LES ENFANTS DES RUES AU MAROC

De mon enfance au Maroc, je n’ai jamais oublié les meskines, les mendiants, aveugles, handicapés ou pas, ainsi que les enfants des rues à qui on donnait des petites pièces de monnaie.

Je suis retourné ensuite très souvent au Maroc et ai rencontré beaucoup de mendiants dans la rue, devant les mosquées ou les fontaines, à l’entrée des souks ou le long des routes dans les villes où les cars de voyageurs faisaient un arrêt. Certains évoquaient des saints pour mendier.

Mais de tous ces meskines, je n’ai jamais oublié les enfants des rues. Quand vous êtes un enfant, dans la voiture de vos parents, et qu’un enfant des rues vient quémander une pièce à la vitre, comment ne pas être touché et faire le rapprochement avec l’enfant privilégié que vous êtes.

J’ai toujours trouvé la situation de ces enfants terriblement douloureuse.

J’étais en 1997 à Casablanca pour un court séjour au début du printemps. Plus personne de ma famille au Maroc, plus aucun patrimoine. J’ai visité des amis marocains et rencontré un ami de classe marocain. Je déjeunais au restaurant la Squala et retournais au centre-ville en passant par la place de France où j’etais régulièrement sollicité pour un peu de monnaie par des enfants des rues. Deux jours de suite, trois mêmes enfants sont venus quémander à ma vitre, deux petits garçons et une petite fille. Ils devaient être tout juste âgés de huit à neuf ans. La petite fille devait avoir un an de plus que les deux garçons. Ce deuxième jour, le feu est passé rapidement au vert et je n’ai rien donné.

Je n’ai jamais oublié ces trois enfants. Ils m’avaient touché mais je n’avais aucune possibilité de trouver une solution pour les aider.

J’ignore le nombre d’enfants des rues qui sont encore aujourd’hui dans cette situation au Maroc. En tout cas, je bénis celles et ceux qui œuvrent pour venir en aide à ces gosses.
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Merci pour ce témoignage Jean-Francois.

Nabil Ayouch ressort son film Ali Zaoua, lien ici ; un des plus beau film de ce réalisateur ; quand Nabil Ayouch parle de la MJC de Sarcelles, on voit des grands ensembles, la banlieue avec toutes ses difficultés, une certaine relégation ; il faut regarder un petit peu le parcours de son père et le sien pour appréhender son propos

le sujet des enfants des rues perdure malheureusement ; je me souviens d'un président français qui juste après son élection déclara que fin 2017, plus personne ne coucherait dans les rues de France ; en octobre 2022, il est scandaleux de voir aux feux tricolores, des réfugiés syriens mendier, de voir sous les ponts autoroutiers ou ferroviaires de la ville où je réside des alignements de tentes, etc. ; de vieilles cartes postales du Maroc montrent des "gourbis arabes", ils n'ont pas disparu ; voir aussi sur le sujet le livre Mahi Binebine " les Étoiles de Sidi Moumen " (FLAMMARION 2010)
bon visionnage, bonne lecture

Merci à TADLA 60 d’avoir permis à quelques uns ici, dont moi, d’apprendre l’existence du film ALI AYOUCH.
Me concernant, je suis totalement ignorant du cinéma marocain.

La bande-annonce du film présentée sur MEDIAS24 laisse présager d’un film ancré dans la réalité de ces enfants des rues.

Comme je l’ai déjà dit, je suis marqué par des souvenirs de ces pauvres enfants marocains abandonnés à la rue qui mendient pour manger ou pour rapporter quelques pièces de monnaie.

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pour Jean-François Rabati que je remercie de mettre sur le forum des sujets difficiles et d'apporter des témoignages précis
Pièces jointes:

Belle photo et beau commentaire. Apparemment, nous n'avons pas que le Tadla qui nous réunit puisque, si j'ai bien compris tu arpentes aussi les berges du Rhône et de la Saône. J'ignorais les richesses marocaines de la bibliothèque de la Part-Dieu. Merci d'avoir entrouvert cette porte.

j'ai relu quelques articles du Monde : en 2015 l'observatoire national des droits de l'enfant (organisme marocain) estimait les enfants des rues à 25 000 ; ceux qui arrivèrent à Paris en 2016, polydrogués, n'étaient pas des enfants abandonnés, orphelins, ils possèdent, majoritairement, encore, au moins un de leurs parents et avaient fui leur famille ; certains étaient en transit vers la Suède ; le phénomène semble résorbé, ou alors on n'en parle plus.
mon épouse et moi avons tendance à offrir nourriture et/ou vêtements plutôt que de l'argent, ici ou au Tadla ; si quelqu'un mendie à l'entrée d'un magasin d'alimentation où nous allons pénétrer, nous lui demandons simplement ce qu'il veut manger, si des enfants sont présents avec lui ou elle, on rajoute des friandises ou un pack de lait

l'image de gamins mendiants qui traîne dans ma tête, ne provient pas du Maroc mais du Portugal, en août 1968
les enfants de la photo ne sont pas des mendiants, ils sont simplement beaux
Pièces jointes:

Difficile de savoir comment se comporter quand on croise ce genre de gamin ( et surtout si on croise leur regard ) . on semble lire surtout la misère ( toutes sortes de misères ) la faim , la dépendance et pas tellement l'espoir .O n comprend une certaine peur car il y a aussi de la violence et parce que c'est dur de se coltiner à cette misère . culpabilité de privilégiés !
Ces enfants ou ados , orphelins ou pas existent toujours non seulement au Maroc mais aussi en France et dans la plupart des pays .
Ce sont les mineurs illégaux étrangers isolés qu'on accuse de tous les maux ; pas tous étrangers ou illégaux , ni orphelins d'ailleurs .
Ils ne sont pas génétiquement des enfants des rues vulnérables ( drogue , violence, gangs ,exploitations diverses dont sexuelles ); ils le sont devenus , victimes de toutes sortes de misères économiques , familiales, affectives etc ..
les solutions apportées ( c'est très difficile ) sont louables , services sociaux , charité individuelle ou religieuses , ONG mais pas à la hauteur pour changer les choses ;je me demande si la justice sociale progresse beaucoup dans le monde.
A certains endroits , on cherche surtout à les cacher pour ne pas les voir .

Oui, vieux problème mais qui va nettement en s' accentuant. Nous avons connu l'époque où les enfants se précipitaient plus ou moins spontanément devant les touristes pour réclamer stylos, bonbons ou petites pièces. Maintenant certains parents ont bien compris tout le profit qu'ils pouvaient tirer de leurs progénitures.
Lors de nos derniers séjours, nous avions été surpris de voir assez souvent des dames très âgées, en train de mendier, avec un bébé dans les bras . Renseignements pris, ces bébés étaient prêtés (loués? ) à ces dames pour davantage apitoyer le passant.
Au mois de mars, à Marrakech sur l'avenue Mohamed V ,le soir, ribambelle de gamins , cahier et stylo à la main, littéralement se jetaient sur le sol pour faire croire au touriste crédule que leur misère les contraignait à faire leurs devoirs sur le trottoir. Bien évidemment les adultes attendaient au coin de la rue .
Quant à faire des photos d'enfants par les temps qui courent, mieux vaut oublier, surtout quand je repense au monsieur qui, à la terrasse d'un restau de l'île d'Oleron , l'été dernier, avait failli se faire lyncher par les parents des gosses dont il essayait de capter (peut-être? )la joie de vivre.
Nous sommes désormais englués dans l'ère du soupçon. ..

c'est une autre forme de mendicité réelle avec exploitation organisée extérieure, c'est vrai mais il y a aussi une part fantasmée .Déjà en 65 à BENI des marocains nous expliquaient que des sortes de "maquereaux " avaient à disposition un "troupeau de mendiants " femmes , enfants et même pour mieux rentabiliser on n'hésitait pas sur les moyens de sensibiliser le donateur potentiel , par ex infirmité naturelle , simulée ou provoquée par mutilation ; La part de vérité ??? Idem pour la prostitution des gamines .
Il y avait aussi réellement des femmes avec bébé parfois que leurs époux avaient rejetées( cassé la "carte" ) forcées de mendier ou de se prostituer, des gamines forcées de devenir fatmas à tout faire .jusqu'à la vente d'enfants !
LES enfants , trainant, plus ou moins seuls dans les bas fonds de CASA? ça existe comme les bidons villes ,depuis que la ville a attiré des millions de personnes .? I l y a même des films ou documentaires des années 50 .

les enfants des rues sauvages, drogués dont il a été question , sont bien réels , il y en même qui franchissent la mer ! je pense que pour survivre, il y en a une partie qui vivent en gang , ou bien sont exploités .
Cela me fait penser à ses réseaux,en France, on disait de roumains , il y a quelques années ,qui disposaient d'équipes d'enfants mendiants, petits voleurs etc parfois prostituables pour les pédophiles

yaouleid

quelques interrogations sur des photographies, sachant que l'on peut en rajouter ; sur la photographie A la petite fille est-elle issue d'une famille très pauvre qui ne dispose pas de moyens pour laver ses vêtements ou bien a-t-elle joué toute la matinée dans la poussière s'essuyant les mains sur ses vêtements ou bien courant après une chèvre elle tomba ? etc.
Pièces jointes:

On dit que les images sont "parlantes " .
Déjà , quand on regarde une photo personnelle dont on connait ( ou croit connaître ) l' intention , la réalisation et le contexte et qu'on veut en tirer des conclusions , on risque d'être trompé par ses propres émotions ,certitudes, fantasmes etc ...
Les photos sont tellement faciles à prendre , n'importe comment , n'importe où; juste un éclair lancé dans la réalité du monde .
Beaucoup plus grave, les médias publient beaucoup de photos volées , trafiquées , sorties de leur contexte , ou replacées dans des contextes très différents dans le temps et l'espace .
Une intention, souvent volontaire, de mensonges causée par la cupidité , la propagande .
Mendicité des enfants ( par rapport aux touristes )
Dans les années 80, j'ai pratiqué le "tourisme" en famille au Maroc , pas à la Mamounia mais assez souvent dans les campagnes montagneuses .
IL était difficile de s'arrêter quelque part ( parfois même de passer ) sans provoquer un attroupement d'enfants très rapidement quémandeurs : stylos , bonbons et surtout argent . Comme c'est assez difficile à gérer , il pouvait en résulter insultes , jets de cailloux ; j'ai même été attaqué au passage plusieurs fois par des enfants grimpant sur la voiture pour décrocher sur la galerie des coffres ou bidons retenus par des extenseurs en "caoutchouc", ils coupaient au couteau ,très déçus quand ils voyaient que les câbles avaient une âme métallique ! vu aussi des coupeurs de piste !
Force de constater que chez les enfants , il y avait un attrait des richesses supposées de l'étranger et qu'on
pouvait faire pression .
il ne faut pas généraliser ,on peut comprendre certaines choses , par ex un choc des richesses , attisée par le tourisme , par le rallye du Maroc ou le Paris Dakar .

Ces enfants n'étaient pas des orphelins , ni comparables aux enfants des rues évoqués au début du sujet .Je ne sais pas si à Béni ou à K Tadla , il existe ,de nos jours, ces enfants livrés à eux même dans les mêmes conditions qu'à Casa ?
A l'époque , je suis allé dans d'autres pays pauvres Yemen , Egypte , Madagascar , Philippines etc .Il y avait de la mendicité mais en ce qui concerne les enfants j'en ai vu beaucoup moins ( c'est peut- être une impression car je connais moins bien ces pays ) .
Lors d'un passage en Algérie , au début des années 80 ,je n'ai vu aucun mendiant adulte ou enfant , il est vrai que je ne suis pas passé dans les grandes villes .
Mais il ne faut pas généraliser , tous les enfants marocains ne sont pas mendiants et génétiquement ils ne sont pas nés plus mendiants qu' ailleurs .

il me semble qu'à Kasba-Tadla, il n'y a pas d'enfants livrés à eux-mêmes ; pour le reste c'est exactement ce que j'ai essayé d'écrire maladroitement probablement

Pas du tout maladroit

Quand je résidais à Beni , il y avait des mendiants pas tellement d'enfants harceleurs, surtout des vieux , des infirmes , des femmes , il est vrai parfois avec des bébés . On les voyait surtout au souk ; Les marocains savaient mieux se débrouiller avec eux que les blancs becs européens nouvellement installés comme moi .
Les enfants drogués , seuls , violents en gang , cela fait penser à des pays comme le Mexique mais il y a des déclinaisons dans beaucoup de pays ; la pauvreté matérielle , affective , culturelle fait un mélange détonnant avec , l'alcool ,les drogues et autres produits qui bouffent le cerveau .

Content d'être arrivé à Béni bien après Suchet qui semble avoir vécu une époque plus héroïque. En effet j'ai eu la chance de pouvoir me balader abondamment dans les montagnes et les déserts sans connaître l'agressivité des enfants mais seulement une euphorie joyeuse voire débordante. Quant aux "coupeurs de routes", ils appartenaient aux récits de anciens qui d'ailleurs avaient "vécu" leurs méfaits souvent par procuration. Ce récit persiste toujours, ainsi il est recommandé de ne pas emprunter de nuit l'autoroute (il est vrai, totalement désert) entre Oued Zem et Beni Mellal. Autrefois, c'était la route qui venait de Rabat. Mes expériences personnelles, heureusement, ne l'ont pas vérifié.
Maintenant les mendiants mellalis se concentrent sur l'avenue Mohamed 5, sur le trottoir devant la poste. Jamais des enfants mais pas mal d'handicapés. Au Cameroun la mendicité n'existait pas. En France, non plus...jusqu'aux années 80. Depuis, on a fait des "progrès" fulgurants!

Bien sur que si , la mendicité existait en France avant les années 80 , sous des formes différentes , un peu plus cachées et je pense réprimée parfois , plus visible à Paris où il y avait des clochards , je crois pas qu'il y avait des enfants errants livrés à eux même . J e ne sais pas comment cela se passait dans les bidon villes .
Depuis quelques années les bandes de mendiants adultes et enfants supposées être étrangers semblent se répendre partout par vagues : les gitans , les roms roumains , les albanais , les géorgiens ... I l semble aussi que la mendicité ne rapportant pas assez , ces gens se soient reconvertis des les vols de différentes sortes .
C' est réel mais il y a aussi du fantasme exploité par certains courants de pensée plus ou moins racistes .

Quand à moi , en 65 , j'ai déjà vu les mendiants à mon arrivée ,omniprésents dans la CTM . , lépreux ,, ??? à Béni , il y en avait mais pas agressifs , surtout au souk, gare routière ,devant la poste .?
O n se sentait en sécurité , il y avait quand même quelques bas fonds où les couteaux pouvait sortir .
Sur la route , il était recommandé par tout le monde d 'éviter de conduire la nuit : animaux errants , ânes entravés , charrettes non éclairées , en cas de panne ou accident une voiture laissée la nuit se retrouvait transformée en squelette en 2 jours . j 'ai connu des gens victimes d'accidents et de problèmes , des grosses pierres sur route dans un virage , la nuit .
A cette époque , je me suis peu promené dans la montagne car je n'avais pas les moyens et en groupe de solides gaillards , parfois des marocains ,mais il me semble pas avoir connu de problèmes de sécurité . Au contraire ; un idée circulait : les berbères plus hospitaliers que les arabes des villes rapaces ( vieux fantasme ) !!!.
A Casa , en ville , chez un coiffeur ( boutique tout à fait correcte ) , je me suis trouvé le rasoir sous la gorge obligé de laisser mon portefeuille ! ( enfin l'argent qu'il y avait dedans ) .
M ais rien d'une époque héroique ;

Par contre dans les années 80 , j'aimais beaucoup me balader dans les montagnes : les paysages sublimes , les gens pauvres mais très attachants .
Donc touriste seul , européen ne parlant pas la langue, avec ma femme et ma fille très jeune , en vacances , voiture aménagée, guitoune , promenades à pied ,sensé être riche et sensé distribuer bonbons , stylo ou argent , j'ai parfois du gérer des situations relativement difficiles : généralement enthousiasme ,débordement et attroupement . puis demandes insistantes , de plus en plus insistantes et comme je n'ai pas l'intention de donner sans aucun service rendu , ni le moindre contact vraiment humain , insistance plus grande , cris , phénomènes de groupe, insultes ( j'en comprends quelques unes ) , tentative de chapardages jets de cailloux ; c'est malheureux à dire mais c'est pas une époque héroique . Au point de ne s'arrêter que dans des endroits déserts pour pique niquer ou chez des gens qui pouvaient gérer ; et pour les promenades à pied , être en compagnie d'un Marocain .
je me souviens, une fois , aux mines d' Aouli , O n nous invite à manger , les gens très sympas , on sympathise , montre les photos , on prends des photos avec l'adresse pour les envoyer .Ils proposent des pierres : on n'en a pas pris car j'en ai déjà des kilos , en plus elles sont chapardées dans les anciennes mines par les gamins et c'est très dangereux . O n demande à payer ,ensuite cérémonial habituel , gratuit , puis tu donnes ce que tu veux , enfin , on paye ( à mon avis très largement ce qui est tout à fait normal ) . On part , embrassades . Au coin de la maison le fils d'environ 10 ans , si gentil et poli au repas me tends la main ,demande abruptement , en français ?"donne moi de l'argent " ou flouss, ? .
Les marocains nous conseillaient très fermement de ne pas prendre certaines routes comme celle de "l'unité " ou dans la région de Kétama et surtout de ne jamais s'arrêter ! Mais le danger ne provenait pas d'enfants .
Cétait dans les années 80 90 . A mon avis , à beaucoup d'endroits , pas mal de gens passaient , souvent en groupe, exposaient une grande richesse , donnaient parfois n'importe quoi , n'importe comment , eux n'avaient pas de pbs contrairement au pauvre type comme moi avec sa petite Lada qui me servait surtout pour aller au boulot tous les jours ; il y avait cette exposition de richesses : Rallye du Maroc , Paris Dakar et autre (il y a même des enfants qui se jetaient presque sous les roues des bolides , pour réclamer des indemnisations , il y en a qui ont eu transport en hélico , d'autres sont morts .
Je pense qu'une habitude avait été prise par les enfants de réclamer et que certains étaient très débrouillards en la matière .Et puis ce sont des gamins .
Bien sur ceux qui séjournaient à la Mamounia ou au club med n'avaient pas de problèmes
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il se trouve que les autorités marocaines se sont inquiétées du faible taux de retour au Maroc ( parait- il ) ; des mesures ont d'ailleurs été prises ( dans les grandes villes touristiques ) .

P our ma part je n'ai jamais hésité à donner un bonbon , un stylo à un enfant avec qui j'ai eu un minimum de contact même s'il avait un peu demandé , un peu d'argent s'il avait gardé la voiture , un peu de pain s'il semblait avoir faim ( ceux là ne réclamaient pas et les autres , le pain ne les intéressait pas ) .
Je veux juste dire qu'au Maroc , il y avait des enfants mendiants et de diverses sortes et que personnellement j'ai trouvé que c'est difficile à gérer , sentiment de culpabilité , d'injustice , de sécurité etc ..

Héroïque, c'était de l'humour, bien évidemment. J'espère qu'il a encore droit de cité sur ce forum...Mais c'est de ma faute, un brusque accès de flemme m'a empêché de mettre les guillemets. Mille excuses si j'ai été mal compris.
Non, la mendicité plus ou moins " folklorique " et surtout très épisodique des rares clochards des grandes villes avant les années 80 n'a absolument rien à voir avec la situation actuelle. Étudiants à Lyon, nous en avions compté 2 au tout début des années 70 que nous croisons une ou deux fois par trimestre. Personnages truculents et sympathiques qui revendiquaient haut et fort leur anarchisme et leur pochtronnerie. Personnages quelque peu littéraires dont s' emparait le cinéma de cette époque. A ce titre nous pensions'pensions, d'ailleurs, qu'il s' agissait d'un phénomène en voie de disparition...
Maintenant, il s' agit de tout autre chose...par son amplitude et ses origine. Je peux développer si nécessaire.
Quant à la " mendicité. ..cachée ", je ne vois pas très bien ce que ça peut être. Sans doute, voulais tu parler de pauvreté et non pas de mendicité et dans ce cas, nous sommes d'accord.
Pour ce qui est des contacts avec la population, il est vrai que quelques phrases en arabe, même maladroites, contribuaient immédiatement à améliorer les rapports, même avec les enfants nous cessions d'être le perdreau de l'année.
Pas eu de problème sur la route de Ketama, mais , averti avant le voyage, j'ai serré les f...., bien sûr! Mon cousin, venu pour découvrir le Maroc, n'avait pas eu la même chance.
Enfin, gardons nous d'une vision trop franco-française de la mendicité et n'oublions pas que la zakat est un pilier de l'islam....