Le passage de chacun sur terre est éphémère
(psaume du roi DAVID)
Naissance:
Fils de la Terre,qu'il te souvienne de ta patrie,la Poussière
Car,au dénouement,tu retourneras vers ta mére,la Terre.
Cinq ans:
Léves-toi et puisses-tu réussir,dit-on à l'enfant de cinq ans
Il grandit par degrés comme le soleil qui monte,
Il dort au sein de sa mère et ne veut la quitter,
Et pour monture,il prend le cou de son père.
Dix ans:
Pourquoi accablez-vous de morale l'enfent de dix ans?
Encore un peu,il grandira et se corrigera,
Parlez lui avec grace et annoncez-lui d'agréables nouvelles,
Ses jouets à lui ce sont ses parents,les membres de sa famille.
Vingt ans:
Quelle douceur dans les jours d'un homme de vingt ans
Rapide comme le faon qui bondit sur les monts,
Il fait fi des conseils et se rit de ses maitres,
Mais bientot la biche pleine de grace deviendra son filet et son rets.
Trente ans:
A trente ans,il est tombé aux mains d'une femme.
Il se lève,examine la situation:le voici pris au piège
De toutes parts des flèches le percent:
Les caprices de ses enfants et ceux de sa femme.
Quarante ans:
Errant et soumis il atteint les quarante ans
Content de son sort,qu'il soit bon ou mauvais,
Il court son chemin,abondonne ses amis,
Il reste à son poste pour remplir sa tache?
Cinquante ans:
A cinquante ans,il se souvient des jours de vanité,
Il s'attriste parce que les jours de deuil approchent
Il méprise alors tous les biens de ce monde,
Car il tremble à la pensée que son heure est proche.
Soixante ans:
Demandez donc ce qu'il advient à l'homme de soixante ans
Il n'agit plus:il a perdu ses branches,il a perdu ses racines,
Les forces qui lui restent s'appauvrissent et décroissent,
Elles ne lui sont plus d'aucun secours dans sa lutte.
Soixante dix ans:
Si ses années atteignentle chiffre de soixante dix,
Ses paroles ne sont adoptées ni méme écoutées
Il n'est plus qu'une charge pour ses amis,
Un poids pour lui méme,un poids pour sa canne.
Quatre vingts ans:
A quatre vingts ans,c'est un fardeau pour ses enfants,
Son coeur n'est plus à lui non plus que sa vue,
Objet de mépris pour ses connaissances,de moquerie pour ses voisins,
Plein de poison est son verre,et son pain est amer.
Epilogue:
A-t-il dépassé cet àge,il n'est plus alors qu'un mort,
Mais bienheureux qui est considéré
Comme un étranger établi sur cette terre,
Lui n'a de pensée et de souci que pour l'avenir de son àme
Et pour le salaire qui l'attend dans le monde d'en haut.