Les fleurs, les plantes et les arbres du Maroc

Loués soient les amandiers du Maroc

La saveur et l'odeur de l'amande amère nous rappellent la colle blanche utilisée à l'école primaire. Ouvrir ce petit pot était un vrai délice, le seul à vrai dire, de ces longues heures d'enfermement...
A l'aide d'une petite spatule, on tartinait le document à coller sur le cahier de "leçons de choses". On ne pouvait s'empêcher de goûter cette mystérieuse pâte blanche, dont l'odeur magique... nous propulsait hors de la classe, loin, très loin des murs de l'école.
Cela suffisait pour s'évader, sans balai de sorcière, sans effets spéciaux...

Luz, Ah la colle et la spatule, quelle époque! Et cette odeur de l'amande amère qui embaume la classe.
Cette même amande que l'on crachait aussitôt quand on était gamins en se rinçant plusieurs fois la bouche sans arriver à se débarrasser de son goût, si par mégarde on n'a pas remarqué le gros caillou que le propriétaire de l'arbre a bien calé entre 2 branches du tronc de l'arbre pour le distinguer de ses voisins non amers.

Aubépine, première :

A l'époque où je jouais malgré moi à l'apprenti berger pendant mes vacances d'été, pendant que d'autres négociaient dur le droit de monter le festival de Woodstock (c'est vrai qu'elles étaient longues les vacances d'été à un tel point qu'on s'ennuyait, mais de là à usurper la qualité de berger!), j'avais repéré ci et là trois arbustes un peu particuliers sur lesquels poussaient des petites baies qui rougissent en mûrissant. Un vieux berger, de métier celui-ci, m'avait dit que ça s'appelait "admam" ou "tadmamt" si l'on a un penchant pour l'appellation au féminin, dans sa langue natale bien sûr, et que ça se mange si l'on a un creux, à condition que les chèvres n'aient pas tout mangé. Comme je ne connaissais pas cette espèce, j'avais admis cette appellation sans difficultés, j'ai dormi moins bête ce soir là, javais appris un mot. Après tout, quelqu'un d'autre m'aurait dit que ça s'appelle "l'aubépine", je l'aurais accepté aussi.
Juillet 2009, woodstock est entré dans la postérité, au hasard d'une promenade pour une autre quête, je me retrouve nez à nez avec celle dont on m'a appris le nom 40 ans auparavant, tadmamt en personne dont j'avais oublié l'emplacement. Quelle fût ma surprise!
Le plus surprenant, c'est que j'ai l'impression qu'elle n'a pas bougé d'un iota, à part peut être la grosseur de certaines branches. Elle avait la forme que lui connaissais, et pour cause, elle est broutée de tous les côtés par les moutons, et au sommet par les chèvres, forcément, il est difficile d'évoluer dans ces conditions.
Je l'ai entendue murmurer : toi aussi tu n'as pas changé, merci tadmamt, j'ai dit. Non là je délire elle ne m'a pas dit ça.
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Quelques années plus trad, c'est sur les causses du Quercy que j'allais dormir encore une fois moins bête en apprenant que tadmamt s'appelait aubépine dans ces contrées. Un joli nom d'ailleurs. Ce qui est curieux, c'est que moi je m'appelle toujours pareil sur les causses du Quercy.
La seule différence notoire c'est que les épines de l'aubépine sont moins acérées que celles de tadmamt car elle est moins agressée, ici, les chèvres mangent à la carte, du coup, pas besoin de se défendre outre mesure.
Sur cette image, on distingue bien les petites baies. On sent aussi le soleil au dessus de la tête.
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Les voici, les épines de tadmamt.
Les deux autres emplacements, je n'ai pas eu le temps d'aller vérifier si tadmamt a résisté aux agressions. Je le ferai sûrement la prochaine fois et ne manquerai pas de vous en faire part.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 14/08/2009 12:30 par ogzilal.
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OGZILAL
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BLEON
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SUCHET
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H
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BRD MOHAMED V VUE VERS CENTRE VILLE
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S.B.O
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C

A TOUS
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SUCHET
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La dernière photo, on dirait des Zinias, mais le guenfoud de l'avant dernière, je ne sais vraiment pas de quoi il s'agit.

Merci pour les oranges amères, sur les 2 photos du rond point ce sont des pervanches de Madagascar.