C’est le 30 novembre que se tiendra en Israël la commémoration de l'expulsion des quelques 850 000 réfugiés juifs des pays arabo-islamiques au cours du 20ème siècle.
Une loi a été adoptée par la Knesset en 2014, après de longues années d'efforts et de tractations, faisant du 30 novembre la date officielle de la commémoration annuelle de l'expulsion des Juifs de terre d'islam. Son décret d’application a été signé le 23 juin 2014 et elle sera donc en vigueur cette annee..
Des Juifs ont vécu dans les pays arabes durant des millénaires. Nombre de communautés juives y ont même précédé l’arrivée de l’islam. Or au 20ème siècle, avec la montée du nationalisme arabe et en raison du conflit qui secoue la Palestine mandataire, les Juifs des pays arabes ont été victimes de violation massive de leurs droits.
La date du 30 novembre revêt une signification particulière dans la mesure où la veille, le 29 novembre 1947, l'Assemblée générale des Nations Unies a approuvé le plan de partition de la Palestine mandataire et la création d'un État juif, qui a été immédiatement et unanimement rejeté par les nations arabes.
Ainsi, l’expulsion des Juifs des pays arabes a d'abord été présentée comme une sorte de revanche sur le partage de la Palestine mandataire.
Juste après l’adoption du plan de partition par l’ONU, et suivant l’ordre donné par la Ligue arabe, les Juifs? ont par exemple été victimes de pogroms à Aden, qui comptait 8.700 Juifs en 1948 (il y en avait 45.000 dans tout le Yémen) et à Alep en Syrie, où la communauté juive était forte de 20.000 âmes avant la création d'Israël.
Plus tard, après la défaite des armées arabes et la victoire d’Israël en 1948, commémorée dans la mémoire collective palestinienne en tant que Nakba (catastrophe en arabe), le plan d’expulsion a été présenté comme un acte de représailles face à la victoire d’Israël.
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