TOURIA CHAOUI : PREMIÈRE AVIATRICE DU MONDE ARABE

Pour la ville d’Aulnat, nous finirons par savoir comment ou qui a suggéré le nom de TOURIA CHAOUI.

La décision est relativement récente et elle a été prise en France.



Je ne serais pas étonné que le nom de TOURIA CHAOUI ait été avancé par une organisation féminine ou féministe, peut-être même par une organisation de pilotes femmes.

Pourquoi une jeune Marocaine du temps du Protectorat ?

Il est possible aussi que ce soit une idée de contre-exemple des pratiques qui ont de plus en plus cours aujourd’hui en France où les Maghrébines portent de plus en plus le voile alors que TOURIA CHAOUI ne le portait pas, pilotait un avion, conduisait une voiture, militait dans des organisations féminines et faisait de la politique et cela, il y a plus de 60 ans au Maroc.

Ce n’est sans doute pas le critère essentiel du choix, mais il est possible que cette idée d’exemple de jeune femme maghrébine émancipée ait titillé des féministes ayant participé au choix des noms de rues pour Aulnat.

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C'est certain qu'"on" a cherché des pilotes femmes avec les critères énoncés . Rôle d'une" organisation féministe " pourquoi pas mais cela ne change rien : il fallait bien trouver Touria Chaoui, elle n'a pas été trouvée au fin fond d'archives militaires mais d'après des renseignements d'origine marocaine , provenant probablement de Salah Chaoui ou de son entourage ( gens résidents dans la région )
LA biographie de Touria Chaoui retenue par la Commune est mot pour mot , le résumé des articles et du livre
O n ne peut exclure , sur cette base, un coup de pouce politique comme vous l'évoquez .

Non, cela ne vient pas de Salah Eddine CHAOUI, le petit frère de TOURIA installé à Vichy.

Salah Eddine CHAOUI a appris l’existence de cette rue TOURIA CHAOUI dans la zone de l’aéroport de Clermont-Ferrand par une personne vivant en Californie (USA).


La délibération du Conseil Municipal d’Aulnat pour la nomination de rues aux noms d’aviatrices précède la publication du livre édité aux Éditions L’Harmattan. Donc, ça vient d’ailleurs.

En tout cas, pourquoi TOURIA CHAOUI en premier parmi les noms choisis ?

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Salah Azzedine CHAOUI qui avait 5 ans en 1951 affirme que sa sœur Touria CHAOUI était pilote de l'Armée Française !

C'est absolument faux.Cette marocaine a simplement obtenu son brevet de 1e degré de pilote d'avion de tourisme le 17 octobre 1951 à l'aéro-club civil de Casablanca.

Ce brevet civil a été enregistré par la Direction de l'Aviation Civile française sous le numéro 26080.Sa date de naissance figurant dans le document officiel est bien le 14 décembre 1934.Ce qui confirme les deux articles parus dans la revue de 1951 "Les Ailes" (Aéro-club de France).

Elle n'a jamais obtenu le niveau 2 de pilote de tourisme et n'a jamais obtenu un quelconque autre brevet de pilote que ce soit dans l'aviation civile ou militaire.Elle n'a jamais participé à des compétitions aériennes.

Donc son seul mérite est d'avoir passé avec succés les épreuves théoriques et pratiques(une trentaine d'heures de vol) du brevet de 1e degré avec l'aéro-club de Casablanca.A ce titre ce fut la première marocaine brevetée pilote d'avion de tourisme 1e degré.En 1951 elle faisait partie des 26 079 autres brevetés enregistrés par l'aviation civile française.

Je ne sais pas si Salah Chaoui affirme que sa soeur était pilote de l'armée française mais j'ai bien lu que l'aéroclub "Ailes chérifiennes " était placé" sous la tutelle de l'armée de l'air qui délivrait tout diplôme de pilote " ; Ce qui est faux !
Salah Chaoui réside à Vichy depuis 2004 où il possède de des attaches familiales et dirige une galerie , il est bien implanté .
Le livre date de 2017
La rue 2014
Mais nettement avant des articles ayant l'ambition de tirer T Chaoui de l'oubli paraissent à l'instigation ou avec la participation de Salah Chaoui ; Ces articles présentent T Chaoui en termes assez similaires à ceux du futur livre et correspondent à l'article de Combat de 1956 .
En 2o14 , les renseignements officiels qu'on peut trouver en France ( certainement difficilement , surtout si on n'a pas son nom ! ) sont ceux rappelés par Cigalou .
La commune d'AULNAT affirme avoir retenu et validé 5 noms de pilotes femmes dont Touria Chaoui sur proposition du syndicat mixte de l' Aéroport .
La biographie de Touria ChAOUI proposée par la commune contient des éléments différents de ceux des documents officiels trouvables en France par contre elle est conforme aux articles d'origine marocaine parus antérieurement ( articles avec la participation de S Chaoui ) .
Salah Chaoui , à l'époque aux Etats unis , raconte avoir été prévenu par son fils ( aux Etats unis aussi ) de la bonne nouvelle ; Ce fils était forcément en contact avec la région d' AULNAT et ses environs comme Vichy . S Chaoui ( ou un des amis ) plus tard explique que le nom de sa soeur provient de recherches dans des archives militaires ( ce qui ne me semble pas sérieux !
Pour moi , la découverte et le choix de T Chaoui ne peuvent résulter, au moins en partie , que d'indications fournies par des marocains ou franco marocains de la région impliqué dans la "promotion de T CHAOUI première aviatrice du monde arabe"

Salah Azzedine Chaoui,qui vit en France à VICHY,affirme donc que sa sœur touria était pilote de l'Armée française(pilote de chasse ?) et affirme également qu'elle était pilote de ligne dans l'aviation civile puisqu'il a raconté au journal marocain "TELQUEL" numéro 281,daté du 27 juillet 2015 que sa sœur a piloté un avion "CARAVELLE" en 1953 entre Malaga et Tétouan.

Evidemment cela est totalement faux puisque les avions "caravelle" n'ont été mis en service qu'en 1959 !

De surcroît Touria Chaoui n'a jamais obtenu un quelconque autre brevet que celui de pilote de 1e degré d'avion de tourisme;

aucun brevet MILITAIRE;

aucun brevet de PILOTE de TRANSPORT PUBLIC;

aucun brevet de NAVIGATEUR AERIEN;

aucun brevet de PILOTE MONITEUR;

Oui je sais très bien que Salah Eddine Chaoui a écrit son bouquin "Ma sœur Touria première aviatrice du monde arabe" en 2017.

Je suis désolé mais sur les sites qui proposent son livre à la vente je lis clairement "à tout juste 16 ans décroche le 17 octobre 1951 son brevet de pilotage délivré par l'Armée française ".

Ecrire,par ailleurs,"sous la tutelle de l'Armée française" ...c'est pareil...c'est effectivement faire croire qu'elle était brevetée pilote de l'Armée française.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 15/02/2022 05:55 par cigalou.

Tout ce qui a été raconté par le Syndicat Mixte de l'Aéroport de Clermont-Ferrand( Conseil Régional,Conseil Général,Clermont Métropole) en 2014 provient directement ou indirectement d'une source marocaine.

Les propos totalement INCOHERENTS selon lesquels Touria Chaoui née le 14 décembre 1936 a eu son brevet le 17 octobre 1951 proviennent d'une source marocaine.

Les "Archives françaises" sont très claires :"Touria Chaoui est née le 14 décembre 1934" ...son brevet numéro 26080 a bien été homologué le 17 octobre 1951 et enregistré par la Direction de l'Aviation Civile.

Touria Chaoui était domiciliée 50 rue POEYMIRAU à Casablanca.

Si le frère de Touria Chaoui a le brevet de sa sœur...alors il connait obligatoirement ces éléments .Alors pourquoi fait-il croire qu'elle est née en 1936 ???

Pour affirmer qu'elle était la "plus jeune aviatrice mondiale" à 14 ans?

Je ne sais où Salah Chaoui a pris cette histoire de l'armée de l'air , cela revient quatre ou 5 fois dans le bouquin et il affirme aussi que l'uniforme qu'elle porte souvent est celui d'officier de l'armée de l'air ?
EN 2017 , il ( ou un de ses amis ) raconte qu'on a recherché dans de vieilles archives militaires de l'aviation française !!

Pour la visite dans le poste de pilotage ,dans le livre , il ne parle pas de caravelle mais la scène est manifestement très exagérée , trop , c'est trop !!

Le brevet d’aptitude de pilote d’avion de tourisme délivré le 17 octobre 1951 à TOURIA CHAOUI l’est par l’administration de l’aviation civile.

Ce brevet était valable une année, son renouvellement nécessitant d’autres vols ou épreuves.


Dans le livre que son frère lui a consacré, il est écrit que Tit Mellil, sous le nom de ‘’Les Ailes Chérifiennes’’, était placée sous la tutelle de l’armée de l’air (donc, française à l’époque) qui certifiait tout diplôme de pilote (page 46).

L’armée surveillait ce genre d’activité qui était potentiellement sensible mais n’en était pas la tutelle administrative.

TOURIA CHAOUI avait deux tenues de pilote qui semblaient correspondre d’assez près à celle de l’armée, l’une était marine, l’autre blanche.

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si vous voulez une photo du succés de touria choui en 51 pour le brevet faire sur Gallica presse : la vigie marocaine Touria Chaoui
16 ans
déjà l'uniforme" militaire"
il y avait déjà du coca cola si j'ai bien compris .
Pièces jointes:

Suchet a bien compris et nous montre de plus en plus que le personnage d’ABDELWAHED CHAOUI, le père de TOURIA, est une personne très intéressante, cultivée, ouverte et militant de l’indépendance en même temps.

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Touria Chaoui n'a jamais fait partie de l'Armée de l'Air française.

Tit Mellil n' a jamais été une zone d'atterrisage militaire.C'était une zone civile du Domaine Chérifien qui a été utilisée à partir du début des années 1950 pour les avions d'aviation civile légère,notamment ceux d'aéro-clubs venus de France qui voulaient éviter l'aérodrome de Casablanca-Cazes trop encombré.Ils préféraient faire une halte à Rabat pour les "Formalités douanières".Les aéro-clubs du Maroc dont celui de Casablanca ont également utilisé,à leurs risques et périls, cette zone d'atterrissage qui n'était pas sécurisée entre 1950 et 1953.Des accidents d'avion mortels y ont eu lieu.

L'aéro-club de Casablanca ne portait pas de nom contrairement à celui de Rabat dénommé "Les Canetons".

L'aéro-club de Casablanca, dont a été membre Touria Chaoui, était évidemment civil comme tous les aéro-clubs du Maroc,rattaché à la fédération "Aéro-club du Maroc-Les ailes Marocaines",elle même rattachée à la Fédération française "Aéro-Club de France-Les Ailes".

Les brevets de pilote d'aéro-clubs français étaient homologués et enregistrés par la Direction de l'Aviation Civile et ce depuis 1922.Précédemment c'était l'Aéro-Club de France qui décernait et enregistrait les brevets.

Le bar dénommé "Les Ailes" se trouvait à l'aérodrome civil de Casablanca-Cazes...tout comme les hangars de sa flotte,son grand "Pavillon"...tout cela construit pour l'aéro-club de Casablanca et la Fédération au début des années 1930.

Comme je l'ai déja dit en 1951 à TIT MELLIL aux abords de la piste d'atterrissage construite pour soulager l'aérodrome civil de Casablanca-Cazes l'aéro-club de Casablanca y a installé,en plus de ses installations à Casablanca-Cazes,un hangar et un "bar".

Lorsque l'élève-pilote Touria Chaoui,marocaine musulmane,membre de l'aéro-club de Casablanca a passé ses dernières épreuves de pilotage avec le moniteur NOGUERA afin d'obtenir le brevet 1e degré de pilote d'avion de tourisme elle a atterri sur la piste de TIT MELLIL.

C'était à la fin de mars 1951 et elle était agée de 16 ans.Pour fêter sa réussite aux épreuves une petite cérémonie savamment orchestrée et sponsorisée par "PEPSI COLA" a été organisée au bar de l'aéro-club.

A cette occasion,comme au théatre,Touria CHAOUI s'est mise en scène en portant un "uniforme de fantaisie avec sur les manches des galons d'or".

Ceci a été relaté en page intérieure de la Vigie Marocaine du 2 avril 1951 avec une photographie.Touria Chaoui a ensuite porté ce vêtement de fantaisie lorsqu'elle a été reçu au Palais du Sultan à Rabat.

A partir de ce vêtement "théatral" ,évidemment non officiel,venir nous parler aujourd'hui de l'Armée de l'Air française c'est indécent.

Il convient de rappeler que Salah Eddine CHAOUI,frère de Touria Chaoui,avait 5 ans en 1951.

C'est sans doute pour cela que dans le journal marocain "TELQUEL" numéro 281,daté du 27 juillet 2015 il affirme que Touria a réussi les épreuves du brevet en 1952 .

Il se souvient aussi que la "presse internationale" se bousculait devant la maison !

Pour l'instant à part un petit article en page intérieure du journal marocain "La Vigie Marocaine" du 2 avril 1951 et un entrefilet d'une phrase "Vol sans voile : une jeune musulmane marocaine réussit les épreuves du Brevet. "en page "Sports" du journal "La Croix du Nord" daté du 31 mars 1951...je ne trouve rien.

Ce qui serait bien c'est que Salah Eddine CHAOUI vienne sur l'excellent site DAFINA pour nous apporter tous ces documents militaires,civils,journalistiques,les courriers de félicitations etc.de 1951 concernant sa sœur Touria Chaoui.

Ce sera un plaisir de discuter avec cet habitant de VICHY.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 16/02/2022 03:19 par cigalou.

Quand TOURIA CHAOUI obtient son brevet de pilote d’avion de tourisme le 17 octobre 1951, son petit frère n’a pas cinq ans mais près de sept ans, étant né en décembre 1944.

L’article du journal TELQUEL n’est pas une référence absolue. Entre les erreurs du journaliste et certaines approximations possibles de Salah Eddine CHAOUI, le petit frère de TOURIA, on peut craindre un manque de fiabilité.

Il est clair que TOURIA CHAOUI n’a jamais été dans l’armée de l’air française, n’a pas plus obtenu un brevet de pilote militaire.


Bravo pour les recherches.

Je trouve très étonnant que des journaux relatent, même si cela ne dépasse pas quelques lignes, le fait qu’une petite Marocaine prenne des cours de pilotage et cela en mars-avril 1951, soit près de six mois avant l’obtention du brevet de pilote d’avion de tourisme.

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IL était apparu aux yeux de tous que l 'examen a eu lieu fin mars , suivit de la réception relatée par les journaux un ou 2 jours plus tard ( retransmis à la radio ) , il y a aussi un petit article du petit marocain ; les ailes chérifiennes se félicitent dans l'article ' d'avoir sorti la première aviatrice marocaine " pas une petite fille , une jeune fille de 16 ans !
Je me demande ( c'est peut être farfelu ) , si lors des négociations pour l'inscription , les gens importants qui sont intervenus n'ont pas mis cela dans la balance ??
Le costume , pseudo militaire qui prête à confusion , elle l'arbore, dans beaucoup de ses apparitions publiques même pour "la guerre des pétitions "
Pièces jointes:

Pour une bonne compréhension il faut bien expliquer et rappeler qu'en 1951 les brevets 1e degré de pilote d'avion de tourisme ne pouvaient être homologués qu'à l'âge de 17 ans avec une dispense possible(à la demande du club) de deux mois (si accord du SGACC)...c'est à dire,en clair,qu'un élève-pilote ayant réussi toutes les épreuves devaient attendre d'avoir au moins 16 ans et 10 mois pour recevoir la licence.

Beaucoup de jeunes élèves-pilotes se sont évidemment trouvés dans cette situation.

En ce qui concernait la "fête" c'était aprés la réussite des épreuves...apparemment pour Touria CHAOUI ce fut le 1 avril 1951...l'histoire ne dit pas si derriere son "uniforme de fantaisie" imitant une tenue d'aviateur officier,il y avait un "poisson".

Quoi qu'il en soit on sait que les fêtards ont bu du PEPSI COLA .

Personnellement je préférais "JUDOR"

Citation
suchet
IL était apparu aux yeux de tous que l 'examen a eu lieu fin mars , suivit de la réception relatée par les journaux un ou 2 jours plus tard ( retransmis à la radio ) , il y a aussi un petit article du petit marocain ; les ailes chérifiennes se félicitent dans l'article ' d'avoir sorti la première aviatrice marocaine " pas une petite fille , une jeune fille de 16 ans !
Je me demande ( c'est peut être farfelu ) , si lors des négociations pour l'inscription , les gens importants qui sont intervenus n'ont pas mis cela dans la balance ??
Le costume , pseudo militaire qui prête à confusion , elle l'arbore, dans beaucoup de ses apparitions publiques même pour "la guerre des pétitions "

Le costume de pilote, proche d’une tenue militaire d’aviation a été porté tant et plus comme un fétiche par TOURIA en bien des occasions.

On devrait trouver des articles avec photos.

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photos : il y en a sur le net : fétiche , prise de guerre , costume de théâtre ???
Toujours est-il que tout est cohérent en âge, jusqu'en 1956 , à ma connaissance .