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Re: LES ENFANTS DES RUES AU MAROC
04 novembre 2022, 09:03
A l ' époque je ne parlais pas arabe , ni berbère mais je connaissais quelques mots ou morceaux de phrases , je comprenais très bien les insultes parfois très grossières ! ça ne suffisait pas quand les gamins sautaient sur la voiture en marche pour piquer tout ce qui dépassait .
J 'ai très bien compris que j'étais un touriste étranger , assez vulnérable , de passage ,censé être pourvoyeur de "cadeaux " le perdreau " de l'année .UN peu aussi victime de mauvaises habitudes données par des prédécesseurs ( qui souvent arrivaient en groupe et avec un encadrement . c'était la grande période des rallyes , raids de motards et de 4 X4 .
Les marocains n'avaient pas du tout ces problèmes , les gamins reconnaissaient de loin les plaques ou le look des voitures .
Quand on est touriste . On doit s'attendre à être considéré comme touriste , donc à être exploité ,partout , sous des formes différentes ; dans tous les pays : il y a le haut de gamme, le tourisme "industriel " .. sI ça ne nous plait pas , on ne vient pas .



J e précise que ce phénomène , avec les gamins , au passage, je l'ai constaté sur les pistes de l' ATLAS .surtout à des endroits où ils pouvaient se rassembler , un peu aussi une forme de jeu . Dans les villes , sur la cote , à Béni , Ksiba pas du tout ces problèmes avec les enfants.
Les enfants quémandeurs , cela me fait penser aussi , en France , à l'arrivée des Américains après 44 45 ( d'après ce que j'ai pu entendre ) .
j ' ai parlé de moments difficiles à gérer à certains endroits avec les enfants . Mais il était possible quand même de se balader dans la montagne : trouver des étapes sécurisées ( il y avait des sortes de campings dans certaines bourgades : très rustiques , il y avait aussi des sortes d'auberges , hotels " plus que rustiques " , des particuliers " invitaient "les gens de passage , au lac AGZIZA on pouvait camper en sécurité ( il y avait une multitude de vacanciers" campeur " marocains , il fallait être proche pour la sécurité et la conviviabilité , un peu loin à cause des darboukas toute la nuit . Au petit lac à coté d' Imilchil ( combien de promenades avec le fils du "gardien " du lac ! , à IMLIL aussi aux portes du Toubkal etc .. DE temps , un hotel un peu meilleurs , il y en avait dans les petites villes , comme Henri 4 avec cour ou garage ;on restait souvent 2 , 3 jours ou plus pour se balader dans le coin ) ; Le plus important, c'était de prévoir , l'endroit sur pour passer la nuit , j' avais tout un réseau . Au besoin : le guide du routard pouvait indiquer des adresses : pas toujours fiables et mises à jour .
Enfin cela nous éloigne du sujet " les enfants des rues " à Casa surtout ) .
Je ne suis pas du tout vexé , nous sommes dans la plaisanterie ! quand tu dis que je fantasme sur les vieilles histoires des anciens ; non , je n'ai pas connu la "pacification " et les rezou , même si j'ai connu les derniers colons , les anciens goumiers et les "reportages" sur Cassino comme si on y était ! , les histoires de l'indépendance bien présentes ( Oued Zem , c'est pas loin ,j'ai discuté avec des anciens ouvriers de Bin
Pour revenir en 65 , je suis arrivé par la CTM ( et c'était la meilleure compagnie de car ) j 'ai vu à Berrechid , Boujad les mendiants entrer dans le car : aveugles , lépreux ??? farouches d'aspect pour moi avait juste 20 ans , les vendeurs d'eau dans des boites de conserves enfin la pauvreté extrême et la mendicité ; j'ai habité au quartier industriel ( dans une ancienne maison "close " là c'était pas loin de la cour des miracles : prostitution , endroits où on se torpillait à l'alcool ou au kif . 200 m plus loin les nouallas
Au collège MOHA OU HAMOU ? il y avait une cantine pour les internes , les autres filaient en ville , s'ils avaient des parents. ! d'autres restaient sur la colline ( beaucoup ) jeuner ou peler une orange chapardée .L a nuit , il y en avait , on ne sait pas où ils dormaient , peut-être chez de vagues parents , d'autres louaient des cabanes ou des garages où ils s'entassaient et faisaient une maigre popote ( location de garage parfois payée par des profs du collège ) .

J e viens d'un milieu très pauvre d'une cité industrielle et minière , le chômage , les grèves , les fermetures d'entreprise , des femmes seules obligées de glaner dans les champs un peu de blé ou obligée de se vendre .. au début du siècle dernier les enfants de 7 ans qui travaillaient à la mine , de mon temps les mineurs qui succombaient à la silicose , des enfants qui allaient en classe avec moi qui vivaient dans des cabanes , des waggons désaffectés à la gare .. Pendant la guerre et après , la sous alimentation , rachitisme des enfants , tuberculose envahissante , alcoolisme La ville est même la première commune socialiste du monde , ce n'est pas pour rien ! , il y avait certes la charité chrétienne , les aides de la commune socialo , les soupes populaire , parfois l'entraide , les gens chapardaient , braconnaient .. mais ça ne suffisait pas et il y avait aussi de la mendicité . Cachée parce que peu voyante, discrète , je crois bien que c'était interdit , au marché , à la foire , un peu à la sortie de l'église , auprès du voisin ou d'une connaissance .
Dans les années fin 50 , 60 , ça s'est un peu arrangé et bien sur toute la population n'était pas dans cette survie problématique . Bref , je sais ce que c'est que la pauvreté et ses conséquences et je peux te dire qu'à Beni en 65 , c' était pire .
Je ne sais pas ( je ne connais pas ) si à Paris ou à Lsyon pendant tes études , il n'y avait uniquement que quelques clochards folklo , résiduels ; A mon avis ,lectures journalistiques, livres la population des centres villes était beaucoup plus pauvres que maintenant ; je doute que les gens vraiment à l'extrême pauvreté étaient tous abrités sous un toit chauffé .ils devaient se tasser sous des abris improbables beaucoup moins visibles que ceux de nos jours dans des tentes ou sur des cartons bien visibles . Les conséquences de la misère : vols et mendicité devait être très présents , surtout dans certains quartiers comme Belleville ; La tradition de la manche dans le métro et ailleurs ne date pas d'aujourd'hui .
il y a peut-être plus de vols et mendicité de nos jours en raison d' d'entreprises spécialisées et organisées ( enfin , je ne sais pas , c'est d'après ce que je vois dans les médias .
Re: LES ENFANTS DES RUES AU MAROC
04 novembre 2022, 12:50
https://o-maroc.com/pauvrete]mendicité[/url]
Je souscrivais grosso modo à ces quelques conseils mais ce n'était pas toujours aussi facile autrement , bien sur , il ne s'agissait de rester barricadé , alors à quoi bon aller au MAROC ;
Re: LES ENFANTS DES RUES AU MAROC
04 novembre 2022, 16:08
Citation
tadla60
Nabil Ayouch ressort son film Ali Zaoua, lien ici

Il faut aussi savoir que 200 000 spectateurs pour un film marocain, c'est ENORME !

Le film est réaliste et peut donc choquer les ames sensibles.

Cela dit, et l'histoire le prouve, aucun film, aussi brillant soit-il, n'a jamais réussi a changer l'humanité pour le mieux (moins de pauvreté, d'inégalité, de violence, d'injustice et de guerres, entre autres),



Modifié 1 fois. Dernière modification le 04/11/2022 16:22 par DolceVita.
Re: LES ENFANTS DES RUES AU MAROC
05 novembre 2022, 03:35
Qui a dit que tu fantasmais????
Quant au "touriste", je ne pense pas qu'il soit forcément benêt, dépourvu de clairvoyance et de sensibilité. C'est vrai que notre époque, avide de simplification, aime à en faire un personnage quelque peu idiot et prédateur . J''ai, personnellement eu la chance, d'en rencontrer de nombreux qui se comportaient beaucoup mieux que certains expatriés, installés depuis des lustres dans un pays qu'ils avaient tendance à considérer comme leur appartenant.
Le privilège de l'âge nous apprend que la vie et les gens sont beaucoup plus complexes que ce que nous imaginions dans nos fougueuse années . Et c'est tant mieux!
Bref, pour paraphraser JP Sartre, ne serions-nous pas toujours le touriste de quelqu'un?

Et encore ,grand merci, pour la richesse de ta contribution à ce site!!!!
Re: LES ENFANTS DES RUES AU MAROC
05 novembre 2022, 07:58
Tout ce que tu dis est très juste : les touristes sont divers , les expatriés , les marocains , même les mendiants aussi .
Quelques remarques , le tourisme est , je pense , le bienvenu pour l'économie marocaine . les marocains qui le peuvent ,cherchent à en tirer le maximum de profits . C'est tout à fait normal dans certaines limites , les marocains (ceux qui sont en contact avec les touristes par profession ou indirectement ont des stratégies diverses , ils sont souvent fins psychologues pour vendre et connaissent les failles à exploiter : les grands hôtels , les grands lieux comme Fes ou Marrakech etc ...
Maintenant le touriste , plus ou moins individuel , peut avoir des contacts avec d 'autres marocains : amicaux , de découverte réciproque , ou plus moins commerciaux , services etc .
Dans ce dernier cas parfois le "marocain" peut avoir tendance à prendre le touriste comme un naÏf (au moins en ce qui concerne la vie locale) , à le flatter , le faire rire , pleurer ... lui raconter des histoires possiblement .. grossières , il tente ! je ne parle pas des arnaques . Au Maroc , il y a souvent matière à discussion ou marchandage
Le touriste , benet ou pas , il y a de tout peut parfois prendre le local pour un demeuré ou ne pas se faire rouler . Certains sont facilement attendris ( par la misère , réelle ou surjouée , d'autres peuvent avoir peur . .. l 'individuel est souvent , mais pas toujours plus averti ,des diverses façons de vivre locale .
C 'est une sorte de jeu comme pour le marchandage , à mon avis le marocain est souvent le plus habile et le plus motivé .
Maintenant les enfants , cas spécial , (benets ou pas ) qui , parfois harcelaient , ils connaissaient assez souvent très le bien. le profil du touriste et pouvait jouer de toute la palette jusqu'à la violence ; dans le cas d'un visiteur individuel , ils étaient parfois en position de force .
Cela me fait penser autrefois , dans les campagnes , les parisiens c'était "les parigots , têtes de veaux" stupides , marioles mais un peu riches et les locaux des" bouseux" demeurés tout aussi stupides .

Partout dans le monde le tourisme est une sorte de commerce ou d'"industrie" qui doit rapporter le plus possible .
I l y a aussi une variété de touristes que je qualifierai de voyageurs ou visiteurs .

Parmi ces sortes , il y a de tout du meilleur jusqu'au sordide . il y a ceux qui reviennent enchantés et se sentent meilleurs ,plus cultivés , on trouvé des amis ; et ceux qui trouvent qu 'au Maroc il y a le soleil , des choses intéressantes et exotiques à acheter mais que c'est sale , les marocains voleurs et mendiants .trop d'arabes comme disait au second degré Bedos ou Colluche !
Et des variantes entre .
Expatriés
Je ne suis pas allé au Maroc depuis longtemps , je n'ai aucune idée sur les expatriés actuels .

Mes visites au Maroc 70 ,80 ,90 2000 : je n'ai quasiment jamais rencontré d'expatriés .

Pendant mon séjour de résident, j'en ai connu c'étaient des coopérants à faible activité touristique dont les rapports avec les marocains étaient en général apaisés , qui vivaient un peu entre eux mais avaient de nombreux contacts amicaux avec la population locale . l' Istiqlal ne les aimait pas et en disait le plus grand mal . Certains sont restés longtemps , il y a eu des mariages !!
iI y avait aussi des européens pas expatriés, le plus souvent nés au Maroc dont les derniers colons ou ex colons et des commerçants restés sur place . Ils s'estimaient chez eux , à juste titre, souvent propriétaires, quelques uns un peu nostalgiques des temps anciens mais acceptaient l'Indépendance . Ces gens avaient en général de bons rapports avec les Marocains qu'ils fréquentaient , souvent depuis longtemps . Ces gens ont fini par partir , par obligation ou pression du pouvoir politique .
Re: LES ENFANTS DES RUES AU MAROC
06 novembre 2022, 00:12
Dommage qu'on ne puisse pas discuter de tout ça autour d'une Affligem ou d'une Leffe ou même (ne soyons pas sectaires!) autour d'un Fanta ( à la terrasse ensoleillée de l'Olympic!
Ce matin, l'excellente émission de France- Inter, même pour le mécréant que je crois être, "Question d'islam" de Ghaleb Bencheikh avait pour invité le maître du matrouz, Simon Elbaz, né à Boujad. Cette petite ville des 3 cultures est évoquée en fin d'émission.
Sans doute postcastable, comme on dit maintenant.
Re: LES ENFANTS DES RUES AU MAROC
23 novembre 2022, 08:56
couverture de L'Aiglon d'Ouarzazate (1968) de Jacqueline Cervon (doc personnel scanné) ; trois enfants souriants, pose ou photo d'action ?
Pièces jointes:
aiglon d'ouarzazat.jpg
Re: LES ENFANTS DES RUES AU MAROC
24 novembre 2022, 10:17
la position marocaine sur les mineurs non accompagnés en Europe et en particulier en France, ici
Re: LES ENFANTS DES RUES AU MAROC
30 décembre 2022, 13:17
Comme je l’ai écrit en ouvrant ce sujet, je n’ai jamais oublié ces enfants des rues au Maroc et comment les oublier ?

Dans mon enfance au Maroc, on me donnait des pièces de monnaie pour que je donne aux mendiants. Parfois, on me désignait précisément tel ou tel en me demandant d’aller
auprès d’eux pour leur donner. Moi, j’étais timide.

Donner aux mendiants, adultes ou enfants mendiants, faisait partie de nos pratiques de cette époque où je vivais au Maroc.

.
Re: LES ENFANTS DES RUES AU MAROC
27 avril 2023, 00:04
Je n’ai jamais oublié ces enfants des rues au Maroc, en particulier ceux que je pouvais avoir croisé alors que j’étais enfant dans la voiture de mon père.

Je n’ai jamais oublié non plus, au tout début des années 1960, partant de Rabat pour un séjour à Paris, lorsque nous avons survolé de grandes zones de bidonvilles avant d’atterrir à Orly qui était un aéroport tout neuf.

J’étais petit enfant et voir du ciel des bidonvilles en France était pour moi incompréhensible. Je regardais très attentivement jusqu’au moment où l’avion a touché la piste. Je pensais que cela ne pouvait exister qu’au Maroc où je vivais. A mes yeux d’enfant, la France et cette misère que représentaient les bidonvilles ne correspondaient pas.

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Re: LES ENFANTS DES RUES AU MAROC
18 août 2023, 10:05
Bonjour à tous,

De la pauvreté il y en a dans tous les pays.

Des vrais enfants des rues qui faisaient les poubelles et mendiaient pour ne pas crever de faim j'en ai vu à KHATMANDOU dans les années 70/80.
Ils s'habillaient avec un sac à patates noir de crasse. Ils mourraient dans la rue de malnutrition et de maladies. Une horreur absolue.

Je n'ai pas vu cela au Maroc.

Par contre j'ai vu des gamins et gamines qui se prostituaient dans le cadre de réseaux mafieux. Dans ce même cadre mafieux des gamins tournaient également prés des zones touristiques et commerciales mais c'est le chef qui encaissait en fin de journée.

Prés des mosquées il y avait des mendiants adultes, souvent des "aveugles". C'est une tradition au Maroc. Et les gens donnaient.
Re: LES ENFANTS DES RUES AU MAROC
19 août 2023, 05:39
Lorsque l'on ouvre un sujet sur les "Enfants des rues au Maroc" la première chose à faire c'est de préciser ce que l'on entend par enfants des rues !

Des enfants il y en a partout dans les rues du Monde entier à toutes les heures!

Donc si c'est juste pour parler des enfants livrés à eux mêmes, qui vivent sans toit, dans les rues du Maroc, passant leur journée à essayer de trouver de la nourriture, faisant la manche pour acheter de la nourriture il faut le dire!

Personnellement je n'en ai jamais connu au Maroc.
Re: LES ENFANTS DES RUES AU MAROC
19 août 2023, 06:22
Dés le début, en hors sujet, on nous a parlé de la FRANCE, de SARCELLES, des "réfugiés syriens"... tout est prétexte pour salir la FRANCE !
DONC EN "HORS SUJET" je réponds :

Il faisait bon vivre à Sarcelles, à Garges les Gonesse, à Villiers le bel, Goussainville, Gonesse etc. puis, à partir des années 1980, tout a dégénéré !

Les 35 premières années de ma vie c'était du HLM...même à Rabat je vivais en HLM Cité Bab Tamesna et j'ai toujours été heureux.

En 1987 j'ai quitté sans aucun regret mon logement HLM du Val d'Oise car non seulement les nouveaux locataires ne respectaient plus la vie en commun et en plus on me réclamait un "surloyer" bien que n'étant qu'un petit fonctionnaire !

Evidemment la mixité sociale a, progressivement, cessé et, depuis, on nous parle de ghetto !
Re: LES ENFANTS DES RUES AU MAROC
31 août 2023, 13:47
Moi aussi , je suis allé au Népal , en Inde à Madagascar , au Yémen etc ... dans les années 70 , 80, sans loger dans des 3 étoiles et sans visiter les bas fonds, on voyait partout de la misère et on entrevoyait des horreurs , envers les enfants entre autres .
De nos jours , il y a des enfants dans les rues ( SDF ) partout , dans tous les pays, en France , parait-il 2000 !

Les HLM , au début, c'était un grand progrès , disparition des bidonvilles , logements décents pour beaucoup de personnes même des classes assez moyennes, . Cela s'est dégradé , les bâtiments et la situation sociale aussi , si c'est devenu des ghettos , il y a bien des raisons
Re: LES ENFANTS DES RUES AU MAROC
01 septembre 2023, 03:08
Oui les HLM offraient un confort avec salle de bain, grande cuisine, tout à l'égout, chauffage central que les logements des quartiers populaires des centres-villes n'avaient pas et je sais de quoi je parle ! je peux même préciser que beaucoup de gamins ont attrapé la crève dans ces logements insalubres et humides.J'en ai fait partie dans les années 1950.

Oui les logements à loyer modéré ont été un progrès, les habitants étaient heureux d'y vivre , c'étaient d'honnêtes travailleurs, des ouvriers, des fonctionnaires, des employés.Ils payaient leur loyer et les charges avec leur salaire. Les enfants étaient bien éduqués, pas de dealers dans les cages d'escalier, pas de boites aux lettres et de voitures vandalisées, pas d'émeutes et de pillages.

La situation a dégénéré au cours des années 1980. Sur injonction des politiques les sociétés à HLM ont du accepter de loger des familles à problèmes avec des enfants délinquants; priorité aux cas sociaux et à l'assistanat, fini la mixité sociale, départ des anciens locataires du fait des nuisances, de l'augmentation des loyers et, en plus, paiement d'un surloyer !

Tout cela est parfaitement connu mais il ne faut pas le dire: en fait les politiques ont volontairement transformé l'Habitat à loyer modéré ouvert, en partie, aux classes moyennes en Habitat Social, ouvert exclusivement à ceux qu'ils appellent les "cas sociaux". Malheureusement le terme "cas social" dissimule, parfois, les cas de familles délinquantes qui ont, progressivement, gangréné la quasi totalité de l'Habitat Social.



C'est trop facile de dire que c'est la faute au béton ! dans les mêmes bâtiments souvent rénovés à coup de milliards ont vécu des gens travailleurs, corrects, avec des enfants bien éduqués, qui étaient heureux d'y vivre et depuis quelques décennies on nous dit que c'est l'enfer, que ce sont des "ghettos" (quelle honte de dire cela !), quand la police intervient on nous parle, parfois, de "rafle" (quelle honte de dire cela !) .
Re: LES ENFANTS DES RUES AU MAROC
01 septembre 2023, 05:47
Suchet,

Quand tu parles des enfants des rues à Kathmandou je suppose que tu parles de népalais, à Madagascar de Malgaches, au Maroc de marocains ?

Quand tu affirmes qu'en FRANCE il y aurait 2000 enfants SDF dans les rues tu parles de qui ?
Re: LES ENFANTS DES RUES AU MAROC
01 septembre 2023, 14:24
les 2000 enfants c'est une "info" quasi officielle qui vient de sortir, je n"affirme rien , j'ai lu ( j'ai essayé de bien lire mais c'est pas trop clair ; j'ai l'impression qui s'agit d'enfants recencés de parents sdf , sans solution de logement même d'urgence . A mon avis IL y a beaucoup plus d'enfants plus ou moins des rues , avec parents ou isolés , avec logement ou pas . il y a de multiples cas de figure .
Au Népal , j'y suis allé par intérêt historique ou géographique et pour faire de la marche en montagne pas pour visiter les bas fonds . Mais la pauvreté était très visible , on voyait de la mendicité d'enfants , des taudis comme dans beaucoup d'endroit du monde . Après népalais locaux , gens des multiples éthnies qui arrivaient suite à la misère , des conflits tribaux et des réfugiés thibétins etc ... Mais ce n'est pas au Népal que j'ai vu le plus de misère ( enfants compris ) car je ne suis resté que 3 ou 4 jours à KATMANDOU où je n'ai pas trop crapahuté . Il y avait une tendance à cacher la misère , je me souviens d'une guide qui faisait visiter les temples et qui racontait que tous les népalais mangeaient à leur faim . En ce qui me concerne , j'ai vu plus de misère à Madagascar où j'ai plus 'crapahuté comme les enfants qui cassent des cailloux , vivent et travaillent dans des décharges etc;; A Tana ? impossible de circuler la nuit , à pied et même en taxi , enfants mendiants ou carrément voleurs omniprésents , A Sainte marie , gens cools mais gamines de tout âge prostituées , gamins avec un gros ventre ( malnutrition avancée ) . Au Pérou trains pour le bas de Macchu pitchus , le train local des indiens , une maman me met son bébé sur les genoux et me laisse entendre que je pourrai l'adopter . Au Maroc , à BENI ! à midi , nombreux étaient les gamins qui sortaient du collège ne mangeaient rien ou une orange chapardée ; Pour ceux qui venaient de la montagne , la nuit , il y en a qui dormaient dehors ou dans des abris dérisoi
res , d'autres s'entassaient dans des "garages " location participative d'enseignants européens et peut -être marocains En fin de la misère , il y en a partout .
Question béton , je ne sais pas dans les ensembles des grandes villes ;Mais chez moi après la guerre , beaucoup de gens vivaient dans des taudis ou presque , à la campagne , où en ville dans de vieux "logements ouvriers " . On a construit des hlm ( pas des barres ) , en pierre de taille , rénové il sont encore très beaux et confortables , puis en béton
Ceux là pourtant habités au départ par la même population , sont bons à abattre, pas pour des raisons d'entretien , ce n'est pas la même qualité de construction, les entreprises ont voulu gagner toujours plus . En plus , ils sont vides , désindustrialisation perte de la moitié de la population, plus aux normes moderneS, désir des gens d'avoir une petite maison en lotissement ,dégradation de l'ambiance,
Les très grands ensembles , je ne connais pas vraiment , je ne voudrais pas vivre là bas "muraille de Chine " comme à Clermont , sans parler de l"ambiance " Re question béton , il n'est pas douteux qu 'il y a eu des scandales immobiliers énormes et en plus qu 'ils ont été construit à la va vite , les premiers bâtiments ça allait puis ça a dégénéré Ce n'est pas fait pour durer ; La population a changé , il y eu une dégradation énorme des intérieurs etc ... Les gens sont ce qu'ils sont , ils ont contribué beaucoup à la situation mais c'est quand même , un enfer de vivre la dedans . ils ne sont pas tous dealers ou tueurs à gage . c'est une minorité qui terrorise . lActuellement la police , la justice , l'éducation ne sont pas en mesure de lutter contre les réseaux, vente de drogue, délinquance en tous genre, ambiance communautaire délétère . Faut dire aussi que si la demande de drogue n'était pas aussi forte , il y aurait moins de dealer . Il semble d'après ce que tu dis qu'il y a eu un moment où la politique , par ex de logement a foiré , Au lieu de garder une mixité sociale on a entassé des gens et en plus il n'ont pas été encadrés correctement . A noter , à mon avis , je ne sais pas si c'est vrai mais les problèmes en ce qui concerne plutôt les "immigrés" ne sont pas venus de la première génération mais des suivantes . . je suis assez d'accord avec ton analyse hlm , cas sociaux dans les années 80 ; , il fallait bien loger les gens d'une immigration qu'on est aller en partie chercher mais c'est bien évident qu'il fallait les encadrer éducativement , policièrement , économiquement (travail ) ., Je pense qu'il y a eu un gigantisme architectural préjudiciable . GHETTOS ? j'ai pas honte , le sens est un peu dévoué ; on a la des grands ensembles communautaires, dont les minorités agissantes ne respectent pas les lois de la République , vivent de trafics , travaillés par des des activistes islamistes radicaux; les gens sont dans l'ensemble pauvres . Les gens se sont enfermés eux même mais n'ont pas la possibilité de s'en sortir ; ;Raffle policière ?, c'est stupide , il y a surement des bâvures, des policiers aux comportements inappropriés qui méritent d'être punis . ils sont surtout pas assez nombreux ,pas assez présents , mal formés , envoyés un peu au case pipe . on a des zones de non droit pratiquement ;il faut une réponse policière , de la justice , de l'éducation tout autre .
Re: LES ENFANTS DES RUES AU MAROC
01 septembre 2023, 23:53
Salut "VAZA" ,

Les termes "ghetto" et "rafle" sont chargés d'une histoire très lourde. Ceux qui utilisent ces termes pour parler de quartiers HLM de France et d'actions de police ne le font pas, en général, avec l'innocence d'une blanche colombe.
L'utilisation de l'image "cages à lapins" me choque moins lorsque l'on parle de certains ensembles architecturalement râtés. En plus cela me rappelle "carotin" mon lapin en peluche !

OUI Saint Marie... des jeunes filles enrôlées par des mafieux de la Grande Ile y viennent pour soutirer du fric aux touristes et aux matelots militaires en escale. Mais ce ne sont pas des gamines de rue. Le réseau mafieux est très organisé. Personnellement j'avais amené 15 kilos de médicaments à l'orphelinat de filles confiés par une association d'aide aux enfants. Cela a été un peu compliqué à la douane à Tana mais c'est la règle et aussi un peu la "coutume".
Re: LES ENFANTS DES RUES AU MAROC
02 septembre 2023, 01:39
Des marocains ou franco-marocains souvent engagés et soutenus par des partis et associations diverses et variées, lorsqu'ils sont en France critiquent la FRANCE en disant qu'ils vivent dans des "GHETTOS" que lorsque la police interpellent des délinquants, des personnes en situation illégale, dans leur quartier ce sont des "RAFLES".

Est ce qu'ils disent la même chose au Maroc à propos des quartiers HLM marocains, à propos des "bidonvilles" marocains, à propos des actions de la police marocaine ?
Re: LES ENFANTS DES RUES AU MAROC
02 septembre 2023, 04:33
Les gens dont tu parles , ce sont eux qui font en grande partie que ces quartiers sont en situation ,de fait, des sortes de ghettos , des trafiquants de la pire dangerosité parfois des truands ou tueurs ; ils imposent à la majorité leurs "lois"" Dans leurs bouches ces histoires de raffles , de ghettos ne manquent pas de sel ! Que des assos aient des actions humanitaires sociales éducatives dans ces quartiers dépourvus en fait , c'est très bien, elles ont aussi à promouvoir le laicité , le respect des lois de la République , le respect des autres ; Les trafiquants doivent être arrêtés par la police , traduits devant la justice dans les règles de la loi ; C'est pas facile , à mon avis , on n'a pas saisi l'ampleur du problème , il y a forcément des bavures , si elles sont avérées elles doivent être dénoncées . Personnellement , je n'appartiens à aucun parti mais je suis de sensibilité de " gauche . jJe crois que c'est erreur de certains partis , d'accuser systématiquement la police , ou d'excuser des comportements contraires , à la vie citoyenne républicaine , à la laicité ... pour avoir une clientèle électorale , qu'ils n'ont pas d' 'ailleurs ! il ne faut pas confondre lutte sociale et banditisme ou communautarisme tendant vers l'intégrisme .
Ce qui n'empêche pas qu'il y a un sérieux problème social! des problèmes sociaux , il y en toujours eu , il y en aura toujours mais il faut essayer de les résoudre et les réduire, cela ne se fera pas uniquement de façon policière , il y a un terreau qu 'on a laissé s'installer que tu as expliqué fort bien .
Faut pas croire que je connais très bien Madagascar, j'y suis allé 3 fois un mois comme" touriste " curieux , j'aime bien , la nature est belle ,des merveilles à voir bien que cela se dégrade ; les gens peuvent être ingénieux attachants malgré une misère terrible ; Sur les plateaux , ils sont plus durs , à st Marie , c'est plus cool,, on peut se promener tranquille , j'aime mieux que Nosy Bé . Les gamines prostituées ne sont pas exactement des enfants des rues mais elles trainent partout exploitées par des gangs ou simplement des familles . faut dire qu'il y a (avait ) de la clientèle entre les locaux qui n'ont pas trop de tabous en la matière" chez Nono" et les européens qui ne sont pas forcément tous attirés par les baleines mais par une chair très , très fraiche, pas trop chère !
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