L’INFLUENCE DE RACHI !
La légende s’est tres rapidement emparée de Rachi et l’a transforme en un personnage quasi mystique, qui aurait permis la survie de la Torah.
Dans son Nom, on a voulu découvrir les initiales de son titre véritable : Raban Chel Israël « Le maitre d’Israël ».
Maitre, il le fut certainement au sens large du mot, puisque le Pentateuque et le Talmud sont toujours abordés par son intermédiaire, mais il fut aussi un maitre au sens étroit du terme en ce qu’il forma de nombreux disciples et créa une école renommée.
Son influence ne fut pas cantonnée a la Communauté Juive médiévale, elle s’exerça également sur l’exégèse biblique chrétienne, dans des proportions qui se découvrent au fur et a mesure des publications récentes.
C’est sous trois aspects différents ; Celui du maitre des études bibliques, celui du maitre des études talmudiques et celui du maitre des exégètes chrétiens, qu’il faudra apprécier l’importance du rôle de Rachi.
LE MAITRE DES ETUDES BIBLIQUES.
Rachi eut le bonheur de compter parmi ses disciples directs de jeunes savants de valeur.
Chemaya, qui fut le beau-père de son petit-fils Samuel Ben Meir (Rachbam) et passa la plus grande partie de sa vie a Troyes, ne fut pas a proprement parler un élève de Rachi, mais plutôt un talmid-haver autrement dit « un élève-collègue »
Rachi le mentionne dans ses célèbres responsa aux Rabbins d’Auxerre, ou il l’appelle : »notre frère ». II ne semble pas que Chamaya ait écrit un véritable commentaire biblique ; il est plutôt attaché a la mise au point de celui de Rachi qu’il lui est arrivé de compléter de remarque de son cru.
Les éditeurs ont généralement supprimé ces additions transmises par les manuscrits.
Joseph Qara, de son nom véritable ; Joseph ben Simon Helbo, ne vers 1065, fut lui véritablement l’élève de Rachi. Son surnom montre qu’il se fit connaître par ses travaux sur l’Ecriture (Miqra en hébreux).
Avant de devenir l’élève de Rachi a Troyes ou il résida longtemps, il fut celui de son père dont il rapporte des commentaires, et surtout celui de son oncle ben Helbo, également surnommé Qara – auteur d’un livre d’exégèse biblique, les Pitronim, aujourd’hui perdus. L’œuvre de Joseph Qara, demeurée pratiquement inconnue jusqu'à l’époque moderne, consiste essentiellement en un commentaire des Prophètes et des Hagiographes.
II ne semble pas qu’est ait rédigé plus que des notes et des remarques sur le texte du Pentateuque et sur le commentaire de Rachi qui s’y rapporte.
Adepte fervent de la méthode du pechat, il s’en explique ainsi dans son commentaire 1Samuel 1,17 :
- « Quiconque ne comprend pas le sens littéral de l’Ecriture et a recours au Midrach, ressemble a un homme que la crue d’un fleuve d’un fleuve a emporté et que les eaux profondes recouvrent. Il s’empare de tout ce qui passe a sa portée pour se sauver ! S’il acceptait de porter son attention sur la parole divine, il examinerait son sens littéral. Il pourrait alors appliquer le verset :
« « Si tu la recherchais comme de l’argent, si tu la réclamais comme des trésors, alors tu comprendrais la crainte de l’Eternel et tu trouverais la Connaissance de D.ieu ! » » (Pr 2,4-5).
A SUIVRE../..
MOLLY
