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Camp d 'Arenas
Envoyé par patatabuena
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Re: Camp d 'Arenas 01 janvier 2004, 04:34 |
Salut tout le monde!
Bonne et heureuse annee, que l'an 2004 nous ramene la PAIX!
Un ami, Andre, m'avais parle de ce forum et j'ais lu avec emotion sur le sujet douloureux du camp du Grand Arenas...
Je suis Madeleine, nee a Casablanca en 1943 (chui la plus vieille??)
J'ais ete a l'ecole Sonsol, rue Fayolle jusqu'en 1954.
Elevee en Israel, a l'ecole de Magdiel (quelqu'un de labas?)
J'habite la Californie depuis 27 ans.
Agent Immobilier/Notaire en semi retraite (pour le moment
En decembre 1954, j'y avais passe un mois entier au camp du Grand Arenas... j'avais 11 ans.
Je me rapelle vaguement et je pense que ca me reviendras plus tard, mais je n'oublierais JAMAIS que cela ressemblais au camps de concentrations vu dans les films de Holocaust!
Un ancien camp militaire au pied des Alpes, a Mazargues-Marseilles avec des longs hungars a toit rond.
Des lits de camps sur toute la longueur du batiment, un ou deux poeles a charbon au milieu pour se rechauffer, il faisais un froid atroce! (nous etions la du 10 Decembre 1954 au 9 Janvier 1955).
On avait des messkits pour aller chercher a manger a la cuisine et on mangais "en famille" sur les genoux dans la chambre ou dehors dans les grandes tables de camp.
Mon pere qui nous calmait en disant " Patience, ca vaux la peine, c'est un petit sacrifice pour aller vers notre pays"
Etant enfant, j'avais pris le meilleur du mauvais comme on dis et j'ens avais profite des promenades au pied de la montagne avec d'autres amis immigrants rencontres au camp.
Comme par exemple aller au village acheter du ZAN (de la reglisse) chez une vieille dame qui nous accueillais " a v'la les petits juifs"
Ou me donner de l'importance en chantant " El emigrante"
cuando sali de mi tierra,
volvi la cara llorando....comme la mentionne plus haut Soly
A suivre...peut etre?
Message modifié (01-01-2004 08:42)
Bonne et heureuse annee, que l'an 2004 nous ramene la PAIX!
Un ami, Andre, m'avais parle de ce forum et j'ais lu avec emotion sur le sujet douloureux du camp du Grand Arenas...
Je suis Madeleine, nee a Casablanca en 1943 (chui la plus vieille??)
J'ais ete a l'ecole Sonsol, rue Fayolle jusqu'en 1954.
Elevee en Israel, a l'ecole de Magdiel (quelqu'un de labas?)
J'habite la Californie depuis 27 ans.
Agent Immobilier/Notaire en semi retraite (pour le moment
En decembre 1954, j'y avais passe un mois entier au camp du Grand Arenas... j'avais 11 ans.
Je me rapelle vaguement et je pense que ca me reviendras plus tard, mais je n'oublierais JAMAIS que cela ressemblais au camps de concentrations vu dans les films de Holocaust!
Un ancien camp militaire au pied des Alpes, a Mazargues-Marseilles avec des longs hungars a toit rond.
Des lits de camps sur toute la longueur du batiment, un ou deux poeles a charbon au milieu pour se rechauffer, il faisais un froid atroce! (nous etions la du 10 Decembre 1954 au 9 Janvier 1955).
On avait des messkits pour aller chercher a manger a la cuisine et on mangais "en famille" sur les genoux dans la chambre ou dehors dans les grandes tables de camp.
Mon pere qui nous calmait en disant " Patience, ca vaux la peine, c'est un petit sacrifice pour aller vers notre pays"
Etant enfant, j'avais pris le meilleur du mauvais comme on dis et j'ens avais profite des promenades au pied de la montagne avec d'autres amis immigrants rencontres au camp.
Comme par exemple aller au village acheter du ZAN (de la reglisse) chez une vieille dame qui nous accueillais " a v'la les petits juifs"
Ou me donner de l'importance en chantant " El emigrante"
cuando sali de mi tierra,
volvi la cara llorando....comme la mentionne plus haut Soly
A suivre...peut etre?
Message modifié (01-01-2004 08:42)
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Re: Camp d 'Arenas 22 février 2005, 13:11 |
Les lieux de l'immigration sont souvent des lieux transitoires. Des hommes, des familles, ont traverse camps, baraques et abris provisoires avant que ceux-ci ne soient remodeles et reaffectes, et que ne s'effacent les traces de ces passages. Cela explique sans doute en partie que nous connaissions mal, jusqu'a ces dernieres annees, la geographie historique de l'immigration, d'autant que les historiens furent longtemps plus soucieux de suivre le parcours d'une population que d'etudier l'organisation et le fonctionnement des espaces dévolus au transit d'immigrants et d'étrangers de diverses provenances.
retracer l'histoire de ce lieu, son organisation son fonctionnement, et non seulement de saisir en ce lieu une population, sans negliger pour autant les memoires de ces habitants successifs.
L'eloignement du centre urbain,comme nous le raconte notre chere emeraude, la mediocrite de vie les baraques a l'allure de tonneaux renverses,Des lits de camps sur toute la longueur du batiment,comme une caserne ou un hopital,ou D. preserve,un camps de concentration, la cloture de l'espace y manifestent la position marginale, au sens propre du terme, assignee aux populations passees par ce camp.
toute ma famille arrivee jusqu'a 1966 sont passes,par la.
apres la guerre, le camp abrite des travailleurs vietnamiens en attente de rapatriation, Marseille, qui est le plus grand port d'embarquement pour l'Indochine constituant pour eux un aimant.
Le lent retablissement des liaisons maritimes, la priorite donnee aux transports de troupes ont pour effet de prolonger leur sejour. Beaucoup trouvent place au grand Arenas, qui se transforme presque en une enclave vietnamienne geree par des cadres proches du PC indochinois.
Le pouvoir de ceux-ci n'est cependant pas accepte par tous et l'annee 47 est marquee par de violents affrontements, se disputant le contrôle du camp, jusqu'a ce que l'amenuisement progressif de la population vietnamienne ne fasse cesser le combat.
Le camp n'a cependant jamais ete un camp vietnamien,bien sure. On y trouve, des Juifs d'Europe centrale et d'Allemagne, dont beaucoup sont dedides a gagner la terre promise, legalement ou pas,ce que les autorites francaises choisissent souvent d'ignorer Durant les annees.
l'organisation juive au sein du camp et la vie des familles qui y sejournent, plus longtemps qu'elles ne l'imaginaient,parfois 1 jour parfois 1 semaine,parfois 1 mois,et parfois 1 an.
La presence des organisations juives, et d'agents israeliens au coeur de cette populaton juive, qui dispose de ses propres services, apparait comme l'element ,le plus obscur de cette emigration,vers l'israel.
A partir des annees cinquante, une population de mal logés, de demunis, y fait son apparition, d'autres y sont provisoirement loges par les pouvoirs publics dans des conditions d'hygiene epouvantables.
En 1966 l'agence juive cesse d'utiliser celui-ci qui est detruit en 1973,et c'est la fin du camp,le grand arenas.
soly
retracer l'histoire de ce lieu, son organisation son fonctionnement, et non seulement de saisir en ce lieu une population, sans negliger pour autant les memoires de ces habitants successifs.
L'eloignement du centre urbain,comme nous le raconte notre chere emeraude, la mediocrite de vie les baraques a l'allure de tonneaux renverses,Des lits de camps sur toute la longueur du batiment,comme une caserne ou un hopital,ou D. preserve,un camps de concentration, la cloture de l'espace y manifestent la position marginale, au sens propre du terme, assignee aux populations passees par ce camp.
toute ma famille arrivee jusqu'a 1966 sont passes,par la.
apres la guerre, le camp abrite des travailleurs vietnamiens en attente de rapatriation, Marseille, qui est le plus grand port d'embarquement pour l'Indochine constituant pour eux un aimant.
Le lent retablissement des liaisons maritimes, la priorite donnee aux transports de troupes ont pour effet de prolonger leur sejour. Beaucoup trouvent place au grand Arenas, qui se transforme presque en une enclave vietnamienne geree par des cadres proches du PC indochinois.
Le pouvoir de ceux-ci n'est cependant pas accepte par tous et l'annee 47 est marquee par de violents affrontements, se disputant le contrôle du camp, jusqu'a ce que l'amenuisement progressif de la population vietnamienne ne fasse cesser le combat.
Le camp n'a cependant jamais ete un camp vietnamien,bien sure. On y trouve, des Juifs d'Europe centrale et d'Allemagne, dont beaucoup sont dedides a gagner la terre promise, legalement ou pas,ce que les autorites francaises choisissent souvent d'ignorer Durant les annees.
l'organisation juive au sein du camp et la vie des familles qui y sejournent, plus longtemps qu'elles ne l'imaginaient,parfois 1 jour parfois 1 semaine,parfois 1 mois,et parfois 1 an.
La presence des organisations juives, et d'agents israeliens au coeur de cette populaton juive, qui dispose de ses propres services, apparait comme l'element ,le plus obscur de cette emigration,vers l'israel.
A partir des annees cinquante, une population de mal logés, de demunis, y fait son apparition, d'autres y sont provisoirement loges par les pouvoirs publics dans des conditions d'hygiene epouvantables.
En 1966 l'agence juive cesse d'utiliser celui-ci qui est detruit en 1973,et c'est la fin du camp,le grand arenas.
soly
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Re: Camp d 'Arenas 28 février 2005, 03:42 |
Bonjour Aimee,
Je suis sure que c'etait beaucoup plus atroce que ce que j'avais raconte, car un enfant s'accoutume a tout et prend les choses plus facilement.
Tu viens de me rapeler les cales, cet horrible ventre du bateau
plein de monde, tous allonges sur les hamacs et malades du mal de mer, et qui vomissaient dans n'importe quoi...ca puait!!!
Je me souviens d'avoir passe presque tout le voyage sur le pont du bateau avec d'autres enfants quand les matelots nous le permettaient.
Je me souviens aussi de la pompe de DTT dont on nous avait pulverise en arrivant au port de Haifa...
Mais ca c'est une autre histoire (ou un autre cauchemar)!
Salut Vanessa,
D'apres ce que tu decris, ce doit etre le camp d'Arenas...je pensais qu'en 1970 il aurait ete detruit depeuis longtemps !!
Amities,
Je suis sure que c'etait beaucoup plus atroce que ce que j'avais raconte, car un enfant s'accoutume a tout et prend les choses plus facilement.
Tu viens de me rapeler les cales, cet horrible ventre du bateau
plein de monde, tous allonges sur les hamacs et malades du mal de mer, et qui vomissaient dans n'importe quoi...ca puait!!!
Je me souviens d'avoir passe presque tout le voyage sur le pont du bateau avec d'autres enfants quand les matelots nous le permettaient.
Je me souviens aussi de la pompe de DTT dont on nous avait pulverise en arrivant au port de Haifa...
Mais ca c'est une autre histoire (ou un autre cauchemar)!
Salut Vanessa,
D'apres ce que tu decris, ce doit etre le camp d'Arenas...je pensais qu'en 1970 il aurait ete detruit depeuis longtemps !!
Amities,
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