LES ÉVÉNEMENTS DU MAROC VUS DU CÔTÉ EUROPÉEN

Jesus, Jean d’A,

Vos derniers propos sont excessifs et il me semble que vous avez intégré dans vos discours des pensées qui sont celles que ruminent certains Français rapatriés d’Algérie ayant conservé une rancoeur vis-à-vis de cette ancienne colonie.

Notez que la guerre civile en Algérie des années 1990 n’a pas fait des millions de morts mais 200.000 morts pour les estimations les plus hautes.

Sont revenus choqués, voire plus, nombre d’appelés français envoyés faire la guerre d’Algérie.
Macron ne mérite pas vos commentaires désobligeants. Il ne faut pas mélanger Maroc et Algérie.



Avant la conquête du Maroc, les ‘’Roumis’’ étaient des ennemis. Il suffit de lire ‘’la reconnaissance du Maroc’’ par Charles de Foucauld (1883-1884) pour se rendre compte de la dangerosité de pénétrer au Maroc à cette époque. Ensuite, cela s’est adouci.

Je ne pense pas du tout que ‘’les Marocains nous ont toujours méprisés et détestés’’ du fait des préceptes de leur religion. Certains étaient restés méfiants, alors que d’autres étaient devenus carrément lèche-cul. Ce n’était pas les meilleurs. Nous, on s’en débarrassait.

Les Marocains qui travaillaient pour les Européens regardaient d’abord leurs intérêts, leur boulot, car ils avaient à nourrir leur famille. Ils cherchaient à s’adapter au caractère et aux demandes de leurs employeurs.

Ils ont pu ainsi apprécier ou mépriser ceux qui les employaient. Et c’est bien normal. La société marocaine étant plus solidaire que la nôtre, nous avons reçu de certains différentes marques de proximité. Mais entre compatriotes aussi des rapprochements se faisaient.

J’ai toujours considéré les Marocains indépendants de nous et la relation que nous avions comme une relation plutôt économique que familière. Cela n’a pas empêché mes sœurs d’inviter des copines, avec ou sans leur famille, et de se faire inviter aussi dans des familles marocaines. Mes parents aussi entretenaient des relations fortes avec quelques amis marocains de la classe moyenne avec lesquels on ne faisait pas de chichis.

Tout cela est loin.

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Bonjour J F RABATI,
Si je réponds à ton dernier message, c'est, surtout, pour que tu ne mélange pas, dans ta réponse, réponse à mes messages et réponse à ceux de JESUS, l'un et l'autre, avons, comme toi, des opinions différentes.
Je ne vais reprendre que ta dernière phrase : " tout cela est loin " pour ne pas tomber dans des chiffres ou développer sur ce que nos aînés ont faits !
Je ne peux m'exprimer que sur les événements du Maroc vus par moi, et si, dans ce que j'écris tu as lu du mépris, je m'en excuse et vais essayer de mieux m'exprimer car je n'ai aucun mépris pour les Marocains.

J'ai été instruit par un fqui ,Regragui,des preceptes coraniques,avec la différence qu'il denoncait leur dangerosité envers les "infidèles"et surtout qu'aucun accord avec eux n'était valable juridiquement.Il fut assassiné dans sa medrasa devant de jeunes enfants.Ce n'est pas faire une generalité que de dire que les marocains nous ont detesté et surtout méprisé.
Deux mois après l'indépendance,les employés obeissants et respectueux ont changé d'attitude,encouragés par le départ des fonctionnaires.

Pourtant, JESUS, durant les 14 années que j'ai vécu à Rabat, j'ai été le copain de Marocains Musulmans et Juifs qui s'entendaient. Je ne peux pas affirmer que cela avait un rapport avec leurs choix religieux, aux ages que nous avions à l'époque la religion n'occupait pas nos relations.

Citation
jeand'a
Pourtant, JESUS, durant les 14 années que j'ai vécu à Rabat, j'ai été le copain de Marocains Musulmans et Juifs qui s'entendaient. Je ne peux pas affirmer que cela avait un rapport avec leurs choix religieux, aux ages que nous avions à l'époque la religion n'occupait pas nos relations.

Je pense qu'être copain n'a jamais permis de connaître les veritables sentiments des autres.De plus la religion a toujours été,chez les musulmans leur guide de conduite.A 22 ans ,une jeune musulmane et moi avons eu une relation très amoureuse.Quand ses frères et sa famille ont appris que nous voulions nous marier,et qu' il etait exclus que je me convertisse,je n'avais d'autre choix que rompre,et j'ai eu de la chance d'être connu du prince,pour eviter la mort.Mais la remontrance du palais fut sévère.Et heureusement qu'elle était restée vierge.Un ami chretien,dans le même cas,se convertit mais reussit à fuir en Argentine,et sa famille dût quitter le Maroc.
Ces histoires pour prouver que jamais les marocains musulmans n'ont accepté une cohabitation laïque;ni d'ailleurs aucun pays islamique.

Citation
jesus

Citation
jeand'a
Pourtant, JESUS, durant les 14 années que j'ai vécu à Rabat, j'ai été le copain de Marocains Musulmans et Juifs qui s'entendaient. Je ne peux pas affirmer que cela avait un rapport avec leurs choix religieux, aux ages que nous avions à l'époque la religion n'occupait pas nos relations.

Je pense qu'être copain n'a jamais permis de connaître les veritables sentiments des autres.De plus la religion a toujours été,chez les musulmans leur guide de conduite.A 22 ans ,une jeune musulmane et moi avons eu une relation très amoureuse.Quand ses frères et sa famille ont appris que nous voulions nous marier,et qu' il etait exclus que je me convertisse,je n'avais d'autre choix que rompre,et j'ai eu de la chance d'être connu du prince,pour eviter la mort.Mais la remontrance du palais fut sévère.Et heureusement qu'elle était restée vierge.Un ami chretien,dans le même cas,se convertit mais reussit à fuir en Argentine,et sa famille dût quitter le Maroc.
Ces histoires pour prouver que jamais les marocains musulmans n'ont accepté une cohabitation laïque;ni d'ailleurs aucun pays islamique.

Jesus ,

Devons-nous lire que la jeune musulmane de 22 ans avec laquelle vous avez voulu vous marier
était une sœur d’Hassan II ?

Lalla Aïcha ? Lalla Malika ?

Vous écrivez ‘’Mais la remontrance du Palais fut sévère’’ !

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Il faut lire un peu plus attentivement!!!!

‘’Une jeune musulmane’’.

‘’J’ai eu de la chance d’être connu du Prince, pour éviter la mort’’.

‘’La remontrance du Palais fut sévère’’.


Au Maroc, un prince ???
Le Palais. ???

Drôlement ambigus vos propos. !!! Certains se pousseraient du col...

Je veux bien lire, mais des propos clairs.

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Tu n'as pas connu les Princes Hassan et Abdallah ? Tu ne savais pas qu'il y avait non seulement un Palais Royal à Rabat mais des Palais !!! Donc tout ce que tu racontes de ta famille sont des histoires fictives imaginaires!!!

Quelle ambiguité dans mes propos?

La seule jeune musulmane ne pouvait être qu'une princesse ?

Sans l'intervention policière immédiate de mon ami et condisciple Hassan de l'université de droit j'étais egorgé sans pitié au nom d'Allah,et quand je parle du Palais, comme tu ne connais pas le protocole, c'est du Sultan que nous parlons ,et c'est lui qui en bon Musulman soumis aux préceptes coraniques m'a sévèrement réprimandé d'avoir tenté d'épouser une musulmane sans me convertir,tout en conservant sa protection pour ma famille juive .

Je voudrais rappeler au sujet des relations entre communautés, les évènements de 1967 et les veritables sentiments des
musulmans marocains envers les Juifs.En une journée ,les juifs marocains ne furent plus des compatriotes mais des enemis à éliminer comme le firent les nazis.Les injonctions pacifistes du Roi permirent de leur eviter un massacre genéral.Mais le mal était fait,nous savions que notre présence n'était que tolérée,et que jamais un musulman n'agirait au detriment d'un correligionnaire pour rester ami d'un concitoyen le fut-il depuis plus de mille ans.IIl est vrai que les pogroms et les persecutions plus ou moins violents ne cessairent jamais depuis la periode des Almohades.Mais les Juifs ne pouvaient que subir ,ne pouvant trouver asile et securité dans aucun pays de la planète .

Citation
jesus
Tu n'as pas connu les Princes Hassan et Abdallah ? Tu ne savais pas qu'il y avait non seulement un Palais Royal à Rabat mais des Palais !!! Donc tout ce que tu racontes de ta famille sont des histoires fictives imaginaires!!!

Quelle ambiguité dans mes propos?

La seule jeune musulmane ne pouvait être qu'une princesse ?

Sans l'intervention policière immédiate de mon ami et condisciple Hassan de l'université de droit j'étais egorgé sans pitié au nom d'Allah,et quand je parle du Palais, comme tu ne connais pas le protocole, c'est du Sultan que nous parlons ,et c'est lui qui en bon Musulman soumis aux préceptes coraniques m'a sévèrement réprimandé d'avoir tenté d'épouser une musulmane sans me convertir,tout en conservant sa protection pour ma famille juive .

Jesus,

Vous avez précédemment écrit ‘’J’ai eu la chance d’être connu du Prince pour éviter la mort’’
et maintenant vous écrivez
‘’...sans l’intervention de mon ami et condisciple Hassan de l’université de droit j’étais égorgé...’’.

Quelle est la bonne version ?

Être connu du Prince
ou bien
l’intervention d’un Hassan de l’université de droit. ??


Vous écriviez aussi ‘’ La remontrance DU Palais fut sévère’’.

Permettez-moi de faire remarquer que lorsque on écrit DU Palais, on vise le pouvoir et non le lieu.

Parce que des palais royaux, il y en avait aussi ailleurs qu’à Rabat.
Propos prêtant à confusion, donc !!


Confusion d’autant plus facile (voulue ou pas ?) que vous aviez relaté sur DAFINA (30/09/2019) une réunion accompagnée d’un repas et de pâtisseries où HASSAN II annonçait ‘’avoir trouvé qui était son ancêtre’’. Donc, une proximité possible avec HASSAN.

Et comme vous êtes, à quelques mois près, né la même année qu’HASSAN II (1929/1930), j’en avais conclu
qu’HASSAN II était prince à cette époque où vous aviez voulu vous marier avec une musulmane de 22 ans.

Vous aviez écrit, me concernant : ‘Il faut lire un peu plus attentivement !!!!’’.

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"Parce que des palais royaux, il y en avait aussi ailleurs qu’à Rabat.
Propos prêtant à confusion, donc !! "

Une preuve de plus que tu as peut-être habité au Maroc,mais tu n'y a pas vécu,les coutumes et les hiérarchies marocaines étant du chinois pour toi et certainement aussi pour ta famille.Le Palais de Rabat était le seul considéré comme lieu de résidence du Sultan,personne physique .Le nommer par son nom était presque un sacrilège.Et oui il y avait des palais partout et j'ai eu l'honneur d'être invité à celui d'Ifrane,(dont tu ignorais probablement le site), pour partager avec mon ami et condisciple Hassan des activités de vancances.

Un conseil,? Ne te préoccupe plus que de l'histoire des français qui ont fait fortune ,les autres fonctionnaires en particulier,n'ayant pas été mieux traités et rémunérés que les métropolitains,partis comme on dit une main devant une main derrière.!!!

Pour Jesus,

Les salades que nous échangeons entre nous deux n’ont pas grand intérêt, dans le sens où elles n’éclairent pas beaucoup sur la vie au Maroc.

Je n’irai pas plus loin dans le ‘’gnagnagna’’.


Les fonctionnaires français qui sont restés un certain temps au Maroc après l’indépendance, selon l’accord entre gouvernements français et marocain, pour aider à la mise en place d’une administration marocaine ont souvent été dénigrés et jetés ensuite comme des intrus et parfois des malpropres.

En 1958, donc deux ans après l’indépendance, il y a même eu un assassinat d’un procureur général adjoint (si je ne me trompe sur sa qualité).


Qu’est-ce que c’est que vouloir vilipender les Français qui ont fait fortune au Maroc.

Des Français ont fait de l’argent, au même titre que des Marocains ou des Marocains juifs ou des Français juifs venant d’Algérie.

Est-ce mal ? Mais ce qu’on sait moins, c’est que certains ont ‘’bouffé la grenouille’’ dans leurs affaires au Maroc.

Les événements du Maroc ont provoqué également bien des dégâts économiques chez les Européens installés au Maroc (350.000 Français juste avant l’indépendance, en 1955). Ensuite, la marocanisation des terres et des affaires ont fait des dégâts considérables mais ont enrichi incroyablement HASSAN II comme grand nombre de Marocains bien placés.

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Citation
Jean-Francois.RABATI
Pendant la période des ÉVÉNEMENTS DU MAROC, il y a eu mes deux sœurs qui ont échappé à un très mauvais coup, mais mon père aussi.

Mon père était très actif et, en même temps, il gérait plusieurs affaires dont la principale était une société de travaux publics qui œuvrait dans la région de Casablanca et Rabat principalement. Comme il avait souhaité pendant la seconde guerre mondiale mettre à l’abri sa famille loin de Casablanca où ils habitaient à l’époque, il avait décidé que le Moyen Atlas, dans les tribus Zaïan, était un lieu propice. Il en a profité pour développer une activité d’exploitant forestier ainsi qu’une autre activité d’exploitation minière.

Si pendant la guerre, et un peu après, le Moyen Atlas avait permis de mettre à l’abri sa famille, ensuite la tranquillité et la sécurité n’étaient plus les meilleures.

Sur l’exploitation forestière, mon père a été victime de deux incendies volontaires dont le second a failli lui coûter la vie. La maison a été brûlée et au second incendie mon père a dû la vie sauve à un contremaître zaïan qui l’a sorti de l’endroit où il était plus que groggy et déjà très gravement intoxiqué par la fumée.

Sur les mines de plomb et d’antimoine, mon père doit certainement la vie sauve à un Kheikh venu le prévenir dans la nuit qu’un groupe d’insurgés avait prévu de le tuer cette nuit-là. Il avait fui avec un camion dans la nuit laissant sa voiture sur place.

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Je tiens à m’excuser pour une grave erreur lorsque j’ai attribué aux ‘’événements du Maroc’’ les deux incendies dont a été victime l’exploitation forestière de mon père dans le Moyen-Atlas.

Ma mère m’avait décrit sa peur lors du second incendie qui a failli coûter la vie de mon père par intoxication due aux fumées. Lors de cet incendie on cherchait mon père de tous côtés et heureusement qu’un contremaître zaïan l’a retrouvé et sauvé.

Mon père m’avait raconté les difficultés qu’il avait rencontrées au cours de ces années dans exploitation forestière avec l’administration des eaux et forêts qui protégeait des concurrents issus de familles de militaires devenus exploitants forestiers.

Lorsque j’étais enfant, ces péripéties n’ont que rarement été rapportées par mes parents, aussi n’avais-je pas tous les éléments notamment temporels et je les avais classés parmi les ‘’événements du Maroc’’.

C’était faux !

Je viens d’échanger avec mes sœurs sur ces péripéties et ces deux incendies volontaires sont situés en 1944 et 1945.
Ils ne sont pas liés aux mouvements d’indépendance du Maroc.

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Nul doute que les attentats du marché central (24 décembre 1953) et celui de Mers Sultan (14 juillet 1955) ont marqué les habitants français et européens de Casablanca et au-delà, de tout le Maroc.

Ces dates de fêtes et ces lieux n’avaient pas été choisis au hasard.

Pendant cette période troublée au Maroc, certains Européens œuvraient contre les Français ou Européens, pour les éliminer ou les faire éliminer car trop libéraux à leurs yeux.

Je vais vous rapporter une histoire de bombe qui s’est déroulée à Casablanca pendant cette période.

Elle m’a été racontée par une femme à la fin des années 1960.

J’étais adolescent, nous avions déjeuné, mon père et moi chez ce couple et j’étais resté l’après-midi pendant que mon père et le mari se rendaient à un rendez-vous d’affaire.

Le femme avait un petit chien, un caniche nain et donc elle a commencé par me dire que c’était le deuxième caniche nain qu’elle possédait. Qu’elle lui avait donné le même nom que le premier caniche, qu’elle l’avait beaucoup aimé comme celui-ci.

Et elle me raconte son histoire, son aventure dans cette période troublée à Casablanca.

Son chien avait mystérieusement disparu. Elle ne comprenait pas comment cela avait pu se dérouler. Lui avait-on volé, avait-on favorisé sa fuite et qui ?

Très attachée à son petit caniche et n’ayant pas de nouvelles du chien, elle passe une annonce dans le journal où elle promet une récompense à qui lui rapporterait son chien ou lui permettrait de le retrouver.

Plusieurs personnes appellent qu’elle juge peu sérieuses jusqu’à un appel d’une femme très affirmative (une voix bien française) qui déclare savoir qui détient son chien et où il se trouve. Elle donne une adresse dans Casablanca, un quartier de maisons.

Ni une, ni deux, elle file seule à cette adresse dans sa grosse voiture américaine.

Elle ne sait plus trop comment, mais elle passe le petit portail du jardin et trouve face à la porte d’entrée un escalier qu’elle monte. Et là stupeur ! Elle a poussé la porte et se retrouve face à un groupe d’hommes, des Marocains, assis en train de tripoter les différents composants qui ne peuvent être que ceux de bombes. Les hommes sont au moins aussi stupéfaits qu’elle.

Elle ne sait comment elle a pu leur échapper même si elle portait des chaussures plates.

Elle était certaine de son jugement et ne comprenait pas comment elle était encore en vie après cet épisode.

Quelques jours plus tard une femme marocaine lui rapportait son petit caniche.

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