comment devient - on Saint?

je me suis longtemps posé les questions suivantes..:

Qui, comment, et pourquoi quelqu´un a-t-il (elle) été qualifié de Saint ou de sainte?

Qui a le pouvoir de qualifier de Saint(e), une personne de religion juive?


Que je sache, seuls, les juifs du Maroc ont des Saints(es) chez lesquels ils vont prier et se recueillir sur leurs tombes en l´occasion de leurs Hiloulot..

Merci d´avance de vos explications.

"A"

André a écrit:
-------------------------------------------------------
> je me suis longtemps posé les questions
> suivantes..:
>
> Qui, comment, et pourquoi quelqu´un a-t-il (elle)
> été qualifié de Saint ou de sainte?
>
> Qui a le pouvoir de qualifier de Saint(e), une
> personne de religion juive?
>
>
> Que je sache, seuls, les juifs du Maroc ont des
> Saints(es) chez lesquels ils vont prier et se
> recueillir sur leurs tombes en l´occasion de leurs
> Hiloulot..
>
> Merci d´avance de vos explications.
>
> "A"
>
> bonjour Andre
>
>C'est le meme principe que recevoir le prix d'honneur ou d'excellence a l'ecole ou le prix nobel pour un professeur n'importe ou dans le monde.
pour qualifier une personne du titre saint, il faut suivre sa conduite envers ses prochains et bien sure aussi envers Dieu et aussi ses faits le long de sa vie. je pense que le titre de saint ne lui est attribue pendant sa vie, mais apres sa mort. donc, aucun saint n'a jamais su qu'il avait recu le titre. Je pense aussi qu'en general,le titre ne lui est attribue que par ses proches qui ont vecu ses bons acts envers eux et envers Dieu. Je ne parle pas des proches familials, mais ceux qui l'entourent (voisins, par exemple et plus tard les habitants de sa ville). si tu veux plus de details, je crois qu'il faut t'adresser a un rabin. Yossi

Yossei,

Merci pour ton message, mais j´espère vraiement que beaucoup d´autres Dafouineurs, surtout ceux qui sont religieusement qualifés, pourront contribuer avec leurs explications.

Car, loin d´être un expert, j´ai toujours appris que l´idolaterie était interdite chez nous, les juifs...

"A"

ANDRÉ BONJOUR JE VAIS ESSAYER DE TE DONNER UNE RÉPONSE PLUS OU MOINS EXACTE:
Je te dis plus ou moins car il y a la croyance et la foi en D. qui nous aide dans tout ce que je vais te raconter,chacun ,voit de son cote.
Il y a plusieurs façon de devenir un saint ou un tsadik comme on dit en hébreux
1- il y a les tsadikim de père en fils depuis des siècles qui ont le zkhot avot,qui veut dire "mérite des pères".
2- il y a "les tsadikim",qui un jour rêvent d'un parent mort et qui leur dit dans le rêve,tu as un don ,vas utilises -le pour faire du bien autour de toi.
3-il y a des personnes ,qui devinent le futur,juste en ouvrant un livre de torah,a une page et vous dirons,ce qui va arriver
4-Nous les juifs Marocains,croyons beaucoup ,aux tsadikims et aux pèlerinages,et aux hiloulots,Nous voyons donc par là que
la coutume existe depuis les débuts de la Torah,On a grandi avec,
quel Casablancais,n'a pas allumer des bougies ,et demande,sur la tombe de "Rbbi Lyao" en plein Bab Marrakech?
qui n'a pas été a Azzemour sur la tombe de Rebbi Abraham Moul L'Nes?
- je sais par mes ancêtres qu'être a proximité de la tombe est un canal qui permet de se rapprocher de la néchama (âme)ou du (néphécheesprit) de ces tsadikim,
il suffit:
- qu'on leur apporte une demande,
- qu'on sollicite leur aide,
- qu'on ai confiance en eux,
- que cette aide consiste à véhiculer nos prières,
- qu'ils intercèdent pour nous,
- qu'ils ne sont pas le destinataire des prières mais l'intermédiaire,entre nous et ashem.
- qu'ils sont nécessaires pour améliorer notre prière et l'élever jusqu'à la miséricorde qui seule peut sauver d'une situation dangereuse
- qu'ils sont sollicités aux heures du danger
- que leur intervention est efficace.
Je peux te donner des exemples,qu'est un saint ou une sainte
Sol Hatchouel par exemple,elle était une simple petite fille de 14 ou 15 ans,née a tanger,et elle est devenue sainte.
je vais te raconter,ce qui est arrive un jour au maroc il y a quelques années,une amie a ma mère,a voyage au Maroc avec un voyage organise,et la guide,leur a dit qu'elle avait une promesse,et qu'elle devait se rendre sur la tombe du tsadik"DAVID OU MOSHE".
Elle raconta a tout le groupe,qu'un jour elle devait aller sur la tombe de ce tsadik,mais que c'était la fête de l'indépendance.et c'était 3 jours fermer,et qu'elle allait arriver avec tout le groupe sans "sehouda".la sehouda est la nourriture qu'on amène pour distribuer aux pauvres et aux personnes qui se trouvent sur place,
cette femme lorsqu'elle arrive avec son groupe d'Israel sur la tombe de ce saint,elle trouve une dame assise,qui leur dit,je vous attendais,
quoi? disent tous.
il y avait une table ,qui les attendait avec tout ce qui a de bons,le groupe d'Israel et la guide sont devenus fous,et cette dame,leur raconte son rêve:
le saint"RABBI DAVID OU MOSHE" est venu en reve a la dame et lui a dit,lèves-toi,et prépare une seouda a un groupe qui vient d'Israel,aujourd'hui,nos frère Musulmans sont en fête et il n'y a pas ou acheter dans le village,tous les magasins sont fermes.La dame a eu très peur de ce rêve,elle s'est levée,et a cuisine ,ce qu'elle avait a la maison ,et l'a amené au saint.

bref,j'ai beaucoup d'histoires de tsadikim,racontée par ma famille...............................
j'espère que je t'ai un peu explique.
il y a aussi des personne qui sont des saint caches"tsadik nistar",se sont des personnes qui donnent en cachette
"c'est la misva be seter",il n'y a que D. qui sait qu'ils sont des saints.
je te les raconterais,pour que tu vois que meme des gens,simples sont des saints

soly

Mon papa m'a racontait un jour,qu'une prostituee de Larache etait morte,et qu'a son enterrement,etaient present ,tous les grands du ka'al,qui veut dire tous les rabbins de Larache,lorsque les gens demandaient ,que font tous ces Rabbins ici?
quelqu'un a repondu,que la pauvre prostituee,etait une dame,de coeur,qui donnait presque tout son argent aux pauvres,aux orphelins et aux synagogues,tous les mois.

soly

A Soly,


J´ai lû attentivement l´explication que tu as donné, ainsi que les exemples, ce qui est très interessant.

Néanmoins, je n´ai pas pû m´empécher de sourire un peu lorsque j´ai lû le premier exemple que tu cites: "mérite des pères"... c´est à dire en d´autres mots, que la sainteté devient tout à coup héréditaire qu´elle soit méritée ou pas....(?!).


Dans le cas de Sol Hachuel, je pense que son destin aurait mieux été déterminé par le qualificatif de "martyre" que de celui de Sainte,compte tenu des circonstances de sa mort .

J´apprécierais beaucoup l´opinion d´autres Dafouineurs(es).

merci


"A"

Andre ,tu dis:
la sainteté devient tout à coup héréditaire qu´elle soit méritée ou pas....(?!).

non jamais,pas héréditaire,si un saint a un fils pieu oui ,il continuera ,ce que son papa a commence,sur la meme voie que lui.
si non ,woualou.

comme partout,de la rose sort l'epine et de l'epine sort la rose.

voici un exemple du grand saint Rabbi Haim Pinto de Mogador, dont je suis en contact avec les descendants car ils ont ete mes voisins pendant des annees,a ashdod:



Rabbi Haim Pinto était le fils du Saint et Vénéré Rabbi Chlomo Pinto Zal descendant de Rabbi Yehochiayou Pinto connu sous le nom du « Rif de Eïn Yaacov».

Très jeune, Rabbi Chlomo Pinto Zal enseignait à son fils, Rabbi Haïm Pinto, la Torah.

Malheureusement, Rabbi Chlomo Pinto décéda en 1761, laissant derrière lui un orphelin à peine âgé de 12 ans.
La même année, un tremblement de terre détruisit entièrement Agadir. Les juifs rescapés furent nombreux à s’installer à Mogador
Parmi les réfugiés se trouva également Rabbi Haïm Pinto.

Rabbi Haïm Pinto étudia la Torah à la Yéchiva de Rabbi Yaacov Bibas, le Dayan de la ville, en compagnie de Rabbi David Ben Hazan. La réputation de Rabbi Haïm Pinto fut tellement grande que tout le Maroc résonnait les miracles et prodiges accomplis et ce depuis son plus jeune âge.

En 1769, son maître Rabbi Yaacov Bibas mourut,
La Communauté de la ville se tourna vers Rabbi Haïm Pinto pour qu’il accepte la lourde charge de Dayan de la ville.
Il finit par accepter d’assurer cette responsabilité en compagnie de son ami Rabbi David Ben Hazan.
Il n’avait alors que vingt ans. Rabbi Haïm Pinto exerçât son mandat de Chef du Tribunal Rabbinique de manière très ferme et quand cela était nécessaire, il savait être sévère.
Jamais il ne laissât quelqu’un agir dans l’erreur.
Il exerça cette fonction pendant plus de 70 ans.
Les plus grands Hakhamim de la génération le considéraient avec crainte et respect, juifs et musulmans le vénéraient.
Sa renommée traversa le Maroc jusqu’en Europe et dans tout le moyen orient.
Eliahou Hanavi se révélait régulièrement à Rabbi Haïm Pinto et étudiait avec lui, c’est la raison pour laquelle Rabbi Haïm Pinto assister à toutes les Brit-Milots qui avaient lieu à Mogador.

Parmi les nombreuses histoires sur Rabbi Haïm Pinto Zatsal, celle ci fut rapporté par le Rav Moché Wizgane, Chef du Tribunal Rabbinique de Mogador :

Rabbi Haïm Pinto avait l’habitude de prier dans la synagogue d’un riche notable de la ville.
Tous les Chabbat après-midi avant l’office de Min’ha, il y donnait un cours, qui se prolongeait jusqu’à ce que le riche notable lui dise : «Baraka» (ca suffit).
Un jour, il faisait un cours flamboyant qui passionnait l’auditoire, et tout à coup le riche lui dit : «Baraka». Rabbi Haïm continua.
Le riche répéta : «Baraka», mais Rabbi Haïm continua encore.

Alors le riche s’écria avec colère pour la troisième fois : «Baraka», et cette fois, Rabbi Haïm s’arrêta.
Mais dans l’office de Min’ha qui suivit, il demanda à D. de lui fournir les fonds nécessaires à la construction de sa propre synagogue où il pourrait faire ce qu’il voudrait.
Le lendemain se présenta chez lui un homme qui devait partir pour l’étranger et qui exprima le désir de lui confier une importante somme d’argent, car il était la seule personne en qui il eût confiance. Rabbi Haïm lui demanda s’il pouvait emprunter l’argent jusqu’à son retour et l’autre accepta.
Rabbi Haïm demanda alors à des ouvriers juifs de construire la synagogue.
Grâce à la somme d’argent qui lui avait été confiée, il put construire une magnifique synagogue.
Rabbi Haïm comprit que D. lui avait envoyé cet argent par l’intermédiaire du prophète Elie... car le prêteur ne revint jamais !

Rabbi Haïm Pinto eu quatre fils :
Rabbi Yehouda connu sous le nom de Rabbi Hadane,
Rabbi Yossef,
Rabbi Yehociayou et
Rabbi Yaacov. Tous furent des Grands Tsadikims dévoués à la Torah et au Klal Israël.

Rabbi Haïm Pinto quitta ce monde le 26 Elloul 5605 (28 septembre 1845) à l’âge de 96 ans.
Le jour de son décès il promit à ses disciples que ceux qui évoqueraient son nom le jour de sa Hiloula verraient leurs prières exaucés.

cette histoire je l'ai copie de "A la mémoire des Tsadikim Marocains"

j'ai 2 volumes a la maison,

Bonsoir André e Soly,

Je viens de trouver ce site sur lenet :[www.dtext.com]

Une toute petite réponse parrapport à l'impotance du dossier.

Je ne maquerai pas de continuer les recherches car le sujet m'interesse énormément.Merci à André de l'avoir suggérer.

Eva la Rbatiya.

Pour rajouter quelques elements et quelques precisions
Le terme de saint n'est pas vraiment adequat car il n'y a pas de notion de canonisation par une instance supreme. Le terme hebraique de tsadik (sage) est probablement plus adapte. Comme l'a dit Soly, est considere comme sage celui qui possede le rouah hakodech (une ame sainte) Mais en fait ce n'est que l'entourage qui decide si untel est un sage ou pas, il faut juste que ses pouvoirs ou ses qualites soient reconnues de tous. En general ce sont des gens remarques pour leur erudition, leur vie exemplaire leur generosite a l'egard d'autrui ou leur capacite a faire des miracle ou a predire l'avenir. Souvent les tsadikims etaient de grands kabbalistes. Le judaisme a toujours donne de l'importance au tsadik qui est sense pouvoir etre l’intermediaire entre l'homme et Dieu, donner des conseils avises etc...
En revanche le culte des sages est different. En realite le judaisme condamne le culte des morts, et les autorites rabbiniques ont parfois emis de virulentes critiques a ce sujet. Pourtant ce culte des sages existe depuis longtemps. Au Maroc il remonterai au 12eme siecle. Il doit surement y avoir un parallelle a faire avec le culte musulman des @#$%&, car les pratiques sont tres similaires. Elles sont de 2 types : d'une part des benedictions a la memoire du tsadik, d'autre part les requettes qui s'apparentent plus a de la superstition. Les 2 sages les plus veneres sont en Israel : Rabbi chimon Bar Yohai, qui est sense etre le pere du Zohar (partie de la kabbala) et Rabbi Meir Baal Haness, qui comme son nom l'indique a fait de nombreux miracles. C'est au 17eme siecle que les rabbins de safed ont commence a visiter la tombe des sages et a y allumer des bougies. Ces coutumes sont elles directement issues des coutumes des juifs d'afrique du nord, il n'y a aucune certitude la dessus.
Concernant l'heredite, dans le culte musulman, la notion d'heredite existe car le saint est issu d'une lignee qui ramene presque toujours a Mahomet. Pour les ashkenazes, les tsadikims etaient souvent tsadiks de pere en fils. En revanche, il n'y a pas vraiment de notion d'heredite pour les 652 sages juifs recences au Maroc, a part quelques familles (Abouhatsera, Pinto, Cohen)




Modifié 1 fois. Dernière modification le 26/11/2005 00:24 par Arielle.

A Arielle,

Ton message est très instructif.Par exemple, Je ne savais pas que les ashkenazes avaient aussi des tsadikims. De même pour le mot "Tsadik", lequel j´avais toujours crû, signifiait "Saint".

Mais il reste encore un paradoxe à éclaircir...

Du fait que le judaïsme condamne le culte des morts, pourquoi est-ce que les Juifs Marocains l´ont toujours pratiqué?..

"A"

chez les ashkenazes aussi il ya des tsadikim vas voire shnior lubavits a broklyn ou le rav nahman de braslaw
la reponse la plus pleine a ce sujet est celle ,a mon avis de arielle allors dis moi dans ton quartier on jouait a "haut les mains?

Pour Andre,
Une des revolutions qu'a apportees Maimonide (Rabbi Moshe ben Maimon ou Harambam) dans le judaisme, c'est l'affirmation absolument sans appel qu'il n'y a qu'une seule chose de sainte (kadosh), c'est la Thora.

Ni hommes, ni objets, ni lieux, ni pierres, ni livres ne n'ont aucun rapport avec la saintete. On doit respecter tout homme; on doit respecter certains livres ou certaines pierres. Mais la qualite de saintete n'est propre qu'a Dieu, et a son Don au peuple elu par Lui sur le mont Sinai, la Thora.

Toute autre forme de reverence est tout simplement une forme d'idolatrie. Ni les pierres du Mur des lamentations, ni aucun mortel, ni meme Moise n'est digne d'etre appele "saint". Ils sont tous mortels, corruptibles, destines a retourner a la poussiere d'ou ils ont ete extraits. Seule la Thora, qui est spirituelle, est sainte.

A Jean Yonathan,

Ton message nous laisse supposer que tu connais les coutumes, non seulement celles de chez nous au Maroc mais également celles des Ashkenazes.

je suis certain que ta contribution avec ton opinion tout à fait personnelle sera très appréciée de nous tous.

C´est cette diversité de points de vue qui va enrichir le sujet.

Au plaisir de te lire de nouveau.

amicalement

"A"

Bonjour Souiri,


Je suis tout à fait d´accord avec le contenu de ton message.
C´est incontestablement mon opinion personnelle.

Mais comment expliquer que cette forme de culte soit si répandue dans notre communauté ,et ce, jusqu´à nos jours??

Même les plus récentes générations d´origines Marocaines, nées soit en Israël, soit au Canada, soit en France où ailleurs, restent fidèles à cette tradition qu´est les hiloulot des saints.

amicalement

"A"

Nul philosophe ne pourra venir a bout de croyances populaires.200 ans apres Voltaire, des milliers de gens vont a Lourdes chaque annee pour esperer un miracle. Apres 70 ans de severe regime communiste-athee, les russes retournent en masse vers leurs saints, santons, et autres "zstarets".

Personnellement, je me garde bien de les juger. D'autant que de nombreuses ecoles de psychotherapeutes ne nient pas l'influence benefique de ces croyances sur la guerison de certaines maladies (psychosomatiques).

La Thora, dans sa grande sagesse, n'indique pas le lieu ou Moise a ete enterre (quelque part a l'ouest de la Jordanie actuelle). C'est justement pour eviter ce genre de pelerinages contraires a la vision du monde biblique.

Par ailleurs, notre conception des "saints", pour nous qui avons ete nourris de culture occidentale (judeo-chretienne, mais dans ce cas precis, plus chretienne que juive), notre idee des "saints" est assez eloignee de la pure croyance populaire juive-nord-africaine.
Soly a decrit avec beaucoup de verite la nature de ces croyances.

Pour Souiri
C'est vrai que Maimonide est un véritable révolutionnaire , son approche de la religion et de la pratique était très différente des maîtres de son temps, il réfutait toute l 'idéologie des Kabbalistes, et il a était un de leur plus grand adversaire, lorsque tu dis Souiri que la seul chose sainte pour lui est la Thora , je suis tout à fait ok avec toi, on a pendant longtemps considéré que la démarche intellectuel de Maimonide était très imprégnée par celle d'Aristote, ou la raison et la réflexion rationnelle et philosophique devaient prédominer, mais ce qui me semble le plus important à signaler est le point suivant , Maimonide a toujours considéré la loi comme la révélation suprême mais quand le texte est en contradiction avec une situation qui a trouvé son fondement dans les sciences, il rejette le sens littéraire que lui offre le texte et donc il réfute interprétation purement littéraire de la loi et lui trouve une interprétation philosophique; c'est aussi pour cela qu il a toujours refusé de donner à certains tsadikims l'attribut de Saint.

Alors revenant aux tsadiks, je réfute la thèse qui dit que c'est une distinction qu on se transmet de père en fils, par contre le fait que l'on rencontre plusieurs Tsadiks dans une même famille peut avoir une explication très rationnelle, le père est un maître dans la religion, il a des élèves, et des enfants qu il va soumettre à l' étude, par principe il sera plus dur avec les membres de sa famille fils ou nerveux, qui devront être plus assidus que les autres, le père meurt, l'enfant prend la relève non pas par héritage sanguin mais uniquement parce qu il est le dépositaire de la tradition, de part l étude et le nombre de documents dont il hérite, en judéo arabe on appelle ça la hikma, on choisi en fonction des capacités intellectuelles de ceux qui nous entourent celui qui semble le plus apte pour continuer, un bon avocat, un bon médecin ou un homme d' affaires choisi son successeur de la même manière.

Pour le mot saint, idem , la religion juive interdit de vénérer les saints,dans nos croyances populaires c'est plus une therminologie pour designer un homme qui a eu un comportement irréprochable
mais bon tsadik pour moi a une autre signification, on désigne un tsadik pour ses qualités intellectuelles et spirituelles, c'est l'homme qui a la bonne réponse lorsqu on a une question à poser d ordre sociale ou religieux ect...
celui qui aura raison , par sa réponse il donnera la solution, c'est pour ça qu il y a des tsadikims ashkénazes et sépharades.

Ensuite je ne vous cacherai pas qu il m'arrive d'allumer une bougie tout comme vous, mais là ou c'est encore plus hallucinant, je ne le fais pas par vénération ou je ne sais plus quoi, mais par respect à leurs actes et leurs écrits, et si j'ai une prière importante à faire , je m adresse a ce Saint en lui disant , tu es plus pieux que moi, alors peut être que l éternel acceptera de t'ecouter à toi avant moi, est ce que j'ai raison ou tord de penser comme je le fais aucune idée, mais lorsqu il est nécessaire de le faire pour une demande importante il vaut mieux être plusieurs à s'adresser à l 'éternel que d être seule à le faire.

Pour Tsvi.
J'ai beaucoup apprecie ton analyse ponderee et dans la lignee de Maimonide.

Quant a allumer des bougies, je respecte parfaitement tes convictions. Comme on dit en hebreu moderne: "Si ca n'aide pas, ca ne peut pas faire de mal", (im ze lo ozer, ze lo mezik)

J'aimerais apporter une petite bougie pour éclairer, en toute modéstie, ce qui a été dit à ce sujet.
Contrairement à la signification qu'il pourrait faire sugggérer à premier abord,le terme "saadiq", n'est pas attribué à la personne qui prendrait plaisir à faire mal aux autres.

Il ne signifie pas non plus "sage" comme le prétendait Arielle. Je pense que "Saddiq" veut dire "juste" ou de sa forme plurielle saddiqim.
Le titre de Rabbi, mot hébreu signifiant "mon maitre", mon rabbin", ou de Rab, devant le nom propre, sont égallement de rigueur.
Le terme géneral hakam-en hébreu, sage (pour Arielle), est aussi très utilisé.
Cinq saint d'identité inconnue, sont désignés par le nom propre du lieu de leur sépulture, précédé de leur qualificatif saddiq, saddiq Azrou, Saddiq'Ayn-Nzar, Saddiq Kelaat AL-Mgouna, Saddiq Ayn Diab et Saddiq Ain Oum-Krima.

Merci Souiri, le debat me plait.......

larbi en fait en te lisant ça a fait tic tac boom dans ma tête à cause du mot juste, je ne sais plus de mémoire le passage, dans la Thora ou on parle de Noé, le statut de tsadik lui a été attribué, il y a eu tout un débat de théologiens sur le terme, pour abréger le principe serait le suivant, si la Thora voit en Noé un tsadik, nous savons que Noé a vécu avant l' avènement de la Thora, en d'autre terme on peut reconnaître cet attribut à être ( le mot être est volontaire pour inclure l'homme et la femme) on prenant en compte ses actes, des actes justes dont leur nature trouve son origine dans un ordre moral reconnu par la Thora bien plus tard comme étant conforme à ceux qu elle véhicule, puisque Noé est reconnu comme un juste.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 28/11/2005 15:40 par sybille.

Comment devient-on saint ?

Avis aux amateurs :

Certains rabins célèbres sont arrivés à la sainteté de leur vivant grâce à un miracle qu'ils auraient accompli, la guerison d'un malade ou en marchant d'un pied ferme sur l'océan comme Ya'aqob Abihasira(ça décoiffe...)

Certains saints durent leur renom à des jeûnes prolongés( ou ils n'avaient rien à manger...difficile à vérifier)

Les ctes de charité favorise leur auteur à une candidature à la sainteté.

Il suffit parfois, d'une action exemplaire pour arriver à la sainteté, comme ce fut le cas de "Juliette" Sol Ha-Saddiqah qui a préféré le martyre au mariage avec un musulman, ou celui de Bent ElHmus qui a sacrifié sa vie pour sauver celle des Rabbins de la Terre Sainte quiétaient accusés d'avoir vendu du vin à des musulmans : un bon "doumi".

Le songe, chez les juifs marocains, joue un rôle décisif dans la création des saints. D'où la question sur l'existance réelle de certains saints "révélés", légendaires dépourvus de détails biographiques.C'est un devoir que d'exécuter le message onirique.
On a bien le droit de rêver;

Si le corps du défunt se redresse de lui même, c'st encore là un signe de sainteté. R. Meïr Bar-Sheshat, un mogadorien se redressa à deux reprises dans son cercueil, 'c'est là une manifestation de sainteté, on a jamais su s'il n'a pas été enterré vivant ce pauvre monsieur.

La présence d'une colonne de feu sur une tombe signale la sépulture d'un saint qu'en est en devoir d'honorer. R.Eliyahu Dahan d'Aït Ya'ish se fur révélé de cette manière et que des musulmans ont tenté de creuser sa tombe pour eteindre le feu, les flammes les poursuivent. Moul Terya "le ma¨tre de la lumière" est un arbre que des flammes célestres visitent chaque nuit selon les uns et le sabbar selon les autres. Les projecteurs n'existaient à l'époque.

Il arrive qu'un saint se révéle au cours de l'attaque d'épilepsie d'un malade, telle cette femme de Tabia, qui a cité dans sa crise la nom de Moul Timhdart.

A suivre

Larbi