Meknes était toujours en 1956 une ville de garnison avec la jeune armée royale marocaine et aussi des forces militaires françaises Importantes, des gendarmes mobiles et des policiers français, donc disposant de toutes les capacités pour contenir des manifestations et maîtriser des débordements.

1956 est une période de transition et, en accord avec le Maroc indépendant, la présence des forces françaises est conçue pour aider le Maroc à se constituer une armée efficace et aussi à protéger les intérêts français encore présents.

Malgré toutes ces forces, les émeutes de Meknes seront terribles.

Deux points de départ de celles-ci : l’arraisonnement par l’armée française de l’avion marocain qui transportait des dirigeants algériens du FLN sur le sol marocain et la mort du chef marocain des gardes municipaux, ancien de l’ALM, qui se tue accidentellement avec sa mitraillette Sten.

Au moins 25 magasins européens seront incendiés, des voitures brûlées, 80 fermes détruites, et aussi parmi la cinquantaine de morts européens les atrocités contre 6 policiers français horriblement massacrés par une foule en délire. Leurs corps mutilés seront brûlés et jetés dans un bassin de la ville.

Les gardes municipaux marocains tireront sur les forces françaises après la mort accidentelle de leur chef perçue comme une attaque au pistolet d’un Européen.

Les forces françaises tireront sur les manifestants et les émeutiers faisant aussi des morts. On parle de 5 morts marocains et d’une centaines de blessés par balle, sans certitude.

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Modifié 1 fois. Dernière modification le 12/03/2020 20:50 par Jean-Francois.RABATI.

Des horreurs , c'est certain
on peut aussi dire que dans le tadla, les colons étaient armés et ont repoussé des siéges, d'autres, ultras Présence française, patrouillaient armés dans leurs camionnettes .
Après Oued Zem kHOURIBGA , l'armée , a massacré de façon assez disproportionnée
iL y a eu aussi un terrorisme par les plus ultras Présence française

Suchet a raison de rappeler que des horreurs ont été commises pendant cette période.

Des ultras français ou européens ont commis des atrocités contre des Marocains, mais des Français aussi ont été leurs cibles parce que pas assez de leur côté ou trop proches des Marocains.


Par exemple, l’avocat Jean-Charles Legrand qui défendait des activistes marocains devant les tribunaux a été l’objet d’attentats et a échappé de justesse à une attaque très organisée à son domicile de Casablanca. Il avait le tort de défendre, et bien, des Marocains accusés d’activités subversives.


Pendant cette période agitée, en dehors des attentats et attaques aveugles, étaient aussi ciblés par les activistes marocains certaines personnalités françaises ou hommes d’affaires français en vue et d’une certaine envergure économique.

C’est ainsi qu’un riche homme d’affaire a été abattu à Casablanca d’une balle au cœur par un petit groupe de Marocains qui a de suite revendiqué cet assassinat.

Je vais vous faire une révélation.

Cet homme d’affaires français abattu d’une balle en plein coeur n’est pas mort. Il a été pris en charge par une équipe médicale qui l’a maintenu en vie et fait transporter de nuit jusqu’à Nice, en France, dans un avion médicalisé. Il a été sauvé. Malgré des capacités physiques diminuées, il a survécu et s’est installé à Monaco où il s’est éteint plus de dix années après. Officiellement, il avait été considéré comme décédé au Maroc.

Du côté des activistes marocains, cette information n’a jamais été connue. Elle est inconnue aussi des Français, sauf de quelques proches.

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Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/03/2020 14:39 par Jean-Francois.RABATI.

N.B.: Concernant l’avocat Jean-Charles LEGRAND qui avait défendu des activistes marocains devant les tribunaux, j’avais effacé une phrase que j’avais écrite à son propos en lisant un bout d’article de ZAMANE qui distinguait deux Jean-Charles LEGRAND. C’est la raison de la modification de mon précédent post.

Ayant vérifié qu’il n’avait existé qu’un unique Jean-Charles LEGRAND, je réintroduis ici l’information que j’avais effacée.

Aussi talentueux défenseur d’activistes marocains qu’ait été l’avocat Jean-Charles LEGRAND de 1953 à 1955, il ne faut pas occulter son passé d’homme de droite extrême, pétainiste proche de Laval, ‘’collabo’’ et des écrits antisémites.

Son positionnement politique d’extrême-droite ne l’a pas empêché d’être la cible de ‘’Présence française’’ , mouvement d’extrême-droite qui voulait sa peau.


Par contre, pour les amoureux du droit, la relation des défenses de Jean-Charles LEGRAND devant les tribunaux du Maroc entre 1953 et 1955 est une leçon de droit et de courage. Il a consigné ces défenses dans un livre que j’ai lu
il y a bien longtemps.

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Je vous ai raconté ici, pendant les événements du Maroc, les péripéties qui ont touché mon père et deux de mes sœurs, heureusement sans conséquences fâcheuses autres qu’économiques du côté de mes parents.

Mais il y a eu un autre événement autrement plus grave qui a touché ma famille, puisqu’il s’agit d’un assassinat orchestré à Casablanca par un membre de la fameuse bande de ‘’Présence française’’.

Je ne vais pas être plus précis que cela sur l’identité de la personne de ma famille qui a été assassinée par un des membres de la fameuse bande dont faisaient partie Louis Damiani, Congos et Luigi, Antoine Melero, ces deux derniers étant policiers.

Les quatre sont impliqués dans l’assassinat le 11 juin 1955 du PDG des Huiles Lesieur et du journal Maroc-Presse, Jacques Lemaigre-Dubreuil comme dans la tentative d’assassinat de Pierre MENDÈS-FRANCE, à l’occasion des obsèques de Lemaigre-Dubreuil, le 14 juin 1955, en la cathédrale du Sacré-Coeur de Casablanca.

Malgré des aveux et une dénonciation de Damiani en 1962 pour l’assassinat de Lemaigre-Dubreuil, ils bénéficieront en Juillet 1965 de non-lieux faisant fi également de la tentative d’assassinat contre Pierre MENDÈS-FRANCE.

Elle n’est pas belle la vie ! (Pour certains)

Je connais le nom de celui des quatre qui a assassiné la personne de ma famille.

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J’ajoute que l’assassin possédait une voiture décapotable rouge.

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Je vois, Jean François, que les mois et années précédant l'indépendance du Maroc ne furent pas pour toi et ta famille " un long fleuve tranquille". Sans doute faisiez vous partie de la "High Society" coloniale pour avoir été ciblés de la sorte tant par les indépendantistes que par les tenants de " Présence Française.

Pour ma part, j'ai connu certains résistants sans le savoir. Deux de ces derniers furent super caïd dans le Rif en 56. J'ai également bien connu un proche de "Présence Française" à Rabat lequel est parti en France dès1956. J'ai pris la gérance d'une affaire à Taza abandonnée par le gérant en titre,impliquée dans "PF.".

De cette époque, en tant que non encore "rappelé sous les drapeaux", je me souviendrai toujours d'avoir été le témoin de l'attentat à la grenade à Port-Lyautey, d'avoir échappé à celui de Mers Sultan, d'avoir assisté à une "ratonnade" du haut de mon bureau à Casablanca et d'avoir été mis en joue sur la route du jbel Tazzeka (1980 m)quelques temps après l'indépendance. Je n'étais pas à Kenitra en 1954 mais au repos en France.

Mon père, arrivé en 1928 au Maroc en est parti en 1964 pour une retraite malheureusement trop courte. Il a laissé aux (aujourd'hui) très vieux marocains qui l'ont connu le souvenir d'un homme honnête,droit et juste. Il n'a pas fait fortune , loin s'en faut. Je m'en suis inspiré.

Cela me fait plaisir que vous citiez votre père en exemple et que vous revendiquiez suivre son exemple, vous en inspirer.

Votre père qui était un ‘’homme honnête, droit et juste’’ et qui en a laissé le souvenir aux très vieux marocains qui l’ont connu ressemble, pour sa philosophie personnelle et son comportement avec les autres, à l’homme qu’était mon père.

On rencontre trop de personnes qui ont facilement tendance à considérer ceux qui ont vécu au Maroc sous le Protectorat comme des ‘’colons ignobles’’, des brutes, des racistes, des exploiteurs, des profiteurs.

La réalité c’est que du bas jusqu’en haut de cette société qui vivait au Maroc à cette époque beaucoup avaient un comportement digne et humain. Vouloir occulter cela, c’est vouloir occulter toute l’éducation et la culture qu’avaient reçu ces Européens.

Et du côté des Marocains et des Marocains juifs bien des personnes avaient des comportements dignes, humains et généreux.

Chez les plus petites gens on trouvait aussi les plus belles qualités humaines.

Vouloir rétrécir toute cette époque dans une caricature, comme le font certains, est une paresse intellectuelle.

Pour autant, il ne faut idéaliser ce qu’a été le colonialisme, la conquête armée, la place subalterne trop souvent réservée aux Marocains, etc, etc...



J’ai été témoin de l’estime qu’inspirait mon père à un vieux marocain, ancien employé de mon père. Mon père était vieux, mais très alerte encore physiquement. J’étais adolescent. Il m’emmène un dimanche dans la zone industrielle de Casablanca où étaient précédemment installées ses activités de travaux publics. Ce ne sont que de très hauts murs, des larges portails opaques en acier et un trottoir de terre rouge.

Arrive en sens inverse, un Marocain habillé d’un burnous de laine couleur crème. C’est un homme d’âge mûr, même âgé. Il reconnaît de suite mon père, lui prend la main qu’il embrasse, et se met à prendre de ses nouvelles tout en le remerciant. Il parlait en chleuh. Je n’ai rien compris.

Mon père me dit : C’était un de mes employés et son salut et ses remerciements n’étaient pas pour me demander quoique ce soit. Il était content de me revoir et de me savoir toujours vivant.

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Vous êtes en train de rappeler des souvenirs, qu'à mon avis, peu de ceux qui fréquentent ce forum souhaiteraient.
Mes souvenirs du Maroc, c'est des Français, Espagnols , Portugais, Italiens, qui vivaient pas mieux, pas pire qu'en leurs pays d'origine, sauf que cela se passait en un climat plus tempéré et avec un petit plus en pouvoir d'achat dans un Maroc qui est un très beau pays et qui est revenu à ce qu'il devait être, le pays des Marocains avec moins de mauvais souvenirs que ceux, par exemple, d'Algérie !
Nos parents, et leurs enfants ont été, durant quelques temps, des accompagnateurs d'une histoire qui, avec le recul, n'était que d'une durée dépendante de l'évolution que les Marocains allaient supporter afin que, de nouveau, ils maîtriseraient leur avenir.
Heureusement, cela s'est fait avec un bilan qui a permis que des relations entre la France et le Maroc continuent, et cela est important pour que des deux cotés, ceux qui font parties des victimes n'ont pas été inutiles !
Je garderai un très beau souvenir des 14 années du début de ma vie à RABAT, et suis très content des 5 fois ou je suis retourné au Maroc car, à chaque fois, les Marocains m'y ont très bien reçus.

Jean d’A.

Je suis tout à fait d’accord avec votre pensée en considérant que ‘’durant quelque temps, nous avons été des accompagnateurs d’une histoire où les Marocains ont repris leur destin en mains’’ .

Mais maintenant, quelque soit les bonnes ou excellentes relations que nous avons conservées, ou que certains ont conservées, nous ne sommes plus que des touristes pour les Marocains, d’autant que ceux qui ont connu cette époque du Protectorat ne constituent qu’une petite toute minorité. La démographie et les années sont passées par-là.

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A comparer avec l'Algérie ou E MACRON est allé faire acte de contrition, jusqu'à oser inventer " le génocide Français " pour se faire aimer de BOUTEFLIKA ????

Ce ne sont que les attardés mentaux qui pendant des generations ne vivent que pour venger des crimes imaginaires..Les vendettas
ne servent qu'à maintenir dans la misère des familles repliées sur leur ignorance et leur misères intellectuelles et economiques.
Et un président français qui se permet de traiter devant un algérien, la colonisation de crime contre l'humanité aurait dû être condamné à demissionner.

Oui, mais voila, je suis né là-bas, et suis dans l'incapacité de me " sentir " touriste quand j'y retourne, et ne peux qu'être heureux quand j'y suis et que les Marocains m'y reçoivent si bien !
E MACRON reste un gamin qui a eu trop tôt trop de jouets, il reste pour moi un incapable en l'historique dans les rapports diplomatiques que la France doit conserver avec le Maroc mais aussi l'Algérie !
Des millions d'Algériens ont disparus dans les années 90 en Algérie dans des atrocités entre Algériens, et qu'il soit allé mettre de l'huile sur le feu avec ses repentis de " génocide " rallonge le temps ou ceux qui sont nés en Algérie espèrent un apaisement concrétisé par des relations plus amicales entre Français et Algériens !!!
Même si les Français en Algérie et au Maroc, cela se mesure en un grain de sable dans l'échelle temps des dunes qui ont faites ces deux pays, il n'est pas utile d'en rajouter, cela retarde les bons moments à se rappeler qu'on y étaient ensembles.

Moi aussi, je suis né au Maroc et j’y suis bien retourné au moins une trentaine de fois. C’est mon pays, mais cela
a tellement changé.

Je suis invité en permanence par des amis marocains et j’ai chez eux une chambre réservée quand je veux.

Pour autant, ma perception est que le Maroc a changé, la religion est bien plus invasive partout. Une partie de mes amis marocains profitent de la période du ramadan pour partir à l’étranger. Pas systématiquement, pas tous, mais souvent.
Pourtant, ils sont musulmans, aucun doute.

Je ne possède plus de maison au Maroc. Peut-être que cela change aussi ma perception.

Je ne me berce pas d’illusions et toute la propagande entretenue sur la tolérance, l’amitié, etc... qu’on trouve en quantité du côté marocain comme du côté français, à longueur d’articles de presse, ne reflète évidemment pas la réalité.
Une large partie est commerciale. Les invitations des personnalités et des journalistes à la Mamounia et ailleurs, ça aide.

Le petit peuple marocain nous traite de néo-colonialistes et ils se transmettent entre eux la légende que les Français sont toujours scandaleusement privilégiés sur les gros marchés (tramway, usines, barrages) alors que la réalité est autre.
Il faut écouter les chauffeurs de taxi, les marchands de journaux, les petits boutiquiers, les étudiants.

D’ailleurs, les Marocains, qui envoient leurs enfants étudier à l’étranger, choisissent de plus en plus d’autres destinations que la France.

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Modifié 1 fois. Dernière modification le 23/03/2020 07:29 par Jean-Francois.RABATI.

Les marocains nous ont toujours detestés et meprisés.Pour la seule raison que ce sont les injonctions coraniques dont l'enseignement était ,dans un pays à 90% analphabète, en général oral.La capitulation de 1940 les a convaincu que nous ne pouvions plus leur imposer militairement notre pouvoir.Lors du seul bombardement de Casablanca en 1942 par les allemands,ils illuminairent de joiele quartier arabe dit de Suez.Les pilotes allemands crurent que c'était pour les guider et lachèrent leurs bombes à quelques centaines de mètres du Palais Royal !!!!!

Je n'interviendrai pas dans cette discussion. D'une part , poncifs et globalisation m'indisposent. D'autre part, je suis bien conscient de mon manque de repères et connaissances sur les relations franco marocaine durant le Protectorat. J'ai quitté le Maroc 20 ans après son indépendance pour des raisons professionnelles et familiales.