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Les juifs berberes

Re: sommes nous juifs berberes(mekomiym) ou juifs espagnols( megourashims)
02 mai 2004, 13:24


vous avez que abergel c un nom origine berbere je voudrai savoir vos sources et merci
le berbere



bonjour



Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/03/2007 15:26 par clementine.
Re: sommes nous juifs berberes(mekomiym) ou juifs espagnols( megourashims)
03 mai 2004, 12:30
Ma n'ka t'guit? la bass darek?
Bonjour Le Berbere,
Je suis un juif marocain mi-berbere mi-andalou vivant en Israel et originaire de Tassort (Souira).
Le nom de Abergel est d'origine arabe, est doit etre relie a des familles dont l'ancetre eponyme avait un probleme de pied (boiteux? pied-bot?)

Azul!
Re: sommes nous juifs berberes(mekomiym) ou juifs espagnols( megourashims)
04 mai 2004, 08:31
labass koulchi meziane

en fait soly a cité le nom abergel parmi les noms d origine berbere effectivement abergel veut dire bourgila ( boiteux )
je voudrai savoir es se que le berbere est toujour parlé en israel


azul



bonjour
Re: sommes nous juifs berberes(mekomiym) ou juifs espagnols( megourashims)
04 mai 2004, 13:30
bonjour shalom salam good morning etc .....

je m en fou que vous soyer musulman juif cretien boudiste etc.....
je m en fou que vous soyer berbere arabe ou je sais pas etc....


moi je suis berbere et je suis fiere de l' etre
vous vous etes juifs et vous etes fier de l etre
d autre sont des arabes et sont fier de l'etre
d autres sont etc... et sont fier de l etre

j ai ressenti en parcourant ce site la nostalgie pour le maroc la meme nostalgie que je ressent depui des années pour ce bled

j aime le maroc et surtout le sud du maroc
vous aussi vous aimer cet endroit
d autres aussi l aiment
etc aussi l aime...

on as un point commun aimer un bout de la planéte et ce seul point justifie qu on vivent ensemble en paix

berbere homme libre
juif homme libre
arabe homme libre
etc ... homme libre


PS : je suis libre avant vous alors on fait la guerre?????????



bonjour
Re: sommes nous juifs berberes(mekomiym) ou juifs espagnols( megourashims)
22 octobre 2004, 09:02
CA M'A PRIS PAS MAL DE TEMPS POUR LIRE CE QUE TOI ET LA DAFOUINEUSE VOUS AVEZ ECRIS AU SUJET DES JUIFS BERBERES !
AVANT TOUT JE VOUDRAIS TE DIRE QUE LE RABIN ACTUEL DE FEZ QUI AVAIT FAITB SES ETUDES DE KODESH A TANGER AVEC LE PERE DE MA BELLE FILLE PROF A YEAL UNVERSITY , M'A RACONTE EN AUTRE QUE LE PROBLEME ET LE CONFLICT ENTRE LES MEGOURASHIMS ET LES TOSHAVIMS( MEKOMIYIM ) A DURE 500 ANS !!!!!
SAVIEZ TU QUE LA VRAIE BATAILLE S'EST DEROULEE SPECIALEMENT DANS LA REGION DE FEZ-MEKNESS !QU'IL Y AVAIT DEUX SORTES DE KETOUBOT DE MARIAGE UNE VERSION DES MEGOURASHIM ET UNE AUTRE DES TOSHAVIM ! CE N'EST QU'EN 1960 QUE LA RIVALITE S'EST TERMINE!

PEUT TU ME GUIDER VERS UNE BIBLIOGRAPHIE CONCERNANT
LES ORIGINES DES JUIFS BERBERES !
ON PARLE DE 2000 ANS ??

IGAL& UNE JEUNE BERBERE



Modifié 2 fois. Dernière modification le 15/06/2007 17:56 par clementine.
Pièces jointes:
Picture 774.jpg
Re: sommes nous juifs berberes(mekomiym) ou juifs espagnols( megourashims)
23 octobre 2004, 07:25
Chalom , tu peux trouver des articles concernant les berberes sur le site [www.dafina.net] et dans le forum, utilise la commande "rechercher" en haut a droite. Nous avions beaucoup parle des juifs berberes au debut du forum.
Il y a sur le site une explication des 2 types de ketouboths : [www.dafina.net]
Re: sommes nous juifs berberes(mekomiym) ou juifs espagnols( megourashims)
23 octobre 2004, 08:06
TODA,MERCI & ALLAH IKATIR HAIRK CHERE DAFOUINEUSE!

APRES MON COURT SEJOUR AUPRES DES BERBERES RACONTANT LEUR RELATIONS AVEC LES JUIFS ,J'AI EU CETTE SOIF D'APPROFONDIR MES CONNAISSANCES CONCERNANT LES BERBERES !
Pièces jointes:
dunio merzuga.jpg
Re: sommes nous juifs berberes(mekomiym) ou juifs espagnols( megourashims)
04 novembre 2004, 13:09
la verite tout ce qui parle de berbere m'interresse, voici:

Le royaume Barghawata du Maroc

Ce royaume berbère, certes méconnu de nos jours a existé (741-1148) après l’occupation de l’Afrique du nord par les arabes venus propager leur religion, l’islam.

Une opposition naîtra afin de contrecarrer la nouvelle idéologie. Les conflits ayant opposé les chefs arabes d’orient (chîîtes-sunites) auront un impact sur le quotidien religieux des berbères, c’est ainsi qu’une nouvelle religion, le "kharédjisme" s’imposera. Originaire de salé (nord du Maroc actuel) Tarif, fondateur de la Dynastie des Barghawata est issue de la grande famille amazigh des "Masmouda"de confession juive. Devant l’imposition de la "dhima" (acquittement d’un impôt infligé aux gens du livre par les musulmans), ces Amazigh, pourtant islamisés réagirent par une révolte généralisée. Après le décès du roi Tarif, son fils portant le même nom Tarif sera intronisé à la fin du 7èm siècle.

Une grande bataille opposera les berbères conduits par Mayssara qui sera battu à Kairouan et se repliera à l’extrême ouest de la berbèrie d’où il continuera à lancer des raids contre les envahisseurs qui occupaient la majeur partie du pays. Le roi Tarif refusa la nouvelle religion (l’islam), arguant que celle-ci écrite en langue arabe ne pouvait donc pas être pratiquée, mais après sa mort, son fils, Salih, prendra les destinées de la royauté au début du 9ème siècle et accepta l’islam avec toutefois des changements notables. Ne s’inspirant pas exclusivement du Coran, la nouvelle religion berbère attachera une grande importance à la...Torah. C’est ainsi que le berbère était tenu de s’abstenir de manger de la viande de lapin ainsi que du sanglier d’ailleurs. il devra en outre faire la prière en récitant des passages contenus dans la Torah et le Coran et ce dix fois (5 pour la journée, 5 pour la nuit). Quant aux ablutions, le croyant devait laver tout son corps (une douche en somme), et concernant le carême (ou ramadan), les berbères jeûnaient pendant trois jours et cette abstinence alimentaire prenait effet à la tombée du jour et cessait le lendemain à l’aube.

Le livre saint berbère ne contenait pas moins de cent "versets" dont le premier faisait référence à "Moise". Quant à "Mahomet", son nom ne figurait dans aucun des chapitres. Enfin, la Polygamie était tolérée mais l’adepte était tenu de prouver qu’il était en mesure de satisfaire ses épouses et s’engageait aussi à ne pas recourir à la répudiation de l’une d’elles.En clair, le divorce était proscris.





Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/03/2007 15:27 par clementine.
Re: sommes nous juifs berberes(mekomiym) ou juifs espagnols( megourashims)
04 novembre 2004, 13:12
histoire sur la reine berbere
A une époque très ancienne, un royaume berbère existait appelé "tritonide", qualificatif qui rappelle curieusement "Triton", un divinité africaine que les grecs identifiaient à "Poséidon"le dieu de la mer décrit sous la forme d’un homme à queue de poisson avec pour attribut une conque au son retentissant.

Nous savons également que le Triton est un animal batracien proche de la Salamandre et qu’il aurait vécu en Berbèrie aux abords des fleuves dont l’un porte de nos jours son nom. Ce dernier prenant sa source des monts du tassili (peuplé aujourd’hui de berbères touaregs algériens) a disparu avec l’assèchement du sahar, mais il reste toutefois des oueds dont le "Igharghar" qui longe les villes de Ouargla et de Tougourt pour finir sa course dans des chotts (Merouane et Melhir par exemple).

Les villes du royaume des Tritonides ont été ensevelies par des dunes de sable dans le grand erg occidental au sud-ouest algérien, et abritaient une grande civilisation qui dépassait celle de l’Égypte antique. De plus ce royaume était gouverné par des femmes qui pratiquaient le matriarcat mais qui n’était toutefois pas une forme d’opposition à l’homme contrairement à celui des Amazones, car

les Tritonniennes ne sacrifiaient pas leurs garçons mais au contraire les protégeaient, d’autant qu’elles n’exprimaient guère un idéal viril basé sur la cruauté.

La civilisation des Tritonides a été anéanti justement par les Amazones qui ne pouvaient pas s’acclimater d’un matriarcat rival par une forte armée estimée à 70000, Myrica, la reine des Amazones, envahira le royaume des Tritonides et l’anéantira. Tous les hommes seront exécutés, les femmes et les enfants seront soumis à un humiliant esclavagisme. La reine berbère ainsi vaincue, Athena Trironide, aurait vécu quant à elle près du lac "Triton". d’essence civilisatricee et les habitants de cette contrée la nommaient "Nit".

Athéna avait d’autre part colonisé le royaume hellénique, brûlant sa capitale même. Cette dernière sera reconstruite par les berbères tritonnides qui lui donneront le nom de la reine "Athènes".

Née en Afrique du nord, cette souveraine se verra préparé par ses sujets une égide qui était une cuirasse qu’elle revêtait et qui deviendra par la suite sont attribut principal. Ce nom "égide"a donné naissance au terme berbère "Ighid"qui signifie "chevreau", un terme que les berbères (kabyles, chaoui, chleuh...) utilisent encore pour désigner cet animal, qui fournissait la matière dans laquelle était taillée l’égide.

Le culte d’Athéna était prépondérant dans la petite syrte située au nord de la lybie habité par des berbères. En effet, deux tribus locales célébraient tous les ans au bord du lac Triton un rite de litholobie Athéna symbolisait la guerre, les armes, la raison, ainsi que l’esprit qui temporise la force brutale.

Ayant présidé les arts et les lettres, Athéna introduira l’olivier et la fabrication de l’huile non seulement en Berbèrie mais dans le bassin méditerranéen oriental. L’histoire lui doit également l’invention du char à deux roues Athéna connue sous le nom de "thin hinan"est aujourd’hui enterrée à abalessa en compagnie de sa servante "Takamats". Sa tombe continue de recevoir des pèlerins touaregs qui lui vouent un culte sans précédent.

combat de pierres. Les jeunes filles se battent avec des pierres et s’affrontaient aussi au bâton en l’honneur de la reine Athéna. Cette coutume a été instituée par les hommes. Celles qui mourraient des suites des blessures reçues étaient considérées comme des fausses vierges. Après le duel, chaque camp ornait la plus belle jeune fille d’un casque corinthien et d’une armure, et la faisait monter sur un char et la promener autour du lac...Triton.





Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/03/2007 15:27 par clementine.
Re: sommes nous juifs berberes(mekomiym) ou juifs espagnols( megourashims)
04 novembre 2004, 13:16
histoires berberes.

De toutes les régions du continent africain, l’Égypte, comme le "tamazgha" ou pays berbère, s’est agglutiné dans l’histoire, comme les imazighènes (qui signifie hommes libres en berbère), elle a fourni des documents historiques très précieux. Notons toutefois que l’Éthiopie est apparu dans l’histoire elle aussi dès l’apparition du christianisme, mais, nous devons également signaler qu’aucun pays, à l’exception de ceux habités par des berbères et des égyptiens, ne s’est exprimé par écrit avec une langue nationale. Et même de nos jours, les autres pays africains pourtant islamisés ne sont pas atteints par la langue arabe. La reconstitution du passé de l’Afrique a donc été rendue possible grâce à des documents préhistoriques et il ne faudrait pas, hâtivement bien évidement, tirer un trait à la fin de du chapitre préhistoire, comme en Europe, qui correspond à une époque révolue.

Il faudra plutôt intégrer à la connaissance historique l’étude de certaines sociétés africaines ( primitives car étant resté en dehors du courant de la grande civilisation industrielle occidentale) ayant conservé leurs us et coutumes qui datent de plusieurs millénaires. Le conservatisme religieux et social (animisme, hiérarchie...) demeure dominante. L’histoire serait donc un essai de reconstitution du mode de vie des sociétés qui nous ont précédé, ainsi que la sauvegarde des anciennes structures relevant d’un long passé a été constatée engendrant une avancée notable dans les recherches effectuées du point de vue historique bien sûr. l’itinéraire des migrations a pût être minutieusement établis. Ajoutons que le Sahara a été peuplé par les négrides à une époque précédant son aridité. les gravures rupestres pré-bovidiennes du Tassi des Ajjers (région habitée par des berbères touareg) nous montrent des similitudes criantes des masques ainsi que des tatouages de certaines communautés africaines telles que les Sénoufo ou les Songhay, (les ançètres des foulbés appellés aussi Peuls), une population métissée aux berbères, étaient des pasteurs bovidiens, aussi ont-ils laissé des peintures et gravures rupestres dans les zones montagneuses du Sahara.

L’allure physique et le mode de vie relevé dans ces vestiges sont les leurs et ceux qui sont restés païens continuent d’employer des textes initiatiques illustrés par certaines de ces peintures rupestres du Tassili et qui datent du 4ème millénaire.

Ces hommes qui ont gardé jalousement leur culture ancestrale éclaire la période poste-gamblienne et provoquent un enchevêtrement dans les recherches effectuées par les occidentaux quant à l’établissement d’une histoire propre à l’afrique.

Il est utile donc de noter que la chronologie du continent africain ne doit pas être basée sur des critères archéologiques propres au vieux continent (Europe) car comment dater le néolithique d’Afrique occidentale puisque certaines populations réfugiées dans des zones montagneuses continuent d’utiliser encore (en 2004 !) Un outillage de pierre puisque les haches de pierre polie, considérées comme "pierres de tonnerre" porte-bonheur se vendent toujours dans des marchés africains. D’autre part, le lessivage annuel (pluies tropicales ou équatoriales) rendant les terrains acides empêche toute conservation de débris organique que sont le fossile humain ou tout élément contenant du Carbone 14 qui permet les datations. Nous savons tout de même que l’arrivée des techniques néolithiques dans les zones sahéliennes ont été transmises par des populations qui ont assisté à la péjoration brutale du climat saharien. La datation relative à l’assèchement du Sahara actuel a donc été arrêtée à la faveur de la naissance de ces techniques instaurée par ces populations entre 3000 et 2500 ans.





Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/03/2007 15:27 par clementine.
Re: sommes nous juifs berberes(mekomiym) ou juifs espagnols( megourashims)
04 novembre 2004, 13:20
j'espere que je ne vous casse pas les pieds, je fais des recherches sur mes racines et mes origines, et, il y a un grand pourcentage de juifs qui sont d'origine, ou de descendance berbere.

les berberes du sahara
Les trois grands groupes qui peuplent aujourd’hui le Sahara se trouvaient dans cette contrée depuis l’ère chrétienne. les berbères Sanhadja (juifs berbères du Sahara atlantique ou Rio de oro et mauritanie), les touaregs (berbères du Sahara central algérien et des pays du Sahel, Niger, Mali, Mauritanie) et les Toubous (mélange de berbères et de noirs africains habitant le Tibesti au Tchad) forment les principales communautés de cette région. nous y ajouterons bien évidement les juifs berbères appelés les "garamantes" et qui habitent encore le Fezzan (sud-ouest de la Libye), continuant de pratiquer clandestinement de nos jours, leur religion.

C’est au début de l’ère chrétienne que le chameau fera son apparition en Égypte ainsi qu’en cyrénaïque (région du nord-est de la Libye habitée par des berbères) et ce sous le règne de ptolémé.

les berbères du Fezzan et de la Tripolitaine l’adopteront. au 2ème siècle, l’empereur berbère septime severe (197-212) né à leptis favorisera l’élevage de cet animal de bât et de déplacement .

Celui-ci sera utilisé dans toute la berbérie touché par l’aridité du désert et ce n’est qu’au 3ème siècle que le chameau sera "propagé" dans le sud marocain. Il servira pour divers trafics (or, esclaves...) loin des territoires conquis par rome, car les romains s’étaient en effet confinés au fezzan.

En 19 avant-j.c., le général romain cornélius Balbus se rendit dans cette dernière région à partir de sebrata en passant par Ghadamès nommé cianus par les occupants. il y fera stationner la 3ème légion augusta. poussant plus loin, il parviendra au tassili des ajjers (nord niger) plus précisément à l’oasis de ghat (peuplée de berbères touaregs).

Au sud algérien (hoggar), les romains s’y installeront puis pousseront leur conquête vers l’ouest. C’est à aballessa, que la tombe de thin hinan (antinéa), une reine juive berbère sera découverte avec sa servante "takamats". on trouvera dans cette tombe des objets datant du 4ème siècle (lampes romaines, monnaies de Constantin, des armes, des objets en fer et en cuivre) qui démontreront une certaine influence de rome. toutefois, on n’a jamais pû établir durablement un cantonnement militaire dans cette région très hostile par son climat et sa population berbère de confession israélite.





Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/03/2007 15:27 par clementine.
Re: sommes nous juifs berberes(mekomiym) ou juifs espagnols( megourashims)
04 novembre 2004, 13:23
la berberie:
La Berbérie s’étend sur un immense territoire qui s’étend de l’oasis de Siwa (égypte) aux îles canaries. Au sud, elle occupe une bonne partie des pays du Sahel (Mauritanie, Niger et Mali). La population de cette région, les berbères, se nomme "amazigh" qui signifie "hommes libres. Evalué à plus de 30 millions d’âmes elle occupe les régions montagneuses (Maroc, Algérie, Libye) et désertiques (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, mali, Niger, Mauritanie).

Si la majorité de la population marocaine utilise des parlers berbères (le rifain au nord, le berraber et le chleuh dans les atlas), ses sœurs tunisiennes représentent moins de 2% et sont cantonnées dans la région de matmata (sud) et dans l’île de Djerba (berbères musulman de rite kharidjite).

En Algérie, la Kabylie demeure malgré des siècles d’occupation renfermée et hostile à toute pénétration étrangère pratiquant pour une bonne partie un islam très tolérant, elle s’évangélise à un rythme accéléré depuis le début des années 1990. Une minorité juive, y vit également avec une diversité qui ne semble pas inquiéter, la population kabyle ne cesse de revendiquer sa culture et ce durant et après la colonisation française. L’histoire des berbères (imazighène),

Région humide à l’ère néolithique, le Sahara aurait donné naissance à l’existence même de l’homme. L’Afrique aurait été peuplée à partir de la bérbérie à partir du 8ème millénaire et ce jusqu’en 2500, le Sahara sera la seule contrée de tout le continent africain à receler la présence humaine les peintures rupestres du tassili donnent un aperçu évident sur cette réalité. C’est ainsi que des civilisations néolithiques s’y sont développée, les habitants de cette partie représentaient un bloc homogène dit "protos-berbères".Toutefois, deux autres groupes vivaient à l’est et au sud du pays proto-berbères alors que les éthiopides (ancêtres des égyptiens) occupaient la cote nord-est, longeant la mer rouge, les négrides (ancêtres des noirs africains) étaient concentrés dans l’actuelle région du Sahel, c’est à dire dans la partie sud du sahara. L’assèchement de l’actuel désert à partir du 2ème millénaire avant j.c. provoquera l’apparition de deux entités : à peau blanche au nord et noire au sud. Les néolithiques sahariens (ou protos-berbères) possédaient une organisation spécifique à laquelle s’ajoutait des conceptions philosophiques propres. En plus de la chasse cette population, était dotée déjà d’un esprit créateur, outre l’artisanat (poterie), l’agriculture était florissante à l’intérieur du Sahara et la métallurgie du fer n’était pas non plus inconnue. Echanges de commerce à longue distance avec les négrides

L’an 3200 laisse penser que le monde aurait pris donc naissance au Sahara. l’existence du gorille et du chimpanzé, proches parents de l’être humain, trois espèces de singes fossiles qui s’y rapprochent ont été découvert en effet. le proconsul (ou dryopithécus africanus) vieux de 25 millions d’années, le kenyapithécus wickéri (mis à jour en 1961) âgé de 14 millions d’années ainsi que l’australopithèques retrouvé en Afrique orientale et dont l’age est estimé à 4 millions d’années offrent toute la latitude pour soutenir ce dossier. Quant à l’espèce humaine notons aussi ces évolutions :

1)- l’homo habilis : ayant plus d’un million d’années (c’est à dire jusqu’en... 800000 !) est une forme d’australopithèque bipède, il taillait la pierre et les os et de plus sa présence a été uniquement signalé en afrique.

2)- le pithécanthrope : apparu il y environ un million d’années, il a vécu jusqu’en l’an 150000 cet artisan de l’industrie des bi faces ou coups de poing pour la chasse (industrie appelée acheuléennes) s’est répandu en afrique, europe et même en asie mineure.

3)- l’homosapiens : apparu il y a environ 250 000 ans en Afrique, il taillait la pierre.

L’homme moderne (ou homosapiens sapiens) naîtra en -35000 avant J.C. il avait des rites d’inhumation ainsi que des manifestations que l’on peut qualifier de "culturelle".Ses outils de chasse devenaient plus légers, donnant ainsi une grande efficacité à leur utilisation. C’est autour de 55000 avant J.C. qu’il découvrira le feu et c’est en Afrique qu’on constate l’état de ses stades évolutifs qui l’ont précédé et ce depuis les origines les plus lointaines de la lignée humaine.

Les variations climatiques subies par ce continent à la fin du pléistocène permettent en outre d’affirmer que de grands lacs ont existé en -20000 dans le Ténéré aujourd’hui désertique. Les anciennes populations des régions berbères actuelles, capsiennes en cyrénaïque (région nord de Libye) vers 35000, atériens (Maroc et Sahara occidental) datés de 25000 donnent un aperçu fiable sur les premiers humains d’afrique. Les vestiges lithiques appartenant au dernier temps de la préhistoire nous apprennent qu’une évolution démographique a été considérable en -10000 et qu’elle (cette évolution) s’était produite à certaines périodes de l’holocène (à climat humide) et bien entendu au Sahara uniquement. La méthode de datation utilisée avec le carbone 14, mesurant l’isotope radio actif, un résidu du carbone, s’applique également aux restes osseux, aux coquilles et bien évidement au charbon de bois. Celle-ci (la méthode) a donc permis d’aboutir à une idée assez précise de l’évolution climatologique et humaine depuis -11000. Le 3ème pluvial gambien a été suivi d’un épisode sec et froid aussi et ce pendant une durée très courte. C’est vers -8000 que débuterait le nouvel ère humide appelé "optimum climatique saharien"qui aurait une influence déterminante sur l’ensemble du peuplement africain. Entre 8000 et 6000 les pluies seraient abondantes au sahara. Les anciens fleuves qui avaient coulé lors des périodes pluviales du pléistocène seront remplis à nouveau le Sahara, principal foyer de peuplement et dont sa végétation était de type méditerranéenne attirait les populations paléolithiques qui ne pouvaient pas vivre dans des zones marécageuses ou des hautes montagnes par ses réalisations artistiques, l’ancêtre de l’homme développera une civilisation particulière donc remarquable. Le dessèchement du Sahara en -5000 était très lent jusqu’à -250 et par la suite, sa rapidité (rapidité de l’assèchement) provoquera la fuite des populations vers le nord et le sud, des populations nomades qui y avaient prospéré grâce à la chasse, la pêche et l’agriculture se sédentarisent, l’utilisation des meules de pierre et de la céramique en sont les preuves

Il serait utile de distinguer les deux néolithiques, l’européen et le proto-berbère. si en Europe on le mesure par l’opposition de l’âge de pierre (ou pierre taillée), en Afrique, cette époque est définie par la sédentarisation des populations préhistoriques. Ces dernières fauchaient et réduisaient en farine des graminées sauvages qu’elles n’avaient pas semé et étaient conscientes de la valeur alimentaire. Les touaregs (berbères habitant actuellement le Sahara) gardent toujours ce procédé. Certaines régions situées à 500m d’altitude ont été favorables, entre le 8ème et le 3ème millénaire, à l’élevage ainsi qu’à la chasse. L’actuel Ténéré (Sahara toujours) a attiré autour des lacs de nombreux pêcheurs qui ont eu l’idée de cultiver la terre, d’où l’invention de l’agriculture. l’utilisation rationnelle des produits imposera une société hiérarchisée, sous une autorité unique (amghar qui signifie personne âgée ou vieillard), une coutume que l’on retrouve dans les régions berbérophones (rif, atlas, Kabylie, Aurès, île Djerba, mat mata, Tripolitaine, air, Adrar des ifoghas, Hoggar, oasis de Siwa...) d’Afrique du nord et sahélienne .

Les ancêtres des peuls ou foulbés, un peuple résultant d’un métissage entre les négrides et des protos-berbères, ont laissé dans les zones montagneuses du Sahara, des peintures et des gravures rupestres qui démontrent amplement leur vie quotidienne. Certaines peintures du tassili daté du 3ème millénaire qui nous renvoie aujourd’hui à leurs textes initiatiques. En plus de ces métis, des négrides ont aussi vécu dans la région du Sahel (Mauritanie, mali, Niger). A l’est, des humains à peau noire, appelés des "étiopides parviendront à s’infiltrer dès le 5ème millénaire sans subir un quelconque mélange avec les protos-berbères, de couleur blanche, au Hoggar, au tassili des ajers, régions situées en Algérie, aux peuls, ils vivaient une autarcie alimentaire, basée sur les produits de leurs troupeaux. Les mariages entre les trois groupes étaient proscrits. Toutefois, ceux qui s’étaient fixés au Tibesti (au nord de l’actuel Tchad) s’étaient métissés aux négrides donnant ainsi naissance à une nouvelle population, les Toubous ou tédas. Les protos-berbères refusèrent tout lien avec les éthiopides et les négrides. Si les premiers néolithiques égyptiens étaient venus de l’est (Jordanie, Arabie saoudite...), ceux qui sont rentré par la partie occidentale l’ont été des régions berbérophones libyenne, la Tripolitaine, la cyrénaïque et le fezzan. ces protos-berbères demeurent à ce jour dans l’oasis de Siwa (nord-ouest de l’actuelle Égypte) qui délimite le pays berbère à l’est. Ayant conservé leurs us ainsi que leurs coutumes antéislamiques, ils continuent de parler leur langue, le "tamazighth", un parler très proche du...kabyle algérien. Enfin, les protos-berbères utilisaient un calendrier solaire lié à l’agriculture comme le font les berbères des Aures, de Kabylie ou d’autres contrées habitées par leurs frères. le calendrier rendait compte du renouveau de la végétation, élément essentiel de la vie quotidienne et les phénomènes climatiques étaient soigneusement gardés en mémoire . Trois saisons de 120 jours chacune représentaient l’hiver, le printemps et l’été soit 360 jours

Les conditions climatiques actuelles admettent une certaine vie dans le massif central saharien .





Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/03/2007 15:27 par clementine.
Re: sommes nous juifs berberes(mekomiym) ou juifs espagnols( megourashims)
04 novembre 2004, 13:30
Une partie des Berbères professaient le Judaïsme , religion qu’ils avaient reçu de leur puissant voisin les Israélites. Parmi les Berbères juifs, on distinguait les Djeraoua, tribu qui habitait l’Aurès et à laquelle appartenait la Kahina, femme qui fut tuée à l’époque des premières invasions.

Idriss 1er descendant d’El Hassan, étant arrivé au Maghreb, fit disparaître de ce pays jusqu’au dernières traces des religions chrétienne, juive et païenne

Les Berbères étaient-ils juifs ou les juifs étaient-ils des Berbères judaïsés





Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/03/2007 15:27 par clementine.
Re: sommes nous juifs berberes(mekomiym) ou juifs espagnols( megourashims)
04 novembre 2004, 13:34
les berberes ont aides Christophe Colomb

des Imazighen, notamment les Canariens (Guanches ou Igwanciyen) et les Morros, avaient accompagné Christophe Colomb lors de la découverte de l’Amérique. Par la suite, ils ont participé sur le terrain à la conquête de l’Amérique. (le héros de l’indépendance américaine) avait dit que parmi les soldats il y avait des péninsulaires et des Canariens





Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/03/2007 15:28 par clementine.
Re: sommes nous juifs berberes(mekomiym) ou juifs espagnols( megourashims)
04 novembre 2004, 13:42
La celebre reine des bereberesLa Kahina

Dyhia est la fille de Tabet, de Nissine, de Baoura, de Mesquiri, d'Afred, de Doucilia et de Guerra, l'ancêtre le plus lointain de la Kahéna. Effectivement, dans un premier temps, cette femme ne s'appelait pas Kahéna. Il est vrai qu'elle avait des donc. Il faut se mettre dans le contexte de l'époque pour accéder au pouvoir il faut avoir une personnalité absolument exceptionnelle. Théoriquement, ce n'était pas elle qui devrait accéder au pouvoir. C'était qu'on l'a obligé à épouser un homme qui était un véritable tyran. C'est en le tuant justement qu'elle est de venue reine. Voilà ce que dit d'elle Ibn Khaldoun :« Douée d'une grande beauté, elle était recherchée au mariage par les chefs les plus puissants. Elle refusa les offres d'un jeune homme que son caractère cruel et ses habitudes de débauche le rendirent particulièrement odieux. Son père Tabet, chef suprême de la tribu étant mort, ce fut ce prétendant évincé qui fut appelé à lui succéder. Il fit peser sur ses sujets la plus insupportable tyrannie allant jusqu'à exiger de toute jeune fille qui se marie le droit du Seigneur ( elles devraient coucher avec le mari de la Kahéna). La Kahéna forma le projet de délivrer son peuple du monstre qui l'opprimait. Elle annonça son mariage avec un fiancé digne d'elle. Le jour de ses noces, elle se rendit auprès du tyran qui se réjouissait déjà de goûter le triomphe si longtemps désiré. Nouvelle Judith, elle lui plongea un poignard dans le sein et la libératrice fut proclamé immédiatement chef par ses compatriotes reconnaissants





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Re: sommes nous juifs berberes(mekomiym) ou juifs espagnols( megourashims)
04 novembre 2004, 13:51
Kahéna, reine d'Ifrikia
par Didier Nebot


Roman historique évoquant la reine berbère d’un petit royaume juif ayant résisté à la conquête arabe au VIIe siècle
« C'est au cœur du massif des Aurès, dans le sud de l'Algérie et de la Tunisie actuelles, qu'au VIIe siècle vivait la puissante tribu berbère des Djéraoua, d'origine juive, dont la Kahéna était la reine. Cette femme, d'une beauté remarquable et dotée de pouvoirs étranges, prédisait l'avenir et guérissait les malades, jouissant parmi les siens d'une autorité indiscutée car elle rendait la justice avec équité mais savait aussi se montrer impitoyable. Lorsque les Arabes décidèrent de porter la parole du Prophète de par le monde, ils envahirent l'Afrique du Nord, détruisirent Carthage et chassèrent les Byzantins installés dans les colonies côtières. Refusant d'abjurer sa foi, la Kahéna rassembla les peuplades de l'Ifrikia, de la Numidie et de la Mauritanie et, à la tête d'une armée innombrable, parvint à infliger aux Arabes une terrible défaite. Ce fut le dernier acte de résistance contre l'islam de cet étonnant peuple berbère, souvent méconnu, mélange d'anciens Libyens, Phéniciens et Juifs... Se fondant sur de nombreuses sources historiques, qu'il expose en annexe de ce roman, Didier Nebot reconstitue avec une force d'évocation rare la vie et les coutumes des tribus berbères au VIIe siècle. S'il s'attache à la figure exceptionnelle de la Kahéna, c'est aussi pour mieux relater cet épisode de la conquête arabe qui marqua un tournant décisif dans la destinée des pays du Maghreb. » (présentation de l’éditeur)

« Dans les Aurès, au VIIe siècle, elle fut la dernière avec sa tribu des Djéraoua à opposer ses armes à l'avancée des Arabes et de l'Islam. Sous une forme romancée mais fidèle à l'histoire, Didier Nebot reconstitue l'épopée de la Kahéna, la fille de Tabet, la reine de ce peuple berbère héritier d'une tradition juive cultivée d'exil en exil. Au milieu des trahisons et des embuscades, elle livre un combat sans merci à cette force montante tout près d'imposer sa loi à une Afrique du Nord religieusement divisée. Voici un très beau portrait de femme de pouvoir, sorcière aux charmes puissants, à l'énergie sans faille, qui marchera au martyre avec grâce et détachement après avoir exhorté ses fidèles à se dresser contre la fatalité. Une page d'histoire oubliée qu'il n'est pas inutile d'ouvrir en grand pour mieux comprendre aujourd'hui le sens de la révolte berbère. »





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Re: sommes nous juifs berberes(mekomiym) ou juifs espagnols( megourashims)
24 novembre 2004, 12:54
Photo extraite de l'ouvrage " Juifs parmi les berberes" de Mr. Elias Harrus ancien directeur de l'ecole d'Agriculture a Marrakech.
David



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Pièces jointes:
juifs_parmi_les_berberes.jpg
Re: sommes nous juifs berberes(mekomiym) ou juifs espagnols( megourashims)
23 janvier 2005, 14:40
Je suis un juif marocain Berbère Chleuh de souche du coté de ma mère et Mauritanien du coté de mon père ! Je suis métis aussi ! En lisant le descriptif des orgines Berbères et des Chleuhs je dois dire que tu as fais beaucoup de recherche sur le sujet et t'a demandé du temps pour cela je veux t'en remercier vivement car à travers toi je sais maintenant que ma mère est Juive de souche mais elle ne le sait pas !Comment le sais-je ? en faisant comme toi des recherches approfondie et en apprenant l'étymologie patronomyque de son nom de jeune fille !Elle s'appele HARKANI Chleuh d'origine comme ma tante aussi et autre dans la famille du Maroc du coté de Marrackech pres de Gueliz (ville sous protectorat français et inventer par un architecte français sous Lyautey.) , j'ai eu la chance de connaitre mon grand-père avant son decés ..Jamais je n'aurais cru ou penser que ma mère aurait pu avoir des origines juive ?? j'en fu étonné et ravie à la fois car en effet,je suis chrétien depuis tout petit né en France et d'éducation Catholique puis placé à la DASS chez ma tati française Catholique non pratiquante ! Je suis étrangement comme Moshe (Moise) élevé à la cour par une princesse Egyptienne mais enfant juif de naissance !!
Je suis de même ravie de faire ta connaissance Loly moi c'est Larim ,Nathan à bientôt très chère et merci mille fois !



Nathan



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Re: sommes nous juifs berberes(mekomiym) ou juifs espagnols( megourashims)
28 février 2005, 09:18
Merci de m'apporter de l'eau à mon moulin. Né avec mon background le plus récent, càd le musulman, j'avais depuis longtemps noté des anomalies dans la façon dont les plus forts racontent l'Histoire. D'abord vous remarquerez que les Imazighen sont de mystérieux absents de l'histoire. En France même on parle d'Arabes pour dire Maghrébins sans que personne ne cille.
D'un autre côté mon propre père a un surnom qui lui a collé au point de faire oublier le vrai, qui est Meïmoun. Ensuite, en regardant comment les religions se sont propagées, par le prêche entre autes, aucune frontière ne pouvait les arrêter.
J'étais curieux de savoir ce que l'on nous cache quand on nous enseigne l'histoire.
De la même manière qu'une partie non négmigeable des berbères embarqués dans l'aventure Andalouse, étaient juifs. Et pour cause, les musumans n'avaient ni le temps, ni le pouvoir d'imposer leur culte.
C'est ainsi que dans le pays où je suis né ont vécu, sont enterrés de vénérables Rabins. Toute une géographie et pas seulement sur les côtes mais dans le coeur du pays.
Quelque part ça me rassérène de savoir que j'ai été païen, juif, chrétien, musulman puis libre-penseur.
Merci de cet enrichissement
Karim alias Kamenev



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Re: sommes nous juifs berberes(mekomiym) ou juifs espagnols( megourashims)
02 mars 2005, 07:46
LE JUDAISME BERBERE


L’arrivée des juifs en Afrique du Nord, sans doute en compagnie ou dans le sillage des navigateurs-commerçants phéniciens, remonte très loin dans le temps, sans qu’il soit possible de situer exactement la date à laquelle cette migration a commencé. Certains la font remonter à l’époque de Salomon (1er millénaire av. J.-C.), d’autres à la période qui a suivi la destruction du Premier Temple (587 av. J.-C.), d’autres encore à une date plus récente, après la destruction du Second Temple (70 de l’ère chrétienne).

Une première remarque s’impose : de tous les peuples qui, très tôt, ont commencé à se déplacer en Méditerranée d’Est en Ouest, seuls les Juifs n’avaient aucune visée conquérante ou colonisatrice et tout à fait paradoxalement, de tous les peuples qui se sont succédés, seuls ont survécu jusqu’à nos jours, s’infiltrant dès le début et s’intégrant dans la trame de la société et de la culture locales. Très tôt, ils essaimèrent depuis les comptoirs phéniciens côtiers vers l’intérieur des terres, s’insérant de manière organique dans chaque tribu, chaque village, s’imprégnant de l’environnement et l’influençant en retour.

Ironie du sort : ceux qui ont su et pu survivre à tous les bouleversements qui ont secoué la région, se sont trouvés, au milieu de ce siècle, impliqués, imbriqués dans un autre phénomène historico-politique non moins étonnant que leur survie. C’est celui du retour en masse des juifs du Maghreb et d’Orient, sous l’impulsion de la vague messianico-sioniste des années 50 et 60, vers la même terre qui a vu certains de leurs lointains ancêtres, plusieurs siècles auparavant, partir à l’aventure en compagnie des intrépides marins de Tyr et Sidon. Ici semble se clore un chapitre passionnant de l’histoire des migrations en Méditerranée. Fin d’une coexistence qu’évoquent avec nostalgie ceux qui sont restés sur place, beaucoup moins ceux qui sont partis vers leur nouveau-antique destin.

Le « printemps berbère », comme a été baptisé l’éveil ethno-culturel amazigh, constitue une motivation supplémentaire pour tenter d’élucider ce phénomène d’osmose entre le Maghreb pré-islamique et les premiers représentants du monothéisme que les Berbères ont rencontrés, ce qui les a probablement préparés à adopter plus facilement l’autre version du monothéisme, celle de l’islam. Cette rencontre judéo-berbère que certains auraient tendance à décrire comme un coup de foudre, présente des aspects énigmatiques que l’absence de preuves historiques irréfutables rend encore plus obscurs. L’intérêt très marqué de la part de certains militants pour le judaïsme, qu’ils considèrent comme une composante de leur identité, est à la fois un adjuvant et un danger. Une recherche plus poussée s’impose pour en savoir plus sur les affinités, les apports mutuels et les relations réelles entre la communauté juive minoritaire qui a conservé sa pleine et entière autonomie religieuse et culturelle, et la communauté berbère majoritaire qui, malgré son islamisation totale, a cependant conservé dans son patrimoine quelques traces indélébiles de son contact avec le judaïsme bien avant l’arrivée de l’islam.

Mais qui sont les Berbères ? Ont-ils toujours vécu en Afrique du Nord et aux abords du Sahara ? L’incertitude des historiens et des archéologues, l’insuffisance de preuves épigraphiques, laissent la place libre à l’imagination qui, de toute façon et traditionnellement, s’est donné libre cours, renforcée en cela par certains écrits juifs et arabes du Moyen Age. Ces écrits font état de légendes sur l’origine « cananéenne » des Berbères, dont l’ancêtre ne serait autre que le célébre chef militaire Goliath (en berbère Jalout). Le légendaire s’imbrique ici dans l’histoire, l’interprète, la pervertit, l’idéalise, favorisant l’exploitation idéologique, culturaliste. Il faut dire qu’il y a là une sorte de revanche de la part d’une civilisation dénigrée cherchant à se réhabiliter, en minimisant ce qu’elle doit à l’environnement culturel dominant et en amplifiant la dette qu’elle pense avoir contractée vis-à-vis d’une autre, dénuée, celle-là, de toute prétention à l’hégémonie. Mais il y a davantage : outre le mythe de l’origine juive (ou cananéenne), a cours une autre thèse reconnue plus ou moins comme historique, bien qu’encore insuffisamment attestée, selon laquelle les Berbères auraient été en partie judaïsés. Les divergences à ce sujet entre historiens vont bon train, principalement quand il s’agit de la figure historico-légendaire de la Kahina.

La société berbère semble avoir été l’une des rares à n’avoir pas connu l’antisémitisme. Le droit berbère, azref, dit « coutumier », contrairement au droit musulman (et au droit juif, soit dit en passant), est tout à fait indépendant de la sphère religieuse. Il serait, par essence, « laïque » et égalitaire, et n’impose aucun statut particulier au juif, alors que la législation musulmane fixe le statut du juif (et du chrétien) en tant que dhimmi, « protégé », soumis à certaines obligations et interdictions. Le juif occupait une place bien définie dans le système socio-économique du village berbère : il remplissait généralement la fonction soit d’artisan (orfèvre, cordonnier, ferblantier), soit de commerçant, l’une et l’autre occupation pouvant être ambulantes. Aujourd’hui encore, après trente ou quarante ans, les villageois de l’Atlas et des vallées sahariennes se souviennent avec nostalgie du temps où les juifs faisaient partie du paysage, allant jusqu’à imputer à leur absence la raison de leurs misères actuelles.

Peut-on en dire autant de l’image du Berbère musulman auprès de son ex-compatriote juif ? Rien n’est moins sûr. Il y a eu là comme un refoulement chez les juifs berbères immigrés en Israël quant à leur passé, dû sans doute à plusieurs raisons : leur nouvelle identité israélienne acquise « aux dépens » de leur précédente identité, les préjugés et quolibets qui frappaient et frappent encore les « chleuhs » (même en Israël). Leurs enfants et petits-enfants, nés en Israël, sont dans l’ignorance totale du patrimoine berbère de leurs parents.

source:harissa.com






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