Dafina.net Le Net des Juifs du Maroc




Bienvenu(e)! Identification Créer un nouveau profil

Recherche avancée

LES PLAGES PRES DE CASA

Envoyé par ETTEDGUI ALBERT 
LES PLAGES PRES DE CASA
20 octobre 2003, 22:42
QUI A CONNU LES CABANONS DE PONT BLONDIN A LA SORTIE DE FEDALA??????
AMITIES DE PARIS
ALBERT E.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/08/2008 22:35 par Dafouineuse.
Re: LES CABANONS DE PONT BLONDIN
21 octobre 2003, 01:16
moi je connais les cabanons de zenata car on campait le vendredi , samedi et dimanche avec notre dafina et tout les repas et tout le materiel de camping, quel reve , on ne pensait a rien qu'a la mer aux vagues ,et au soleil. mon pere travaille a la s.m.d. et on etait abonne a la plage de zenata pour tout l'ete. en ete nous avions un cabanon pour la semaine , le cabanon avait 2 chambre et une petite cuisine , les douches etaient pour tout le monde.
ouf quels souvenirs d'enfance.
soly anidjar
Re: LES CABANONS DE PONT BLONDIN
21 octobre 2003, 07:33
C'est pas possible, tu me suivais a la trace au maroc, Albert, ou c'est moi qui te suivais a la trace? rires
Apres mon enfance sur la plage de Fedalla(cf le recit dans le sujet SOUVENIRS ) nous avons eu un cabanon aux Sablettes. Il y avait dans l'ordre depuis Fedalla : Manessman, Les Sablettes et au bout Pont Blondin.
Re: LES CABANONS DE PONT BLONDIN
26 octobre 2003, 20:27
Je remet ici mes souvenirs de plage, qui se sentaient bien seul au milieu de disputes entre Yassar et Eli.

Pour moi un de mes souvenirs prefere c’est le dimanche a la plage de Fedalla.
Le depart se faisait de bon matin avec la glaciere pleine a ras bord, les incontournables sandwichs des restes de boulettes de Chabatt, et ceux au thon a la Catalane qui degoulinaient deja au depart de la maison, la boite d’œuf durs ( j’adorais cette boite hermetique orange et transparente symbole de notre journee a la plage) les bouteilles de Coca…. On s’entassait tous dans la Coccinelle, impatient de revoir les copains et la famille que l’on retrouvait la tous les dimanches.
Arret obligatoire sur la route pour acheter une belle pasteque. Je revois mon pere, specialiste en la matiere qui pendant une demi-heure tapotait sur chacune d’elle pour selectionner la meilleure : « c’est au bruit que l’on reconnais une bonne pasteque ». A ce jour cela reste un grand mystere pour moi, j’ai beau les ausculter dans tous les sens je n’ai jamais eu le talent de mon pere pour tomber juste sur la plus sucree et la plus rouge.

Arrives a la plage, notre tente habituelle nous attendait en echange de quelques dirham. Pas question de changer d’emplacement, privilege des habitues !!!
Quel delice ces belles vagues, elles ne nous faisaient pas peur malgre toutes les histoires de noyades terrifiantes que nos parents racontaient pour que nous soyons prudents.
Les enfants, nous avions une mission : faire un barrage de sable pour que la maree montante ne rentre pas dans les tentes. Protection bien derisoire, combien de fois avons nous plie bagage plus tot que prevu, a cause de la maree montante.
Vers 5 heures, gorges de soleil et etourdis par les vagues, nous prenions le chemin du retour, sans oublier l’arret au bord de la route pour acheter des mais tout chauds, grilles au feu de bois.
La journee se finissait souvent alonges sur le ventre avec des serviettes trempees dans un melange d’eau et de vinaigre sur le dos pour calmer les coups de soleil.

Pièces jointes:




Modifié 1 fois. Dernière modification le 23/05/2010 06:17 par Dafouineuse.
Re: LES CABANONS DE PONT BLONDIN
26 octobre 2003, 22:00
MA CHERE ARIELLE QU ELLE BEAU SOUVENIR DE LA PLAGE DE FEDALA . TU LE RACONTE SI BIEN QU ON A L IMPRESSION D Y ETRE ET QUE CELA DATE DE QUELQUE MOIS. NOUS ALLIONS LE DIMANCHE AVEC MES PARENTS , MES SOEURS et de temps en temps ARIEL CARCIENTE OU SON FRERE VENAIT AVEC NOUS a pont blondin, nous avions une grande voiture dans le temps, une chrisler; nous partions vers 11h du matin avec la table , les chaises, la radio, la nouriture et la grande tente que nous plentions a notre arrivee a pont blondin . DES QUE LA TENTE ETAIT PLANTEE NOUS ALLIONS NOUS BAIGNER ET JOUER AU BALLON . MA MERE NOUS SURVEILLER PENDANT QUE MON PERE ECOUTER DE LA MUSIQUE ET LES INFORMATIONS EN ESPAGNOL. APRES DEJEUNER ON SE FAISAIT DORER AU SOLEIL. A LA FIN DE L APRES MIDI ON METTAIT LA TENTE PLIER LA TABLE ET LES CHAISES DANS LE COFFRE DE LA VOITURE ET DIRECTION LE PORT DE FEDALA OU ON ACHETAIT DU POISSON FRAIS POUR LE SOIR OU LE LENDEMAIN. A FEDALA SE TROUVER UN CASINO OU L ON POUVAIT JOUER LE SOIR ET FACE A CE CASINO SE TROUVER UN DANCING EN PLEINER QUI OUVRAIT LE DIMANCHE APRES MIDI SAUF ERREUR DE MA PART.
EN FIN DE JOURNNEE NOUS ETIONS TELLEMENT FATIGUE QUE NOUS DORMIONS ( les enfants ) DANS LA VOITURE JUSQU A LA MAISON OU NOTRE CHIENNE NOUS ATTENDAIT.

ALBERT E.
Re: LES CABANONS DE PONT BLONDIN
26 janvier 2004, 23:51
chere Arielle.
il y a une chose que albert a oublie.
avec tous les enfants cela faisait 11 dans une voiture enorme.
ce que nous faisions avant d'aller dans l'eau c'etait d'astiquer et de faire briller tous les chromes de cette grande voiture americaine qui avait des fenetres ELECTRIQUES.en 1964.
nos amis illouz que tu connait peut etre avaient aussi avec les zaoui un cabanon a mamesman.
Re: LES CABANONS DE PONT BLONDIN
09 mai 2004, 09:37
Présentation
Son rêve à elle a une odeur. Celle des épis de maïs qui grillent sur le canoun des marchands de la plage de Mannesman. Aïn Sebaa, c’est la fin d’une enfance sucrée dans le Casablanca pluri-ethnique des années soixante. Une jeune fille découvre l’amour, le monde des adultes et ses mensonges, sa différence. L’Océan réussira-t-il à la protéger ? Sur le pont arrière du bateau, elle regarde Tanger et ses terrasses, sur la colline. La femme qu’elle va devenir n’oubliera jamais les couleurs chaudes et rassurantes de ce soleil marocain là.


AÏN SEEBA

Entretien avec Nicole Cimadoré



Derrière le nom de cette plage marocaine se dessine une jeunesse coulée sous le soleil, baignée de senteurs épicées et douces. Une jeune française grandit et découvre l'amour. Mais aussi la violence des adultes dans un pays qui se libère. Dans ce roman sensuel, Nicole Cimadoré dessine la marque de son exil et l'amour d'une culture qu'elle n'a jamais quittée.


>>> Nicole Cimadoré sur manuscrit.com


Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis une fille de novembre, née sous des cieux cléments où les saisons n'existent pas. Je n'aime pas parler de moi, alors je vais juste dire un mot de la petite fille que je porte toujours en moi. Cette petite fille a découvert les mots et les gens dans les livres, les a mieux compris et depuis, s'intéresse à eux. Ca commencé dans le journal de Mickey, ça s'est poursuivi au Conservatoire d'art dramatique pour aboutir au journalisme en passant par la fac de lettres d'Aix-en-Provence.


"Mais sur la terre d'Afrique les temples sont détruits et il ne reste que ce poids immense sur le coeur". Pourquoi avoir mis en épigraphe cette citation d'Albert Camus, dans Le Premier homme ? Est-ce une métaphore des territoires de l'enfance qui sont aussi le lieu, souvent, de désillusions - les "temples détruits" ?
J'ai une passion pour Camus, et pas seulement nord-africaine. C'est lui qui a en partie construit ma personnalité et ce que je pense aujourd'hui du monde. C'est lui qui m'a donné envie d'écrire jusqu'au bout quelque chose d'apparemment anodin qui dirait les douleurs et les difficultés d'être. Bien sûr que la métaphore de l'exergue évoque les paradis perdus de l'enfance, mais aussi les racines étirées au-delà de l'imaginable. Mais je n'aime pas les exergues, j'ai toujours trouvé besogneux et prétentieux de citer des phrases dont les lecteurs se contrefichent, éloignés qu'ils sont du vrai vécu de celui qui les a choisi.


Parlez-nous d'Aïn Sebaa Plage…
A la sortie de Casablanca, dans ce qui est aujourd'hui sa banlieue, une plage de sable blanc, fin comme de la farine. Devant la mer, furieuse, dangereuse. Et ça, à quelques exceptions près, se reproduit d'Agadir à Tanger. Sur cette plage, dans les années 50, des maisons construites par des européens. J'ai vécu là bébé, jusqu'à l'age de 5 ans. Dans une villa appartenant à un couple de suisses délicieux. Mon jardin était peuplé de plantes grasses des dunes. Mon landau, que mon père avait choisi le plus beau, qui coûtait plus cher que son vélo, devait sentir l'océan. Sur la plage, des agrets où des Marocains fort habiles, faisaient des démonstrations de trapèze ou d'anneau. Et personne dans l'eau, sinon quelques imprudents pas toujours ramenés à la vie par les pompiers. Et de l'iode jusque dans le fond des lits. Jusqu'à l'étourdissement.


Il y a un contraste entre la richesse de certaines évocations (parfums, sensations tactiles, visuelles…) et l'aridité un peu géométrique de votre écriture. Quels sont les auteurs qui vous ont inspirée ?
L'aridité géométrique est le fruit d'un travail contre ma nature débordante. C'est le résultat d'une tentative d'ascèse de la langue, d'où toute scorie serait éliminée. Plutôt qu'une référence à l'écriture, mon travail a été plus proche de celui de peintres. J'ai pensé à Picasso qui s'est débarrassé de son académisme pour ne laisser ressortir que les traits principaux de ses sujets, à Duchamp ou à Mondrian. Bien sûr que les Américains, maîtres en la matière, n'ont pas quitté mon esprit. David Goodis en particulier. Où, comment en racontant une histoire, en ne disant jamais les états d'âme de ses personnages, les faire exister plus fort. Mes premières amours sont à chercher du côté de Zola. Devenue plus grande, Colette l'exubérante, Sagan l'économe et Duras la ciseleuse m'ont guidée vers d'autres univers. Mais comment dire le bonheur de la découverte de Michel Houellebecq, de Scott Fitzgerald, de J.Kennedy Toole, de Dos Passos ou Isabelle Eberarhdt…


Comment avez-vous jonglé entre vos souvenirs d'enfance et la création du personnage de la jeune fille ?
J'ai jonglé. Imaginons le fond d'une toile. Voilà pour la réalité du personnage autobiographique. Après le travail de cosmétique se construit tout seul en laissant respirer l'imaginaire.



Pourquoi avez-vous choisi un quasi anonymat pour cette héroïne (son prénom n'est pour ainsi dire jamais mentionné) ?
J'en ai bavé pour y arriver. Mais j'ai voulu une sorte d'universalité pour cette jeune fille, qui n'est pas tout à fait moi et pas tout-à-fait réelle. Elle n'est pas moi, et je la connaîs peu…


Auriez-vous un message à adresser à vos lecteurs ?
Merci.


Que représente le Maroc pour vous aujourd'hui ?
Mon pays, je suis marocaine, même si mon passeport ne l'est pas. C'est une terre magique qui abrite un culture si forte que même les plus modestes des Marocains portent à travers leur art de vivre, leur intelligence et leur beauté. Le Maroc est une blessure. C'est la marque de mon exil, la terre de tous mes espoirs d'enfant, ma mère et mon refuge.


Quels sont vos projets ?
Voir Aïn Sebaa sur papier, pour honorer le souvenir de ma grand-mère marocaine qui ne savait pas lire. Continuer à écrire dans la sérénité ( ?). J'ai un roman et des nouvelles animalières sur le feu. Mais la rentrée des classes m'a pris beaucoup d'énergie. Aux alentours de mon anniversaire, je recommencerai.


>>> Nicole Cimadoré sur manuscrit.com

Propos recueillis par Isabelle Roche et Audrey Cluzel, octobre 2002.
Copyright manuscrit.com 2002.

Un extrait d'Ain Sebaa

Je crois qu'on a neuf vies. Ou à peu près.
Sa première vie a commencé de l'autre coté de la Méditerranée. Un six novembre. Pile au milieu du siècle. À Aïn-Sebaa Plage. Kilomètre 18. Villa Nicole-Martine. Une petite vie blonde née de deux rêves.
Celui d'un père parti de France à la rencontre du Maroc que Pierre Loti lui avait conté, enfant. Celui d'une mère enracinée là-bas depuis des siècles.
Son rêve à elle a une odeur. Celle des épis de maïs qui grillent sur le canoun des marchands de la plage de Manesman. Une odeur et une couleur aussi. Le blanc indéfinissable du sable farineux qui brûle la plante des pieds qui courent vers les rouleaux de l'Océan.
Re: LES CABANONS DE PONT BLONDIN
10 mai 2004, 03:07
SUPERBE SUPERBE MERCI ENCORE............
AMITIES ALBERT E .
Re: LES CABANONS DE PONT BLONDIN
10 mai 2004, 11:41
MAGNIFIQUE ! SUBLIME !



Re: LES CABANONS DE PONT BLONDIN
24 mai 2004, 06:21
Ils n'étaient pas très beaux, mais je les aimais ces petits scarabées noirs qui faisaient des kilomètres dans le sable.

Pièces jointes:
Re: LES CABANONS DE PONT BLONDIN
24 mai 2004, 06:28
on garait la voiture et on sortait les paniers, la tente, les bouées...

Pièces jointes:




Modifié 1 fois. Dernière modification le 23/05/2010 06:56 par Dafouineuse.
Re: LES CABANONS DE PONT BLONDIN
24 mai 2004, 13:41
Pretender,
Bizarrement la vue des scarabes dans le sable m'a serre la gorge.
J'avais oublie qu'on jouait a les couvrir de sable et ils ressortaient aussitot.
Oula je crois que je suis a 2 doigts du coup de blues comme Charly : les olives, l'harmonica et maintenant les scarabes s'en est trop pour mon petit coeur fragile...
Re: LES CABANONS DE PONT BLONDIN
24 mai 2004, 14:25
DAFOUINEUSE,

Absolument normal de ressentir un serrement de coeur à la vue de cet insecte, qui, aussi banal soit-il, a ce pouvoir magique de nous faire revivre ces moments inoubliables de notre jeunesse Casablancaise...
Qui de nous ne s'est pas amusé avec ces petits scarabées, dont une multitude peuplait les plages de Casa...je me souviens que nous faisions des petits talus de sable pour faire grimper ces coléopteres, prenant un malin plaisir à les voir dégringoler à chaque fois qu'ils essayaient - en vain - de remonter la pente, trop abrupte.
Je revois nos jeunes corps bronzés sur les plages de la corniche, Tahiti, la plage Benaim, le Kon-tiki avec sa petite piste ronde où on dansait au son d'un juke-box , et les vagues écumantes qui déferlaient sur la piscine lorsque la mer était haute....lorsque l'on reprenait la route pour rentrer en ville sur un vélo loué à 30 fr de l'heure dans la Médina....un épis de mais grillé à la main...
Dafouineuse....ces petits coups de blues font partie de notre vie....

:-)



Re: LES CABANONS DE PONT BLONDIN
24 mai 2004, 14:31
vous croyez qu'il ne m'a pas fait le même effet ?



Message modifié (25-05-2004 03:03)

[www.20six.fr]
Re: LES CABANONS DE PONT BLONDIN
24 mai 2004, 17:00
on faisait aussi des courses de scarabées, mais ils n'allaient pas toujours dans la même direction!



Message modifié (25-05-2004 03:17)

[www.20six.fr]
Re: LES CABANONS DE PONT BLONDIN
24 mai 2004, 17:19
Au bord de l'eau, le deck à la main.
Au fond, les marchands qui passaient, avec les paniers de moules et d'oursins.
Re: LES CABANONS DE PONT BLONDIN
27 mai 2004, 14:38
traces

Pièces jointes:




Modifié 1 fois. Dernière modification le 23/05/2010 06:58 par Dafouineuse.
Re: LES CABANONS DE PONT BLONDIN
14 août 2004, 06:58
Un cadeau que l'on vient de me faire et que je voulais partager avec vous

Pièces jointes:




Modifié 1 fois. Dernière modification le 23/05/2010 07:03 par Dafouineuse.
Re: LES CABANONS DE PONT BLONDIN ET AUTRES PLAGES PRES DE CASA
14 août 2004, 07:40
hey you !

Cette fois-ci tu n'echapperas pas au bisou !

MMMMMMMMM...!

Voila, c'est fait....lol



Re: LES CABANONS DE PONT BLONDIN ET AUTRES PLAGES PRES DE CASA
19 août 2004, 10:42
Magnifique, Dafouineuse, et merci pour tout ce que cette image évoque !

Et les grandes vagues dans lesquelles on plongeait, lorsqu'elles étaient bien hautes ?

Pièces jointes:




Modifié 1 fois. Dernière modification le 23/05/2010 07:07 par Dafouineuse.
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter






DAFINA


Copyright 2000-2024 - DAFINA - All Rights Reserved