KENITRA, ....Port Lyautey d'autrefois.

De mon temps les enfants n'avaient pas à s'immiscer dans les conversations des grands c'est pourquoi je ne peux rapporter que ce que j'ai entendu raconter par ma mère ou ma grand mère. Je n'ai jamais vu de documents officiels chez mes parents car mon oncle Alphonse a détruit par le feu tout ce qu'il y avait dans le bas de la bibliothèque dont les modèles de couture que ma mère avait fait au cours complémentaire, des herbiers et des recettes de médicaments par les simples appartenant au grand oncle et aussi des titres de propriété de lots sur la Côte vermeille dans le Roussillon. Voilà ce qui a amené les grandes dissensions entre la famille Rodriguez et le reste de la Famille Bartolomé.

Bonjour à tous,
Merci beaucoup de m'inviter à débattre avec toi CIGALOU, sur ce que je connais de M. MUSSARD.

Citation
CIGALOU
Concernant les frères Guilloux,les Mussard et cie ...j'ai une documentation officielle conséquente...Aït Souala si tu veux en débattre avec moi ce sera un plaisir. Mais attention pas de ragots ,pas de "on m'a dit que",pas d'images traficotées...que des sources documentaires d'époque,des document officiel...OK ?

Inutile de me mettre en garde à ce sujet, je pense m'être montré jusqu'à présent attaché à la véracité des faits. J'y tiens autant que toi, mais voilà ce que nous pourrons éventuellement partager, échanger sur ce forum dédié en ce qui me concerne ce seront des souvenirs, écrits par M. MUSSARD et nous savons tous que certains souvenirs peuvent êtres subjectifs. Là, en l'occurrence ce sont ceux de l'auteur lui-même, ils seront à prendre avec précautions. Et je serai particulièrement attentif à la documentation officielle dont tu pourras nous faire part.
A nous ensuite de faire un rapprochement valable entre souvenirs subjectifs et documentations objectives. (C'est la raison de l'existence des notaires .
Des MUSSARD, je n'ai connu que 2 de ses enfants : son fils et sa fille Rose-Marie. Je n'en ferai pas état. J'ignore ce qu'est devenue Rose-Marie, en revanche son fils est décédé.
N.B. pour PAPILUNET : " Mon stage à Sétif* touchait à sa fin. M. Chollet m'encouragea. Un matin du début de 1911 je mis mon cheval dans un wagon à destination de Lalla Marnia, lieu dit où s'arrêtaient les rails devant la frontière marocaine"
* en Algérie
in "Souvenirs du vieux Maroc" Robert MUSSARD

Bonjour à tous,

Bonjour Aït Souala,

Honnêtement je n'ai jamais lu le bouquin de MUSSARD...donc pour les extraits intéressants...tu es le maître d'œuvre ...déjà nous savons qu'il n'était pas à Kénitra en 1911 mais en Algérie!

J'ai commencé le classement et la mise en ordre de mes renseignements collectés depuis 2007...

Déjà je peux dire,que pour l'instant, je n'ai trouvé qu'un seul achat de terrain à Knitra en 1911 et c'est après la fameuse marche sur FEZ...il s'agissait d'un terrain nu de 900 m2 acheté par GUILLOUX,Marius,Antoine,victor au caïd Bou Ghaba...ce terrain a ensuite été partagé en 1913 avec Mussard Robert,Eugène et PERRIQUET Pierre.

Quelques ventes de terrain ont ensuite eu lieu au cours du second semestre de 1912...mais la vente des terrains avec les lots aux enchères et l'apparition des bâtis en bois puis en "dur"(deux cas signalés dont un hôtel) décolle vraiment qu'en 1913.

Clairement il y a eu l'arrivée de "spéculateurs"...Guilloux,Mussard,Perriquet (et ses héritiers) en faisaient partie mais pas que...sauf erreur de ma part ce terrain nu a été dénommé en 1920 "Ville Haute n°2".

Bon voilà quelques premiers éléments...jusqu'à la fin octobre je vais bouger...donc mes interventions auront lieu,au mieux,tous les deux jours...désolé.

Bonsoir CIGALOU, bien compris que tu vas bouger, j'allais écrire pendant qu'il est encore temps en raison des conditions sanitaires du moment. Quand ce satané virus va-t-il disparaître et nous rendre notre liberté ?
Je ne vais pas retaper le livre de M. MUSSARD, mais pour faire court nommer ses différentes étapes. Donc c'est au début de l'année 2011, qu'il quitte Sétif pour arriver au terminus devant la frontière marocaine :
"Mon train arriva à l'aube, mon cheval fut sorti de suite de son fourgon. C'était une bête solide, bien entraînée, pourvue d'un bel harnachement d'officier de Chasseur d'Afrique. Dans les fontes de la selle j'avais une gourde, quelques sandwichs, un peu de linge de rechange, un pistolet de fort calibre et, roulé à l'arrière, un chaud manteau arabe. J'enfourchai ma monture comme le soleil se levait dans un ciel absolument pur, et en avant ! Ce départ pour une étape de 40 km dans un pays inconnu souleva en moi un sentiment magnifique d'aventure, d'indépendance, de conquête presque. J'avais 24 ans, la vie était belle. J'étais seul, je n'avais à compter que sur moi-même. (...) A la tombée de la nuit (c'était l'hiver et les journées étaient courtes), j'arrivai à Berkane, petit poste militaire en territoire marocain, contre lequel se serraient les baraques des cantiniers et des fournisseurs de l'armée".
Il a donc commencé son expédition vers le Maroc, l'hiver 2011... il y est resté une quinzaine de jours (à Berkane) puis est retourné à Sétif : "j'obtins un passage sur un cargo d'Alger à Casablanca." Là il découvre et décrit en quelques lignes son arrivée et sa découverte de Casa. Puis il est retourné encore quelques mois à Sétif et il est retourné à Genève pour demander une avance à son père et lui permettre ainsi de s'établir à son compte.
"En août 1911, sur un paquebot de la Cie Paquet, je quittai Marseille pour Casablanca. Peu de jours auparavant avait éclaté, comme un coup de tonnerre, la nouvelle de l'arrivée devant Agadir d'une canonnière allemande. Guillaume II signifiait ainsi que la France ne pourrait sans son accord continuer de conquérir le Maroc".
Donc on peut dater l'arrivée de M. MUSSARD au Maroc en août 2011.
in "Souvenirs du vieux Maroc" Robert MUSSARD
De débattre me permet de me replonger avec plaisir, dans ce merveilleux opuscule retraçant la vie de ce pionnier.

Bonsoir Ait Souala

Je crois me souvenir que Rimli avait relevé un passage du "Souvenirs du vieux Maroc" de R. Mussard. C'était dans sa diatribe sur le projet d'une commémoration des 100ans de la ville de Kenitra..
R. Mussard disait qu'il avait résidé à Kénitra en1911 pour acheter du terrain du côté de la Kasbah ( Mehdia ou Kenitra) . "Résidé" temporairement ?

Bonjour PAPILUNET, LLOA et tout les autres qui viennent ici,
Alors, je ne me souviens pas de cette intervention de RMILI et de la référence faite à l'achat d'un terrain dans les environs de la Casbah de Méhédya, mais c'est vrai que c'est sur l'invitation du Cne. du 1er Chasseurs d'Afrique qu'il avait connu à Sétif, maintenant chef du service de renseignements à Méhédya qui lui écrivait :
"La plaine du Sebou est riche en terres fertiles. C'est une belle région dont l'occupation par nos troupes ne remonte qu'à quelques mois. Venez-y voir" (...) "Aussi je pris rapidement la décision de m'y installer. L'autorité militaire me concéda la jouissance d'un terrain d'une centaine de mètres carrés, devant la porte monumentale de la casbah, en face de l'installation de Marius Guilloux"
On peut en conclure qu'il n'a pas acheté ce premier terrain ou il aura installé sa première baraque.
in "Souvenirs du vieux Maroc" Robert MUSSARD



Modifié 2 fois. Dernière modification le 06/10/2020 07:46 par Aït Souala.
Pièces jointes:

A knitra en 1911 il n'y avait RIEN...à part une ancienne kasbah délabrée qui servait autrefois de halte aux askris chérifiens.

En juin 1911 lorsque les colonnes militaires se sont repliées de la région de Fez sur Casablanca il y a encore eu un combat entre Mehedya et Salé entre les éléments de la colonne TAUPIN et une fraction des zemmour et zaer...en juillet 1911 des postes militaires avancés ont été laissés à Fez,MEHEDIA(Casbah),à salé et Rabat (prés du fort Rottembourg).Chacun a,alors, compris que la France avait décidé de s'implanter pour longtemps au Maroc et déjà des rumeurs d'un futur accord avec le sultan circulaient...au grand dam des allemands...

Evidemment les financiers, et spéculateurs en tout genre étaient à l'affût...mais aussi les fermiers d'Algérie qui manquaient de terres agricoles.

C'est dans ce contexte et évidemment dans la perspective de la création d'une probable ville portuaire à Knitra avec aux alentours d'excellentes terres agricoles,une magnifique fôret etc.que le dénommé Marius GUILLOUX qui,selon mes renseignements,venait de Lyon(Maison Guilloux et fils) a acheté un terrain en juillet 1911 au caïd Bou Ghaba...la moitié de ce terrain a été vendu en 1913 à Mussard et Perriquet.Ce n'est qu'après 1920 que ces co-propriétaires ont rentabilisé l'achat de ce terrain de 900m2 dénommé "Ville Haute 2 " et d'un autre terrain mitoyen leur appartenant dénommé "Ville Haute"...pour les situer(1920) c'est dans le secteur Rues des quais/Douaumont/ Thiaumont .

Bonjour Aït Souala,

Une nouvelle fois(la première c'était la CPA de MEHEDYA) tu nous montres une phototographie de Médéhya.

Il s'agit d'une belle photographie ...mais ce n'est pas la casbah de KNITRA...

Par contre il est clair que Mussard et Guilloux étaient positionnés aux avants-postes pour lancer leurs opérations immobilières et commerciales dans ce qui deviendra la ville portuaire de KENITRA.

Une question : que faisait le suisse MUSSARD dans cette baraque en bois ?

Une remarque : l'autorité militaire n'a pas pu concéder une quelconque jouissance d'un terrain devant la porte de la Casbah de Méhédya.

Cette installation provisoire n'a pu être autorisée que par le représentant du Makhzen(Caïd),en accord avec le cadi.

Aït Souala,

Tu dates l'arrivée au Maroc du suisse MUSSARD à août 1911...mais apparemment après son arrivée à Casablanca il a travaillé pour une banque dans la Chaouïa,à la rencontre de fermiers.

Donc son arrivée à la casbah de Méhédya et non à la casbah de KNITRA date peut-être de la fin de 1911 voire en 1912 ?

As-tu des éléments tangibles à ce sujet ?...d'autant qu'à ma connaissance la nomination d'un officier du renseignement et d'un commandant du cercle des Béni Hassen date plutôt de 1912.

Bonjour, je vais tenter par des citations de l'auteur (en principe en italique) de répondre aux différentes interrogations de CIGALOU.
Je passe sur le post 6802, je pense que c'est là une affirmation à laquelle je me rallie sans aucune objection, l'existence de la Casbah de Knitra, seule, sans personne autour etc. On débat ici sur l'arrivée des premiers pionniers sur les lieux en 1911. L'achat des terrains par Marius GUILLOUX etc. tout à fait d'accord c'est ainsi que ça a dû se passer à l'époque !
Post suivant toujours 6802. Fallait-il différencier Méhédya de Knitra lieu très voisin ? C'est vrai qu'à l'époque on ne faisait pas les + ou - 12 km. qui séparent les 2 lieux aussi facilement qu'aujourd'hui où ils se font en 1/4 d'h. s'il n'y a pas trop de circulation et les flics qui vous arrêtent après le douar des Hadada... Pardon si je n'ai pas préciser.
Post suivant :

Citation
CIGALOU
Une question : que faisait le suisse MUSSARD dans cette baraque en bois ?

Réponse : "Or voici que dans la pension anglaise où j'arrivai je fis connaissance d'un Neuchâtelois, Georges de Meuron, de sept à huit ans plus âgé que moi, qui, voyant mon indécision, me dit : "La plus belle des professions, c'est l'agriculture ; c'est la seule où l'on soit vraiment libre et où on n'ait pas la clientèle à ménager. Il faut la faire hors Europe, dans les pays neufs ; et c'est ainsi que dans un mois je pars pour l'Algérie et vais m'y acheter une propriété." On est en 1905. La suite du récit conduit notre homme à Sétif, de là, il fait une courte incursion au Maroc à Berkane où il fait connaissance à la cantine d'un jeune homme de son âge Robert TAYLOR. Il reste 15 jours à Berkane à étudier la région... "Mon intention bien arrêter était de ne rien décider avant d'avoir vu le Maroc occidental" On peut supposer que cet homme suisse dans sa baraque en bois, allait commencer une vie d'agriculteur : il avait choisi cet endroit.

Citation
CIGALOU
Une remarque : l'autorité militaire n'a pas pu concéder une quelconque jouissance d'un terrain devant la porte de la Casbah de Méhédya.
Cette installation provisoire n'a pu être autorisée que par le représentant du Makhzen(Caïd),en accord avec le cadi.

C'est bien possible, mais l'existence de passe-droit ne datent pas d'aujourd'hui et personnellement, je reste sur les écrits de M. MUSSARD.

Citation
CIGALOU
Tu dates l'arrivée au Maroc du suisse MUSSARD à août 1911...mais apparemment après son arrivée à Casablanca il a travaillé pour une banque dans la Chaouïa,à la rencontre de fermiers.

En effet "Voulant d'abort bien connaître la région je pris une place dans une banque agricole. J'y faisais la jonction avec des fermes répandues en Chaouia lorsque je reçus une lettre d'un capitaine du 1er Chasseur d'Afrique..." voir la suite sur mon post plus haut n°172.

Citation
CIGALOU
Donc son arrivée à la casbah de Méhédya et non à la casbah de KNITRA date peut-être de la fin de 1911 voire en 1912 ?

Absolument : "J'achetai bois et tôle ondulées, je louai trois chameaux pour les transporter et ma petite caravane, après quatre jours de voyage, arriva à Méhédya la veille de Noël 1911. GUILLOUX m'offrit l'hospitalité dans sa baraque encombrée de marchandises. Assis sur des caisses, plein de projets d'avenir, ce fut au champagne que nous fêtâmes le réveillon.
Le lendemain ma baraque fut construite avec l'aide de GUILLOUX et le soir même j'y couchai. Elle mesurait trois mètres sur quatre, sans plancher ni plafond. Le mobilier, table, sièges et armoire consistait en caisses de différentes dimensions. C'était ce que nous appelions "style Louis-caisse". Un fossé et une haie d'agaves épineux délimitèrent le terrain qui m'était attribué. Ainsi se fit ma première installation dans cette région où je devais passer cinquante-six ans."
Dont acte.
in "Souvenirs du vieux Maroc" Robert MUSSARD, typo & orthographe incluses...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 08/10/2020 02:48 par Aït Souala.

Bonjour à tous,

Bonjour Aït Souala,



Donc pour faire court Robert MUSSARD avant d'arriver fin décembre 1911 à Méhédya,prés de la casbah "portugaise" qui servait provisoirement de garnison...habitait et travaillait à Casablanca et sa région pour le compte d'un établissement financier.

A ma connaissance c'est à cette occasion qu'il a visité la très grande ferme de Pierre,gustave PERRIQUET marié le 1 février 1863 dans l'Yonne avec Guénier,eugénie,joséphine.Les PERRIQUET,GUILLOUX et MUSSARD vont devenir de gros propriétaires fonciers(spéculateurs) à KENITRA et sa région.

C'est aussi à Casablanca que Robert Mussard qui était un homme d'affaires suisse a acheté les terrains dits du Fort-Ihler,quartier Mers-sultan.

Comme je l'ai écrit c'est Marius GUILLOUX,commerçant de Lyon(Maison Guilloux et fils) qui a acheté le premier terrain en juillet 1911 à Knitra.Un terrain nu dont la moitié sera revendu en 1913 à Mussard et Perriquet.Ce terrain,avec d'autres,servira aux opérations immobilières de la VILLE HAUTE après 1920.

L'homme d'affaires suisse Robert MUSSARD,à ma connaissance,n'achète des terrains à Kénitra qu'après les accords de Protectorat...par exemple un terrain nu de 20 000m2 sur la route de Knitra à Salé qu'il revend peu de temps après (spéculation) au dénommé de WAAL Willem,hollandais domicilié à Rabat...et de grands terrains nus(juin 1912) qui seront appelés "terrains de la Briquetterie rue du cimetière…

Parmi les autres investisseurs de l'année 1912 j'ai trouvé(mai 1912) la société casablancaise MURDOCH,BUTLER et Cie qui a acheté des terrains(400 et 600 hectares) à plusieurs kilomètres de Kénitra,prés de l'Oued Sebou en allant vers Souk el Arba du Gharb...également à plusieurs kilomètres de Kénitra des terrains achetés par Jacob BITON,venu d'Algérie...déjà cité.

Bonsoir à tous.

Bonsoir Cigalou et Aït Souala

Vos échanges sont pour moi très instructifs.mais il me manque la situation exacte des terrains achetés ou revendus par ces "vieux marocains" .( Kasbah de Mehdia,, Ville haute, Briqueterie....) Quels sont les quartiers d'aujourd'hui qui les occupent ?
Parmi ces "vieux marocains" il y avait également le père de Fernand Bellet. Selon les dires de certains anciens de Kénitra, il aurait possédé une bonne partie des terrains de la ville. Cigalou voudrait-il m'éclairer ?

Bonsoir Papilunet,

A ma connaissance personne n'a parlé d'achat de terrains à la casbah de méhédya…

La zone dite "briqueterie" était située aux abords de la rue du cimetière...si cela peut t'aider le terrain de 3600m2 dit "briqueterie n°5" a été vendu en juin 1912 à Robert Mussard par Larbi ben M'Hammed en Neimi el Arfaoui es SAKINI .

Pour ce qui est de Fernand BELLET "propriétaire d'une bonne partie des terrains de la ville de Kénitra"...c'est une franche rigolade…

Oser comparer BELLET aux Biton Jacob et Haïm,Guilloux,Morsier,Mussard,Perriquet,Plaza,Croizeau,lameth,Theodopoulos,Courtial etc...relève d'une méconnaissance totale de l'Histoire de Kénitra.

Merci Cigalou pour cet éclairage. Les "K-PL" avaient certainement d'autres centres d'intérêts que l'Histoire de la ville.
Je crois avoir situé le lot "briqueterie n°5"...Au bout d'une allée bordée d'arbres y trônait le "Château" , la villa Mussard..

Salut Papilunet,

Franchement les plus gros investisseurs et spéculateurs du début de l'Histoire de Kénitra en tant que ville ont été Guilloux,Mussard,les Perriquet et Jacob Biton.

Clairement Jacob Biton était la tête de pont pour ceux d'Algérie...des centaines de familles françaises,espagnoles,portugaises ,petits fermiers,ouvriers,...lui ont acheté des lots tant au quartier dit BITON qu'au quartier dit Valfleury.

En ce qui concerne le trio Guilloux,Mussard,Perriquet auquel on peut ajouter Eugène de MORSIER c'est un niveau nettement au dessus...là c'est la grosse armada...avec des banquiers,des sociétés immobilières,des avocats d'affaires…

Par exemple il existait la Société Immobilière La Briquèterie...ou la société Immobilière de la Ville Haute etc...

Tu parles de la villa "Mussard" dans la zone des terrains dits "Briqueterie"...donc rue du cimetière,prés de l'ancienne piste de Méhédya...je n'ai pas cette information...par contre je connais à cet endroit la Villa de Morsier...de Morsier Eugène marié à Berne(Suisse) était le bras droit du suisse Robert MUSSARD...il représentait Mussard au sein de la Société Financière Marocaine...derrière cette société c'était la finance helvétique...Comptoir d'escompte de Genève,Union Financière de Genève...mais aussi la "Cie Marocaine".

Donc Papilunet tu auras compris que face à ces mastodontes le petit boulanger Marius BELLET qui achète deux terrains de 400 m2 dans la rue Albert 1er...c'est un grain de riz dans un champ de maïs .

Cigalou merci

J'ai donc participé à un gouter d'enfants, avant 1939, dans la villa de Morsier. Rose Marie Mussard y était.

Effectivement, les 2 fois 400m2 acquis par Marius Bellet font pâle figure face aux multiples hectares de terrain achetés par le trio spéculateur. Encore une légende qui disparait..

Bonjour à tous,

Bonjour Papilunet,

Pour information la "Villa de Morsier",route du cimetière à Kénitra, portait ce nom depuis 1919 date à laquelle le couple suisse Eugène de MORSIER et PILJ Alice avait acheté la propriété à leur ami suisse Robert Mussard.

Pour ceux qui s'intéressent à l'Histoire de Kénitra je précise que le gros investisseur PERRIQUET Pierre,Joseph qui a débuté à Kénitra aux côtés de Marius GUILLOUX et Robert MUSSARD dés 1912...avait déjà des intérêts au Maroc puisque propriétaire d'un grand domaine de 105 hectares (terres de culture,ferme et dépendances) situé à 15 km de Casablanca en direction de Bouskoura(Caïdat de Ber Rechid).Le domaine s'appelait "LABISSA".

Avant d'arriver au Maroc il vivait certainement en Algérie...d'ailleurs lorsqu'il est décédé le 6 juillet 1916...ses héritiers étaient tous domiciliés en Algérie(BIRTOUTA,Alger,Birkaden).

Donc ce sont les héritiers PERRIQUET qui se sont trouvés associés et co-propriétaires de Guilloux Marius et Robert Mussard.

Bonsoir à tous,

Simple curiosité :je sais que le boulanger Marius BELLET de la rue Albert 1er s'est marié en 1907 à Clermont l'Hérault(34)...je trouve trace de son épouse née ARNAL Antoinette au cimetière de Kénitra mais pas de trace de Marius .

Registre incomplet?

Enterré dans l'Hérault ?