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Rabat- Lycee de Jeunes Filles

Envoyé par cohenelie 
Rabat- Lycee de Jeunes Filles
23 février 2006, 15:10
Toutes comme mes soeurs,les jeunes filles de Rabat ont poursuivi leurs etudes secondaires au Lycee de Jeunes filles qui se situait un peu plus haut que le Lycee Gouraud.

Ces deux lycees se complementaient car ils n'etaient pas mixtes, a part bien sur pour les classes terminales ou garcons et filles etudiaient ensemble au Gouraud.


Voici le plan du quartier ou se situait ce lycee des jeunes filles de Rabat, a quelques pas du lycee de Garcons qui, entre nous soit-dit en passant, ces derniers allaient souvent visiter ces jeunes demoiselles a la sortie des classes.




Pièces jointes:
4.rabat.jpg
Re: Rabat- Lycee de Jeunes Filles
23 février 2006, 15:13
La conquête du baccalauréat par les Marocains de 1930 à 1955

Dès 1930 fut ainsi créée une nouvelle section dans les collèges qui préparait au baccalauréat. Un cadre légal fut par ailleurs donné à la présence des élèves musulmans dans les lycées français.
Désormais, les collégiens de la filière du baccalauréat passaient leurs six premières années d'enseignement secondaire au collège, puis intégraient le lycée pour la classe de terminale. Il va sans dire que le succès de cette filière fit peu à peu tomber en désuétude la filière du diplôme d'études musulmanes. Dès 1938, il y avait 366 élèves musulmans dans les lycées français. En 1935, 14 élèves musulmans passèrent la première partie du baccalauréat, et 11 la seconde partie. En 1938, Mehdi Ben Barka décrochait son bac mathélem à Gouraud.

Vue aerienne de ce quartier ou se situaient nos lycees francais a cette epoque.Un peu a gauche des tours de la cathedrale St-Pierre


Pièces jointes:
A.vue11.jpg
Re: Rabat- Lycee de Jeunes Filles
23 février 2006, 15:26
Après la guerre, les temps avaient changé au point que la DIP lança un grand plan décennal de scolarisation des Marocains musulmans. Les appréhensions de l'avant-guerre étaient oubliées, et les collèges musulmans furent de fait transformés en lycées. Trois nouveaux collèges furent créés, dont deux pour les jeunes filles musulmanes. Désormais, les collèges, qui avaient rang de lycée, étaient réservés aux musulmans, et accueillaient une population croissante (Moulay Idriss avait 940 élèves en 1955-56), tandis que les lycées étaient plutôt destinés aux élèves européens. En réalité, eux aussi accueillaient des élèves marocains, musulmans et israélites, en nombre croissant, tant la pression était forte. En 1953-54 par exemple, le lycée Lyautey de Casablanca comptait 13 % d'élèves musulmans, soit 243 élèves…
Les Marocains avaient donc réussi à faire prévaloir leurs vues aux autorités du Protectorat, et lorsque celui-ci prit fin en 1956, le Maroc comptait 640 bacheliers complets musulmans, et 755 israélites.
C'est comme si les débuts du Protectorat avaient cristallisé pour un siècle, par-delà les vicissitudes de l'histoire, les caractéristiques de l'enseignement français au Maroc à destination des Marocains. Comme le voulait Lyautey, cet enseignement a formé durant un siècle une élite numériquement restreinte, mais qui contribua grandement à façonner le Maroc d'aujourd'hui. D'autre part, les élites marocaines ont réussi, aux termes d'années de lutte, à s'approprier cet enseignement français, qui, de machine à franciser les Européens, est devenu au fil des décennies, un système qui participe pleinement à la formation des élites modernes du Maroc.

Pierre Vermeren, mai 2001.
Pierre Vermeren est Professeur d'histoire en classes préparatoires HEC au Lycée Descartes depuis 1996. Il est l'auteur d'une thèse d'histoire sur La formation des élites par l'enseignement supérieur au Maroc et en Tunisie au XXe siècle

Le Lycee de Jeunes Filles de Rabat prit le nom de Lycee Lalla Aicha , quelques annees apres la fin du protectorat.


Pièces jointes:
E.Princesse Lalla Aicha1.jpg
Re: Rabat- Lycee de Jeunes Filles
23 février 2006, 15:28
Lycee de Jeunes Filles, Rabat.

Annee scolaire 1948-49 , classe de cinquieme.

Re: Rabat- Lycee de Jeunes Filles
23 février 2006, 15:30
Annee scolaire 1953-54


Pièces jointes:
,1953-54.jpg
Re: Rabat- Lycee de Jeunes Filles
23 février 2006, 15:32
1939.1952 Lycée de jeunes filles de Rabat devenu Lalla Aïcha :

Lucile Desliens-Decouflé : « Il y avait dans le patio de l'internat du Lycée de Jeunes Filles de Rabat, une très belle collection de photos des internes, année après année .Que sont-elles devenues ?


vue de l'Internat,


Pièces jointes:
une vue de l\'internat.jpg
Re: Rabat- Lycee de Jeunes Filles
23 février 2006, 15:34
L'Internat,

photo datant de 1960.
Re: Rabat- Lycee de Jeunes Filles
23 février 2006, 15:35
Annee scolaire 1961-62, lycee de jeunes filles , Rabat.

Classe de 5e4


Pièces jointes:
5e4,1961-62.jpg
Re: Rabat- Lycee de Jeunes Filles
23 février 2006, 15:37
Annee scolaire 1961-62,

classe de philo 1b


Pièces jointes:
Philo_1b 1961-62.jpg
Re: Rabat- Lycee de Jeunes Filles
23 février 2006, 15:39
Annee scolaire 1962-63,

classe de 4e2


Pièces jointes:
4e2 1962-63.jpg
Re: Rabat- Lycee de Jeunes Filles
23 février 2006, 15:41
Annee scolaire 1962-63,

classe de 5e3


Pièces jointes:
5e3 c1962-63.jpg
Re: Rabat- Lycee de Jeunes Filles
23 février 2006, 15:44
Annee scolaire 1964-65,lycee de jeunes filles -Rabat,

classe de 4e3,














Pièces jointes:
4_31964-65.jpg
Re: Rabat- Lycee de Jeunes Filles
23 février 2006, 15:46
Annee scolaire 1965-1966,lycee de jeunes filles de Rabat,

classe de seconde 4,




Pièces jointes:
2e4 1965-66.jpg
Re: Rabat- Lycee de Jeunes Filles
23 février 2006, 15:48
Lycee de jeunes filles, Rabat.

Classe ,


Pièces jointes:
1.x_x.jpg
Re: Rabat- Lycee de Jeunes Filles
23 février 2006, 15:49
Annee scolaire 1967-68,

Terminale A3.


Pièces jointes:
Term A3 1967-68.jpg
Re: Rabat- Lycee de Jeunes Filles
24 mars 2006, 15:35
Salut a tous,

Une photo de ma soeur Eliane Bensoussan en 4eme 61-62 ou 6eme 59-60

debout en haut a droite
Pièces jointes:
eliane1.jpg
Re: Rabat- Lycee de Jeunes Filles
24 mars 2006, 15:37
Une autre photo de ma soeur Eliane Bensousan assise a la droite de prof.
Pièces jointes:
eliane2.jpg
Re: Rabat- Lycee de Jeunes Filles
23 août 2006, 14:45
Lycée Gouraud de Rabat, Livre d'or, 1939-1945

TOURTAY Denise,
ancienne eleve du Lycee de Jeunes Filles et du Lycee Gouraud de Rabat


Née à Fès le 21 juillet 1922, morte dans d'atroces conditions au camp de Ravensbruck, le 15 janvier 1944, Denise Tourtay apporte dans ce Livre d'Or le poignant exemple d'une jeune française martyrisée pour avoir, sans souci des représailles, proclamé à la face de l'occupant son ardente et généreuse foi patriotique.

Brillante élève du Lycée de jeunes filles de Rabat, Denise Tourtay termina ses études secondaires dans la classe de Mathématiques du Lycée Gouraud.

Etudiante ensuite à la Faculté des Sciences de Grenoble, elle n'avait pas encore 21 ans Lorsqu'en juin 1943 elle obtint le titre de Licenciée Es-sciences.

Elle songea dès lors à rejoindre sa chère maman au Maroc, et, pour franchir clandestinement la frontière des Pyrénées, fit équipe avec trois jeunes étudiants qui venaient s'engager dans l'armée d'Afrique.

Ils choisirent pour leur passage les cols de la Haute Garonne. Déjà Denise et un des étudiants avaient réussi à franchir la frontière et se trouvaient en sécurité lorsqu'ils s'aperçurent que leurs deux camarades avaient été arrêtés. « Par solidarité, écrit une de ses compagnes de captivité, elle s'est livrée pour obtenir, pensait-elle, la délivrance de ses deux compagnons ». Sans doute aussi Denise qui parlait fort bien l'espagnol avait-elle voulu plaider la cause de ses camarades. Mais, arrêtée par les Allemands, elle fut emprisonnée, à Luchon d'abord, puis à Toulouse.

Pendant sa détention, un jour que Denise prodiguait ses soins dévoués à une camarade malade, un officier allemand lui dit, qu'elle pourrait faire une bonne infirmière en Allemagne. Blessée dans sa ferveur française, Denise se cabra et , répliqua qu'elle préférait mourir que de soigner des boches. Sa réponse aussi fière qu'imprudente lui valut d'être transférée peu après au fort de Romainville, près de Paris.

Là, nouvel incident : un officier allemand apprenant qu'elle était licenciée ès-sciences lui suggéra qu'elle pourrait rendre de grands services dans les laboratoires allemands ; et, cette fois encore,malgré menace qui se précisait, Denise fit la même réponse qu'à Toulouse.

Dès lors son sort était réglé : le 29 août 1943, deux mois après son arrestation, Denise Tourtay était déportée en Allemagne dans un de ces groupes « condamnés » dont bien peu de membres devaient revenir. Un petit billet, jeté par elle au hasard avec la mention « prière de faire parvenir » nous montre son état d'âme.

« Denise Tourtay, étudiante, cheftaine de guides, demande à qui trouvera son mot de faire savoir à M" Perouze à Vienne, Isère, 9, Quai Pajot, qu'elle part prisonnière en Allemagne. Merci - Dieu vous garde. Vive la France. Le 29 août 1943. Denise Tourtay ».

Le billet est écrit d'une main ferme ; la signature est particulièrement appuyée et énergique.

Denise est alors dirigée sur le sinistre camp de Ravensbruck et affectée à l'usine contiguë de Neubrandenburg à l''atelier le plus pénible, celui de la galvanoplastie. Voici quelques extraits de lettres de deux de ses camarades de captivité : « Il lui fallait lever de lourdes tringles de fer auxquelles étaient suspendues les pièces, les transporter dans l'étuve où la température était intolérable ». Presque toujours 70", précise l'autre camarade -- et quand nous sortions le soir pour regagner le camp, nous avions environ entre -20" et -28' ... A l'époque où Denise a travaillé, nous faisions 12 heures à l'usine avec une nourriture dérisoire. Pourtant très courageuse, elle s'épuisa assez rapidement et ne fournissait plus à partir du 15 décembre environ le travail qu'on exigeait d'elle ». Pour la punir on la fit travailler le jour de Noël. « C'est la seule prisonnière qui fut conduite à l'usine ».

Et c'est à partir d'alors l'atroce calvaire final. Transie de froid, tenaillée par la faim, complètement épuisée, Denise est rouée de coups ; elle est en proie à des hallucinations. « Elle voyait toujours le corbillard de sa maman ».

Aller au « Revier » (l'infirmerie du camp de Ravensbruck) elle y a songé ; mais elle connaît hélas, le mot d'ordre de ce camp d'extermination. « Quand vous- ne pouvez plus travailler, vous êtes bonnes pour mourir ».

Un jour pourtant, à bout de forces, elle se décide à aller au Revier ; renvoyée brutalement, elle s'effondre au retour dans la neige et ne pourra se relever que bien plus tard.

Ses camarades navrées font une démarche auprès de la surveillante allemande pour qu'on traite Denise moins durement : « Hélas au lieu de soins, c'est en la battant que cette sauvage voulait lui faire entendre raison. Denise fut menée dans les cabinets, car on ne battait pas devant les civiles de l'usine, et là battue par deux gardiennes de façon odieuse. Frappée à la tête elle tomba ; on la battit encore à coups de pieds dans le ventre jusqu'à ce qu'elle perdit connaissance ».

Le soir ses camarades la relèvent et la portent à l'infirmerie sans qu'elle ait repris ses sens.

« Au bout de trois jours elle nous reconnut, fut consciente de tout mais sans se rappeler qu'elle avait été battue... Au matin elle appela « Micheline ! Maman ! ». Micheline lui mit (dans l'obscurité absolue qui était la règle au Revier) une compresse sur le front, et comme Denise geignait, elle lui dit « tu vas être sage maintenant » et Denise put encore parler.

Une heure après environ, lorsque la pièce fut éclairée, Denise dormait son dernier sommeil, elle n'avait pas poussé une autre plainte.

C'était le 15 janvier 1944 au matin.

Jeunes gens, jeunes filles de France et de l'Union Française, le souvenir de Denise Tourtay, martyre à 21 ans, mérite de rester gravé dans vos cœurs.
...........................

Paix a ton ame, Denise..62 ans sont peut etre passes, mais dans l'eternite de notre memoire, ce n'etait qu'hier et ton nom reste toujours grave dans l'histoire des Gens et Etablissements qui t'ont ete chers.

elie cohen, ancien du Gouraud 1958-64


Pièces jointes:
Tourtay Denise, ancienne eleve morte pour la France.jpg
Re: Rabat- Lycee de Jeunes Filles
30 janvier 2007, 04:35
cohenelie a écrit:
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> Annee scolaire 1953-54
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> Fichiers:
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Pièces jointes:
photo de classe rabat.jpg
Re: Rabat- Lycee de Jeunes Filles
30 janvier 2007, 06:04
Salut Luc et Bienvenu a notre site.

Cela dit , j'essaie de comprendre le message et la photo de classe maternelle ,qui je suppose est la tienne ,se trouvant au sujet des photos des classes du Lycee d'etudes secondaires pour Jeunes Filles de Rabat?
Pourrais-tu elaborer et nous expliquer,merci.

Amities,

elie

Pièces jointes:
618px-The_menthe.1.JPG
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